Télécharger - Les Trois Clés

par
la compagnie
Les Trois Clés,
librement
inspirée de
El paseo
de Buster
Keaton
de Federico
Garcia Lorca
Théâtre Gestuel
Marionnettes - Cirque
À partir de 10 ans

Conception, mise en scène,
marionnettes et décors :
Eros P. Galvão
et Alejandro Nuñez Flores
Dramaturgie et musique :
Marcus Borja
Avec :
Eros P. Galvão, David Fernandes,
Marcus Borja, Alejandro Nuñez Flores
et Sigfrido Rivera
Construction
des marionnettes
et accessoires :
Alejandro Nuñez Flores
et Sigfrido Rivera
Costumes :
Nadia Rémond
Lumière :
Marine Levey
Régie son et lumière :
Ioan Horga
Assistante :
Béatrice Ramos
Soutien et co-production :
La ville d’Aubervilliers, le Conseil Général de la
Seine-Saint-Denis (93).
En résidence à l’Espace Renaudie
à Aubervilliers (93), au Théâtre
des Chalands à Val-de-Reuil (27),
au Studio Théâtre de Stains (93)
et au Théâtre Nanterre-Amandiers
à Nanterre (92).
Au crépuscule de sa vie, dépassé par le chaos
des temps modernes, le vieux Buster Keaton
s’enferme chez lui. Seul et oublié, il ne lui reste
plus que deux compagnons de route : son ombre
qui le guette et ses souvenirs qui le hantent...
Et c’est à leurs côtés qu’il va faire une dernière
balade, un voyage au fond de sa mémoire.
Entre Garcia Lorca et Samuel Beckett, acteurs
et marionnettes, fiction et réalité, nous ferons
revivre encore une fois un des plus grands génies
du cinéma muet à travers le regard et les outils
du théâtre, du cirque, de la danse, de la musique !
Son humour mécanique et absurde nous fournit
le vocabulaire pour tisser un récit poétique et
fragmenté qui, tout en nous faisant rire, nous
parle de la vieillesse, de l’abandon, de l’exclusion,
du temps qui passe...
La dernière balade de Buster Keaton traduit une
universalité troublante où tout se dit en poésie,
tendresse et humanité.
Après le grand succès de
Silencio et La Gigantea,
la Compagnie Les Trois Clés, troupe d’artistes
internationaux poursuit son aventure hors
normes, avec ce tout nouveau spectacle !
Quand les lumières de la vie
commencent à s’éteindre,
que reste-t-il ?

La dernière balade de Buster Keaton (*****)
CRITIQUES AVIGNON OFF
Buster Keaton, sa mélancolie, son air d’être à côté,
le « comique » le plus triste du cinéma muet…
c’était il y a bien longtemps. Federico Garcia Lorca
lui a consacré un petit texte qui est le sujet de ce
spectacle. Buster Keaton, oublié de tous, sur le point
de faire le grand saut, se souvient, pose une dernière
fois son chapeau de paille sur sa tête et part pour une
ultime balade dans une Amérique en noir et blanc, et
surtout en noir.
Quatre comédiens, circassiens, marionnettistes et
un musicien nous entraînent dans cette dernière
séance aux poursuites échevelées et aux rencontres
inattendues. C’est drôle, émouvant, triste, étonnant,
comme un film de Buster Keaton, ou un texte de
Lorca. La compagnie Les 3 Clés maîtrise parfaitement
le genre et joue du noir et de la lumière en orfèvre,
imprime au spectacle le rythme syncopé des films
muets, les comédiens deviennent marionnettes,
les marionnettes comédiens. C’est du théâtre
muet qui en dit plus que le théâtre bavard. C’est un
enchantement.
Avignon grouille de comiques (il y en a même des
bons) mais je vais à la source : « La dernière Balade
de Buster Keaton » au Collège de La Salle. Le vieux
Keaton, oublié, perdu avec ses valises de souvenirs.
Evidemment ça tourne au slapstick, avec un, deux
quatre Keaton en marionnettes si bien faits qu'on
a du mal a distinguer les (4) acteurs des poupées.
L'accompagnateur musical aussi s'est mis en Keaton.
La pièce est librement inspirée d'un texte de Lorca" La
dernière Balade de Buster Keaton.
Par Willem HOLTROP
par Willem HOLTROP

Collège de la Salle
COUP DE CŒUR : LA DERNIÈRE BALADE DE BUSTER KEATON
LE PITCH
Où l'on voit la déchéance inéluctable d'un vieillard
célèbre mais oublié : Buster Keaton ! La seule
échappatoire : sa mémoire, qui nous entraîne avec lui
dans un voyage à travers les âges vécus par le fameux
acteur « mélancomique » du cinéma muet.
L'AVIS DU FESTIVALIER
C'est un style de théâtre mosaïque qui miroite ici.
Tour à tour marionnettistes ou acrobates, les quatre
comédiens nous conduisent dans un tourbillon
esthétique où la vie côtoie la mort, la beauté, la
noirceur, le blanc, le noir, le présent, le passé. A l'image
de ces vieux films muets dont Keaton était l'icône.
C'est du théâtre sans mot qui nous laisse sans voix
tellement c'est beau. Le souci du détail va jusque
dans les accessoires qui semblent d'époque, dans
l'évocation de la beauté fragile des déchets comme
en miroir de la condition humaine, dans la musique
réellement jouée en prise directe pour suivre pas à pas
la trame du propos gestuel aux doux sons du piano
et du bandonéon. Les déambulations-poursuites,
en écho au temps qui passe, sont jubilatoires. Sans
oublier les effets de lumière, anges-gardiens des
tableaux scéniques, tout en clair-obscur. Il n'y a pas
de doute, la Compagnie 3 Clés ouvre beaucoup de
portes !
Par Jean-Christophe Gauthier

La dernière balade
de Buster Keaton
La troupe franco-brésilienne « les Trois Clés » s'est
librement inspirée d'un livre de Federico Garcia-
Lorca « El paseo de Buster Keaton ». Elle évoque
également « La dernière bande » de Samuel Beckett :
un homme à l'automne de sa vie se souvient. Buster
Keaton, dos au public, ouvre une valise et en sort les
photos de sa vie avec mélancolie. Un écran projette
sa silhouette sautillante vers laquelle il essaiera de
courir, la rattraper en vain, la vie file si vite... S'ensuit
une rétrospective, par flashs rapides, de ses succès,
dont le fameux « le mécano de la general ». La
troupe « les Trois Clés » passe de marionnettistes
à acrobates aériens, du cirque au travail de masque
dans un décor mi ombre, mi lumière pour mieux se
replacer dans le noir et blanc du cinéma de l'époque.
Le spectacle, aussi muet que les films de Keaton, est
accompagné par un pianiste virtuose qui rythme les
tableaux. Les marionnettes au canotier et au masque
de « l'homme qui ne rit jamais » se démultiplient.
De grandeur humaine, elles semblent manger les
marionnettistes dissimulés en noir derrière elles.
Elle disparaissent dans de grandes bâches noires en
plastique pour mieux renaître de leur cendre. Des sacs
engloutissent tout mais l'image de Keaton réapparaît
toujours. Il ne mourra jamais. Ce projet est ambitieux
de par l'interprétation des comédiens, les décors et
les costumes. La lumière tient une place primordiale.
C'est un beau travail collectif, relativement ésotérique
pour qui connaît mal Keaton, le livre de Garcia Lorca
ou saisit mal les allégories du spectacle. Mais grâce
à la compagnie « les Trois Clés », Buster Keaton se
balade entre rêve et cauchemar, rire et larmes, ciel et
terre. C'est un bel hommage.
Par Jeanne-Marie Guillou
http://www.bonplantheatre.fr/article/la-derniere-balade-de-buster-keaton#sthash.o6zOGv0f.dpuf