Redonnez un sens

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Redonnez un sens
Guide d’information pour composer
avec la maladie mentale d’un proche
Un réseau de
40 associations
à travers le Québec
TABLE DES MATIÈRES
Message du ministre de la Santé et des Services sociaux,
Yves Bolduc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Mot du porte-parole de la FFAPAMM
Redonnez un sens ! Jean-Marc Chaput . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Mot du président de la FFAPAMM
Quand la maladie mentale fait perdre pied…
offrez-vous un cadeau ! Michel Houle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Pourquoi demander de l’aide et où s’adresser ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Quelles sont les causes de la maladie mentale,
comment la traiter ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Les maladies mentales
La schizophrénie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le trouble bipolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La dépression sévère et persistante. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le trouble de personnalité limite (TPL) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11
11
12
12
13
Un ABC indispensable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Code de conduite pour une bonne gestion des urgences . . . . . . . . . 16
Autres références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Liens Internet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Quelques-unes de nos publications. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Liste des associations-membres au Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
« Heureusement que l’association nous procure les outils nécessaires pour mieux
nous en sortir, comme des vidéos, des livres, des conférences, des ateliers de formation
et du répit. Je voudrais souligner l’efficacité de cet organisme. Bravo à toutes ces
personnes qui travaillent dans le seul et unique but de nous venir en aide ! »
Marcelle Ducharme
MESSAGE DU MINISTRE
DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX
La mission que s’est donnée la Fédération des familles et amis
de la personne atteinte de maladie mentale est importante
à plusieurs égards. D’une part, la Fédération contribue à renforcer
et assainir les liens précieux entre les personnes qui vivent des
situations similaires. D’autre part, elle permet de jeter des ponts
avec l’ensemble de la société, en démythifiant la maladie mentale
et en brisant certains préjugés encore présents.
De par sa mission, la Fédération favorise le mieux-être
de l’entourage des personnes atteintes d’une maladie mentale.
Sa vaste expérience en la matière et l’ouverture avec laquelle elle
accueille les proches des personnes souffrantes sont des facteurs
qui concourent certainement à l’émergence d’une signification
de l’expérience qu’ils sont amenés à vivre. En d’autres mots,
la Fédération les aide à « redonner un sens » à leur parcours
unique, un parcours jalonné à la fois par des difficultés et des
moments lumineux.
C’est avec cette conviction que je joins ma voix à celle de la
Fédération pour inviter les familles et les amis de personnes
atteintes de maladie mentale à chercher de l’aide auprès des
associations-membres présentes dans leur région. Les personnes
y trouveront alors une oreille attentive, des réponses à leurs questions
et un accueil sans préjugé.
Yves Bolduc
MOT DU PORTE-PAROLE DE LA FFAPAMM
REDONNEZ UN SENS !
« Ce que l’on a appris, c’est que
survivre, retrouver la sérénité
à travers les difficultés, c’est avant
tout redonner un sens à la souffrance,
c’est ce qu’on appelle l’espoir. »
L’année 2010 sera certes marquée par la Coupe du monde du
« foot », tenue en Afrique du Sud. Ce grand tournoi a démontré
au monde entier tout ce que ce pays avait réalisé en quelques
décennies. En écoutant les nombreux reportages, je pensais à ce
héros national africain, Nelson Mandela, qui, à force de volonté,
a fait disparaître le monstre hideux de l’apartheid, et cela, malgré
plus de vingt-cinq ans passés en prison, complètement coupé
du reste du monde. Qu’est-ce qui lui a donné cette résilience ?
Comment a-t-il fait pour inspirer ses codétenus, tous des prisonniers politiques ? La réponse : ses compagnons et lui avaient une
cause à défendre, une cause plus grande qu’eux … la liberté pour
un peuple ! Ils avaient une raison de vivre ! Ils avaient trouvé un
sens à leur vie.
Pour ma femme et moi, avec le recul, nous réalisons à quel point
la découverte de la maladie, la tombée du diagnostic qui confi rmait que notre fi lle était atteinte d’un trouble de personnalité
limite, a bouleversé la vie de toute notre famille, les parents
d’abord, les frères et sœurs ensuite, et tous les proches. Mais aussi
combien, paradoxalement, nous étions tous soulagés. Enfi n, il y
avait une cause à ces sautes d’humeur qui allaient et venaient
quasiment au rythme des heures. C’était une maladie mentale
et qui dit maladie dit rétablissement possible. Malgré toutes
les questions : pourquoi elle, c’est la faute à qui, il y avait l’espoir
de s’en sortir, de retrouver le bonheur. Et qui dit espoir dit sens !
Il nous fallait donner un nouveau sens à cette dure réalité qu’est
une maladie, quelle qu’elle soit ! En fait, tout comme Mandela,
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nous avions maintenant une mission importante, celle de permettre à notre fi lle bien-aimée de retrouver la sérénité malgré
cette épreuve.
En fait, ce diagnostic nous a permis d’espérer trouver une solution à ce qui semblait tellement incompréhensible quelques jours
auparavant. Il s’agissait, pour elle et nous tous, d’apprendre
à conjuguer avec cette maladie, et plus particulièrement pour
elle, de refaire son image aussi forte que la précédente, et même
plus forte. Les difficultés extrêmes forment des êtres forts et notre
fi lle, une adulte aguerrie, saurait se prendre en main pour
percevoir avec une plus grande acuité les mécanismes qui lui
permettraient, ainsi qu’à nous tous, de faire face aux émotions
qu’une vie invariablement nous présente.
C’est ce qui nous a permis de développer un nouveau sens à cette
souffrance que tous, à des degrés divers, ont le devoir de partager.
Il ne faut jamais se sentir seuls devant cette maladie. On a reçu
l’aide et on reçoit encore l’aide des autres qui savent ce que c’est
que de sentir le plancher se dérober sous nos pieds. Ces associationsmembres de la Fédération des familles et amis de la personne
atteinte de maladie mentale nous ont d’abord révélé que nous
n’étions pas seuls et nous ne serions jamais seuls comme parents,
proches et amis à retrouver le fi l de la vie de notre fi lle et, par
le fait même, celui de tous les autres membres de notre famille.
Elles nous ont redonné l’espoir que l’on pouvait composer avec
cette maladie, nous aidant d’abord à comprendre, puis à agir en
nous traçant le chemin pierre par pierre, une journée à la fois !
Malgré un chemin qui semblait difficile et souvent impraticable
au début, nous avons retrouvé un sens à ce qui nous arrivait.
Comme ceux qui savent que la vie n’est pas un jardin de roses,
nous savons que vivre, c’est aussi surmonter des difficultés. Ce
que l’on a appris, c’est que survivre, retrouver la sérénité à travers
les difficultés, c’est avant tout redonner un sens à la souffrance,
c’est ce qu’on appelle l’espoir. C’est ce que Nelson Mandela a su
donner à tout un peuple. C’est ce que l’on doit faire pour les êtres
chers qui subissent les affres de la maladie mentale.
Jean-Marc Chaput
Porte-parole de la FFAPAMM
1 800 323 - 0474 • w w w. f fa p a m m . c o m • 3
MOT DU PRÉSIDENT DE LA FFAPAMM
QUAND LA MALADIE MENTALE
FAIT PERDRE PIED…
OFFREZ-VOUS UN CADEAU !
Oser ou ne pas oser demander de l’aide ?
Je vous encourage à sortir de votre
ambivalence et à entreprendre
une démarche qui vous permettra
de redonner un sens à votre quotidien.
« Redonnez un sens », un thème porteur d’espoir pour les
membres de l’entourage qui accompagnent un proche atteint de
maladie mentale. Pour tous ceux et celles qui, tout comme moi,
vivent cette expérience, vous comprendrez que le verbe « redonner » fait référence à certains deuils que nous devons faire comme
parents, frère, sœur, enfant ou ami d’une personne qui compose
avec une maladie mentale. Que l’on parle de la schizophrénie,
du trouble bipolaire, de la dépression sévère et persistante,
du trouble de personnalité limite ou du trouble obsessionnelcompulsif, il s’agit là de problématiques difficiles à vivre tant
pour la personne que pour son entourage.
À titre d’accompagnateur, lorsque nous nous retrouvons dans
l’univers de la santé mentale, nous avons parfois l’impression
de vivre dans une perpétuelle zone de turbulences, un espace de vie
dans lequel nous naviguons dans l’ambivalence. Que faire ?
Aider, ignorer, nier, s’investir sans compter ? Des questionnements qui sont parfois associés à notre culpabilité, à notre colère
ou, encore, à notre souffrance.
Pour redonner un sens à cette situation qui vous bouleverse et
retrouver l’équilibre perdu, je vous encourage fortement à venir
chercher de l’aide dans l’une ou l’autre des 40 associations-membres
de la FFAPAMM. Un jour, mon épouse et moi avons osé franchir
cette porte, une démarche qui nous a demandé du courage
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et de l’humilité. Dans la tourmente, nous avions peine à croire
que nous pourrions un jour sortir la tête de l’eau, réapprendre
à rire et à profiter de la vie.
Aujourd’hui, c’est chose accomplie. Bien sûr, tout n’est pas parfait,
mais malgré la fragilité de la vie, nous avons réussi à lui redonner
un sens. Si je peux vous aborder ainsi, c’est que nous avons profité,
ma conjointe et moi, des services et de l’expertise du personnel
d’une association-membre de la FFAPAMM. Avec le plus grand
respect, ils nous ont accueillis avec notre souffrance et nos limites,
ils nous ont fait découvrir notre coffre à outils dont nous ignorions
l’existence. En bonus, nous avons eu le privilège de rencontrer
et d’échanger avec des gens qui vivaient des situations similaires
à la nôtre, un univers réconfortant, rassurant et, surtout, rempli
d’espoir.
Oser ou ne pas oser demander de l’aide ? Je vous encourage
à sortir de votre ambivalence et à entreprendre une démarche
qui vous permettra de redonner un sens à votre quotidien.
Sachez que chez nous, vos besoins actuels et futurs
seront toujours pris en considération. Composez dès
maintenant le 1 800 323-0474, c’est gratuit et accessible tout
près de chez vous.
Michel Houle
Parent et président de la FFAPAMM
« Grâce à cette association, je me sens capable de me prendre en main, de continuer
d’avancer, de prendre mes décisions et de me rendre compte de mes limites.
L’association m’a grandement supportée et sécurisée. J’encourage toutes les familles
qui vivent une situation semblable à la mienne à prendre contact avec une associationmembre de la FFAPAMM. C’est un premier pas vers un nouveau départ. »
Ghislaine Gervais
1 800 323 - 0474 • w w w. f fa p a m m . c o m • 5
POURQUOI DEMANDER DE L’AIDE ET OÙ S’ADRESSER ?
Les maladies mentales sont caractérisées par des altérations
de la pensée, de l’humeur ou du comportement, voire même,
d’une combinaison de ces trois éléments. À des niveaux variés,
les maladies mentales sont associées à un état de détresse et un
dysfonctionnement marqué. En raison de ces facteurs, l’annonce
de la maladie mentale d’un proche plonge la famille dans un
monde nouveau où les règles du jeu sont inconnues et suscitent
beaucoup d’appréhension et d’inquiétude.
Les symptômes de la maladie mentale sont créateurs d’anxiété
et de tensions chez les membres de l’entourage. Souvent passées
sous silence, les conséquences reliées au stress peuvent se traduire
par de l’épuisement, des troubles du sommeil, de l’irritabilité,
des sentiments dépressifs et des problèmes de santé physique.
Au-delà des impacts personnels engendrés par le stress, certaines
situations génèrent des confl its familiaux et des problèmes de
conciliation travail-famille .
Or, pour prévenir les risques d’épuisement et de détérioration de
votre état de santé physique et psychologique, les associationsmembres de la FFAPAMM vous offrent une gamme de services
qui ont pour but de vous apporter un soutien moral, d’améliorer
votre dynamique familiale, d’acquérir des compétences pour
mieux gérer les troubles de comportement de votre proche,
d’améliorer votre estime de soi et de vous aider à mettre en application de nouvelles stratégies d’adaptation.
« Il est impossible de vivre la problématique de la maladie mentale sans aide.
Pour moi, c’est un baume sur mes blessures. Ils m’aident toujours à faire face
à la maladie et à apprendre à vivre avec. »
Marguerite Tremblay, parent
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Un choix de services adaptés à vos besoins
Il est important de mentionner que les besoins des uns peuvent
différer de ceux des autres. En fonction de votre dynamique
familiale, des particularités de la maladie mentale et des liens
qui vous unissent à votre proche, le personnel de l’association
vous proposera différents services qui répondront à vos besoins.
Interventions psychosociales
Dans le but de développer des habiletés qui vous permettront
de prendre soin de vous, un intervenant de l’association vous
apportera du soutien pour traverser vos difficultés. Dans une
approche respectueuse et humaine, il vous aidera à trouver des
mécanismes d’adaptation positifs, c’est-à-dire des moyens
d’établir vos limites, d’améliorer votre communication pour
exprimer vos besoins à votre proche, de prendre soin de vous
aux niveaux émotif, social et physique.
Activités d’information
L’ignorance est la pire des ennemies. L’association met à votre
disposition de l’information qui vous permettra d’améliorer vos
compétences en augmentant vos connaissances sur la nature de
la maladie et les ressources de votre milieu, ainsi que des renseignements à caractère légal. Vous serez donc mieux informé et
rassuré face à la problématique.
Groupes d’entraide
Pour diminuer votre sentiment de charge et augmenter, par le
fait même, votre bien-être, les groupes d’entraide vous permettront de discuter avec des personnes qui vivent des situations
similaires à la vôtre. Il s’agit d’une activité qui apporte un soutien
moral et un lieu privilégié où l’on se sent respecté et écouté sans
barrières.
1 800 323 - 0474 • w w w. f fa p a m m . c o m • 7
Activités de formation
Afi n de vous permettre d’acquérir les connaissances adéquates
en lien avec la maladie mentale et ainsi mieux comprendre votre
proche, les programmes de formation de dimension éducative
visent à transmettre les informations nécessaires sur les manifestations, les causes et les différentes formes de traitement des
maladies mentales. Il s’agit de sessions de formation accessible
et adaptée aux besoins des membres de l’entourage.
Mesures de répit-dépannage
En soutenant une personne atteinte dans son quotidien, il est
possible de devenir essoufflé. Des moments de répit ou de dépannage s’avèrent parfois essentiels pour faire le plein d’énergie. C’est
pourquoi l’association vous offre des mesures adaptées qui vous
permettront d’éviter l’épuisement émotionnel et physique. En
fonction de vos besoins particuliers, des activités adaptées se
grefferont, soit des activités sociales et culturelles, de croissance
personnelle et diverses autres.
Pour aider, il faut se faire aider
Sachez que les membres de l’entourage peuvent jouer un rôle
significatif dans le rétablissement de la personne atteinte de
maladie mentale. Pour y arriver, une condition est cependant
essentielle, la famille a besoin d’acquérir des habiletés de vie ou
comportementales qui lui permettront d’actualiser son potentiel.
Il ne faut jamais oublier que pour aider, il faut se faire
aider, c’est ainsi que l’on peut arriver à redonner un
sens aux épreuves de la vie.
« Se sentir écoutés, sans être jugés ni être assommés de conseils paternalistes,
c’est extraordinaire ! “ Ça change pas le monde, sauf que... ” Sérieusement, ça n’a
pas réglé le problème de ma fille, mais cela a changé notre perspective devant
cette réalité ; quelqu’un nous comprend (…) Nous ne paniquons plus puisque
nous sommes plusieurs à vivre des problèmes semblables et nous nous appuyons
mutuellement (…) »
Gilles et Germaine Cadieux
8 • w w w. f fa p a m m . c o m • 1 800 323 - 0474
QUELLES SONT LES CAUSES DE LA MALADIE MENTALE,
COMMENT LA TRAITER ?
Longtemps laissée-pour-compte en raison des multiples tabous
qui l’affl igent, la maladie mentale est de plus en plus courante
dans notre société. En effet, une personne sur cinq (20 %) est
affl igée par une forme de maladie mentale. Les plus courantes
sont la schizophrénie, le trouble bipolaire, la dépression sévère
et persistante, le trouble de personnalité limite et le trouble
obsessionnel-compulsif.
Quoique leur importance soit encore méconnue, on parle de plus
en plus de ces maladies. Socialement, elles entraînent des pertes
fi nancières importantes. Elles touchent les personnes dans une
période de leur vie où elles sont les plus actives, et ce, sans discrimination quant à l’âge, au sexe et au contexte socio-économique.
Il faut également souligner les nombreuses répercussions et perturbations que subissent les relations avec la famille, les amis et
les collègues de travail.
Les causes
Il y a à peine quelques décennies, les familles étaient mises au
banc des accusés pour expliquer la maladie mentale de leur
proche. Heureusement, la science a évolué et les spécialistes
admettent maintenant que les maladies mentales sont d’origine
biologique, psychologique et sociale.
En termes simples, les maladies mentales sont liées à des dérèglements dans la chimie du cerveau et de la pensée, qui peuvent
être déclenchés par des événements et des difficultés de la vie.
Sur le plan génétique, on n’hérite pas d’une maladie mentale,
mais uniquement de la tendance à la développer.
Plusieurs facteurs peuvent avoir un effet sur le développement
de la maladie. À titre d’exemple, au niveau biologique on peut
penser à des dommages prénataux, des traumatismes physiques,
des infections et des déséquilibres chimiques dans le cerveau.
Pour ce qui est des facteurs psychologiques et sociaux, des éléments
tels que l’absence de soutien social, les mauvais traitements
1 800 323 - 0474 • w w w. f fa p a m m . c o m • 9
durant l’enfance, la violence familiale, le chômage et les changements
importants au cours de la vie peuvent influencer le déclenchement de la maladie.
Les traitements
La diversité des situations explique la diversité des traitements.
Règle générale, les méthodes professionnelles incluent la médication, la psychothérapie, ou une combinaison des deux. Dans la
pratique, il est observé que la plupart des personnes se remettent
mieux lorsqu’elles bénéficient de la combinaison pharmacologique et psychologique. Par ailleurs, plus vite elles sont traitées,
plus vite elles se rétablissent.
Au-delà du traitement de base, il ne faut pas négliger l’importance
des services communautaires qui soutiennent la personne dans
les différentes sphères de sa vie, tels l’hébergement, l’aide
à l’emploi, le soutien au revenu et les loisirs, et ce, sans oublier
le soutien à la famille.
La personne atteinte et les membres de son entourage doivent
s’entourer de facteurs de protection qui leur permettront
de développer leur résilience, c’est-à-dire leur capacité à surmonter
les difficultés ou les épreuves de la vie. Pour ce faire, il ne faut
pas hésiter à demander de l’aide.
Statistiquement parlant :
• 1 % de la population est atteinte de schizophrénie.
• 2 à 3 % de la population souffre de troubles
obsessionnels-compulsifs.
• Au Québec 1,2 % des hommes et 1,8 % des femmes
sont atteints d’un trouble bipolaire.
• 6 à 9 % de la population souffre d’une trouble de la personnalité.
10 • w w w. f fa p a m m . c o m • 1 800 323 - 0474
LES MALADIES MENTALES
La schizophrénie
La schizophrénie peut être caractérisée par des délires, tel un sentiment de persécution, de même que des hallucinations qui peuvent
être auditives, visuelles, olfactives ou sensorielles. Cette maladie
provoque également des troubles de la pensée, faisant en sorte que
la personne éprouve des difficultés à associer des idées et elle est
souvent incohérente.
Trois problèmes sont souvent rencontrés dans cette pathologie :
une détérioration du fonctionnement social, une diminution des
habiletés de la vie quotidienne et une perte de contact avec
la réalité. L’ensemble des symptômes, leur durée et leur intensité
varient d’une personne à l’autre.1
Les principaux symptômes associés à la maladie sont : les idées
délirantes, les hallucinations, les troubles de la pensée (la personne
tient des propos confus), l’obscurcissement de la conscience
de soi (la personne peut avoir l’impression de ne pas avoir de corps
ou de ne pas exister), l’apathie ou le manque de motivation,
une diminution de l’affectivité, une détresse et un désespoir suite
à la prise de conscience de sa maladie, et le retrait social.2
Les chercheurs estiment que dix ans après la première manifestation
de la schizophrénie, l’état de la plupart des personnes s’est amélioré.
Le trouble bipolaire
La maladie affective bipolaire, aussi appelée psychose maniacodépressive, est un trouble de l’humeur caractérisé par deux
phases distinctes : la phase dépressive et la phase maniaque
(la manie). La phase dépressive correspond à des périodes
extrêmes de dépression où la personne est habitée par un sentiment persistant de tristesse. La phase maniaque, au contraire,
comporte des périodes d’excitation et d’euphorie. Lors de cette
phase, la personne ressent un sentiment de puissance,
d’invincibilité et d’énergie inépuisable.3
1 800 323 - 0474 • w w w. f fa p a m m . c o m • 11
La maladie alterne entre des périodes dépressives et maniaques
entrecoupées de moments d’humeur normale. Cette maladie
n’est en aucun cas un dédoublement de la personnalité.
L’ensemble des symptômes, leur durée et leur intensité varient
d’une personne à l’autre.4
La dépression sévère et persistante
Une dépression sévère et persistante se manifeste par des troubles
constants de l’humeur. La personne atteinte est généralement
triste, découragée, irritable et incapable d’éprouver du plaisir.
En général, les habitudes alimentaires et les périodes de sommeil
sont modifiées. La dépression occasionne souvent chez la personne
de la difficulté à se concentrer ou à penser avec clarté. De même,
elle se sent fréquemment coupable et indigne d’être aimée.
Les principaux symptômes associés à la maladie sont les suivants :
un sentiment d’être sans valeur, d’impuissance ou de désespoir,
une perte d’intérêt pour les activités lui procurant auparavant
du plaisir, une modification de l’appétit, des troubles du sommeil,
de la fatigue, un sentiment d’inutilité, des pensées associées à la
mort, une faible concentration et de la difficulté à prendre des
décisions.2 L’ensemble des symptômes, leur durée et leur intensité
varient d’une personne à l’autre.
Dans la majorité des cas, les traitements de la dépression sont efficaces, ils permettront à la personne atteinte de vivre normalement.
Le trouble de personnalité limite (TPL)
Ce trouble est caractérisé par des traits de personnalité rigides
et envahissants. Les traits sont stables à travers le temps et présents
dans diverses situations. Ils engendrent de la souffrance et nuisent
considérablement à l’adaptation et au fonctionnement de la vie
quotidienne. Il s’agit d’un mode de relations interpersonnelles
instables mais intenses qui alterne entre des positions extrêmes
d’idéalisation excessive et de dévalorisation de soi et des autres.
Il y a perturbation de l’identité par une instabilité marquée et persistante de l’image de soi ou de la notion de soi. De plus, il y présence
d’instabilité affective avec une impulsivité marquée.
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Les principaux symptômes associés sont les suivants : des efforts
effrénés pour éviter les abandons réels ou imaginés, des comportements extrêmes dans les relations, une impulsivité lors d’activités
sexuelles et face aux drogues ou dans d’autres situations, une répétition de gestes ou de menaces suicidaires, une instabilité affective,
un sentiment permanent de vide, des colères inappropriées et des
idées paranoïdes pouvant survenir lors de situations de stress.2-3
Le traitement est possible par différentes approches thérapeutiques.
Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC)
Le trouble obsessionnel-compulsif est caractérisé par des pensées
(obsessions) et des comportements (compulsions) embarrassants
et indésirables pour la personne qui en est atteinte. La maladie se
traduit par des comportements répétitifs et des rituels afin de calmer
une pensée ou de réduire l’anxiété. Les obsessions peuvent prendre
la forme de préoccupations concernant la saleté ou d’un besoin de
placer des objets dans un ordre précis. Les compulsions se traduisent
par des vérifications répétitives comme des lavages ou nettoyages
excessifs. Il s’agit d’un mode général de préoccupation pour l’ordre,
le perfectionnisme et le contrôle mental et interpersonnel.
Pour soulager leur souffrance et leur anxiété, les personnes qui sont
affectées par ce trouble adoptent des rites qui peuvent devenir des
fixations, ces dernières peuvent se poursuivre pendant des heures.
Les symptômes et les traitements varient beaucoup en intensité
d’une personne à l’autre. Il existe un éventail de moyens efficaces
permettant de diminuer la plupart des symptômes à un niveau
tolérable.
1.
MUESER, K.T., GINGERICH, S. (2001) Vivre avec la schizophrénie : un recueil d’information
et d’exercices destinés aux familles. (H.L. Provencher, adaptation et traduction), Québec.
Fédération des familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale (FFAPAMM), 2000.
Ouvrage original publié en 1994.
2.
American Psychiatric Association, MiniDSM-IV-TR (1996). Critères diagnostiques (Washington
DC, 1994), traduction française par J.-D. Guelfi et al. , Masson, Paris, 1996, 384 pages.
3.
CORRIVEAU, M., Regroupement de L’Apogée en collaboration avec Boyer, T., Centre hospitalier
Pierre-Janet. (1997) (Rév. en 2001).
4.
Association de parents et amis des malades mentaux de l’Estrie. Les maladies mentales : guide
pour l’aidant en santé mentale (2003).
1 800 323 - 0474 • w w w. f fa p a m m . c o m • 13
UN ABC INDISPENSABLE
Qu’est-ce qui lui arrive, que devons-nous faire ?
Les problèmes de santé physique sont courants et de tout ordre.
Ils sont parfois bénins, quelquefois plus graves. Lorsqu’un membre
de votre famille vit un problème d’ordre physique, rien de plus
normal que de participer à son traitement. Toutefois, lorsqu’il s’agit
d’une maladie mentale, tout n’est pas aussi simple. Il faut donc que
vous soyez bien outillé pour pouvoir jouer pleinement votre rôle
d’accompagnateur.
Les membres de la famille disent souvent qu’ils se sentent exclus
du processus de traitement. Il est possible que vous soyez tenu à
l’écart des rencontres, de la planification du traitement et des sorties.
Voici donc quelques pistes pour vous soutenir dans vos démarches.
Vous avez le droit de poser des questions.
Dès que votre proche a 14 ans, sachez que même si vos questions
sont justifiées, vous n’obtiendrez pas toutes les réponses. Le secret
professionnel et la confidentialité qui lient le professionnel,
l’obligent à faire preuve de réserve sur la divulgation des renseignements concernant votre proche.
Il faut faire une distinction entre, d’une part, la teneur des propos
confidentiels entre le patient et son thérapeute et, d’autre part,
les informations essentielles sur le comportement à
adopter et les effets secondaires de la médication. Avec
diplomatie, vous pourrez assurément obtenir de l’information
sur ces deux derniers volets.
Vous avez le droit d’exprimer vos besoins.
Lorsque vous accompagnez votre proche dans le système de santé,
expliquez au personnel soignant que vous avez besoin d’une information personnalisée et non pas d’un lot de renseignements
difficiles à décoder. Exprimer vos besoins en précisant que vous
désirez une réponse claire et facile à comprendre.
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Discutez de votre participation au traitement
avec votre proche.
Il est naturel de vouloir aider la personne que l’on aime, mais
peut-être que cette dernière, pour des raisons que vous ne connaissez pas, souhaite entreprendre seule son traitement, vous devez
alors être patient. Il peut être frustrant et dérangeant d’être
exclu, profitez de cette période pour prendre soin de vous.
Recentrez-vous sur vos besoins.
Lorsque l’on accompagne un proche atteint de maladie mentale,
demander de l’aide pour soi n’est pas un réflexe. Au contraire,
on veut aider l’autre à affronter cette « épreuve » et on se délaisse,
on s’isole. Il ne faut pas oublier que la personne atteinte de maladie mentale n’a pas perdu son intelligence, elle a besoin de soutien,
mais vous ne devez pas la prendre en charge.
Votre proche a besoin d’acquérir de nouvelles habitudes de vie.
De votre côté, vous devrez peut-être acquérir de nouvelles
habiletés pour établir vos limites, et ce, en respectant
vos capacités. Votre nouveau rôle d’accompagnateur
vous impose une réflexion. Pour vous aider, n’hésitez pas
à faire appel à l’association de familles et amis de votre territoire.
Développer des attentes réalistes.
Comme la majorité des familles, vous êtes peut-être déçu ou inquiet
pour l’avenir de votre proche. Il est essentiel d’avoir des attentes
qui soient réalistes autant pour diminuer les risques de rêves brisés
que pour aider la personne qui est atteinte de maladie mentale
dans son rétablissement. Tout est possible, dans la mesure
du possible.
Il s’agit des prémisses de base, vous avez la possibilité d’approfondir
votre réflexion et de trouver des réponses à vos questions en sollicitant une association-membre de la FFAPAMM.
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CODE DE CONDUITE
POUR UNE BONNE GESTION DES URGENCES
La maladie mentale n’est pas systématiquement associée à la crise,
cependant pour éviter de vous retrouver démuni devant une telle
situation, il vaut mieux faire de la prévention et prévoir les démarches
que vous devrez effectuer dans une telle circonstance.
1. Dressez une liste des numéros de téléphone utiles en cas de crise :
service de police, médecin et/ou psychiatre, l’associationmembre de la FFAPAMM de votre territoire et l’établissement
de santé où votre proche pourrait être hospitalisé.
2. Demandez à l’avance au médecin ou au psychiatre de votre proche
vers quel hôpital vous devrez vous rendre en cas d’urgence.
3. Déterminez qui, parmi les membres de la famille ou les amis, est
le plus susceptible d’établir un lien de confiance avec votre proche.
4. Établissez à qui vous pourriez téléphoner pour obtenir de l’aide,
quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit.
5. Prévoyez qui s’occupera des enfants, s’il y a lieu.
6. Jugez s’il convient d’expliquer à l’avance la situation au service
de police de votre localité afin d’obtenir des conseils sur la conduite
à tenir en cas d’urgence.
7. Rappelez-vous que votre proche pourrait être moins effrayé en
cas de crise si le plan d’urgence lui a été expliqué et s’il sait à quoi
s’attendre.
Voici également quelques façons de faire qui sauront vous
guider dans votre intervention :
1. Demeurez le plus calme possible.
2. Éliminez les sources de distraction (radio, télévision, etc.).
3. Parlez une seule personne à la fois.
4. Commentez les comportements que vous observez (ex. : tu as peur,
tu es confus, etc.).
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5. Évitez le ton autoritaire et ne criez pas.
6. Au besoin, répétez vos questions dans la même formulation.
7. Laissez de l’espace à la personne. Il faut comprendre qu’une
attitude trop émotive de votre part risque d’amplifier l’état
d’excitation dans lequel elle est plongée.1
Il est important de vous rappeler que vous pouvez trouver soutien
et conseils auprès d’une association-membre de la FFAPAMM.
Statistiquement parlant :
« Saviez-vous qu’au Québec on estime que 25 % de la population
est affectée par la dépression? Environ 8 % des adultes souffriront
d’une dépression majeure dans leur vie. De plus, des études effectuées
auprès des adolescents révèlent qu’environ 17 % des garçons
et 7 % des filles souffrent de dépression. »
« C’est dans un triste état psychologique que je me suis présentée à l’association.
Épuisée et bouleversée, mes besoins étaient immenses. On m’a accueillie avec
respect, on m’a écoutée avec compréhension et on a répondu à mes questions.
De plus, en me joignant à un groupe d’entraide, j’ai pu bénéficier du support
de ces gens de cœur, car il en faut du courage et de l’amour pour accompagner une
personne ayant une maladie mentale.
Aujourd’hui, je sais que comprendre la maladie m’a aidée à l’accepter. Je connais
mieux mes forces et mes limites, et je continue en sachant que je trouverai toujours
quelqu’un sur ma route pour m’aider. »
Huguette, parent
1.
www.phac-aspc.gc.ca/schizophrénia-schizophrénie
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Autres références
Agence de développement de réseaux locaux de services de santé et de services
sociaux de la Montérégie, Direction de la santé publique, Projet régional
de soutien aux aidants naturels de la Montérégie, Une analyse stratégique
de la pertinence des activités offertes, 2005, 39 p.
Agence de santé publique du Canada, Tous ensemble, Les effets de la dépression
et de la maniacodépression sur les familles, 1999, 49 p.
ALARIE, Chantal, L’impact du support social sur la santé des femmes ; une revue
littéraire, Centre d’excellence pour la santé des femmes, région des Prairies
(CESFP), 1998, 28 p.
BANTMAN, Patrick, « La Famille partenaire de la réhabilitation », Pluriels,
La lettre de la Mission nationale d’Appui en Santé Mentale, Nos 54-55, Décembre
2005-Janvier 2006, p. 11.
CARRIÈRE, Monique et al., Analyse du champ des services aux familles dont
un parent a un trouble de santé mentale grave : élément pour l’intégration
des services, Rapport scientifique, Volet B Santé mentale, 11 p.
Centre Nelligan, Trousse de référence et d’information sur les maladies mentales
et la rechute (TRIMER), 2004, 43 p.
LINES, Élizabeth, L’intervention durant les premiers stades de la psychose :
quelques conclusions pertinentes et nouvelles pratiques, Association canadienne
pour la santé mentale, 2000, 19 p.
Liens Internet
Association canadienne pour
la santé mentale – Division Québec
http://www.acsm.qc.ca/
Fédération des associations similes
francophones ASBL
http://www.similes.org/fr/
Association des médecins psychiatres
du Québec
http://www.ampq.org/3/
Fondation des maladies mentales
http://www.
fondationdesmaladiesmentales.org/
Association québécoise
de prévention du suicide
http://www.aqps.info/
La Société pour les troubles
de l’humeur du Canada
http://www.mooddisorderscanada.ca
Association québécoise pour
la réadaptation psychosociale
http://www.aqrp-sm.org/
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Quelques-unes de nos publications
De la détresse émotionnelle
à l’actualisation du potentiel
des membres de l’entourage
(2010) :
– La vision familiale (No 1)
– Rôles et responsabilités (No 2)
– La résilience (No 3)
– Réponses aux questions (No 4)
Anna et la mer :
un livre qui aide les enfants
à comprendre la maladie
mentale, 2005, 43 p.
Guide pratique sur les droits en santé mentale : réponses aux questions
des membres de l’entourage de la personne ayant des problèmes de santé
mentale, 2009, 131 p.
La schizophrénie : description des symptômes et modèle de comportement
à domicile, 1991, 13 p.
Ministère de la Santé
et des Services sociaux
http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/
prob_sante/sante_mentale/index.
php?accueil
REVIVRE
http:/www.revivre.org
Organisation mondiale de la santé
http://www.who.int/fr/
Santé Canada
http://www.hc-sc.gc.ca/index_f.html
Revue santé mentale au Québec
http://www.santementaleauquebec.ca/
Union Nationale des Amis
Réseau canadien de la santé
http://www.phac-aspc.gc.ca/chn-rcs/ et Familles de Malades psychiques
http://www.unafam.org/
index-fra.php
1 800 323 - 0474 • w w w. f fa p a m m . c o m • 19
Liste des associations-membres au Québec
BAS-SAINT-LAURENT
La lueur de l’espoir
du Bas-St-Laurent
RIMOUSKI
Tél. : 418 725-2544
1 877 725-2544
[email protected]
SAGUENAY /
LAC-SAINT-JEAN
Centre Nelligan
ROBERVAL
Tél. : 418 275-0033
[email protected]
Le Maillon
CHICOUTIMI
Tél. : 418 543-3463
1 877 900-3463
[email protected]
CAPITALE-NATIONALE
La Boussole
QUÉBEC
Tél. : 418 523-1502
[email protected]
Le Cercle Polaire
QUÉBEC
Tél. : 418 623-4636
MAURICIE /
CENTRE-DU-QUÉBEC
Ass. Le P.A.S.
VICTORIAVILLE
Tél. : 819 751-2842
[email protected]
La Lanterne
TROIS-RIVIÈRES
Tél. : 819 693-2841
[email protected]
APAME
Centre-du-Québec
DRUMMONDVILLE
Tél. : 819 478-1216
[email protected]
La Passerelle
BÉCANCOUR
Tél. : (819) 233-9143
[email protected]
Le Gyroscope
LOUISEVILLE
Tél. : 819 228-2858
[email protected]
Le Périscope
SHAWINIGAN
Tél. : 819 539-6487
[email protected]
[email protected]
ESTRIE
La Marée
LA MALBAIE
Tél. : 418 665-0050
418 240-1131
APPAMM – Estrie
SHERBROOKE
Tél. : 819 563-1363
[email protected]
[email protected]
L’Arc-en-ciel
DONNACONA
Tél. : 418 285-3847
[email protected]
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MONTRÉAL
Ass. des parents et amis
du bien-être mental
du S-O de Montréal
VERDUN
Tél. : 514 368-4824
[email protected]
La Parentrie
MONTRÉAL
Tél. : 514 385-6786
[email protected]
Les Amis
de la Santé Mentale
DORVAL
Tél. : 514 636-6885
[email protected]
MONTRÉAL /
COMMUNAUTÉ
ANGLOPHONE
AMI-Québec
MONTRÉAL
Tél. : 514 486-1448
[email protected]
Friends
for Mental Health
DORVAL
Tél. : 514 636-6885
[email protected]
OUTAOUAIS
L’Apogée
GATINEAU
Tél. : 819 771-6488
1 866 358-6488
[email protected]
ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
CHAUDIÈRE-APPALACHES
MONTÉRÉGIE
VALPABEM
VAL D’OR
Tél. : 819 874-0257
1 877 874-9399
L’Ancre
MONTMAGNY
Tél. : 418 248-0068
Le Vaisseau d’Or
SOREL-TRACY
Tél. : 450 743-2300
La Croisée
THETFORD MINES
Tél. : 418 335-1184
Oasis Santé Mentale
Granby & Région
GRANBY
Tél. : 450 777-7131
1 877 777-7157
[email protected]
La Rescousse
AMOS
Tél. : 819 727-4567
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Le Portail
ROUYN-NORANDA
Tél. : 819 764-4445
Le Contrevent
LÉVIS
Tél. : 418 835-1967
1 888 835-1967
La Bouée d’espoir
LA SARRE
Tél. : 819 333-1184
Le Sillon
SAINT-GEORGES
Tél. : 418 227-6464
CÔTE-NORD
LAVAL
[email protected]
APAME Baie-Comeau
BAIE-COMEAU
Tél. : 418 295-2090
ALPABEM
LAVAL
Tél. : 450 688-0541
1 888 688-0541
Le Pont du Suroît
SALABERRYDE-VALLEYFIELD
Tél. : 450 377-3126
1 888 377-4571
[email protected]
[email protected]
[email protected]
APAME de l’Est
de la Côte-Nord
SEPT-ÎLES
Tél. : 418 968-0448
1 888 718-2726
[email protected]
GASPÉSIE /
ÎLES-DE-LA-MADELEINE
Centre communautaire
L’Éclaircie
ÎLES-DE-LA-MADELEINE
Tél. : 418 986-6456
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
LANAUDIÈRE
La lueur du phare
de Lanaudière
JOLIETTE
Tél. : 450 752-4544
1 800 465-4544
[email protected]
[email protected]
Éclusier du Haut-Richelieu
SAINT-JEANSUR-RICHELIEU
Tél. : 450 346-5252
[email protected]
APAMM Rive-Sud
LONGUEUIL
Tél. : 450 677-5697
[email protected]
L’Accolade
Santé Mentale
CHÂTEAUGUAY
Tél. : 450 699-7059
1 866 699-7059
[email protected]
Le Phare, Saint-Hyacinthe
et régions
SAINT-HYACINTHE
Tél. : 450 773-7202
1 877 773-7202
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