6DQWpFRQMXJXpHDYULOQĈ
Cahier
'DQV OHV PDLVRQV PpGLFDOHV O¶pFKDQJH
d’information, y compris de façon informelle,
semble asseoir un mode de fonctionnement
TXL VH YHXW KRUL]RQWDO WRXW HQ FRPSOpWDQW
le prescrit légal. S’il y a des différences
¿QDQFLqUHV OHV PLVVLRQV HW UHVSRQVDELOLWpV
respectives sont reconnues par les uns et les
autres, moins dans une logique d’égalité que
de complémentarité.
3RXU JDJQHU RX PDLQWHQLU OD FRQ¿DQFH GHV
PpGHFLQVLODUULYHTXHOHVLQ¿UPLqUHVDGRSWHQW
un comportement tactique. Comme d’appuyer
SDUXQDFWHWHFKQLTXHXQHSHUFHSWLRQTX¶HOOHV
ont de l’état de santé d’une personne. G. se
VRXYLHQW DYRLU pWp HQ FKDUJH G¶XQH SDWLHQWH
qu’elle voyait trois fois par semaine à
domicile, tandis que la médecin se rendait
FKH] HOOH WRXV OHV TXLQ]H MRXUV$ORUV TXH
O¶LQ¿UPLqUHWHQWDjXQ PRPHQW G¶DOHUWHUVXU
une dégradation de l’état de santé apparent
de leur patiente, la médecin répondit qu’elle
VHUHQGUDLWjVRQFKHYHWGDQVXQHVHPDLQHj
ODGDWHFRQYHQXH(OOHFRQFpGDjO¶LQ¿UPLqUH
XQHSULVHGHVDQJTXLFRQ¿UPDXQSUREOqPH
parvenant du coup à mobiliser plus tôt la
médecin. 'pVRUPDLVHOOHVHPRELOLVHSOXVYLWH
ORUVTXHMHO¶LQWHUSHOOH, se félicite G..
$ OD GpFKDUJH GHV PpGHFLQV OHV LQ¿UPLqUHV
passeraient peu de temps à expliquer ce
TX¶HOOHV IRQW (Q FHUWDLQHV G¶HQWUH
elles expliquaient ce constat comme ceci
« 1RXVUpFODPRQV VRXYHQW GHVLQIRUPDWLRQV
DX[PpGHFLQVLOVQHQRXVOHVFRPPXQLTXHQW
SDVVSRQWDQpPHQW/HV LQ¿UPLqUHV VRQWSOXV
GHPDQGHXVHV TXH OHV PpGHFLQV 1RXV
SRXYRQVOHXUGLUHXQLTXHPHQWO¶HVVHQWLHOV¶LOV
ont besoin d’informations supplémentaires,
il nous semble de leur responsabilité de
nous les demander. ª. Pour G., LO \ D
TXDQGPrPHEHDXFRXSGH GLDORJXH, tant en
réunions d’équipes qu’à travers des moments
informels. 6L MH VXLV j GRPLFLOH HW TXH MH
SUHQGV XQH LQLWLDWLYH VDQV DYRLU O¶RFFDVLRQ
G¶DYRLU XQ PpGHFLQ HQ OLJQH RX TXH MH
PH VXLV HPEDOOpH TXHOTXH SHX IDFH j XQH
PDQLIHVWDWLRQ G¶DJUHVVLYLWp G¶XQ SDWLHQW MH
YDLV V\VWpPDWLTXHPHQW UHOD\HU O¶LQIR RX PH
FRQ¿HUjPRQUHWRXU
,OUHVWHQpDQPRLQVXQHQMHXGHFRPPXQLFDWLRQ
non entièrement résolu le langage commun.
Conscients de la complémentarité d’avec les
LQ¿UPLHUV OHV PpGHFLQV VH PRQWUHQW VRXYHQW
LQWpUHVVpV j FH TXH OHV LQ¿UPLqUHV SDUWDJHQW
dans les situations de coordination. Mais alors
qu’ils s’attendent à des renseignements qui
auraient été obtenus via une anamnèse clinique,
les infirmiers n’y sont ni formés ni tenus.
'¶DXWUH SDUW OHV LQ¿UPLHUV QRLHQW SDUIRLV OHV
informations à donner aux médecins dans une
foule de détails sans structurer leur demande
QLO¶DGDSWHUjOHXULQWHUORFXWHXU/HVLQ¿UPLHUV
se montrent également attentifs aux petits
désagréments, aux plaintes des personnes qui
ne perturbent pas directement la santé mais
qui sont difficilement supportables dans le
quotidien (par exemple, les démangeaisons).
3RXUFHV©SHWLWVªV\PSW{PHVOHVSDWLHQWVQRXV
XWLOLVHQWVRXYHQWFRPPHUHODLVYHUVOHPpGHFLQ
témoigne M. 'DQVFHUHJLVWUHQRXVpSURXYRQV
GHVGLI¿FXOWpVjQRXVIDLUHHQWHQGUHjFHTXH
le médecin prenne en compte le problème.
3UREDEOHPHQW SDUFH TX¶LO HVW SDUIRLV VDQV
solution.
)RQFWLRQVpPHUJHQWHV
$XMRXUG¶KXLODVLWXDWLRQHPEOpPDWLTXHG¶XQH
nécessité de communication réside dans les
trajets de soins (TDS). La nomenclature inclut
l’éducation à la santé, élargissant l’importance
GHFHWWHIRQFWLRQGDQVOHWUDYDLOGHVLQ¿UPLHUV
explique M. Tandis que les médecins peuvent
ne recevoir leur patient que 2 fois par an dans
OHFDGUHG¶XQWUDMHWGHVRLQV6LOHVLQ¿UPLHUVHQ
font plus dans ce contexte, ils attendent aussi
que les médecins soient à leurs côtés en cas de
problème avec un patient. Conscients que, pour
cela, il est nécessaire de disposer de moments
où puisse se tenir un dialogue. Ce qui renvoie,
encore une fois, à la nécessité de dégager du
temps pour de la concertation.
Par contre, les trajets de soins constituent pour
les infirmiers la première occasion de voir
OHXUU{OH G¶pGXFDWLRQUHFRQQX HW¿QDQFpjFH
point dans les soins à domicile. Alors que les
médecins de maisons médicales ne voyaient
,QILUPLHUVHWPpGHFLQVVXUSLHGERWG¶pJDOLWp
1. Intergroupe carolo,
2002.