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Eléments préalables pour resituer le débat dans le contexte
national :
Extrait de la CONFERENCE de Lise Casaux Labrunée, Professeur à l’Université
Toulouse Capitole le 26 janvier à Lille lors de la journée organisée par l’UGEF.
« L’enjeu des groupements d’employeurs : de la loi du 25 juillet 1985 à la loi du
28 juillet 2011 »
« […] Qu’est ce qui se joue, aujourd’hui, pour les groupements d’employeurs ?
Qu’est-ce que les GE ont à gagner ou à perdre dans les évolutions du moment ?
L’enjeu, c’est ce que l’on peut gagner ou perdre dans une compétition, dans une
entreprise, dans une réforme. Nous sommes à la croisée des chemins, sans trop
savoir où vont les GE… La Loi Cherpion a marqué une détermination forte vis à vis
des GE qu’elle veut promouvoir en tant qu’instrument décisif de la politique de
l’emploi.
Elle a « bousculé » les groupements d’employeurs et ce réveil suscite le débat : pour
les uns il s’agit d’une loi salutaire, pour d’autres d’une loi incomplète… Jusqu’alors,
les groupements d’employeurs faisaient consensus.
L’arrivée de cette loi en a fait un sujet de débats, voire de discordes. Elle pose la
question du sens à donner aux groupements d’employeurs, et des moyens pour y
parvenir. Elle pousse chacun à s’interroger […]
L’insuffisant développement des groupements d’employeurs tient, à mon sens, à […]
une absence d’unité des groupements d’employeurs : la « famille » n’a pas réussi à
se structurer pour peser et devenir une force de négociation en tant que telle. En
conséquence, le « cœur de métier » des groupements d’employeurs n’a pas
suffisamment été valorisé. […]
Si l’avenir des GE est plein de promesses, deux pistes doivent impérativement être
évoquées pour assurer leur succès.
A) La négociation collective.
Sujet délicat mais incontournable. L’entrée en vigueur de la loi ne devait se faire
qu’à défaut d’un accord collectif avec les partenaires sociaux.
Marché de dupes ? Quels sont les représentants de GE aujourd’hui au plan national
? L’activité de sécurisation de l’emploi a-t-elle des représentants habilités à négocier
avec les représentants syndicaux des salariés ? Il faudrait d’urgence qu’il y ait des
représentants de GE structurés afin de permettre un accord national
interprofessionnel ou une convention de branche (si l’on souhaite mieux faire
reconnaître le cœur de métier des GE : la stabilisation/sécurisation d’emplois).