ENFANT BIPOLAIRE-aqp..

publicité
Trouble affectif bipolaire du jeune
polémique, méconnu, crucial à dépister
Philippe Lageix MD
Pédopsychiatre
Clinique des troubles de l’attention
[email protected]
OBJECTIFS
„
„
„
Connaître les particularités cliniques du
trouble bipolaire de l’enfant et de
l’adolescent (PEA-BP),
Être capable de se construire une
stratégie de dépistage du PEA-BP
sensible et fiable,
Avoir une idée du cours de la maladie,
de sa prévalence, de son traitement,
Position du problème
„
„
„
„
Diagnostic et soins du trouble bipolaire adulte en rapide évolution:
prévalence, bipolarité, comorbidité, pharmacologie et traitements non
pharmacologiques, neurosciences,
Le trouble bipolaire pédiatrique est évoqué chez un nombre
grandissant de jeunes sévèrement perturbés avec une affectivité
désorganisée, un haut niveau d’agitation, d’agressivité et de perte de
contrôle,
Les connaissances cliniques de ce trouble sévère, difficile à
diagnostiquer, complexe à traiter, sont insuffisamment systématisées
et diffusées auprès des professionnels concernés par cette
problématique,
Les familles aux prises avec un jeune affecté par cette maladie
manquent de support au Québec,
Caractéristiques cliniques de la manie
Critères DSM-IV, établis chez l’adulte
„
„
Période délimitée où l’humeur est élevée, de façon
anormale et persistante
4 des symptômes suivants sont présents
1) Augmentation de l’estime de soi, idée de grandeur
2) réduction du besoin de sommeil
3) Désir de parler et de communiquer anormal
4) Fuite des idées
5)Distractibilité
6) Augmentation de l’activité dirigée vers un but ou agitation
motrice
7) irritabilité
8) Engagement excessif dans des activités agréables mais
dommageables
Caractéristiques cliniques de la manie
Critères DSM-IV, établis chez l’adulte
„
„
La perturbation de l’humeur est assez sévère pour
altérer le fonctionnement professionnel, les
relations interpersonnelles, les activités sociales
Les symptômes ne sont pas consécutifs à un
traitement ou à une affection médicale générale
Armando
Garçon de 12 ans 4 mois, en vacances dans un camp à St-Michel-desSaints. À 3h00 am, les jeunes de sa chambrée préviennent le moniteur
qu’Armando prévoit essayer de voler en se jetant du plus haut plongeoir
de la piscine. Rapatrié d’urgence à Montréal, il démontre une excitation
et une familiarité gênante vis-à-vis de la monitrice assise à côté de lui. Il
prétend être capable de conduire l’auto. L’évaluation conclut à un état
maniaque. Toutefois, on relève la présence de comportements
oppositionnels et antisociaux dans les trois dernières années. La mise en
place d’un traitement neuroleptique entraîne une très importante prise de
poids, l’agressivité, l’irritabilité, l’euphorie, et les comportements sexuels
non appropriés persistent malgré une augmentation de la médication et
une hospitalisation. Une instabilité familiale, des conflits interpersonnels
et beaucoup de méfiance nécessitent une ordonnance d’hospitalisation,
contestée et s’accompagnant d’une plainte contre le médecin traitant
qualifié d’inefficace, d’hostile et de raciste. Un compromis amenant l’ajout
d’un stabilisant de l’humeur puis d’un autre permet une lente
amélioration de la condition de ce jeune.
Caractéristiques cliniques de la manie
chez l’enfant
L’humeur anormale est caractérisée par l’euphorie et la grandiosité.
„
Toutefois, l’anomalie la plus commune est constituée par une humeur
irritable et des orages affectifs ou des explosions agressives et
violentes prolongées,
„
Cette irritabilité est très sévère, très persistante et souvent violente,
„
Les explosions agressives comportent des menaces et des
comportements d’attaque dirigés vers la famille, des adultes, d’autres
enfants, les enseignants
„
Entre ces explosions ce jeune est décrit comme irritable et coléreux,
„
Les symptômes agressifs sont souvent associés à une humeur irritable
mal dirigée et peu organisée
__________________________
„
Référence:
Craney, & Geller (2003). Bipolar disorders
Spencer (2003). Colloque « Pediatric psychopharmacology »
Caractéristiques cliniques de la manie
chez PEA-BP
„
„
„
„
„
Évolution de l’épisode maniaque
Plus de 80% des épisodes maniaques chez l’enfant sont continus, moins
de 20% sont épisodiques,
Plus de 80 % des épisodes maniaques chez l’enfant sont mixtes, une
minorité sont biphasiques ou ne comportent qu’un état maniaque.
La latence diagnostique est en moyenne de 4 ans pour la manie, de 3 ans
pour la dépression (à l’âge de 10,9 ans).
90% des cas sont positifs pour une histoire familiale de manie
Le fonctionnement global est bas et s’apparente à un trouble bipolaire
sévère de l’adulte
L’intensité du trouble et la désadaptation conduisent souvent à une
hospitalisation
Références:_________________
Faedda (2004). Bipolar disorders
Wosniak (1995). Journal AACAP
Caractéristiques cliniques de la manie
chez PEA-BP
„
„
„
Diagnostic initial : TDAH, Trouble d’anxiété multiple, TOC, trouble
oppositionnel défiant et trouble des conduites
Diagnostic différentiel: les mêmes
Comorbidités : les mêmes
Références:_________________
Faedda (2004). Bipolar disorders
Wosniak (1995). Journal AACAP
Caractéristiques cliniques de la dépression
Critères DSM-IV, établis chez l’adulte
A)
Au moins 5 symptômes présents pendant au moins 2
semaines et présente un changement par rapport à un état
antérieur. Au moins un des symptômes est soit une humeur
dépressive soit une perte d’intérêt ou de plaisir.
1) Humeur dépressive
toute la journée, presque tous les jours, signalée par le sujet et
observée par les autres
2) Diminution marquée de l’intérêt et du plaisir, toutes les
activités, toute la journée, tous les jours
3) Perte ou gain de poids significatif sans régime
4) Insomnie ou hypersomnie tous les jours
Caractéristiques cliniques de la dépression
Critères DSM-IV, établis chez l’adulte
5) Agitation ou ralentissement psychomoteur tous les jours
6) Fatigue ou perte d’énergie tous les jours
7) Dévalorisation et/ou culpabilité excessive tous les jours
8) Difficultés à se concentrer, à penser et à se décider tous les
jours
9) Pensées de mort récurrentes, idées suicidaires récurrentes
(avec ou sans plan), tentative de suicide
B) Souffrance cliniquement significative ou altération
du fonctionnement social ou professionnel
C) Non imputable aux effets physiologiques d’une
substance ou d’une affection médicale générale
D) Pas mieux expliqué par un deuil
Simon
Garçon de 16 ans 10 mois, consulte à l’urgence après une
tentative de suicide grave, après évaluation un diagnostic
d’épisode dépressif majeur est posé. L’anamnèse familiale
est difficile à obtenir du fait de conflits entre Simon et sa
mère. Un traitement antidépresseur est instauré. Après 22
jours, une insomnie, une excitation, une euphorie
entrecoupée de moments de désespoir intense est
constatée. La mise en place d’un stabilisant de l’humeur et
d’une psychothérapie cognitivo-comportementale améliore
la situation. Toutefois, une consommation de cannabis
reste très élevée, l’adaptation scolaire puis professionnelle
est médiocre, l’observance du traitement est irrégulière,
Caractéristiques cliniques de la dépression
chez PEA-BP
L’irritabilité et la colère sont les symptômes les plus fréquents,
„
Humeur réactive (les bonnes nouvelles améliorent l’humeur)
„
Anxiété, plaintes somatiques,
„
Échecs scolaires,
„
Inattention,
„
Trouble des conduites, abus de substances,
„
Sensibilité au rejet,
„
Évolution chronique mais fluctuante,
„
Alimentation, sommeil et fatigue excessifs,
„
Les caractéristiques cliniques chez l’enfant et le jeune
adolescent sont donc un trouble atypique. De plus, beaucoup
des épisodes sont mixtes (symptômes dépressifs et maniaques
concomitants).
____________________
„
Référence:
Kovacs (1994). JAACAP
Caractéristiques cliniques de la dépression
chez PEA-BP
„
„
„
„
„
„
Prévalence chez l’enfant: 2 %, surtout des garçons
Prévalence chez l’adolescent: 5 %, dont 83% de filles
8 % des élèves du secondaire posent des gestes suicidaires chaque
année aux USA (CDC, 1997)
Évolution de la dépression sans médication. Après 1 an, 40 % de
rémission, 20 % de dysthymie, 40 % de dépression,
Taux de rechute après 5 ans: 70 %
Évolution vers un trouble bipolaire enfant : 49% après 10 ans,
adolescent: 20 % après 4 ans
____________________
Référence:
Kovacs (1994). JAACAP
Geller (2001). AJPsych
Prédicteur de l’inversion de l’humeur
„
„
„
„
„
„
Le risque est inversement relié à l’âge de début,
Histoire familiale de trouble bipolaire,
Début aigu et rapide,
Ralentissement psychomoteur marqué,
Symptômes psychotiques congruents à l’humeur
Réponse insuffisante aux antidépresseurs ou réponse
hypomaniaque
Prédicteurs de manie
„
„
„
„
Prévalence élevée de dépression,
Prévalence élevée de psychose,
Histoire familiale de bipolarité,
Fonctionnement global pauvre.
Sarah
Adolescente de 15 ans qui rencontre la psychologue scolaire à la
demande du professeur titulaire. En classe, elle sourit de façon non
appropriée, démontre un comportement désinhibé, elle a grossit de
10lbs ces deux derniers mois. Plusieurs absences sont notées,
motivées par un sommeil excessif. Durant l’entrevue, elle laisse
entendre que ses pouvoirs de séduction passent par une capacité
d’influence des garçons conférés par la fréquentation via internet
d’un homme qualifié de “maître”. Sarah refuse tout contact de la
psychologue avec ses parents. La psychologue décide de
l’accompagner à l’urgence. Elle obtient son consentement après que
son ex-copain, désolé d’une situation très conflictuelle avec Sarah, ait
eu une conversation avec elle. Un diagnostic d’état mixte avec
symptômes psychotiques congruents à l’humeur est posé, Sarah est
hospitalisée du fait d’un risque suicidaire élevé.
Dépistage du PEA-BP
„
Instrument spécifique: YMRS (Gracious, 2002)
(Young Mania Rating Scale)
„
„
„
Questionnaire à 11 items
Pour le parent et pour le jeune
Version parent plus fidèle ( PPP = .52)
„
„
„
Consistance interne est adéquate (.80 de 5 à 10 ans; .69 après 10
ans)
Sensibilité forte, spécificité faible,
Autre instrument spécifique: GBI (Youngstrom, 2001)
(General Behavior Inventory)
„
Pour le parent et pour le jeune (5 à 17 ans)
Dépistage du PEA-BP
„
Instrument non spécifique: CBCL (Achenbach, 1991)
(Child Behavior Checklist)
„
„
„
„
„
Questionnaire à 118 items
Pour le parent et pour l’enseignant
S’ajoute une version jeune après 11 ans
Version parent et enseignant: coefficient de fidélité (.93)
Pour la version jeune (.89)
Dépistage du PEA-BP
„
„
„
„
L’informateur parent est plus efficace pour les instruments
spécifiques (YMRS) et non spécifiques (CBCL)
(Youngstrom, 2004),
Le CBCL apporte une contribution significative dans le
dépistage (Youngstrom, 2004; Mick, 2003),
Le facteur des comportements agressifs du CBCL est
beaucoup plus élevé dans le PEA-BP que dans le TDAH,
La présence de telle anomalie commande l’approfondissement
de la possibilité du diagnostic notamment par le
kiddie-sads-washington
Les comorbidités
„
„
„
„
„
„
La prévalence du TDAH dans le PEA-BP varie de 57 à 98 %
(7 études) (Delbello, 2001),
La prévalence du trouble anxieux dans le PEA-BP est de 78 %,
(Masi, 2001),
La prévalence du trouble des conduites et trouble oppositionnel
défiant dans le PEA-BP est très élevée (Biederman, 2001),
Abus de substances élevé
Autisme
Troubles de la personalité : schizoïde, schizotypal, borderline,
Diagnostics différentiels
„
„
„
„
„
„
„
„
Formes sévères de TDAH,
Stress post traumatique,
Trouble de l’humeur induit par des drogues,
Autisme,
Trouble des conduites,
Schizophrénie,
Trouble schizoaffectif
Syndrome foetoalcoolique
Pronostic de PEA-BP
„
„
„
„
Le jeune âge du PEA-BP prédit la gravité des troubles bipolaires
adultes les plus sévères. La réponse à la pharmacothérapie est
généralement pauvre. Les polypharmacothérapies sont la règle.
L’expression émotionnelle faible de la mère prédit la rechute,
Les conflits avec le père prédisent la rechute,
Moins de 50 % des jeunes diagnostiqués PEA-BP reçoivent un
traitement pharmacologique adéquat,
Ref: Craney, 2003
Rick
Jeune garçon de 5 ans 3 mois, en début de maternelle. Il est
extrêmement agité à la maison, à l’école, dans le transport scolaire. Sa
mère, monoparentale, l’a toujours gardé à la maison. Elle est traitée
pour une maladie affective bipolaire et un trouble de personalité
borderline. Sa condition est stable mais elle craint de décompenser car
son enfant dort très peu. Il est agressif avec ses pairs, exige ce qu’il
souhaite, la prescription de ritalin aggrave la problématique. Un arrêt
de toute médication n’améliore pas la situation. Un signalement DPJ
est fait par l’école qui est informée de comportements sexuels douteux
de la mère à son domicile. C’est la jeune gardienne, qui avait fréquenté
cette école, qui appelle la psychologue scolaire. Le jeune est placé
dans un foyer de groupe, puis dans un centre d’accueil. Il continue à
fréquenter sa classe à mi-temps sans amélioration dans aucun des
milieux. L’évaluation par la psychologue scolaire fait ressortir la
possibilité d’une maladie affective bipolaire. Le jeune est donc référé
en pédopsychiatrie pour une évaluation rapide.
Traitements non pharmacologiques
„
„
„
„
„
„
„
Gestion du stress,
Hygiène de sommeil,
Diète: - caféine, - alcool, - poids, + acide oméga 3,
Groupe de support aux familles
Intervention scolaire: dépistage, traitement, réhabilitation
Psychothérapie individuelle, familiale,
Mesure de la variation de l’humeur: www.manicdepressive.org,
Traitements pharmacologiques
„
„
„
„
„
Lithium,
Épival,
Neuroleptiques atypiques,
Nouveaux antiépileptiques,
L’utilisation d’antidépresseur aggrave le pronostic
Stabilisants de l’humeur
Stabilisants de l’Humeur
„
„
„
„
Lithium,
Anticonvulsivants,
carbamazépine et divalproex
lamotrigine, gabapentine,
Antipsychotiques atypiques,
Utilisés en monothérapie ou en
augmentation
Armando
Garçon de 12 ans 4 mois, en vacances dans un camp à St-Michel-desSaints. À 3h00 am, les jeunes de sa chambrée préviennent le moniteur
qu’Armando prévoit essayer de voler en se jetant du plus haut plongeoir
de la piscine. Rapatrié d’urgence à Montréal, il démontre une excitation
et une familiarité gênante vis-à-vis de la monitrice assise à côté de lui. Il
prétend être capable de conduire l’auto. L’évaluation conclut à un état
maniaque. Toutefois, on relève la présence de comportements
oppositionnels et antisociaux dans les trois dernières années. La mise en
place d’un traitement neuroleptique entraîne une très importante prise de
poids, l’agressivité, l’irritabilité, l’euphorie, et les comportements sexuels
non appropriés persistent malgré une augmentation de la médication et
une hospitalisation. Une instabilité familiale, des conflits interpersonnels
et beaucoup de méfiance nécessitent une ordonnance d’hospitalisation,
contestée et s’accompagnant d’une plainte contre le médecin traitant
qualifié d’inefficace, d’hostile et de raciste. Un compromis amenant l’ajout
d’un stabilisant de l’humeur puis d’un autre permet une lente
amélioration de la condition de ce jeune.
Lithium: mécanisme d’action
„
„
„
„
Mal connu,
Mode d’action évoque un second
messager: métabolisme de l’inositol
dans la région préfrontale,
Inhibition de l’apoptose cérébrale,
Modulation de la neurotransmission,
Lithium: indications
„
„
„
„
„
„
Maladie affective bipolaire: manie et
dépression (après 12 ans)
Prévention des rechutes dans la maladie
affective bipolaire,
Dépression unipolaire (augmentation),
Troubles schizoaffectifs, troubles de l’humeur
dans un trouble psychotique
Comportements agressifs (discutable)
Trouble obsessif compulsif (augmentation)
Lithium: surveillance
„
„
„
„
Bilan initial, puis surveillance régulière,
Surveillance de la concentration sérique
Dépistage et surveillance des
complications rénales, cardiaques,
thyroïdienne,
Dépistage d’une grossesse,
Anticonvulsivants: indications
„
„
„
Maladie affective bipolaire, manie,
dépression et prophyllaxie,
Épisode dépressif majeur unipolaire
(augmentation),
Agressivité dans les troubles des
conduites et les troubles explosifs
(discutable)
Anticonvulsivants:surveillance
„
„
„
Dosage sérique,
Surveillance sanguine, métabolique
Surveillance du poids,
Sarah
Adolescente de 15 ans qui rencontre la psychologue scolaire à la
demande du professeur titulaire. En classe, elle sourit de façon non
appropriée, démontre un comportement désinhibé, elle a grossit de
10lbs ces deux derniers mois. Plusieurs absences sont notées,
motivées par un sommeil excessif. Durant l’entrevue, elle laisse
entendre que ses pouvoirs de séduction passent par une capacité
d’influence des garçons conférés par la fréquentation via internet
d’un homme qualifié de “maître”. Sarah refuse tout contact de la
psychologue avec ses parents. La psychologue décide de
l’accompagner à l’urgence. Elle obtient son consentement après que
son ex-copain, désolé d’une situation très conflictuelle avec Sarah, ait
eu une conversation avec elle. Un diagnostic d’état mixte avec
symptômes psychotiques congruents à l’humeur est posé, Sarah est
hospitalisée du fait d’un risque suicidaire élevé.
antipsychotiques
Antipsychotiques:
histoire de cas, Roland
„
Adolescente de 13 ans pubère dont la
détérioration de l’adaptation sociale,
performative. Depuis 3 semaines elle rit sans
raison apparente et présente des attitudes
d’écoute. Elle est rapidement évaluée et une
intervention centrée sur ses habiletés sociales
et ses capacités de confiance est instaurée
d’abord à domicile, elle accepte de prendre
quiétapine 3oomg/j. Après 4 semaines elle
recommence l’école à temps partiel. Il
persiste de difficultés de concentration et
l’impression ineffable d’être suivie
Antipsychotiques:
une inflation des indications
„
„
„
„
Classique et atypique
Action inhibitrice sur de nombreux
neurotransmetteurs qui explique les effets
principaux et les effets secondaires,
Cette multiplication des sites d’action explique
une efficacité dans de nombreux syndromes
psychiatriques,
L’augmentation de leur utilisation est facilité
par une diminution apparente des effets
secondaires des neuroleptiques atypiques,
Synapse Catécholamine
Tyrosine Hydroxylase
TH
Impulsion
nerveuse
Dopamine
Noradrenaline
Récepteur dopamine
Synapse
Recepteurs
Synapse indolamine
Tryptophane hydroxylase
Try
Impulsion
nerveuse
serotonine
recepteur sérotonine
Synapse
Recepteurs
Antipsychotiques: indications
„
„
„
„
„
Schizophrénie,
Psychoses brèves: overdose de drogue,
épisode dépressif majeur, manie, trouble
paranoïde, trouble mental organique,
Maladie de Gilles de la Tourette,
Trouble envahissant du développement,
Prévention des rechutes dans la maladie
affective bipolaire
Antipsychotiques: surveillance
„
„
„
„
„
„
„
Effets anticholinergiques,
Symptomes extrapyramidaux,
Dystonie aigue,
Akathisie
Dyskinésie tardive
Syndrome malin des neuroleptiques
Syndrome métabolique
antidepresseurs
Antidepresseurs:
histoire de cas, Lucien
„
Garçon de 9 ans qui après 3 mois de BCT ne
va pas mieux, aucune amélioration de ses
symptômes TOC n’est constatée. Il rapporte
des <mauvaises pensées> souvent de nature
sexuelle <impossible à enlever de son
esprit>, il score 39 au CY BOCS (maxi 40) et
au CGI il cote TOC sévère, paroxétine à 40
mg/j baisse le CY BOCS À 28, mais
importante agressivité notée, risperidone
ajoutée à 1mg/j, paroxétine augmentée à 50
mg/j. Amélioration, reprise du BCT, poursuite
de la pharmacothérapie durant 12 mois
Synapse indolamine
Tryptophane hydroxylase
Try
Impulsion
nerveuse
serotonine
Transporteur sérotonine
Synapse
Recepteurs
Wilens, Spencer. Amph Pharm 1998
Synapse Catécholamine
Tyrosine Hydroxylase
TH
Impulsion
nerveuse
Dopamine
Noradrenaline
Transporteur dopamine
Transporteur noradrénaline
Synapse
Recepteurs
Wilens, Spencer. Amph Pharm 1998
ISRS,
„
„
„
Les ISRS constitue un médicament de
premier choix dans de nombreuses troubles
psychiatriques,
Son efficacité se compare aux
antidépresseurs tricycliques sans leurs effets
secondaires du fait d’une grande spécificité
de leur action,
Récemment leur efficacité a été remise en
cause dans le traitement de la dépression; de
plus des effets secondaires associés à des
manifestations d’agressivité sévère avec
violence ont jeté le doute,
ISRS: indications
„
„
„
„
„
„
„
„
Épisode dépressif majeur,
Trouble obsessif compulsif, PANDAS,
Mutisme électif
Anxiété
Trouble panique
Comportement d’auto mutilation,
Boulimie nerveuse,
Maladie de Prader-Willi
ISRS: surveillance
„
„
„
„
„
„
Dépister une grossesse,
Rechercher des idées obsédantes agressives
durant les trois premiers mois,
Rechercher une désinhibition
comportementale,
Rechercher des mouvements anormaux,
Évaluer la dysfonction sexuelle,
Évaluer une perte d’appétit
Antidepresseurs atypiques
„
„
„
„
Trazodone,
Bupropion,
Mirtazipine,
Venlafaxine,
Antidepresseurs Tricycliques,
„
„
„
Antidépresseurs de seconde intention
ou en association en cas de résistance à
un ISRS dans MDD, TOC, TDAH,
Effets secondaires cardiaques limitent
leur utilisation,
Indication historique dans l’énurésie
primaire (discutable)
Simon
Garçon de 16 ans 10 mois, consulte à l’urgence après une
tentative de suicide grave, après évaluation un diagnostic
d’épisode dépressif majeur est posé. L’anamnèse familiale
est difficile à obtenir du fait de conflits entre Simon et sa
mère. Un traitement antidépresseur est instauré. Après 22
jours, une insomnie, une excitation, une euphorie
entrecoupée de moments de désespoir intense est
constatée. La mise en place d’un stabilisant de l’humeur et
d’une psychothérapie cognitivo-comportementale améliore
la situation. Toutefois, une consommation de cannabis
reste très élevée, l’adaptation scolaire puis professionnelle
est médiocre, l’observance du traitement est irrégulière,
Combinaisons
pharmacothérapiques
„
„
„
„
Repose sur la notion de symptomes cibles et
de comorbidités,
Maladie affective bipolaire: association de
stabilisants de l’humeur,
Épisode dépressif majeur:association
d’antidépresseurs et augmentation au lithium,
TDAH: psychostimulants et nortryptiline,
Conclusions 1
„
„
„
„
„
La pharmacothérapie est depuis 25 ans en
rapide croissance, les particularités des
psychotropes chez l’enfant restent inconnues,
De nombreuses molécules sont d’introduction
récente un risque accompagne leur
utilisation,
La polypharmacothérapie est en rapide
développement,
Les implications des psychotropes sur le
neurodéveloppement restent peu étudiées,
Les psychotropes sont d’une grande utilité,
Conclusions 2
„
„
„
„
„
„
PEA-PB est un diagnostic controversé et difficile,
La comorbidité est la règle,
Le pronostic est sévère,
Le dépistage est possible,
Le traitement adéquat est efficace mais complexe,
L’implication de la famille et du milieu scolaire est délicat mais
utile à toutes les étapes du dépistage, du diagnostic, du
traitement et de la réhabilitation,
Téléchargement