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le but, ou objet, de l'association ; les moyens mis en œuvre (entre autres la
collecte de fonds) doivent servir à atteindre ce but ;
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d'une manière générale toutes les informations requises pour le dépôt en
préfecture.
Il peut y avoir d'autres mentions obligatoires si l'association veut être reconnue
d'utilité publique (les donateurs peuvent alors déduire une partie de leur dons de leur
déclaration de revenus, loi Coluche), si c'est une association sportive ou organisant
des activités de jeunesse, ou bien si l'association veut adhérer à une fédération (voir
alors les statuts de la fédération).
Pour permettre un bon fonctionnement, les statuts doivent permettre le
fonctionnement au jour le jour, mais aussi la gestion de crise : définir qui a le pouvoir
de décision, qui peut dissoudre l'association, comment résoudre une situation de
blocage, comment reprendre l'association si personne ne s'en occupe pendant
plusieurs années, qui peut adhérer, comment on perd sa qualité de membre...
L'association peut avoir un règlement interne, qui peut se modifier plus facilement
que les statuts et permet de s'adapter plus rapidement à des situations nouvelles.
La préfecture du département où est domiciliée l'association enregistre la création de
l'association et les modifications de statuts, des membres dirigeants... Mais elle n'a
aucun pouvoir de contrôle. Elle propose parfois des statuts-type pouvant servir
d'inspiration pour la rédaction des statuts de l'association, mais les éléments ne sont
en aucun cas obligatoires : il n'est pas obligatoire d'avoir un bureau, un conseil
d'administration, d'avoir un mode de décision démocratique...
Même si par expérience ce sont les solutions les plus pérennes, notamment en cas
de conflit au sein de l'association, ceci n'est nullement obligatoire. Notez que si une
personne dépose une modification de statuts, une liste de dirigeants ou un compte-
rendu d'assemblée générale à la préfecture, celle-ci doit l'enregistrer mais n'a pas le
pouvoir de vérifier que la personne est habilitée à faire cet enregistrement ; en cas de
fraude, l'association doit donc avoir recours à un tribunal, qui s'appuiera notamment
sur les statuts pour annuler l'enregistrement et le cas échéant condamner
l'usurpateur.
Tout adhérent a le droit d'avoir un exemplaire des statuts, avant l'adhésion (on lit un
contrat avant de le signer...) ou même après.
5) Régime fiscal
Le régime fiscal des associations est un régime de non lucrativité entraînant
l'exonération des impôts commerciaux (TVA, impôt sur les sociétés, taxe
professionnelle). Toutefois il existe de nombreuses situations d'exception à cette non
imposition.
A priori, une association est à but non lucratif. Mais son régime fiscal peut être
requalifié par l'administration fiscale, ou un tribunal, en association à but lucratif. Elle
perd alors ses avantages fiscaux, se retrouve pratiquement avec les astreintes
fiscales des sociétés commerciales mais conserve le statut juridique d'association et
donc la capacité juridique restreinte.