
Grégory Fléchet, coordinateur
Délégation à l’information et à la communication
Pour en savoir plus
Fiche n°288 -  Février 2008
RELATIONS AVEC LES 
MÉDIAS :
GAËLLE COURCOUX
+33 (0)1 48 03 75 19
INDIGO, 
PHOTOTHÈQUE DE 
L’IRD :
DAINA RECHNER
+33 (0)1 48 03 78 99
www.ird.fr/indigo
des molécules signales émises par les 
bactéries de type Rhizobium  qui sont 
essentielles à la formation des nodules 
racinaires.
Les plantes actinorhiziennes constituent 
un autre groupe de végétaux ayant 
acquis la capacité de vivre en symbiose 
avec une autre bactérie fi xatrice d’azote 
dénommée Frankia. Ces espèces végé-
tales pionnières, dont les mécanismes 
génétiques impliqués dans la relation 
hôte symbionte sont encore peu étudiés, 
sont présentes généralement dans des 
environnements perturbés tels que les 
sols volcaniques ou les sols miniers, et 
sur les terrains pauvres en azote comme 
les moraines ou les sols sableux. Il 
existe environ 260 espèces de plantes 
actinorhiziennes réparties en 24 genres 
et huit familles d’angiospermes, les plan-
tes à fl eurs. 
Une équipe de l’IRD, en collaboration 
avec un laboratoire de l’Université de 
Munich, s’est plus particulièrement inté-
ressée à l’arbre tropical Casuarina, plus 
connu sous le nom de fi lao.  A  l’aide 
de méthodes de biologie moléculaire, 
les scientifi ques ont, dans un premier 
temps, recherché la séquence codant 
le gène SymRK, au sein du génome de 
Casuarina. Une fois le gène isolé, l’équi-
pe a voulu savoir si celui-ci était indis-
pensable au fi lao dans l’établissement 
de sa symbiose avec la bactérie Frankia. 
Pour cela, ils ont mis au point des plantes 
transgéniques chez lesquelles l’expres-
sion du gène SymRK a été fortement 
diminuée. Ils ont ensuite comparé leur 
capacité à former des nodules symbio-
tiques sur leurs racines avec celle des 
plantes témoins. D’après ces analyses, 
les plantes dont l’expression du gène 
SymRK est altérée, produisent deux 
fois moins de nodules racinaires que les 
plantes témoins. Chez ces mêmes indi-
vidus, le phénomène de mycorhization 
est lui aussi fortement diminué par rap-
port aux fi laos sauvages. Ces résultats 
indiquent que la réduction de l’expres-
sion du gène SymRK provoque, chez 
Casuarina, une diminution importante 
de sa capacité à fi xer l’azote atmos-
phérique ainsi qu’une réduction de son 
aptitude à former des mycorhizes. Plus 
généralement, ces conclusions mettent 
en évidence le fait que, chez les plantes 
fi xatrices d’azote, un élément génétique 
commun semble indispensable à la mise 
en place des trois types d’associations 
symbiotiques faisant intervenir des bac-
téries (Rhizobium et Frankia) ou un 
champignon mycorhizien. 
Une meilleure compréhension de ces 
mécanismes génétiques pourrait contri-
buer, dans les années à venir, à mettre 
au point des processus permettant 
de transférer le matériel génétique 
nécessaire à la fi xation de l’azote de 
l’air à des plantes qui, comme les 
céréales, en sont incapables. Alors 
que le riz établit une relation symbiotique 
avec un champignon mycorhizien, il est 
en effet inapte à développer des nodules 
fi xateurs d’azote. Or, en modifi ant  son 
génome de manière à lui conférer cette 
aptitude, il serait alors possible de limiter 
signifi cativement l’apport d’engrais azo-
tés sur cette culture agricole et diminuer 
ainsi d’autant la pollution des sols qui en 
découle. 
Rédaction DIC - Grégory Fléchet
Nodules racinaires de Casuarina (Filao)
CONTACTS :
DIDIER BOGUSZ
Unité Mixte de 
recherche « Diversité et 
adaptation des plantes 
cultivées »
IRD
BP 64501
34394 Montpellier 
cedex 5
Tel : + 33 (0)4 67 41 62 81
RÉFÉRENCE :
GHERBI H., MARKMANN 
K., SVISTOONOFF S., 
ESTEVAN J., AUTRAN D., 
GICZEY G., AUGUY F., 
PÉRET B., LAPLAZE L., 
FRANCHE C., PARNISKE 
M., BOGUSZ D., 
SymRK defi nes a 
common genetic 
basis for plant root 
endosymbioses with 
AM fungi rhizobia 
and Frankia bacteria, 
PNAS published 2008
doi : 10.1073/
pnas.0710618105
MOTS CLÉS :
Symbiose, plante, 
bactérie, fi lao
©IRD / Franche Bogusz Claudine