Aujourd'hui le cadre d’exercice en ville ne le permets pas:
➢Un médecin passe aujourd’hui 20% de son temps à faire de l’administratif.
➢Les structures de groupe (centres de santé, cabinets de groupe, etc.), qui sont considérées
comme l’avenir de la médecine de ville, sont très mal financées. La raison : elles sont
financées sur le modèle des libéraux, alors que leurs coûts sont supérieurs.
Ce qu'il faut :
➢admettre que ces structures ont des coûts supérieurs à ceux des cabinets isolés (+20%), c'est
dût non pas à une mauvaise organisation, mais à une prise en charge plus complète du
patient (matériel lourd, prévention etc.)
➢mutualiser les charges administratives : de nombreux médecins ne peuvent pas financer un
secrétariat seul, les aider leur permettrait de recentrer l'activité sur le soin.
Projet de carrière :
Aujourd’hui, nous sommes sensibles à la question de la carrière : comment allons-nous exercer ?
Va-t-on pouvoir varier ses activités ? Va-t-on pouvoir évoluer ?
En l’état actuel, les perspectives sont relativement bloquées :
➢Nos stages sont quasiment exclusivement hospitaliers, majoritairement dans le CHU. Parce
que nous ne découvrons pas la médecine de ville, nous sommes mis en situation de faire un
choix à l’ECN : n'ayant pas d'expérience ambulatoire, ce choix n'est pas éclairé.
➢Les perspectives de carrière sont bouchées : faire de l'enseignement, de la recherche quand
on pratique en ville est extrêmement compliqué. Notamment à cause d'une organisation qui
relie la faculté de médecine au CHU, laissant très peu de place à la médecine de ville.
Le but serait donc de :
➢Casser l'idée que la formation se fait quasi exclusivement à l'hôpital en multipliant stages et
enseignements en lien avec la médecine de ville.
➢Entamer l’évolution du statut hospitalo-universitaire, pour admettre que demain, on puisse
être professeur d’université et chercheur sans forcément exercer à l’hôpital (existant déjà
pour les médecins généralistes).
En résumé :
Vous le voyez, la loi de santé est un sujet qui nous concerne au premier plan.
➢Elle propose une vision de la médecine qui ne correspond pas à nos attentes, qui ne
correspond pas au système de santé en place.
➢Elle oublie, à côté, des problèmes urgents qui sont incompatibles avec les volontés
exprimées par les jeunes.
Cette parole là, elle n’est pas nouvelle. L’ANEMF la porte depuis des années. Depuis des années, elle
dit aux pouvoirs publics une chose simple : pour construire le système de santé de demain, il faut
prendre en compte les aspirations de ceux qui le feront !