JOURNÉE DES RELAIS LOCAUX VIGIE-NATURE
SYNTHÈSE DE L’ATELIER 4
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On regarde également les sites déjà répertoriés pour leur intérêt écologique : ZNIEFF, Natura 2000, Arrêté
Préfectoral de Protection de Biotope, Site classé, Site inscrit, Réserve naturelle, Espace Naturel Sensible,
Réserve naturelle, Zone RAMSAR, …
En parallèle, on recherche tous les inventaires/études biodiversité déjà réalisés et des plans de
gestion/actions déjà existants auprès des associations de protection de la nature, ONCFS, ONEMA, ONF,
Conservatoires Botaniques, CREN, bureau d'étude, université, …
La récolte de ces informations permettra de dégager des problématiques prioritaires et de définir quel groupe
animal ou végétal il est nécessaire d'étudier pour répondre aux questions définies.
b. Construire un protocole et un plan d'échantillonnage : les précautions à prendre
Avant d'aller sur le terrain pour collecter des données, il est capital de bien définir ses objectifs et de connaître
les outils dont on dispose. Il n'existe pas de protocole modèle et une seule manière d'analyser les données.
L'analyse des données dépendra des objectifs et de la manière dont les relevés ont été conçus. C'est pourquoi il
faut, très en amont du projet, définir son plan d'étude, ses hypothèses, la structure de la base de données, les
grandes lignes de l'analyse et de la présentation des résultats. Par exemple, un protocole élaboré pour évaluer
l'impact des différents modes de gestion sur les insectes pollinisateurs ne permettra pas de cartographier les
corridors écologiques nécessaires à ces populations. Si on ne sait pas comment certaines données seront
utilisées, ce n’est probablement pas la peine de les collecter.
Il ne faut pas surcharger l'étude. Il vaut mieux mesurer un nombre limité de variables dans un ensemble réduit
de situations plutôt que de vouloir tendre à l'exhaustivité et obtenir des informations imprécises sur de
multiples situations. Il faut toujours fixer des objectifs réalistes qui puissent être atteints dans le temps imparti
et avec les moyens humains et financiers disponibles. Il est alors souvent nécessaire de procéder à un
échantillonnage, c'est à dire de ne mesurer qu'une petite fraction des sites, lorsqu'il est impossible ou trop
coûteux d'étudier l'ensemble du territoire. Il faut donc définir le nombre nécessaire d'échantillons pour obtenir
des réponses satisfaisantes à ses questions. Plus les objectifs seront ambitieux, plus l'échantillonnage, le temps
et les moyens devront être conséquents. Il est capital d'éviter les biais liés à la sélection des secteurs
échantillonnés en ne sélectionnant que les sites a priori riches par exemple. Toutes les unités doivent avoir la
même probabilité d'être sélectionnées, en procédant par exemple à un échantillonnage aléatoire ou un
échantillonnage systématique (par exemple en définissant des points de relevés à intervalles réguliers).
Il faut également penser à la pérennité du projet. Si l'objectif est de suivre une évolution de la biodiversité au
fil des années, il est nécessaire de réfléchir à un protocole qui puisse être renouvelé chaque année et qui
permette de mettre en lien l'évolution des populations avec l'évolution des habitats ou des modes de gestion
du territoire par exemple.
Voici quelques questions à se poser avant de commencer toute étude :
> Que cherche-t-on ? Quelles questions se pose-t-on ?
> A quelle échelle se place-t-on ?
> Quels organismes va-t-on étudier ?
> Quelle méthode va-t-on utiliser ?
> Qui va faire les relevés de terrain : des naturalistes, des agents municipaux, le grand public ?
> Quels sont les moyens humains et financiers dont on dispose ?