- L’eau H2O
Les deux liaisons covalentes O-H sont polarisées. Comme cette molécule est coudée, la
barycentre des charges positives et négatives ne coïncide pas et la molécule est polarisée.
!
2/ Cohésion des solides moléculaires.
Un solide (ou cristal) moléculaire est un assemblage compact et ordonné de molécules.
La cohésion de ces solides moléculaires ne peut donc pas s’expliquer par la force de Coulomb ; elle est assurée par deux
types d’interactions moléculaires :
- l’interaction de Van Der Waals
- les liaisons hydrogène
La cohésion des solides moléculaires est nettement moins forte que la cohésion des solides ioniques.
a) Les interactions de Van Der Waals.
Ce sont des interactions électrostatiques entre les nuages électroniques des molécules (ensemble des électrons
périphériques des atomes constituants la molécule. Elles sont d’autant plus intenses que les liaisons internes aux molécules
sont polaires et que les molécules qui interagissent sont proches.
Ces interactions assurent donc la cohésion des solides mais aussi des liquides ( elles interviennent dans une moindre mesure
dans les gaz car les molécules sont très éloignées les unes des autres).
Les geckos arboricoles, des petits reptiles sont capables de grimper sur les surfaces les
plus lisses, car leurs doigts présentent des sétules, des poils très fins à leur extrémité, qui
créent des interactions de van der Waals au contact du support.
Le doigt est décollé du support par changement d’orientation des poils microscopiques.
b) La liaison hydrogène
Ex : l’eau, constituée de molécules d’eau H2O
L’atome d’oxygène, très électronégatif, d’une première molécule d’eau se trouve fortement attiré par l’atome d’hydrogène d’une
autre molécule d’eau : il se forme entre eux une veritable liaison, appelée liaison hydrogène.
Une liaison hydrogène se forme lorsqu’un atome d’hydrogène H, qui est lié à un atome A très électronégatif, interagit avec un
atome B, également très électronégatif et porteur d’un ou plusieurs doublets non liants.
Toute molécule qui possède des groupes –O-H présente des liaisons hydrogène qui renforcent la cohésion du solide
moléculaire.
Ex : L’éthanol CH3-CH2-OH et le méthoxyéthane CH3-O-CH3, sont deux isomères dont les températures d’ébullition sont
totalement différentes : θ ébu (éthanol) = 78°C et θ ébu (méthoxyéthane) = -25°C. Ceci est du à la présence de liaisons
hydrogène dans l’éthanol.