À Toronto, 29 % des ménages consacrent plus de 30 % de leur revenu au paiement de leur loyer, seuil au-delà
duquel l’on parle de problème d’abordabilité. Cette proportion est de 26,1 % à Montréal, 31,4 % à Vancouver,
24,7 % à Halifax et 20,7 % à Winnipeg.
En plus de répondre à un besoin, le logement abordable constitue selon le Groupe financier de la Banque TD, une
politique économique « astucieuse » permettant d’éviter plusieurs problèmes. Une offre de logements insuffisante
peut en effet représenter un important obstacle aux investissements des entreprises et à la croissance en plus
d’influer sur le choix des immigrants qui cherchent à s’établir au pays.
Les villes-régions doivent se fixer des objectifs pour faire participer les gouvernements, les organismes à but non
lucratif et le secteur privé à la recherche de solutions créatrices et novatrices pour répondre aux besoins
des Canadiens.
Offrir des services à la personne de qualité
Les villes-régions sont en première ligne des demandes de la population en matière d’éducation de base, de santé
et de services sociaux, de loisirs, d’accessibilité à la culture, de sécurité publique, etc. Certaines de ces
responsabilités sont nouvelles pour les villes et la plupart d’entre elles nécessitent une meilleure coordination avec
les autres paliers de gouvernements étant donné les ressources économiques importantes qui leur sont consenties.
En ce domaine, certaines régions font face à des défis particuliers. Par exemple, plusieurs villes-régions offrent des
services et des programmes qui s’adressent à certains groupes de la population comme les immigrants récents, les
familles monoparentales, les autochtones, les sans-abris, les jeunes et les personnes âgées.
Il est primordial de reconnaître les villes comme des partenaires lors des négociations entourant la prestation de
services aux citoyens.
En ce domaine, rappelons que les organismes communautaires et les organismes d’économie sociale peuvent
représenter une réponse innovatrice pour répondre à ces problématiques.
Accroître l’éducation et la formation de la population
La plupart des villes-régions canadiennes ont un taux de scolarité plus faible que la majorité des régions métropo-
litaines américaines. Dans une économie largement dominée par le savoir, cette faible scolarisation explique en
grande partie la faible productivité de nos villes-régions et constitue donc l’un des principaux obstacles à la
compétitivité des entreprises canadiennes.
À l’heure actuelle, 40 % des adultes canadiens n’ont pas les habilités de lecture nécessaires. Pour satisfaire aux
exigences du marché du travail, le Conference Board du Canada souligne qu’il faudrait notamment consentir un
effort financier en matière d’éducation permanente.
Les villes-régions détiennent peu de leviers en matière d’éducation et de formation. Elles peuvent néanmoins jouer
un rôle de catalyseur pour adapter les différentes actions des gouvernements et mobiliser les employeurs, les
institutions et les groupes communautaires concernés.
À l’image du projet TalentWorks à Ottawa, les villes-régions doivent promouvoir, avec l’appui des gouvernements
supérieurs, des initiatives qui favorisent la concertation entre les individus, les entreprises et les institutions.
Tabler sur l’immigration comme un facteur d’enrichissement collectif
L’immigration a toujours été un facteur d’enrichissement culturel et économique, en particulier dans nos
villes-régions. Aujourd’hui, l’immigration ainsi que la diversité culturelle de la population jouent un rôle essentiel
dans le dynamisme de l’économie du savoir.
« Il est primordial de reconnaître les villes comme
des partenaires lors des négociations entourant la
prestation de services aux citoyens. »
« La plupart des villes-régions canadiennes ont un
taux de scolarité plus faible que la majorité des
régions métropolitaines américaines. »
« Les villes-régions doivent promouvoir, avec
l’appui des gouvernements supérieurs, des
initiatives qui favorisent la concertation entre les
individus, les entreprises et les institutions. »
« C’est principalement en devenant plus compéti-
tive et en créant des emplois de qualité que les
villes-régions seront en mesure d’attirer et de
retenir les nouveaux immigrants. »
Ménages canadiens qui ont des besoins
pressants de logement en 1996
Source : SCHL, Banque TD
Homme monoparental
2 %
Femme monoparentale
17 %
Famille avec enfants
17 %
Famille sans enfant
13 % Autres
6 %
Femme vivant seule
27 %
Homme vivant seul
17 %
Familles multiples
1 %