STRATÉGIE
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La recherche de primes de risque constitue une stratégie
d’investissement communément utilisée par les investisseurs
institutionnels. Au sein de classes d’actifs, telles que les obligations ou
lesdevises, les investisseurs raisonnent couramment en termes de
catégorie de primes de risque, notamment les primes de risque de
crédit ou de maturité pour les titres obligataires, ou encore les primes
liées au portage sur les marchés des changes.
Cependant, pour les investisseurs en actions, l’approche
d’investissement visant à capturer les primes de risque est relativement
nouvelle. Or, les primes de risque existent bien également sur ces
marchés. Il s’agit notamment des primes de valeur, des primes liées aux
petites capitalisations et des primes de momentum.
La présence de ces primes de risque est démontrée de longue date au
sein de l’ensemble des grandes régions mondiales. D’après notre
expérience, il existe peu d’exemples de facteurs sur les marchés
financiers qui aient perduré aussi longtemps que ces primes de risque.
Ilnous semble dès lors pertinent de construire un portefeuille qui vise
directement à capturer ces primes.
Dans tous les cas, le succès des gérants actions peut s’expliquer
implicitement, dans une certaine mesure, par l’importance accordée à
une poignée de primes de risque actions ; qu’ils aient ou non conscience
d’avoir appliqué les styles d’investissement correspondant.
Une analyse de la performance à partir de la base de données Global
Investment Manager de Mercer (cf. graphique n°1) montre que les
primes de risque constituent des facteurs clés dans la génération de
performances actives au sein d’un portefeuille actions.
Les fournisseurs d’indices ont d’ores et déjà intégré ce constat et ont publié
une série d’indices basés sur ces primes de risques, sous différents libellés
tels que «smart beta», «alternative beta» ou «risk premium index».
Dans la mesure où nous soutenons l’idée de capturer les primes de
risque, nous considérons que ces indices constituent un bon point
dedépart. Toutefois, nous sommes également d’avis qu’il existe des
moyens plus efficaces pour capturer ces primes au sein des portefeuilles
que de simplement investir sur un indice «smart beta» standard.
AUTEUR : DR KLAUS TELOEKEN
COMPRENDRE. AGIR.
· L’approche qui consiste à capturer les primes de risque
constitue une stratégie d’investissement éprouvée au sein
deplusieurs classes d’actifs.
· Sur les marchés d’actions, l’approche est relativement nouvelle,
mais a néanmoins été couronnée de succès.
· Les fournisseurs d’indices proposent plusieurs stratégies
permettant une exposition aux primes de risque, sous
différents libellés tels que «smart beta», «alternative beta»
et«indices de primes de risque».
· Cependant, nous sommes également convaincus qu’il existe
des approches plus efficaces pour capturer les primes de risque
actions au sein d’un portefeuille que de simplement investir
dans un indice «smart beta» standard.
· Les indices smart beta standard ne sont pas conçus pour
capturer les primes de risque actions au sein d’un portefeuille
de la manière la plus efficace possible. Ces indices sont
davantage conçus pour être facilement lisibles et
commercialisables.
· AllianzGI Best Styles est une approche de gestion active dont
l’objectif est de capturer systématiquement les primes de
risque offertes par différents styles d’investissement.
· L’approche Best Styles associe une allocation top-down fondée
sur les styles d’investissement et une sélection de titres
fondamentale bottom-up au sein de chacun de ces styles.
· Grâce à un processus de construction de portefeuille rigoureux,
l’approche Best Styles vise à capturer les primes de risque des
styles d’investissement dans un portefeuille bien diversifié,
indépendamment des conditions économiques ou de marché.
Ces indices ne sont pas conçus pour capturer les primes de risques
actions au sein des portefeuilles de la manière la plus efficace qui soit.
Ces indices sont davantage conçus pour être facilement lisibles et
commercialisables.
À cet égard, nous pouvons citer l’exemple des indices simplifiés de
valeur tels, que les Research Affiliates Fundamental Indices (RAFI), qui