Correction du sujet de brevet – entraînement 5. Questions I. Un marin amoureux 1. On perçoit la soudaineté de sa décision , dans les premières lignes du texte, à : l'utilisation du passé simple de l'indicatif et à la présence de la conjonction de subordination "lorsque". L'adjectif "brutale", dans l'expression « avec la franchise un peu brutale », renforce cette idée de rapidité. . Tout va très vite chez Roger. 2. Le lecteur l'apprend grâce à l'expression : « nous autres marins ». Dans ce « nous », il y a le narrateur et Roger. 3. a) Le don que fait Roger – vingt-cinq napoléons – est important car le narrateur dit que « c'était tout ce qu'il possédait pour le moment ». b) Roger se montre généreux. 4. a) Les connecteurs sont les connecteurs d'opposition suivants : « cependant » et« pourtant ». Rappel : un connecteur logique est un mot logique établissant une liaison entre deux énoncés. Il peut être de trois natures : adverbes, conjonctions de coordination et conjonction de subordination. Il peut exprimer divers liens logiques (temps, but, la cause, la concession...) b) Roger, par dépit, donne le bouquet de fleurs à la demoiselle du comptoir ; puis il essaie d'oublier la colérique Gabrielle mais n'y parvient pas ; enfin il écrit à Gabrielle de nombreuses lettres d'amour. 5. Le temps dominant est le passé simple car le narrateur raconte les diverses réactions de Roger qui se succèdent : « s'en alla », « essaya », « n'y réussit pas », « devint amoureux ». Ainsi l'histoire progresse grâce à ces actions de premier plan. II. Une femme offensée 1. Gabrielle est une actrice : quand elle reçoit un bouquet de fleurs d'un bel admirateur, Roger, elle est contente, elle sourit. Mais quand elle découvre le rouleau de pièces d'or, elle jette les fleurs et l'argent au visage de Roger : elle est en colère, elle n'accepte pas de recevoir de l'argent, elle se sent humiliée ; c'est une offense à sa dignité de femme. 2. a) Gabrielle est comparée à « la surface de la mer soulevée par un ouragan des tropiques ». b) Le comparant est la mer ; la comparaison est introduite par les mots outils « plus … que ». c) En général, on choisit un comparant que l'on connaît, qui appartient à notre univers ; le narrateur est marin, il est donc logique qu'il compare Gabrielle à la mer qui soudain se déchaîne sous la tempête. 3. Gabrielle se venge de Roger en lui lançant le bouquet et l'argent au visage. Ensuite elle lui renvoie ses lettres sans les avoir ouvertes ; elle ne répond pas aux lettres mais elle les donne à la marchande d'oranges pour envelopper les fruits ! 4. « Colère » est un nom de la famille de « colérique » ; « coléreux » est un synonyme de « colérique », ils signifient que quelqu'un se met facilement en colère. III. Un narrateur complice 1. Le narrateur participe à l'histoire de son ami car il dit « nous autres marins » : il montre ainsi qu'il est proche de Roger. De plus, il l'accompagne chez le fleuriste, puis au théâtre, dans les coulisses pour rencontrer Gabrielle : « Je me souviens que je l'accompagnai ». 2. Le narrateur possède beaucoup d'informations sur les autres personnages : il connaît notamment leurs sentiments. Par exemple, il connaît le dépit ressenti par Roger, rejeté par la jeune femme, ainsi que l'amour qu'il commence à éprouver pour elle. C'est pourquoi on peut dire que le narrateur est omniscient. 3. Le narrateur et Roger sont tous deux marins. Mais ils semblent amis car ils ne se quittent pas : le narrateur l'accompagne chez la fleuriste, au théâtre ; il connaît le contenu des lettres d'amour que Roger écrit ; il découvre ce que deviennent ces lettres (« nous découvrîmes »). Il emploie même l'expression« notre ami ». 4. « Je me souviens » est le présent de l'indicatif ; ce temps est employé dans ce récit au passé car le narrateur raconte les souvenirs qu'il a gardés de cette histoire qui s'est déroulée auparavant. Rappel : il existe sept modes verbaux différents : l'indicatif, le subjonctif, le conditionnel, l'impératif, l'infinitif, le participe et le gérondif. 5. Ce verbe est conjugué à la voix pronominale : « se souvenir ». Rappel : la voix verbale permet d'indiquer de quelle manière le sujet prend part à l'action. Il en existe trois : la voix active, la voix passive et la voix pronominale. – – – à la voix active, le sujet "fait l'action" : Paul aime les pommes. à la voix passive, le sujet "subit l'action" : La voiture a été cassée par des voleurs. à la voix pronominale, le verbe se forme avec le rponom personnel réfléchi SE : Il se souvient toujours de toi. 6. Le narrateur continue de s'occuper de son ami ; en effet, il découvre avec lui le sort de ses lettres d'amour : « nous découvrîmes que la marchande d'oranges du théâtre enveloppait ses oranges avec les lettres d'amour de Roger ». Il est donc toujours auprès de son ami dans les moments difficiles. Par ailleurs, il constate à la fin du passage : « Pourtant sa passion ne diminua pas ». Cette phrase prouve qu'il suit l'évolution de l'amour de Roger et qu'il prend encore soin de lui après les épreuves qu'il a subies. Réécriture Lorsque je la vis et que j'appris cette histoire, je jugeai que cette personne était mon fait, et avec la franchise un peu brutale qu'on nous reproche, à nous autres marins, voici comment je m'y pris pour lui montrer combien j'étais touché de ses charmes.