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La « net economy» introduit une nouveauté : la simplicité et la rapidité des communications. Le réseau mondial que 
constitue  l’Internet débouche sur une forte baisse des coûts de transaction qui se manifeste déjà dans les relations 
commerciales interentreprises (dites B to B business to business). [...] De véritables « places de marché » virtuelles sont 
en effet en train de se créer dans des secteurs comme la construction automobile, la mécanique, etc. La transparence 
des prix stimule la concurrence et profite aux acheteurs. [...] 
Ce type de mécanisme commence à se retrouver dans les relations B to C (business to consumer), là où le contact 
direct entre firmes et consommateurs finals est également à la source de baisses des coûts de transaction : voyages, 
locations de vacances, produits culturels et informatiques, etc. [...] L’importance des coûts de transport et de logistique, 
auparavant sous-estimée, est désormais mieux prise en compte. [...] Par ailleurs, le nombre d’internautes qui utilisent le 
haut débit progresse fortement, notamment en Europe où il a doublé en 2003. 
Plus  généralement,  les  investissements  dans  le  domaine  des  TIC1  constituent  un  facteur  clé  de  la  croissance 
économique, notamment dans un pays comme les États-Unis. [...] La poursuite des investissements dans les TIC, à tous 
les  niveaux  du  processus  de  production  et  dans  toutes  les  branches  d’activité,  caractéristique majeure de la période 
récente, a des effets directs sur les performances des firmes mais aussi sur la croissance. [...] À tel point qu’aujourd’hui, 
c’est la hausse de la productivité qui semble tirer la croissance économique. [...] 
 Yves CROZET, Cahiers français, n° 317, novembre 2003. 
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1 TIC : technologies de l’information et de la communication  
 
 
 
 
 
Document 4 
 J. A. Schumpeter démontre que les grappes d’innovations sont génératrices de reprise de la croissance et de la 
phase d’expansion, mais aussi que l’innovation est une nécessité en période de dépression, impulsant un processus de 
destruction créatrice. La période fordiste et celle dite de « la nouvelle économie » (années 1990) semblent confirmer 
cette  approche  car  ces  deux  périodes  ont  été  des  périodes  de  forte  croissance  et  d’innovations.  Les  innovations 
techniques permettent d’améliorer la  contribution des facteurs (travail et  capital)  au processus productif, c’est-à-dire la 
productivité. 
Ces gains de productivité peuvent être ensuite utilisés pour augmenter les parts de marché des entreprises sur le 
sol  national  et  à  l’extérieur.  [...]  On  note  une  corrélation  assez  nette  entre  la  part  des  dépenses  de  recherche  et 
développement, la productivité et compétitivité2. 
 D. Fleutôt, J-Y. Letessier, P. Madelaine, J.-P. Testenoire, Economie, Foucher, 2004. 
 
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2 Entre 1995 et 2000, la Suède, qui consacrait 2,5 %  de son PIB en en R&D a enregistré une hausse moyenne de 2 % de sa 
productivité du travail. L’Union européenne s’est fixée un objectif de 3% (dépenses R&D/PIB) pour 2010.