CHAPITRE 15
2Comptabilitédessociétésdepersonnes
Durée limitée Une société de personnes cesse d’exister lors du retrait ou du décès de l’un
des associés, de l’admission d’un nouvel associé ou de la dissolution volontaire de l’entité.
Mandat commun Chaque associé est copropriétaire des actifs et des passifs de la société.
Il peut donc agir à titre de mandataire de la société de personnes et conclure légalement des
contrats en son nom.
Responsabilité illimitée En cas d’insolvabilité, chaque associé est individuellement respon-
sable des dettes de la société, quelle que soit la part qu’il détient dans celle-ci. Cette caractéris-
tique constitue l’une des principales différences entre la société de personnes et la société de
capitaux, dans laquelle les actionnaires ne sont pas personnellement responsables des dettes
de l’entreprise. La formation d’une société en commandite simple peut permettre d’éviter ce
désavantage majeur de la responsabilité illimitée. Toutefois, les lois qui autorisent ce type de
sociétés exigent qu’au moins l’un des associés soit un commandité ou associé commandité et
que le nom de la société de personnes ne renferme aucun des noms des commanditaires ou
associés commanditaires.
Aspects de la fiscalité Les sociétés de personnes ne sont pas assujetties à l’impôt en tant
qu’entités distinctes. Chaque associé est plutôt imposé en fonction de sa part du bénéfice net
d’un exercice, que ce bénéfice ait été ou non distribué. Selon le point de vue que l’on adopte,
il peut s’agir là d’un inconvénient considérable que l’on pourrait toutefois éviter en choisissant
plutôt de former une société de capitaux.
Comptabilité des sociétés de personnes
Dans notre analyse de la comptabilité des sociétés de personnes, nous examinerons les comptes
des associés dans les documents comptables, la distribution périodique du bénéfice, l’admission
de nouveaux associés et le retrait d’associés existants, ainsi que la liquidation de ces sociétés.
Comptes d’associés
Habituellement, les documents comptables d’une société de personnes contiennent trois
comptes pour chaque associé. Dans le compte Capital, on enregistre l’apport d’un associé à tout
moment. Au départ, ce compte est crédité de la juste valeur des actifs investis par l’associé au
moment de la formation de la société ; par la suite, toute variation reflètera la part du bénéfice
net de la société qui reviendra à cet associé, les actifs supplémentaires investis et ceux retirés.
Le compte Prêt-Emprunt sert à enregistrer les montants empruntés ou prêtés à l’associé
1. Enfin,
dans le compte Prélèvements, on comptabilise les retraits en argent qui sont effectués en antici-
pation des bénéfices d’un exercice. Semblable au compte Dividendes utilisé par les sociétés
de capitaux, il est fermé et son contenu est porté au débit du compte Capital des associés à la
fin de chaque exercice.
La répartition du bénéfice net entre les comptes Capital des associés se fait conformément
au contrat de société. L’un des éléments importants de tout plan de répartition réside dans le
ratio de partage des bénéfices et des pertes. Si le contrat de société ne précise pas un tel ratio,
les lois stipulent que le mode de partage doit assurer des parts égales à tous les associés 2.
1. Les comptes Prêt-Emprunt ne sont pas des comptes Capital. Par conséquent, ils figurent dans le bilan de la société de
personnes soit à titre de créance soit à titre de dette d’un associé.
2. Ce mode de partage égal n’est imposé aux associés que si, ne parvenant pas à s’entendre, ils s’adressent à un tribunal.
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