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Hématologie biologique (Pr Marc Zandecki) Faculté de Médecine – CHU 49000 Angers France
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MAJ : janvier 2007 Page 1 sur 10
Leucémie myéloïde chronique
Sommaire :
- Définition, étiologie et signes cliniques
- hémogramme
- myélogramme
- caryotype
- biologie moléculaire
- autres examens parfois réalisés
- diagnostic différentiel
- évolution : la phase blastique de la LMC :
- la phase accélérée
- la phase blastique (lymphoïde, myéloïde)
- Aspects thérapeutiques généraux
1. Définition, épidémiologie et aspects cliniques
Définition.
Il s’agit d’une prolifération maligne et systématisée de la lignée granulocytaire sans blocage
de maturation.
C’est un syndrome myéloprolifératif chronique prédominant sur la lignée granuleuse, lié à
un processus monoclonal affectant une cellule souche très primitive. Une anomalie
cytogénétique est constamment associée à la prolifération : le chromosome Philadelphie
(Ph1).
Le diagnostic nécessite : hémogramme, myélogramme, caryotype et étude en biologie
moléculaire
L'évolution se fait en 3 phases :
1ère phase : chronicité
2ème phase : accélération (10% des pts se présentent d’emblée à ce stade)
3ème phase : transformation aiguë, ou acutisation ou phase blastique
Epidémiologie
Maladie rare : 600 – 1000 nouveaux cas / an en France (incidence = 1-2 nouveaux cas / 100
000 H/an)
Survient surtout entre 30 à 50 ans mais peut se rencontrer à tous les âges (rare chez
l'enfant)
Discrète prédominance masculine : sex ratio = 1,1 à 1,2.
Etiologie inconnue, mais dans 5% des cas elle est secondaire à une exposition chronique au
benzène ou aux radiations ionisantes.
Aspects cliniques généraux
Dans 50% des cas : découverte fortuite sur un hémogramme anormal.
Sinon :
Symptomatologie liée à la splénomégalie (asthénie, sueurs nocturnes, perte de poids),
quasi constante, de volume modéré à très important, indolore, mobile avec la respiration et
isolée (l’échographie abdominale peut être utile).