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Liège, le 30 juillet 2015.
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(hambre svndicale des
méderins âes provinces
de Lièçe-Luxembourg mur
E-mail : [email protected]
Madame Maggie DE BLOCK
Ministre des Affaires sociales et de la
Santé publique
Tour des Finances, 6"*" étage
Boulevard du Jardin Botanique, 50 bte 70
§ite : http://www.csmll.be
1000
BRUXEILE§
Madame la Ministre,
Depuis plusieurs exercices budgétaires, nous constatons que la plupart des
disciplines notent une légère croissance de leur part du budget des soins de santé.
ll en va tout à fait à I'inverse en ce qui concerne le budget de la gynécologie.
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.
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Cette spécialité est une des plus en point de mire en ce qui concerne les
plaintes en responsabilité professionnelle.
Les technologies vont tout le temps en s'améliorant nécessitant un
apprentissage permanent de nouvelles techniques de plus en plus
pointues et un matériel de plus en plus onéreux.
L'évolution à la baisse des honoraires de notre discipline et le caractère
totalement obsolète de certaines dispositions de nomenclature ne
peuvent perdurer.
La délégation de plus en plus grande des tâches en faveur des sages
femmes et la valorisation excessive de leurs prestations posent question
à la profession. Rappelons pour mémoire qu'une consultation prénatale
de sage-femme est remboursée quasi au double de la valeur de celle
effectuée par un gynécologue-obstétricien ! Ceci explique que de
grandes institutions délèguent de plus en plus la surveillance prénatale
aux dites sages-femmes afin de les rentabiliser un maximum
ll faut également remarquer que si la durée de formation d'une sagefemme est de quatre ans, celle du gynécologue est de 12 ans
d'université [
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La tendance à déléguer également les accouchements eutociques aux
sages-femmes pose de réels problèmes sur le terrain.
Dans les zones où existent des maisons de naissance, les gynécologues
sont régulièrement appelés à prendre en charge des situations à la limite du
désespoir. Vouloir pousser la prise en charge des accouchements eutociques par
les sages-femmes, comme dans d'autres pays où il existe une banalisation de
l'accouchement et la réalisation systématique des accouchements eutociques par
les sages femmes, nous amènera à des problèmes juridiques des plus complexes.
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Dans les procès en responsabilité pour infirmité motrice cérébrale résultant
d'une souffrance fætale perpartum se voit déjà régulièrement un rejet de
responsabilité entre le gynécologue et la sage-femme.
Un de ces dossiers en expertise actuellement démontre clairement qu'une
souffrance fætale importante existait depuis deux heures mais qu'elle n'avait pas
été diagnostiquée par la sage-femme : belle bagarre juridique en perspective
!
Le problème de la sénologie est également un problème capital : le sein
n'est pas qu'un organe, il appartient à la femme et répond aux déterminismes
hormonaux qui guident la vie de celle-ci.
Certains gynécologues ont investi ce domaine intégrant ainsi les traitements
qu'ils soient hormonaux, chirurgicaux ou autres dans le meilleur intérêt des
patientes. Les exclure des procédés de dépistage du cancer du sein est une erreur.
On assiste déjà régulièrement à des écarts de performance entre
les
radiologues « généralistes » et ceux qui se spécialisent uniquement en sénologie.
Exclure les gynécologues « sénologues » du dépistage ne fera que diminuer la
performance en terme de diagnostic précoce des cancers du sein'
Cette note que nous vous adressons est une sorte d'appel au secours pour
une spécialité de plus en plus malmenée.
Rappelons par exemple que I'accouchement est le seul acte de la nomenclature où
la pratique médicale, à toute heure du jour et de la nuit, n'est pas honorée par un
tarif d'urgence
!
Ces quelques points que nous nous sommes permis d'épingler ne sont
qu'une toute petite partie des revendications de la spécialité de gynécologueobstétricien.
Dès à présent, nous tenons à vous remercier de I'attention portée à ces
quelques considérations et nous osons espérer que vous pouvez user de votre
pouvoir pour orienter les décisions dans Ie sens adéquat.
Recevez, Madame
la Ministre,
I'expression
de nos sentiments les
respectueux.
Dr Michel MASSON, Dr Johan VAN WIEMERSCH Professeur Frédéric BUXANT,
Responsables de la Commission monospécialisée Président de la société
scientifique de GYnécode l'ABSyM
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