II.4. (2 points) Dans cette question de statique comparative, on voit facilement que la perte de surplus collectif est
d’autant plus importante que aest grand, ce qui semble logique puisque plus aest grand, plus la restriction de
l’offre (∆Q2=a∆lc) suite à la mise en place du contrôle des loyers sera importante (plus grande élasticité-prix de
l’offre).
De la même façon, la perte de surplus collectif est d’autant plus importante que ∆lCest grand, ce qui est naturel
puisque plus aest grand, plus la restriction de l’offre (∆Q2=a∆lc) suite à la mise en place du contrôle des loyers
sera importante.
Enfin, on voit que la perte de surplus collectif est d’autant plus importante que dest petit, ce qui correspond à une
faible élasticité-prix de la demande et à une courbe de demande plus « verticale », d’où une plus grande base (lS−¯
l)
pour le triangle de perte de surplus collectif (aet ∆lcjouant sur la hauteur du triangle).
II.5. (4 points) La variation du surplus des consommateurs est égale à la différence entre l’aire du trapèze CKML et celle
du triangle CEH. Ainsi : ∆SC=c
d−¯
l+lS−¯
l×O(¯
l)
2−c
d−leq×D(leq )
2.
En réarrangeant, et en utilisant les formules obtenues précédemment, on déduit de cette formule que :
∆SC=−∆lc
2d(a+d)2+d2∆lc−2d(c−d¯
l).
Il vient ensuite, en remplaçant ∆lcpar son expression (leq −¯
l) que ∆SC≤0⇐⇒ ¯
l≤a
a+ 2dleq −2db
a2.
Dès lors, si leq ≤2db
a2,∆SC≥0.
Si leq ≥2db
a2, et si ¯
l≥a
a+ 2dleq −2db
a2,∆SC≥0.
En revanche, si leq ≥2db
a2, et si ¯
l≤a
a+ 2dleq −2db
a2,∆SC≤0.
La variation du surplus des consommateurs peut donc être positive sous certaines conditions (i.e. le gain des locataires
qui conservent un logement, qu’ils paient moins cher, est plus important que la perte pour les locataires dont la
demande n’est plus satisfaite suite à la sortie de l’offre ∆Q2du marché).
II.6. (1 point) Au-delà d’un manque de culture économique dans une bonne partie de la classe politique, et du choix
d’une solution de facilité consistant à traiter la conséquence (des loyers trop élevés) que la cause (offre trop faible au
regard de la demande, du fait de la rareté du foncier, d’une fiscalité trop généreuse pour les propriétaires-occupants,
etc.), cette mesure peut être un bon calcul politique si le nombre de locataires bénéficiaires (i.e. qui conservent un
logement mais à un loyer plus faible) est plus important que le nombre d’exclus et de propriétaires touchés (mesure
pro-consommateurs et pro-insiders).
III. Etude d’un investissement de type « loi Duflot » (10 points)
On considère un particulier, disposant d’une épargne de 200 000 euros, souhaitant profiter du dispositif introduit par
la loi dite « Duflot » pour réaliser un investissement locatif. Ce dispositif cherche à encourager l’investissement locatif en
octroyant, sous certaines conditions, une baisse d’impôts aux contribuables qui achètent un bien immobilier neuf afin de
le donner en location. La réduction d’impôt est de 18 % du coût d’achat du bien immobilier, répartis linéairement sur
9 ans. Ainsi, chaque année, le ménage réalisant un tel investissement paie moins d’impôts à hauteur de 2 % du coût de
l’acquisition.
On se place fictivement au 31 décembre 2013. Le particulier pouvant alternativement placer ces sommes à un taux
sans risque net i(nominal) de 3 % (dans une assurance vie, par exemple), ce taux sera utilisé comme taux d’actualisation
pour les calculs.
Le particulier envisage de réaliser un investissement de p2013 =200 000 euros dans un appartement neuf en région
parisienne fin 2013 (t= 0) et de le mettre en location à partir de fin 2014 (t= 1), jusqu’à fin 2022 (t= 9), période pendant
laquelle il bénéficie de la réduction d’impôts prévue par le dispositif.
Le particulier envisage de fixer le loyer initial à 4 % du prix d’achat (fin 2013) de l’appartement.
Ensuite, à partir de 2015, il envisage que la revalorisation du loyer sera calculée à partir de l’évolution de l’indice de
référence des loyers, publié par l’INSEE. Pour procéder à l’évaluation de l’investissement envisagé, le particulier se fonde
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