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DÉPARTEMENT DE LA GUADELOUPE
COMMUNE DE SAINT-CLAUDE
Le DICRIM :
Un outil indispensable à l’information préventive
Dossier d’Information Communal sur les Risques Majeurs
1
Éditorial
L’information des citoyens sur leur environnement proche est une priorité pour
toute l’équipe municipale.
C’est aussi une obligation prévue par le code de l’environnement dans son
article L 125-2, qui stipule que « les citoyens ont un droit de l’information sur
les risques majeurs auxquels ils sont soumis sur le territoire et sur les
mesures de sauvegarde pour s’en protéger ».
Ainsi, le Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs a été
rédigé à votre attention. Je vous encourage à en prendre connaissance. Il réunit
ces renseignements nécessaires qui vous permettront de mieux appréhender les
risques majeurs auxquels est exposé notre ville. Il est consultable en mairie
conjointement au Dossier Départemental sur les Risques Majeurs
(DDRM), au Dossier Communal Synthétique (DCS), et au Plan de
Prévention des Risques (PPR)
Ce document s’accompagne d’une plaquette d’information qui sera distribuée à
tous les foyers. Vous devez la conserver soigneusement chez vous, car elle
relate les conduites à tenir en cas de survenance d’événements majeurs.
L’implication de tous est une nécessité et est déterminante pour l’avenir.
Élie Califer
Maire
Conseiller Général
2
Sommaire
Éditorial
Sommaire
Introduction
1. La définition des risques majeurs à Saint-Claude : une démarche
nécessaire à l’identification des zones vulnérables de la commune
1.1. Les différents aléas
1.1.1. Les aléas naturels
1.1.1.1.Saint-Claude et le volcanisme
1.1.1.2.Le territoire communal face au risque sismique
1.1.1.3.Les zones soumises au risque mouvement de terrain
1.1.1.4.Le risque cyclonique sur la ville
1.1.1.5.Les secteurs inondables
1.1.2. Les aléas technologiques
1.1.2.1.Les transports de matières dangereuses
1.1.2.2.Le risque industriel
1.2. Un entretien de la culture du risque nécessaire (rappel des événements et
des accidents passés)
1.2.1.
1.2.2.
1.2.3.
1.2.4.
1.2.5.
Les éruptions volcaniques
Les tremblements de terre
Les mouvements de terrain
Les cyclones
Les inondations
2. De multiples outils de prévention et de gestion pour une
appréhension efficace des risques majeurs et des crises
2.1. En matière de prévention : le Plan de Prévention des Risques est le
document maître
2.2. L’organisation de la protection : plans de sauvegarde, alerte et consignes de
sécurité
2.2.1. Les plans de secours et de sauvegarde : des outils complémentaires essentiels aux
documents d’information et de prévention
2.2.1.1.Les plans de secours
2.2.1.2.Les plans de sauvegarde
3
2.2.2. L’alerte
2.2.2.1.Le contexte des risques volcanique et sismique
2.2.2.2.Le cas des mouvements de terrain
2.2.2.3.Le contexte cyclonique
2.2.2.4.Le contexte inondation
2.2.2.5.Le cas du transport de matières dangereuses
2.2.3. Les consignes de sécurité
2.2.3.1.Le risque volcanique
2.2.3.2.Le risque sismique
2.2.3.3.Le risque mouvement de terrain
2.2.3.4.Le risque cyclonique
2.2.3.5.Le risque inondation
2.2.3.6.Le risque TMD
2.3. Le suivi du retour à la normale : les indemnisations à la population de
Saint-Claude
4
Introduction
Un risque majeur associe un aléa à un enjeu. L’aléa se manifeste par le biais de phénomènes
« naturels » et/ou de facteurs humains potentiellement dangereux. L’enjeu représente un ensemble
d’individus, de biens économiques, patrimoniaux et environnementaux pouvant être affecté par un
aléa. Le risque majeur peut se caractériser par :
-
un grand nombre de victimes,
des dégâts matériels et immatériels,
des impacts sur l’environnement*.
Ces conséquences permettent d’indiquer le degré de vulnérabilité* d’un espace concerné par un risque
majeur.
Trois aspects rendent possible la prise en compte du risque :
-
l’information préventive pour les populations concernées par les risques majeurs,
la prévention, qui doit évaluer et analyser les risques, et les intégrer aux documents
d’aménagement du territoire réglementaire ou de planification ;
la protection assurée par différents plans de secours ou de sauvegarde.
La loi du 22 juillet 1987 – relative à la sécurité civile, à la protection de la forêt contre
l’incendie et à la prévention des risques majeurs – instaure l’information préventive. Elle indique que
« tout citoyen a le droit à l’information sur les risques qu’il encourt en certains points du territoire et
sur les mesures de sauvegarde pour s’en protéger ». Le décret 90-918 du 11 octobre 1990, modifié par
le décret 2004-554 du 9 juin 2004, précise que chaque commune exposée à un ou plusieurs risques
majeurs doit posséder des documents d’information les concernant, parmi lesquels le Document
d’Information Communal sur les Risques Majeurs (ou DICRIM).
Le DICRIM n’est pas un document de réglementation. Par conséquent, il n’est pas opposable
au tiers. Il réunit les données nécessaires à la mise en œuvre de l’information préventive de la
commune, parallèlement au Dossier Communal Synthétique (ou DCS). De plus, la direction de la
prévention des pollutions et des risques demande au maire d’y introduire les éléments suivants :
-
les mesures définies au titre de ses pouvoirs de police,
les actions de prévention, de protection ou de sauvegarde intéressant la commune,
les événements et accidents significatifs à l’échelle de la commune,
les règles d’urbanisme dans le contexte du Plan Local d’Urbanisme (PLU) ou du Plan
d’Occupation des Sols (POS),
les mesures du plan communal de sauvegarde.
Par ailleurs, il rappelle les dispositions relatives à l’affichage des consignes de sécurité.
Dans ce contexte, le DICRIM de Saint-Claude se composera de deux parties :
-
une description des risques majeurs et une identification des zones vulnérables,
une analyse des systèmes de prévention et de gestion des risques majeurs.
5
1. La définition des risques majeurs à Saint-Claude : une
démarche nécessaire à l’identification des zones
vulnérables de la commune
6
1.1. Les différents aléas
Il existe deux types de risques majeurs : les risques naturels et les risques technologiques. Il est
nécessaire de connaître les différents aléas qui menacent la commune de Saint-Claude. Il s’agit dans
cette première partie de les identifier. Cette détermination doit permettre d’anticiper leur
manifestation, dans le but de garantir la protection de la population et de préserver les biens
patrimoniaux, économiques et environnementaux présents sur le territoire communal.
1.1.1. Les aléas naturels
1.1.1.1.Saint-Claude et le volcanisme
La commune de Saint-Claude se situe sur le massif du volcan de la Soufrière.
Figure 1 : Vue aérienne du Sud du Massif de la Soufrière1
1
Source : Google Earth, image de 2007
7
Il s’agit d’un volcan actif*. Il s’identifie par
un volcanisme de type explosif qui caractérise
les
zones de subduction2. Cette forme de
volcanisme se manifeste par :
-
une remontée en surface de magma*
visqueux,
-
une projection de matériaux qui illustre les
éruptions explosives.
Figure 2 : Montserrat et l’une de ses nuées
ardentes.
Les projections de matériaux correspondent à une combinaison de gaz dissous et de cendres
qui forme une nuée ardente.
L’Observatoire Volcanologique et Sismologique de la Guadeloupe (OVSG) établit une
classification des différentes éruptions qu’a connu et que peut encore connaître la Soufrière.
Celle-ci compte trois types d’éruption :
-
les éruptions phréatiques,
-
les éruptions magmatiques,
-
les éruptions avec écroulement sectoriel du volcan.
Les éruptions phréatiques se caractérisent par
une explosion violente de blocs de matériaux
grossiers et d’une combinaison de cendres, de
vapeurs d’eau et de gaz. Les coulées de laves*
sont inexistantes.
Ce phénomène menace le sud de la Guadeloupe.
Il concerne principalement les communes de
Saint-Claude, Basse-Terre, Gourbeyre, Baillif,
Trois-Rivières et Capesterre-Belle-Eau.
2
Figure 3 : l’éruption de la Soufrière de Guadeloupe
en 1976
Cette notion sera traitée p. […]
8
Il existe deux types d’éruptions phréatiques :
-
les éruptions phréatiques mineures,
-
les éruptions phréatiques majeures.
L’éruption phréatique mineure s’identifie par :
-
un centre d’émission situé au niveau du dôme actuel, mais pouvant être déplacé vers le sud ou le
nord, de quelques kilomètres ;
-
des projections de blocs dans un rayon de 2 km environ à partir du centre d’émission ;
-
des lahars* (coulées de boue) entraînant des produits anciens (cendres, lapilli*, et blocs)
n’affectant que les fonds de vallées.
L’éruption phréatique majeure se caractérise par :
-
des panaches* de cendres qui polluent l’air et l’eau, et produisant plusieurs millimètres
d’épaisseur de retombées de cendres, à quelques kilomètres du centre d’émission ;
-
des avalanches de blocs du dôme à partir des fractures actives,
-
des retombées de blocs dans un rayon élargi à partir de 4 km et un volume de matériels fins plus
important ;
-
en cas de fortes pluies, les cendres se transforment en coulées de boue. Ces dernières sont
susceptibles de combler les vallées, de faire déborder les rivières, et peut-être même de faire
augmenter leur volume.
Les éruptions magmatiques s’identifient par la présence de lave. Elles se manifestent sous
diverses formes :
-
des coulées de lave,
-
une alternance entre construction et destruction d’un dôme de lave*,
-
des éruptions explosives dites « pliniennes »,
-
des éruptions explosives à cônes de scories.
Les coulées de lave se caractérisent par une viscosité plus ou moins dense. Si la lave n’est pas trop
épaisse, celle-ci peut s’écouler le long des flancs du volcan sur plusieurs kilomètres.
La construction d’un dôme de lave est un processus complexe. Avant la mise en place finale d’un
dôme de lave, le volcan connaît plusieurs phases alternant destructions et constructions du dôme.
Les phases de destructions s’identifient par une succession de coulées pyroclastiques*, ou par des
explosions du dôme. Ces dernières sont dévastatrices. Ce sont ces phénomènes qu’ont connus la
Martinique lors de l’éruption de la Montagne Pelée, le 08 mai 1902, et l’île de Montserrat le 26
décembre 1997.
9
Les éruptions explosives dites « pliniennes » résultent de la décompression brutale d’un magma
riche en eau et gaz, et d’un jet de magma pulvérisé dans l’atmosphère. Cet ensemble forme un
panache de matériaux. Des fragments retombent sur une grande distance et leur direction est
influencée par les vents dominants. Les variations de débit et de concentration en particules peuvent
entraîner un effondrement du panache sur lui-même. Ce phénomène génère des coulées
pyroclastiques, s’étendant sur plusieurs kilomètres, dans les vallées rayonnantes à partir du centre
d’émission.
Enfin, les éruptions explosives à cône de scories* s’accompagnent de projection de blocs, de scories
et
de cendres pour former des reliefs comme l’Échelle ou de la Citerne (à proximité de la
Soufrière).
Les éruptions avec écroulement sectoriel du volcan sont liées à deux éléments :
-
une intrusion de magma,
-
une fragilisation de l’édifice.
L’écroulement sectoriel associé à une intrusion de magma
a été
observé pour la première fois lors de l’éruption du Mont St. Helens
aux Etats-Unis en 1980. Ce phénomène est courant et peut se répéter.
L’écroulement sectoriel généré par une fragilisation
de
l’édifice, s’identifie par une altération des roches au contact de gaz et
de fluides acides. La commune de Saint-Claude est construite sur les
matériaux d’écroulement à répétition de la Soufrière depuis 10 000
ans.
Figure 4 : Effondrement d’un secteur
du Mont St-Helens lors de l’éruption
de 1980
10
L’étude de ces trois types d’éruptions a permis à une équipe de l’IPGP (Institut Physique du Globe
de Paris), d’effectuer une carte représentant les zones à risques élevés dans le sud de la Basse-Terre.
Figure 5 : Saint-Claude, un territoire exposé au risque volcanique
Le degré de vulnérabilité diffère en fonction de ces formes d’éruptions envisagées. Néanmoins,
chaque quartier de la commune de Saint-Claude est concerné par l’ensemble de ces éruptions, soit
un peu plus de 10 000 personnes. La Soufrière connaît une forme de volcanisme dangereux. Cela
explique sa surveillance accrue, afin de protéger les saint-claudiens.
11
1.1.1.2.Le territoire communal face au risque sismique
Le territoire de Saint-Claude, comme l’ensemble de la Guadeloupe, est soumis au risque
sismique. Ce dernier résulte de trois phénomènes :
-
le phénomène de subduction,
-
les mouvements de failles à l’intérieur de la plaque caraïbe,
-
les mouvements de magma.
Dans le cas de la Guadeloupe, la subduction est un
processus de glissement entre deux plaques de la
plaque Nord-américaine sous la plaque des Caraïbes.
La zone de confrontation de ces deux plaques
correspond à une fosse dite « fosse de subduction ».
Il y a formation d’un arc insulaire se localisant avant
la fosse de subduction.
Figure 6 : Le phénomène de subduction
Les mouvements de failles, au sein de la plaque des Caraïbes entraînent des séismes
intraplaques.
Enfin, les mouvements de magma sont à l’origine des séismes dits « volcanique ».
Un séisme s’identifie par quatre caractères
principaux :
-
le foyer (ou hypocentre),
-
l’épicentre,
-
la magnitude,
-
l’intensité.
Figure 7 : Les caractéristiques d’un tremblement de terre
(Source BRGM)
Le foyer est le lieu d’apparition d’ondes sismiques, causée par une rupture brutale des
roches de l’écorce terrestre en profondeur. Il s’agit donc du point d’origine du tremblement de
terre.
L’épicentre est le point de la surface du sol le plus proche du foyer. Il est vertical à
l’hypocentre. C’est en ce lieu que l’intensité d’un séisme est généralement la plus forte.
12
La magnitude permet de quantifier la puissance d’un tremblement de terre. L’échelle
de Richter3 est utilisée par commodité (pour le grand public). Celle-ci se calcule à partir de
l’amplitude des sismogrammes. Cependant, la magnitude est aujourd’hui évaluée en fonction
de différents paramètres, dont les principaux sont :
-
l’amplitude du signal enregistré par un sismographe,
-
la durée du signal enregistré par le sismographe.
Elle représente l’énergie libérée par le séisme. L’échelle des magnitudes est logarithmique :
un séisme de magnitude 6 est 30 fois plus fort qu’un séisme de magnitude 5. L’étude de la
magnitude peut permettre d’établir une classification des séismes.
Magnitude des ruptures sismiques
Magnitude
Longueur de la faille
Glissement moyen
Durée de la rupture
9
800 km
15 m
250 s
8
200 km
5m
60 s
7
50 km
1m
15 s
6
10 km
20 cm
3s
5
3 km
5 cm
1s
4
1 km
1 cm
0,3 s
Figure 8 : Classification des séismes en fonction de la magnitude4
Enfin, l’intensité macrosismique se fonde sur une observation des conséquences du
séisme. L’échelle d’intensité utilisée est l’EMS-985 (ou European Macroseismic Scale 1998).
Elle compte douze degrés dont la définition est donnée dans le tableau récapitulatif suivant :
3
La notion de magnitude a été introduite en premier par le sismologue Charles Francis RICHTER.
Source : IPGP
5
Anciennement MSK
4
13
Intensité
EMS
I
II
III
IV
V
Définition
Description résumée des effets Typiques observés
Non ressenti
Rarement
ressenti
Faible
Non ressenti.
Ressenti uniquement par quelques personnes au repos dans les maisons.
Largement
observé
Fort
VI
Dégâts légers
VII
Dégâts



















VIII
Dégâts
importants



IX
Destructions


X
Destructions
importantes
Catastrophe

XI
XII
Catastrophe
généralisée
Ressenti à l’intérieur des habitations quelques personnes.
Les personnes au repos ressentent un léger tremblement.
Ressenti à l’intérieur des habitations par beaucoup de personnes, à
l’extérieur par très peu.
Quelques personnes sont réveillées.
Les fenêtres, les portes, et la vaisselle vibrent.
Ressenti à l’intérieur des habitations par la plupart, à l’extérieur par
quelques personnes.
De nombreuses personnes se réveillent.
Quelques personnes sont effrayées.
Les bâtiments tremblent dans leur ensemble.
Les objets suspendus se balancent fortement.
Les petits objets sont déplacés.
Les portes et les fenêtres s’ouvrent ou se ferment.
De nombreuses personnes sont effrayées et se précipitent dehors.
Chute d’objets.
De nombreuses maisons des dégâts non structuraux comme de fines
fissures et des chutes de petits morceaux de plâtre.
La plupart des personnes sont effrayés et se précipitent dehors.
Les meubles se déplacent et beaucoup d’objets tombent des étagères.
De nombreuses maisons ordinaires bien construites subissent des
dégâts modérés (petites fissures, chutes de plâtres, etc.)
Les bâtiments plus anciens peuvent présenter de larges fissures dans
les murs et la défaillance des cloisons de remplissage. Ils peuvent
aussi chuter.
De nombreuses personnes éprouvent des difficultés à rester debout.
Beaucoup de maisons ont de larges fissures dans les murs.
Quelques bâtiments ordinaires bien construits présentent des
défaillances sérieuses des murs, tandis que des structures anciennes
peu solides peuvent s’écrouler.
Panique générale.
De nombreuses constructions peu solides s’écrouler. Même des
bâtiments bien construits présentent des dégâts très importants :
défaillances sérieuses des murs et effondrement structural partiel.
De nombreux bâtiments bien construits s’effondrent.
La plupart des bâtiments bien construits s’effondrent, même ceux ayant
une bonne conception parasismique sont détruits.
Pratiquement tous les bâtiments sont détruits.
Figure 9 : Typologie des séismes6
6
Source : Définition EMS-98
14
Dans certains cas, il peut y avoir des secousses précédant un tremblement de terre principal.
Elles sont appelées précurseurs. Les secousses post-séisme principal sont appelées répliques.
Ces dernières n’ont lieu que dans certains cas (séismes forts ou peu profond).
La sismicité génère deux types d’effets :
- les effets de site,
- les effets induits.
Les effets de site correspondent à l’amplification des vibrations du sol lors d’un
tremblement de terre. Ce phénomène entraîne une déformation du sol plus ou moins fort. Ces
effets sont principalement liés à la topographie et/ou au sous-sol.
Les effets de sites topographiques sont liés :
-
aux sommets,
-
aux buttes,
-
aux crêtes allongées,
-
aux rebords de plateaux,
-
aux rebords de falaises.
Les effets de sites liés à la nature du sous-sol et à sa structure s’illustrent par :
-
des empilements,
-
des remplissages de fond de vallée,
-
les zones de mangroves,
-
les contacts tectoniques ou stratigraphiques
Enfin, les effets induits se manifestent par des mouvements de terrain7. L’ensemble de
ces effets indique une vulnérabilité du territoire de Saint-Claude.
La carte suivante représente le contexte topographique, bathymétrique*, et structural
dans lequel évoluent la Guadeloupe et ses îles affiliées. Celle-ci permet de comprendre les
effets engendrés par les fréquents tremblements de terre.
7
La notion mouvement de terrain sera développée p. […]
15
CONTEXTE TECTONIQUE ET GÉOMORPHOLOGIQUE DE LA GUADELOUPE
(Figure 10)
Source : IPGP - OVSG
16
1.1.1.3.Les zones soumises au risque mouvement de terrain
Un mouvement de terrain est un déplacement plus ou
moins brutal du sol et du sous-sol d’un lieu. À SaintClaude, il se manifeste sous différentes formes :
-
glissements de terrain,
-
éboulements et chutes de blocs rocheux,
-
lave torrentielle8 et embâcles*9,
-
liquéfaction des sols*.
Figure 11 : Éboulement de terrain à Matouba,
Rue Robert Tamas
Figure 12 : Coulée de lave
torrentielle, Rivière du prêcheur
(Martinique)
Figure 13 : Le phénomène d’embâcle
Ces phénomènes sont liés aux différents aléas naturels que connaît la commune. Il s’agit :
- du volcanisme,
- des séismes,
- des conditions météorologiques (cyclones),
- des inondations.
Les lieux d’éboulements et d’effondrements principaux se localisent sur les zones de
fortes pentes et de falaises. Il s’agit de :
- la vallée encaissée du Galion,
- la vallée encaissée de la Rivière des Pères,
- la vallée encaissée de la Rivière de Saint-Louis,
- la Rivière Noire.
8
9
Source de l’illustration : BRGM
Source du schéma : www.prim.net.fr
17
Les glissements de terrain se situent dans les zones de pente moyenne à forte : le long
de la Rivière Noire. Ce phénomène est lié aux formations géologiques plus anciennes et aux
précipitations*. Les quartiers et les aménagements (autres que les logements individuels)
concernés par ces types de phénomènes sont nombreux :
- vallée de la Rivière des Pères : Ducharmoy (la cité scolaire), Fond Vaillant ;
- vallée de la Rivière Noire : le Bourg (l’hôtel de ville, l’école Mixte I, l’externat Saint-Joseph
de Cluny), le Camp Jacob (l’université), Caféière ;
- Matouba (l’école Louis Chalcol),
- vallée de la Rivière Saint-Louis : Morne Savon,
- Plateau de Papaye,
- vallée de la Rivière du Galion : Morin, Gallard, Dugommier.
La population vivant dans ces zones à risque est estimée à 621010 personnes environ.
En outre, certains mouvements de terrain peuvent se caractériser par un phénomène
d’embâcle. Ce dernier s’apparente à un barrage naturel se formant sur un cours d’eau. À
Saint-Claude, les embâcles pourraient se former :
- sur les ravines du quartier de Saint-Phy,
- sur la Rivière Noire,
- en aval de la Rivière des Pères, à Ducharmoy ;
- sur une ravine au nord de Matouba.
Les habitants vivant dans ces secteurs sont évalués à 4985 personnes.
1.1.1.4.Le risque cyclonique sur la ville
Les phénomènes météorologiques principaux que connaît Saint-Claude sont :
- des pluies régulières,
- des ondes tropicales,
- des cyclones.
Ce dernier phénomène est un terme générique qui désigne trois autres phénomènes :
- des dépressions tropicales
- des tempêtes tropicales,
- des ouragans.
Les cyclones se distinguent en fonction de leur intensité. Ainsi, les dépressions tropicales sont
plus faibles que les tempêtes tropicales, elles-mêmes plus faibles que les ouragans.
10
Source : INSEE. La population par quartier représente un regroupement de plusieurs îlots INSEE par quartier.
Cette note est valable pour l’ensemble des estimations de la population faite par zone à risque.
18
 Les précipitations
Les pluies régulières s’expliquent
par la situation géographique de la
commune et à plus petite échelle de la
Guadeloupe. L’île se situe dans la zone
intertropicale, qui s’identifie par une
constante : il fait chaud toute l’année, et les
saisons sont marquées par le rythme des
précipitations.
Figure 14 : Les précipitations en Guadeloupe
On distingue deux saisons principales en
Guadeloupe :
-
une saison sèche, de février à mars
inclus (ou période de Carême), durant
laquelle les températures sont douces et
l’air est sec (avec de faibles pluies) ;
Figure 15 : Position moyenne des centres d’action
en carême11
-
une saison des pluies de juillet à
octobre
inclus
(ou
période
d’hivernage).
Figure 16 : Position moyenne des centres d’action
en hivernage12
11
Source Météo France – Service régional de la
Guadeloupe. Les flèches noires indiquent le sens
des alizées
12
Similaire à la note n°11
19
Deux autres saisons s’identifient également. Ce sont des périodes dites « de transition ».
Celles-ci sont moins marquées que les précédentes.
Par ailleurs, les pluies sont liées au site de Saint-Claude. La commune se localise à
850 m d’altitude environ. Les précipitations sont plus fréquentes en altitude qu’en plaine.
Ainsi, plus on monte, plus il pleut.
Figure 17 : Schématisation des déplacements des précipitations orographiques
Caractère pluviométrique de la commune de Saint-Claude
Les moyennes annuelles des précipitations sur les 30 dernières années (19772006) sont d’environ 2541 mm.
Le graphique suivant montre la quantité de précipitations (mois par mois) enregistrée
pour la ville de Saint-Claude (Station de Bonne-Terre, qui est la plus proche bourg) :
Moyennes mensuelles des précipitations
à Saint-Claude (Bonne-Terre)
m
ar
s
av
ril
m
ai
ju
in
ju
ille
t
se aoû
t
pt
em
br
oc e
to
no bre
ve
m
dé bre
ce
m
br
e
ie
r
fé
vr
ja
nv
i
er
pluies (en
mm)
350
300
250
200
150
100
50
0
Mois
Quelques valeurs caractéristiques
• Pluie maximale relevée en un jour : 508 mm, le 14 septembre 1995 (Ouragan Marilyn)
• Autre précipitations remarquable : 204 mm, le 11 octobre 1990 (tempête Klaus)
En terme de risque
Le risque majeur lié aux précipitations réside dans la durée de retour des fortes pluies.
Source : Météo France – Service régional de la Guadeloupe
20
 Les cyclones
Les ondes tropicales correspondent au fondement des cyclones. Elles sont générées
par une perturbation de la circulation atmosphérique*. Un complexe pluvio-orageux prend
naissance sur le continent africain au niveau du Golfe de Guinée et se déplace en direction de
l’ouest, tout en restant dans les basses latitudes* de l’hémisphère nord (entre 0°N et 23°N, soit
entre l’Équateur et le Tropique du Cancer). Une onde tropicale devient dépression tropicale
quand la pression atmosphérique* de ce système est suffisamment basse (inférieure à 1010
hPa13). Les vents prennent alors une trajectoire circulaire. Les météorologues parlent de
« circulation fermée ».
Le terme de cyclone désigne, dans l'Atlantique Nord, toute perturbation atmosphérique
tropicale tourbillonnaire. Au centre de ce
phénomène, on observe un noyau de
basse pression*. Les vents convergent
vers ce centre, en tournant dans le sens
inverse des aiguilles d'une montre dans
l'hémisphère nord. Le terme de cyclone
englobe les dépressions tropicales et les
ouragans.
Figure 18 : Les mécanismes d’un cyclone (les flèches oranges et
bleues indiquent les principaux mouvements de l’air)
13
hPa = hectoPascal
21
La dépression tropicale se caractérise par
plusieurs bandes spiralées qui évoluent
autour d’un centre de basses pressions. Il
s’agit d’un mouvement circulaire qui
illustre
la
dépression
phénomène
entraîne
tropicale.
de
Ce
fortes
précipitations (soit 500 mm de pluies en
moyenne lors de son passage pour une
dépression développée), et une mer agitée
de façon circulaire.
Figure 19 : Schématisation d’une dépression
tropicale
La tempête tropicale est plus intense que la dépression tropicale. Sa pression
atmosphérique est inférieure à 1005hPa. Les vents peuvent souffler jusqu’à 118 km/h14. Les
tempêtes tropicales s’accompagnent de pluies torrentielles et d’une augmentation du niveau
de la mer.
Enfin, l’ouragan est une perturbation
atmosphérique violente, qui se manifeste par :
- des vents forts soufflant de façon circulaire
(autour d’un œil), à plus de 118 km/h,
- des pluies torrentielles,
- un déplacement de 20 à 30 km/h
en moyenne,
- une forte houle,
- une marée de tempête.
Figure 20 : Ouragan Isabel
Son intensité et son temps de passage peuvent avoir de graves conséquences sur la population
ainsi que sur les activités économiques, culturels et environnementales de la commune.
14
Source : Project Atlantic Vortex (http://www.atlanticvortex.com/FR/FAQ.htm)
22
Les cyclones circulant sur l’Océan Atlantique sont classés d’après l’échelle de Saffir-Simpson.
Classement
selon l’échelle
de SaphirSimpson
I
II
III
IV
V
Force
des vents
Pression
atmosphérique
Marée
de tempête
Exemple
118 à 153 km
154 à 177 km
178 à 209 km
210 à 249 km
Supérieure à
249 km
980 hPa et plus
980 à 965 hPa
964 à 945 hPa
944 à 920 hPa
Inférieure à
920 hPa
1-2m
2 - 2,50 m
2,50 - 3,50 m
3,50 - 5,50 m
5,50 m et plus
Isaac (2006)
Lenny (1999)
Jeanne (2004)
Hugo (1989)
-
15
Figure 21 : Typologie des cyclones
Afin d'individualiser les phénomènes et de faciliter leur suivi au cours de leur trajectoire il est
apparu nécessaire d’attribuer un nom aux plus dangereux. Ainsi, depuis 1950, les cyclones de
l'Atlantique Nord sont baptisés dès le stade de tempête tropicale. Attribués dans l'ordre
alphabétique, les prénoms ont été mixtes en premier lieu, puis exclusivement féminins, avant de
redevenir mixtes depuis 1979. Pour éviter tout risque de confusion ultérieure, les noms de
cyclones particulièrement destructeurs ne sont plus attribués.
L’ensemble du territoire communal est concerné par les phénomènes cycloniques (soit un
peu plus de 10000 personnes), excepté par les marées de tempête. En effet, Saint-Claude ne
possède pas de débouchés sur la mer. La commune n’est donc pas menacée par ce phénomène.
1.1.1.5.Les secteurs inondables
L’inondation s’identifie par une submersion plus ou moins rapide et durable d’une zone
habitable ou non. La hauteur des eaux peut varier. Dans le cas de la commune de Saint-Claude,
l’inondation peut se traduire par :
-
un débordement des divers cours d’eau du territoire communal,
-
un rejet des eaux pluviales, liée à une dimension insuffisante du réseau d’accueil des eaux
pluviales.
15
Données statistiques de Météo France (service régional de la Guadeloupe)
23
L’ampleur d’une inondation à Saint-Claude dépend de différents éléments :
-
l’intensité et la durée des précipitations,
-
la couverture végétale,
-
la
présence
d’obstacles
gênant
la
circulation des eaux,
-
la capacité d’absorption du sol.
Figure 22 : Une crue torrentielle pour la Rivière
aux Herbes (Passage de l’Ouragan Marilyn)
Saint-Claude connaît par conséquent des phénomènes de crues torrentielles.
Les secteurs inondables concernent
chaque quartier de Saint-Claude, car la
commune est irriguée par de nombreux
cours d’eau. Ainsi, les espaces les plus
touchés par les inondations se situent :
-
dans la vallée de la Rivière du Galion,
-
dans la vallée de la Rivière des Pères,
-
dans la vallée de la Rivière Saint-Louis,
-
dans la vallée de la Rivière Noire,
Ainsi que le long des autres cours d’eau
Figure 23 : La Rivière Saint-Louis en crue,
(Photo, Y. VERGÉ-DÉPRÉ)
Figure 24 : Dégâts des eaux, cité Despointes
(Photo Y.VERGÉ-DÉPRÉ)
Chaque habitation et chaque équipement peuvent être soumis au risque d’inondation. Il s’agit
d’environ 5365 personnes.
24
1.1.2. Les aléas technologiques
Il existe deux types de risques technologiques à Saint-Claude :
- Le risque transport de matières dangereuses
- le risque industriel
1.1.2.1.Les transports de matières dangereuses
Le risque transport de matière dangereuse (ou TMD) correspond à un accident pouvant se
produire lors de ce transport par voies de communications ou de canalisations. Une matière
dangereuse est une substance liquide, volatile ou solide représentant un danger pour la population
les biens économiques, patrimoniaux et environnementaux de Saint-Claude. Il s’agit :
- d’explosifs,
- de produits toxiques,
- de produits inflammables,
- de produits corrosifs,
- de produits radioactifs.
Le risque TMD concerne à plus de 95 % des produits pétroliers et pour le reste du rhum, des
produits phytosanitaires, des explosifs et des gaz industriels. Ces matières sont acheminées par des
véhicules citernes (camions, semi-remorques). Ces camions peuvent transporter jusqu’à 36 m3 de
fuels pour certains.
Ces produits dangereux peuvent jouer un rôle actif et aggravant lors d’accidents. Les
principales causes de ces phénomènes sont :
-
les facteurs humains avec la multiplication des infrastructures de transport, l’augmentation de
la vitesse de la capacité des transports et de la circulation,
les causes matérielles et externes.
Il est difficile de connaître l’itinéraire des transporteurs de matières dangereuses. Cependant, la
municipalité suppose qu’ils circulent sur les grands axes routiers de la commune :
-
la route nationale n°3 (RN 3)
la route départementale n °11 (RD 11)
la route départementale n°9 (RD 9)
Les espaces concernés sont :
-
les quartiers de Ducharmoy, Belfond, Fond Vaillant, le Bourg, et du Matouba pour la
RN3 (soient 6400 personnes environ) ;
les quartiers du Bourg, Parnasse, Cascade Vauchelet, Morne Houël pour la RD 11 (soit 3330
personnes environ)
les quartiers de Gallard et Choisy.
25
1.1.2.2.Le risque industriel
Le risque industriel concerne tout événement ayant lieu sur un site industriel pouvant avoir
de graves conséquences sur son personnel, les riverains de l’installation, les biens matériels et
immatériels et l’environnement. Cet aléa peut s’identifier de différentes façons :
-
des incendies,
-
des explosions de produits dangereux,
-
des émissions de produits dangereux dans l’air, l’eau ou le sol,
-
l’épandage de produits dangereux sur le sol ou dans l’eau.
Une commune est menacée par un risque industriel majeur quand elle compte parmi ses
établissements, une installation classée SEVESO II seuil haut. Saint-Claude n’a pas
d’implantations de ce type. En ce sens, la commune n’est pas menacée par un risque industriel
majeur. Néanmoins certaines activités économiques présentent des risques qui peuvent
s’apparenter aux risques industriels majeurs définis par la législation. Les principaux
établissements pouvant connaître des accidents de cette forme sont :
-
les stations services,
-
les garages,
-
les tôliers.
Ces installations peuvent être classées pour la protection de l’environnement.
1.2. Un entretien de la culture du risque nécessaire (rappel des
événements et des accidents passés)
Une bonne connaissance du risque est utile à l’appréhension des différents risques majeurs
de la commune de Saint-Claude. Elle permet une délimitation des zones vulnérables, et une
évaluation du degré de vulnérabilité de ces secteurs. Elle offre également des références
concernant les risques auxquels est soumis le territoire communal. Les aléas naturels sont
récurrents. En revanche, la commune de Saint-Claude ne recense pas d’accidents technologiques.
Ainsi, cette sous – partie ne traitera que des phénomènes naturels.
1.2.1. Les éruptions volcaniques
La Soufrière de Guadeloupe est un volcan actif de type explosif et dangereux. Elle a connu
de nombreuses éruptions importantes dans le passé. Les plus importantes se sont produites il y a
45000 ans, 11500 ans, 3100 ans et enfin au XV è siècle (vers l’an 1440). Toutes ces éruptions ont
26
engendré des émissions de lave, de nuées ardentes et d’écroulements d’une partie du volcan
affectant l’emplacement actuel de la commune de Saint-Claude. Sur la période historique, seules
des éruptions phréatiques ont été observées, n’entraînant que des effets mineurs : 1680, 17971798, 1836-1837, 1956 et 1976. Néanmoins, une éruption magmatique est toujours probable et
elle débutera probablement par une activité phréatique, telle que la Soufrière de Montserrat en
1995.
1.2.2. Les tremblements de terre
Rappel : la situation géographique influence le type de séismes que le département connaît.
Trois formes de séismes se distinguent :
- les séismes liés au processus de subduction
- les séismes intraplaques Caraïbes
- les séismes volcaniques.
Les macroséismes (ou séismes forts) sont enregistrés depuis le XVII è siècle en Guadeloupe (soit
depuis le début de la colonisation). Le tableau suivant permet de les identifier en fonction de leur
type, de leur magnitude et de leur intensité.
Date
Type de séismes
Magnitude
Intensité
1735
-
(6,5)
VII
1810
-
(6,5)
VII
1843
subduction
7,5 à 8
IX
1851
intraplaque
5,5
VIII
1897
intraplaque
5,5
VIII
1914
intraplaque
?
V
1953
subduction
7,5
V
1974
intraplaque
7,4
VII
1976
volcanique
4,5
VI
1985
intraplaque
6,2
VI
2004
intraplaque
6,3
VIII
2005
intraplaque (réplique)
5,7
VII
Figure 25 : Les tremblements de terre, un risque permanent
Les séismes sont donc récurrents, et il s’agit de ne pas oublier ce phénomène. Le séisme du 21
novembre 2004 a fait plusieurs blessés et un mort, ainsi que de nombreux dégâts matériels. Il
rappelle donc que le risque sismique est bien réel en Guadeloupe.
27
1.2.3. Les mouvements de terrain
Il est difficile de répertorier les mouvements de terrains à Saint-Claude. Ceux-ci sont
fréquents et nombreux. L’ensemble des aléas étudiés précédemment est souvent associé à ce
phénomène. Ainsi, la mairie de Saint-Claude se propose d’indiquer une série de travaux qu’elle a
effectuée suite aux éboulements ou effondrements de terrain pour la seule année 2005. Voici donc
un tableau récapitulatif permettant de les identifier.
Désignation
Travaux sur l’Allée Principale
Travaux de maçonnerie
Travaux de maçonnerie
Travaux de maçonnerie
Travaux de maçonnerie
Travaux de terrassement
Adresse
Cimetière
Allée des Cocotiers
Morne à Vaches
Dugommier
Cité Despointes
Matouba
Figure 26 : Quelques travaux concernant des mouvements de terrain
1.2.4. Les cyclones
Les phénomènes cycloniques sont les plus connus du grand public. Ils sont enregistrés
depuis le XVIIè siècle. En effet, des témoignages datant de cette période fournissent des
indications sur l’intensité de ces phénomènes météorologiques. La distinction entre tempêtes
tropicales et cyclones n’apparaît qu’à la fin du XIXè siècle (1899). Voici un tableau regroupant ces
événements sur les trois derniers siècles.
Date
Forme du phénomène
météorologique
01/09/1821
07/09/1824
26/07/1825
Cyclone
Cyclone
Cyclone
14/08/1833
11/09/1846
06/07/1861
06/09/1865
07/08/1899, 11/09/1889
08/10/1901
25/09/1908
21/08/1909
10/08/1915
12/07/1916
28/08/1924
12/09/1928
Cyclone
Cyclone
Cyclone
Cyclone
Ouragan
Tempête tropicale
Tempête tropicale
Ouragan
Ouragan
Tempête tropicale
Tempête tropicale
Ouragan (Le Grand
Cyclone de 1928)
Ouragan
01/10/1930
Témoignages
14 morts à Basse-Terre
300 morts (dans le sud de la BasseTerre et Marie-Galante)
80 morts à Marie-Galante
1200 victimes à Pointe-à-Pitre
-
28
31/10/1932
21/08/1950
11/08/1956
30/08/1958
18/08/1959
01/10/1961
26/10/1963
22/08/1964
27/09/1966
28/08/1979
08/09/1981
16/09/1989
27/08/1995
04/09/1995
Tempête
Ouragan (Baker)
Ouragan (Betsy)
6 victimes et des dommages
matériels
Tempête (Ella)
Tempête (Edith)
Tempête (Frances)
Tempête (Helena)
5 morts, inondations violentes
Ouragan (Cléo, classe III) 14 victimes et dommages matériels
Ouragan (Inez, classe III) 25 morts et dommages matériels
Ouragan (David, classe IV) Dommages matériels au Sud BasseTerre
Tempête (Gert)
Ouragan (Hugo, classe V) Dommages matériels, 4 victimes, un
crash d’hélicoptère
Tempête (Iris)
Ouragan (Luis, classe IV) Un mort
14/09/1995
07/09/1996
20/09/1998
19/11/1999
Ouragan (Marilyn)
Tempête (Hortense)
Ouragan (Georges)
Tempête (Lenny)
22/08/2000
27/08/2003 à
08/09/2003
Ouragan (Debby)
Ouragan (Fabian)
Fortes inondations sur la Basse-Terre
Quelques dommages
Pluies exceptionnelles, fortes
inondations
Peu de dégâts
Houle modérée, vagues de 4 m de
hauteur
Figure 27 : Les phénomènes cycloniques du XIXè siècle à nos jours.
Les tempêtes tropicales et les cyclones sont fréquents et bien répertoriés. Ces phénomènes sont les
mieux appréhendés en Guadeloupe et à Saint-Claude.
1.2.5. Les inondations
Les zones inondables se localisent principalement dans les vallées. Elles résultent de la
récurrence des précipitations. Il s’agit d’un phénomène fréquent à Saint-Claude. Ces inondations
peuvent avoir lieu durant toute l’année, et plus particulièrement de juin à novembre (soit pendant
la saison des pluies). Voici quelques dates de fortes inondations, issues du DDRM, concernant la
Basse-Terre :
Date
27 octobre 1963
05 avril 1964 au 06 avril 1964
du 17 avril 1981 au 02 mai 1981
Événements
- Fortes crues générées par la tempête
Helena
- Précipitations exceptionnelles à l’origine
d’inondations
- Successions de perturbations, provoquant
de nombreuses inondations sur l’ensemble du
territoire de la Guadeloupe
29
16 novembre 1986
du 09 au 11 octobre 1990
14 et 15 septembre 1995
du 17 au 19 novembre 1999
- Fortes inondations en Basse-Terre
- Perturbation succédant la tempête tropicale
Klaus
- Fortes inondations dévastatrices en BasseTerre
- Suite au passage du cyclone Lenny, fortes
inondations
Figure 28 : L’inondation, un risque récurrent
Saint-Claude est concerné par les inondations « par débordement » ou « torrentielles ». Ainsi la
commune peut connaître des débordements, susceptibles d’aboutir à des accidents comme la
disparition de personnes, ou la dégradation de biens matériels.
30
2. De multiples outils de prévention et de gestion pour une
appréhension efficace des risques majeurs et des
crises
31
Les moyens d’action destinés à pallier les risques majeurs, se fondent sur le principe de
prévention. En effet, en 1976, la législation française prévoit de renforcer les principes de
responsabilité de l’exploitant industriel et de primauté donnée à la prévention. Cette dernière est
mise en avant dans quatre lois principales :
- la loi du 22 juillet 1987, relative à la sécurité civile, à la protection de la forêt contre l’incendie
et à la prévention des risques majeurs ;
- la loi du 2 février (ou loi Barnier), relative au renforcement de la protection de
l’environnement,
- la loi du 30 juillet 2003, relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la
réparation des dommages ;
- la loi du 13 août 2004, sur la modernisation de la sécurité civile.
Les actions se traduisent par la réalisation de documents d’information, de prévention et de gestion
des risques majeurs naturels et technologiques.
2.1. En matière de prévention : le Plan de Prévention des Risques est
le document maître
Le document de référence en matière de réglementation pour les risques majeurs, est le
Plan de Prévention des Risques (ou PPR). Il a été instauré par l’État, suite à une préoccupation des
risques majeurs sur certains territoires communaux. Le PPR de Saint-Claude a été approuvé en
décembre 2005, et a été annexé au Plan d’Occupation des Sols 16 (ou POS) en novembre 2006. Il
est consultable en Mairie.
 Les divers aspects d’un Plan de Prévention des Risques initial
Le Plan de Prévention des Risques (ou PPR) doit traiter de l’ensemble des risques majeurs
qui menace une commune. Par conséquent, les municipalités présentant des risques majeurs, ont
tendance à réaliser un plan de prévention des risques par aléa. Il n’existe qu’un PPR à SaintClaude. Celui-ci regroupe plusieurs volets sur les aléas naturels que connaît la commune. Les
risques technologiques n’y apparaissent pas17. Il utilise :
-
un rapport de présentation,
un rapport réglementaire,
un plan de zonage réglementaire.
Le rapport de réglementation du PPR de Saint-Claude divise le territoire en cinq
catégories :
- une zone rouge, inconstructible car elle présente un danger élevé (aléa fort),
16
Depuis la loi du 13 décembre 2000, relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbain (ou loi SRU), le POS a été
remplacé dans la majorité des communes françaises par le Plan Local d’Urbanisme (ou PLU). Saint-Claude a
conservé son POS.
17
Sujet traité p. […]
32
-
une zone bleue, constructible sous certaines conditions (aléa moyen),
une zone blanche sans risque.
Ce découpage correspond à la sectorisation initiale demandée par l’État. Le PPR peut faire
apparaître une zone verte qui représente un espace « naturel » à préserver (le Parc Naturel de la
Guadeloupe par exemple). Il peut également mettre en évidence une zone d’activités présentant
des enjeux économiques. Ainsi, cette légende n’est pas stricte. Elle peut être modifiée au gré des
communes.
2.2. L’organisation de la protection : plans de sauvegarde, alerte et
consignes de sécurité
La protection sur un territoire concerne aussi bien la population d’un territoire donné, que
ses biens économiques, patrimoniaux et environnementaux. Elle se matérialise par :
-
l’élaboration de divers plans de secours et de sauvegarde,
-
l’étude de systèmes d’alerte,
-
la diffusion de consignes de sécurité.
2.2.1. Les plans de secours et de sauvegarde : des outils complémentaires
essentiels aux documents de prévention
Les plans de secours et de sauvegarde sont nombreux en Guadeloupe. La majorité d’entre
eux ont été établi par la préfecture. Ils sont applicables à l’ensemble des communes de la région.
Néanmoins, les communes elle-même peuvent aussi établir des plans de ce type qui prendraient en
compte leurs propres caractères.
33
2.2.1.1.Les plans de secours
Il existe trois principaux plans de secours : le plan ORSEC, les plans de secours spécialisés, le
Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture de Risques (ou SDACR).
Les Plans
Caractéristiques

Il doit faciliter la mobilisation et l’engagement de moyens
exceptionnels, lors d’un événement ou d’un accident grave.
Départemental
 Il est déclenché :
- à l’échelle nationale par le Premier Ministre,
- à l’échelle locale par le préfet de Zone et le préfet de Département.
 La loi du 13 août 2004 introduit une nouvelle organisation du plan
ORSEC départemental :
- le plan ORSEC est en veille toute l’année,
- il comporte des dispositions spéciales pour chaque risque.
Les Plans de Secours  Ils portent sur un aléa précis.
 Ils ont pour but d’indiquer les moyens et les dispositions à prendre en
Spécialisés
cas d’un risque majeur précis comme le Plan ORSEC Cyclone.
 Ils peuvent être réalisés au niveau départemental et communal.
Les Plans d’Urgence  Ils doivent permettre de porter secours aux victimes d’un phénomène
naturel ou d’un accident grave.
 Ils permettent une organisation des secours. Deux plans d’urgence se
distinguent d’après la préfecture de la Guadeloupe :
- le Plan Rouge,
- le Plan de Secours aux Naufragés applicable aux Antilles (SECNAV).
Ces plans sont établis au niveau départemental.
Le SDACR
 C’est un instrument de gestion du service départemental d’incendie et
de secours, issu de la loi du 22 juillet 1987.
 Il compte trois objectifs majeurs :
- faire un inventaire des risques existant dans un département,
- dresser un bilan de la disponibilité des sapeurs-pompiers et de leurs
moyens,
- proposer une optimisation de la couverture des sapeurs-pompiers.
 Il obéit à une méthodologie stricte tenant compte :
- d’une approche des risques courants*,
- d’une analyse et d’une couverture des risques particuliers* (faible
aléa mais forte gravité), s’identifiant sous deux formes (les formes les
risques particuliers graves et les risques particuliers majeurs).
Le Plan ORSEC
Figure 29 : Les plans de secours principaux
34
2.2.1.2.Les plans de sauvegarde
Pour la gestion des accidents de moindre envergure, la loi du 22 juillet 1987 fait mettre en
œuvre des plans d’urgence, se distribuant en trois types :
-
les Plan Particulier d’Intervention (ou PPI),
le Plan Communal de Sauvegarde,
les Plans de Défense Économique.
Les Plans
Les Plans Particuliers d’Intervention
Caractéristiques
 Il s’applique principalement
- aux centrales nucléaires,
- aux installations SEVESO II seuil haut,
- aux sites de stockages souterrains de gaz
toxiques, comprimés ou liquéfiés18.
 En Guadeloupe, ce type de plan n’est applicable
que pour la zone industrielle de Jarry.
Le Plan Communal de Sauvegarde




Les Plans de Défense Économique
Il provient de la loi du 13 août 2004, liée à la
modernisation de la sécurité civile.
Il s’agit d’un instrument d’aide à la décision qui
a pour objectifs :
de formaliser une organisation
d’éviter les crises en s’adaptant aux moyens
communaux,
de protéger les habitants,
de mettre en sécurité la population.
Il permet aux communes de se préparer aux
situations exceptionnelles d’accidents majeurs
(naturels ou technologiques).
Il permet de mettre en application les pouvoirs
de police générale du Maire. Il doit assurer la
sécurité de ses concitoyens et de prendre les
mesures adéquates à cette fin.
Ils servent à garantir un service minimum en cas
d’événements exceptionnels pouvant générer de
graves perturbations.
Figure 30 : Les principaux plans de sauvegarde
Par ailleurs, en cas de catastrophe, un centre opérationnel de défense – installé en préfecture –
coordonne l’ensemble des postes de commandement (ou PC) sous-préfectoral ou communal,
existant dans l’ensemble de la Guadeloupe. Les PC ont pour objectifs de répondre aux urgences et
de favoriser le retour à la normale.
18
Cela ne concerne que les gaz mentionnés dans les décrets n°62-1296 du 6 novembre 1962 et n°65-72 du 13 janvier
1965
35
2.2.2. L’alerte
Les différents risques majeurs répertoriés pour la commune de Saint-Claude nécessitent
chacun une forme d’alerte, pour plus d’efficacité.
2.2.2.1.Le contexte des risques volcanique et sismique
L’Observatoire Volcanique et Sismologique de la Guadeloupe (ou OVSG) – sous la
responsabilité de l’Institut Physique du Globe de Paris (ou IPGP), associé au Conseil Général de la
Guadeloupe – maintient un réseau permanent de surveillance des activités volcaniques et
sismiques. Il s’agit de stations réparties en réseau sur :
-
le massif de la Soufrière,
le reste du territoire départemental,
certaines îles voisines (Montserrat, La Dominique, Antigue et Nevis).
La récente création d’un réseau supplémentaire en 2001, permet une plus grande surveillance des
phénomènes volcanique et sismique.
Dans le cas du volcanisme, l’observatoire a pour mission de détecter un changement de
comportement de la Soufrière. Ce dernier doit permettre d’évaluer une potentielle éruption mais
aussi d’informer les autorités responsables de la protection civile et de biens sur l’état des risques
potentiel.
Dans le cas de phénomène sismique, l’enregistrement a lieu 24h/24. Ainsi les réseaux
permettent de détecter en moyenne :
-
trois événements par jour liés à une tectonique régionale (soit mille par an)
trente séismes par mois d’origine volcanique dans le Massif de la Soufrière (soit environ 400
par ans)
 Quelles sont les modalités d’action de l’OVSG?





Informer régulièrement la population sur l’activité de la Soufrière et les tremblements de terre,
Contribuer à l’information préventive par le biais de documents d’information et de
prévention, ou sur le site de l’IPGP,
En cas de risque majeur, informer les autorités responsables de la protection civile et des biens,
Mener un programme de recherche sur les séismes et sur le risque volcanique,
Utiliser les documents de secours :
-
le plan ORSEC Départemental,
le Plan de Secours Spécialisé Séisme (niveau départemental),
le Plan de Secours Spécialisé Volcan (niveau départemental).
36
Ces deux derniers plans spécialisés ont pour objectifs de :
-
prévoir des mesures de protection des populations à la mise en œuvre en cas d’activité
volcanique dangereuse,
prévoir des secours aux populations en cas de séismes.
2.2.2.2.Le cas des mouvements de terrain
Diverses études menées au niveau du département, permettent de souligner que le territoire
communal de Saint-Claude se localise dans espace de mouvements de terrains fréquents.
 Quelles sont les modalités d’actions ?





Faire des études préliminaires pour repérer les zones exposées,
Supprimer et/ou stabiliser les matériaux instables,
Créer des systèmes de déviation, de freinage et d’arrêt des éboulis,
Interdire la construction dans les zones exposées par le biais de documents de réglementation
(PPR)
Informer régulièrement la population sur l’aléa mouvement de terrain.
2.2.2.3.Le contexte cyclonique
Comme cela a été évoqué précédemment, il existe un grand nombre d’information
concernant le risque cyclonique. Ainsi, en début de chaque période cyclonique, les médias et la
presse rappellent quelques consignes de sécurité en cas de menace. Les services opérationnels et
les municipalités se réunissent également en début de saison cyclonique. Cette réunion a pour
objectif de rappeler à chacun les différentes phases d’alerte et de faire l’inventaire des moyens mis
en œuvre en cas de déclenchement du Plan ORSEC Cyclone.
 Quelles sont les modalités d’action ?

Le service météorologique régional de la Guadeloupe informe le service interministériel de
défense et de protection civile (SIDPC), assimilé à la préfecture, sur la menace d’un
phénomène cyclonique pour le département.

-
Chaque information peut correspondre à une phase d’alerte :
Phase de Vigilance, qui est une information générale ayant pour destinataires services
préfectoraux concernés et mairies,
37
-
Phase de pré-alerte, déclenchée moins de 36 heures avant l’arrivée du phénomène sur le
département et diffusée au grand public,
-
Phase d’alerte, déclenchée 6 à 8 heures avant l’arrivée des premiers effets du cyclone sur
l’ensemble du département, et diffusée au grand public,
-
Phase de fin d’alerte, déclenchée quand tous les services ont engagé les opérations. Cette
phase marque aussi la fin du confinement.
2.2.2.4.Le contexte inondation
Les dispositifs d’alerte en matière d’inondation sont plutôt difficile à mettre en place.
Néanmoins il existe tout de même des modalités d’actions.
 Quelles sont les modalités d’action ?

Une surveillance de Météo France, qui informe les autorités locales de l’arrivée de fortes
précipitations :
-
diffusion par des bulletins spéciaux appelés Bulletins Régionaux d’Avertissement
Météorologiques (BRAM)

Réglementer l’aménagement du territoire communal. Elle apparaît dans le POS de la commune
et dans le PPR.

Curage et recalibrage des réseaux qui réceptionnent les eaux pluviales

L’information préventive
2.2.3. Les consignes de sécurité
Tout comme pour les modes d’alerte, à chaque risque ses consignes de sécurité.
38
2.2.3.1.Le risque volcanique
Que doit-on faire ?
Les bons réflexes
Avant
Pendant
En période de suractivité du volcan
 Disposez d’un poste de radio,
 Disposez d’une lampe de poche à piles,
 Restez attentifs aux informations et aux directives
données par les autorités,
 Préparez-vous à une éventuelle évacuation,
 Disposez d’une réserve d’eau potable,
 Prévoyez plusieurs masques anti-poussières et des
casques.
Pendant l’éruption
 Lors de la première éruption, restez dans les abris ou les
logements pour les personnes son évacuées,
 Prévoyez un lieu de repli ou se rapprocher des services
de la mairie chargés d’organiser l’évacuation de la
population,
 Évitez de téléphoner,
 N’évacuez les lieux que sur ordres des autorités.
Après l’éruption
 Restez à l’écoute des consignes données par les autorités
et les médias,
 Repérez les points de ralliement et d’évacuation
indiqués par les autorités,
 Évitez de vous éloigner de votre domicile, sauf en cas
de consignes contraire des autorités,
 Soyez à la disposition des secours,
 Enlevez les dépôts de cendres sur les toits.
39
2.2.3.2.Le risque sismique
Que doit-on faire ?
Les bons réflexes
Pendant
Pendant le séisme
Si vous êtes à l’intérieur
 Sortez et rejoignez un espace à ciel ouvert, éloigné de
préférence de toutes constructions ;
Attention : si vous êtes à l’étage le temps risque de
manquer !
- Abritez-vous : sous une table, le long des structures
portantes du bâti, ou au niveau d’un angle de mur ou
d’une chambranle de porte,
- Faites attention à tout ce qui peut tomber ou se
renverser,
- Éloignez vous des baies vitrées.
Si vous êtes à l’extérieur
 Éloignez-vous des constructions et gagnez des espaces à
ciel ouvert,
 Éloignez-vous des arbres, des pylônes électriques et des
lignes électriques.
Si vous êtes en voiture
 Arrêtez le véhicule dès que possible.
Après
Après le séisme
 Si vous êtes secouriste, infirmier, ou médecin, faites
vous connaître des responsables des secours,
 Si vous êtes bloquez manifestez votre présence (coups
réguliers, sifflets, etc.) ;
 Si vous ne l’avez pas fait pendant le séisme, coupez les
arrivées de gaz et de courant électrique,
 N’utilisez votre voiture qu’en cas d’extrême urgence,
 Restez à l’écoute des consignes données par les autorités
et les médias,
 Respectez les consignes données par les services
sanitaires : n’utilisez pas l’eau du réseau de distribution.
40
2.2.3.3.Le risque mouvement de terrain
Les bons réflexes
Que doit-on faire ?
Pendant
Dès maintenant
 Avant de construire ou d’acheter un terrain, consulter le
Plan de Prévention des Risques, ou l’Atlas communal
des risques,
 Informez-vous des risques encourus et des mesures de
sauvegarde.
En cas d’effondrement du sol ou d’éboulements
 Fuyez latéralement,
 Ne revenez pas sur vos pas,
 Éloignez-vous des zones dangereuses,
 N’entrez pas dans un bâtiment endommagé,
 Si vous pouvez, fermez l’arrivée de gaz et coupez
l’électricité.
Après
 Évaluez les dégâts et les dangers,
 Informez les autorités,
 Respectez les consignes de sécurité diffusées par les
autorités,
 Mettez-vous à la disposition des secours.
41
2.2.3.4.Le risque cyclonique
Les bons réflexes
Avant
Que doit-on faire ?
Phase de vigilance cyclonique
 Stockez une réserve alimentaire, d’eau minérale et d’eau
de javel,
 Entreposez dans un lieu accessible les éléments
susceptibles d’être utilisés après le passage du cyclone,
ainsi qu’une trousse de premier secours,
 Veillez au bon entretien du système d’évacuation des
eaux pluviales,
 Consultez en Mairie, la liste des abris sûrs.
Phase de pré-alerte
 Consolidez votre habitation (toiture et fermeture),
 Pour les maisons non fixés au sol, prévoyez une
évacuation en cas de confirmation de la menace,
 Protégez les baies vitrées,
 Enlever tout objet extérieur à l’habitation, susceptible
d’être emporté par le vent,
 Mettez tout document personnel en lieu sûr,
 Mettez vos animaux à l’abri,
 Restez à l’écoute d’informations diffusées par les
médias et les autorités.
Phase d’alerte (6 à 8 heures avant le passage du
phénomène cyclonique)
 Cessez toute activité professionnelle et rejoignez votre
logement,
 Fermez portes et fenêtres,
 Débranchez les antennes de télévision.
Pendant
Pendant le passage du cyclone
 Écoutez la radio,
 Tout déplacement est interdit.
Après le cyclone
 Signalez d’éventuelles victimes et des dégâts,
 Aidez autant que possible les équipes d’intervention à
dégagez les axes de circulation.
42
2.2.3.5.Le risque inondation
Les bons réflexes
Que doit-on faire ?
Avant
En situation normale
 Avant de construire ou d’acheter un terrain, consultez le
Plan de Prévention des Risques, ou l’Atlas communal
des risques, afin de repérer les zones d’inondation,
 Informez-vous des risques encourus et des mesures de
sauvegarde.
Pendant
Dès que la menace est connue
 Fermez portes et fenêtres,
 Coupez les arrivées de gaz et d’électricité,
 Regagnez les étages,
 Informez vous sur l’évolution de la situation,
 En cas de crue torrentielle imminente, vous devez
quitter la zone menacée, et rejoindre un abri sûr.
Après l’inondation
 Ne rétablissez l’électricité que sur une installation sèche,
 Faites appel à un électricien pour vérifier les circuits
électriques,
 Assurez-vous de la qualité de l’eau du réseau,
 Nettoyez et désinfectez les pièces et les meubles.
43
2.2.3.6.Le risque transport de matières dangereuses
Les bons réflexes
Que doit-on faire ?
Dès maintenant
 Apprenez à reconnaître la signalisation des matières
dangereuses.
Pendant
En cas d’accident
 Écoutez la radio.
 Éteindre les portables.
Si vous êtes témoin d’un accident
 Donnez l’alerte en précisant le lieu exact de l’accident,
la nature du véhicule accidenté, la nature du sinistre, le
nombre de victimes et le code danger figurant sur le
véhicule,
 Effectuez un premier périmètre de sécurité,
 Ne déplacez les victimes qu’en cas d’extrême danger.
Si un nuage toxique vient dans votre direction
 Éloignez-vous au plus vite.
2.3. Le suivi du retour à la normale : les indemnisations à la
population de Saint-Claude
Les événements naturels et les accidents technologiques peuvent générer de nombreux
sinistrés. Plusieurs lois expliquent les cas dans lesquels il est possible de les indemniser. Les
principales d’entre elles sont :
- la loi n°82-600 du 13 juillet 1982, relative à l’indemnisation des victimes de catastrophes
naturelles,
- la loi du 30 juillet 2003, relative à la prévention des risques technologiques et naturelles,
et à la réparation des dommages.
La loi du 13 juillet 1982 se fonde sur le principe de solidarité nationale pour aboutir à
une indemnisation de sinistrés. Elle est soumise à trois conditions principales :
-
-
l’agent naturel doit être la cause directe su sinistre et présenter une intensité anormale,
les victimes doivent avoir un contrat d’assurance qui garantit les dommages d’incendie ou
les dommages aux biens, et les dommages aux véhicules. Cette garantit peut être étendue
aux pertes d’exploitation si elles sont couvertes par le contrat de l’assuré ;
enfin, elle introduit la procédure de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.
Cette dernière condition offre aux sinistrés, une garantie de protection contre les dommages
matériels liés aux phénomènes naturels. La procédure de reconnaissance de l’état de
catastrophe naturelle fait appel aussi bien aux sociétés d’assurance qu’aux pouvoirs publics.
Elle s’organise en plusieurs étapes :
1. Déclaration des dégâts matériels de votre domicile ou de votre entreprise, causés pas des
événements naturels, à la Mairie, dans les cinq jours suivant le sinistre ;
2. La Mairie transmet toutes les déclarations de sinistrés au préfet,
3. Le préfet a ensuite un délai de trois mois pour faire parvenir les éléments au Ministère de
l’Intérieur – Direction de la Défense et de la Sécurité Civile,
4. Le dossier est instruit, puis inscrit à l’ordre du jour d’une séance d’une commission
interministérielle,
5. Le dossier est examiné par la commission. Elle statue sur les caractéristiques de
l’événement naturel et donne son avis sur les demandes,
6. Suite à une demande favorable, un arrêté interministériel reconnaît l’état de catastrophe
naturelle, publié au Journal Officiel ;
7. La préfecture informe les élus concernés de la reconnaissance de catastrophes naturelles.
Ces derniers informent les personnes sinistrées sur leur territoire communal,
8. Toute personne sinistrée doit déclarer ses dommages à son assureur dix jours maximum
après la parution de l’arrêté interministériel au Journal Officiel,
9. Trois mois après la déclaration de sinistres à l’assurance, l’assureur doit verser aux
sinistrés une indemnité couvrant la réparation intégrale des dommages subis.
45
Le schéma ci-dessous permet de visualiser le processus de reconnaissance de l’état de
catastrophe naturelle.
Source : Ministère de l’intérieur (Figure 31)
N.B : Même après reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, certains cas ne sont pas
indemnisables :
-
19
20
les dommages corporels,
les récoltes non engrangées, les cultures, les sols, le cheptel vif hors bâtiments, ainsi que le
corps de véhicules aériens, maritimes, lacustres, fluviaux et marchandises transportées 19,
les biens exclus par l’assureur, par l’autorisation du bureau central de tarification20,
les biens non assurés ou exclus des contrats d’assurances dommages (terrains, plantations,
sépultures, etc.),
les dommages indirectement liés aux catastrophes naturelles (le contenu de
congélateurs…) ou aux frais annexes (pertes de loyers, remboursement d’honoraires
d’experts).
Ex trait de l’article 7 de la loi du 13 juillet 19820
Extrait de l’article 5 de la loi du 13 juillet 1982
46
Ce régime peut faire l’objet d’une remise en question. En effet, la Caisse Centrale de Réassurance a voulu
procéder à une refonte profonde du système de couverture des catastrophes naturelles. Il remettrait en
cause le principe de solidarité entre les DOM et la France métropolitaine. À ce jour, la Fédération
Française des Sociétés d’Assurance n’a pu obtenir du Ministère de l’Économie, des finances et de
l’Industrie, d’éléments sur le futur fonctionnement du régime des catastrophes naturelles.
La loi du 30 juillet 2003 traite de la prévention des risques technologiques et naturels,
et de la réparation des dommages. Elle évoque l’indemnisation des victimes de dommages
matériels causés par une catastrophe technologique : « […] dès lors, les assurés qui ont
souscris une police d’assurance dommage devront être indemnisés dans les trois mois suivant
la déclaration ou la date de remise des dommages, moyennant une procédure simplifiée,
tandis que les personnes non assurées seront indemnisées par un fond de garantie. »21. Rien
n’est indiqué pour les dommages causés par une catastrophe naturelle.
Enfin, les communes peuvent être déclarées responsables dans les cas suivants :
-
d’erreurs du Maire et/ou de l’adjoint et/ou des conseillers municipaux dans l’exercice de
leur fonction,
-
d’erreurs des agents communaux,
-
de fautes de la police municipale,
-
de fautes des pompiers.
Dans ce contexte, l’assurance de la Mairie indemnise un particulier ou une entreprise. Le
particulier est remboursé sous certaines conditions, et l’assurance d’une entreprise
responsable d’un dégât causé, doit dédommager les sinistrés (les individuels, la commune,
d’autres entreprises).
21
Extrait de la loi du 30 juillet 2003
47
Annexes
48
Annexe n° 1 : Une carte récapitulative d’aléas (tirée
du PPR de Saint-Claude)
49
Annexe n° 2 : lexique
Bathymétrie : mode de représentation du relief sous-marin
Circulation atmosphérique : mouvement en latitude et en longitude de l’atmosphère à
l’échelle planétaire, zonale, régionale ou locale. Elle peut s’identifier à partir d’indices zonaux
ou méridiens.
Coulée pyroclastique : mélange à haute température de gaz, de vapeur d’eau, et de particules
solides assez dense, s’écoulant à grande vitesse, au niveau du sol, guidé par la topographie.
Elle est assimilée à une nuée ardente.
Directive SEVESO I (24/06/1982) : résultat d’une politique commune européenne, en matière
de prévention des risques industriels majeurs. Elles demandent aux États et aux entreprises
d’identifier les risques associés à certaines activités industriels dangereuses et de prendre les
mesures nécessaires pour y faire face.
Directive SEVESO II (03/02/1999) – qui remplace la première directive SEVESO – impose à
tout exploitant la mise en œuvre d’un système de gestion et d’organisation proportionnée aux
risques inhérents dans les installations industrielles.
Dôme : sommet semi – sphérique.
Embâcle : au sens premier, obstruction d’un cours d’eau par de la glace. Dans le cas de SaintClaude, il s’agit d’une formation d’obstacle par amas d’éléments comme des troncs d’arbre,
feuilles, matériaux grossiers (blocs de rochers, roches), etc.
Environnement : ensemble des éléments constituant le cadre de vie d’un système ou d’un
groupe d’individus.
Faille active : fracture de l’écorce terrestre, le long de laquelle peuvent se produire des
déplacements de matériaux rocheux (ou plaques tectoniques).
Lahar : au sens premier, coulée boueuse liée à la fusion brutale de neige et de glace sous
l’effet d’une éruption volcanique. Dans le cas de Saint-Claude le lahar est une coulée
boueuse.
Lapilli (petite pierre en italien) : fragment de lave éjecté par les volcans. La taille d’un lapilli
est comprise entre 2 et 30 mm ou 2 et 64 mm d’après les classifications.
Latitude : distance angulaire d’un point à l’équateur.
Lave : roches en fusion visqueuse émise lors d’une éruption volcanique.
Lave torrentielle : écoulement torrentiel à forte charge alluviale et dont l’aspect visqueux est
si forte qu’elle est semblable à un écoulement boueux.
50
Liquéfaction des sols : elle concerne certaines formations géologiques comme le sable les
limons, les sables vaseux et dans certains cas, la vase. Ce phénomène est lié aux événements
sismiques.
- Explication : Les ondes sismiques compriment le sol plus rapidement que l’eau qui ne peut
sortir en surface. La pression de l’eau augmente dans le sol, et devient trop forte pour les
couches géologiques cités précédemment. Le sol perd sa cohésion et comme un liquide.
En général, la liquéfaction des sols caractérise le degré VIII de l’échelle
macrosismique européenne.
Longitude : distance angulaire d’un point au méridien d’origine.
Magma : roches en fusion situées au sein de la croûte terrestre.
Parc National : institué par la loi de 1960, relative à la protection du milieu naturel d’un lieu,
elle a pour but de conserver les espaces naturels fragiles.
-
Il réglemente « toute action susceptible de nuire au développement naturel de la faune et
de la flore ».
Elle s’organise de la façon suivante : une zone centrale qui est le parc en lui-même, et une
zone périphérique qui constitue une zone tampon entre le Par cet le domaine hors Parc.
Ponce : roche volcanique poreuse et de faible densité (légère).
Pression atmosphérique : force exercée par la colonne atmosphérique sur une unité de
surface territoriale en fonction de son poids. La pression est normale quand elle est égale à
1013,25 hPa (hectopascal).
-
On parle de basses pressions quand elle est inférieure à 1013,25 hPa,
On parle de hautes pressions quand elle est supérieure à 1013,25 hPa.
Site : configuration propre à un lieu.
Situation : position d’un lieu par rapport à d’autres lieux.
Scories : fragments de magma pleins de petits trous et de formes irrégulières projetés
violemment par le volcan.
Vulnérabilité (degré de) : Unité mesurant
conséquences peuvent être :
- un grand nombre de victimes,
- des dégâts matériels ou immatériels,
- des impacts sur l’environnement.
les conséquences du risque majeur. Ces
51
Annexe n° 3 : Liste des sigles
AFPA : Association de Formation Professionnelle des Adultes
BRAM : Bulletin Régional d’Avertissements Météorologiques
BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières
CARIP : Cellule d’Analyse des Risques et d’Information Préventive
CFA : Centre de Formation des Adultes
CHM : Centre Hospitalier de Montéran
DCS : Document Communal Synthétique
DDRM : Dossier Départemental sur les Risques Majeurs
DICRIM : Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs
IPGP : Institut Physique du Globe de Paris
ORSEC : Organisation des Secours
OVSG : Observatoire Volcanologique et Sismologique de la Guadeloupe
PC : Poste de Commandement
PIJ : Point Information Jeunesse
PLU : Plan Local d’Urbanisme
POS : Plan d’Occupation des Sols
PPI : Plan Particuliers d’Intervention
PPR : Plan de Prévention des Risques
SDACR : Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques
SIDPC : Service Interministériel de Défense et de Protection Civiles
TMD : Transport de Matières Dangereuses
ZIC : Zone Intertropicale de Convergence
ZIT : Zone Intertropicale
52
Annexe n° 4 : Les textes relatifs au régime des
catastrophes naturelles
 La loi n°90-509 du 25 juin 1990, qui modifie le code des assurances et qui s’étend au
régime d’indemnisation des catastrophes naturelles, codifiée dans les articles L.125-1 et
suivants du code des assurances,
 La loi du 16 juillet 1992, qui modifie l’article L. 125-1 du code des assurances,
 La loi du 2 février 1995, relative au renforcement et à la protection de l’environnement,
 La loi 2000-1207 du 13 décembre 2000, relative à l’orientation sur l’outre-mer (article L.
122-7 du code des assurances),
 Le décret n°82-706 du 10 août 1982 (article L. 431-9 du code des assurances),
 Le décret n°92-1241 du 27 novembre 1992 (article L. 125-6 du code des assurances)
 La circulaire n° NOR/INT/E/ 98/111 du 19 mai 1998, relative à la constitution des
dossiers concernant des demandes de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle
 L’arrêté du 3 août 1999, relatif à la garantie contre les risques de catastrophes naturelles,
 Les arrêtés du 5 septembre 2000 qui modifie les articles A. 125-1 et A. 125-2 du code des
assurances
Les textes relatifs au régime des catastrophes technologiques
 Décret n° 2005-1466 du 28 novembre 2005, relatif à l’indemnisation des victimes de
catastrophes technologiques et modifiant le code des assurances
53
Annexe n° 5 : En cas d’urgence
Mairie de Saint-Claude : 0 590 80 00 16
Préfecture de la Guadeloupe – SIDPC : 0 590 99 39 41
Service Départemental Incendie Secours (SDIS) : 0 590 89 47 17
Direction Départementale de l’Équipement de la Guadeloupe (DDE) : 0 590 99 43 20
Direction Régionale de l’Environnement (DIREN) : 0 590 99 35 67
Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (DRIRE) :
0 590 38 03 47
Direction de la Santé et du Développement Social – Service Santé – Environnement :
- 0 590 99 49 00 (Bisdary)
- 0 590 48 91 40 (Raizet)
Météo France : 0 590 89 60 83
Observatoire Volcanologique et Sismologique de la Guadeloupe (OVSG) : 0 590 99 11 33
EDF : 0 590 82 40 33
54
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