Symptomes en fin de vie M. Gabolde

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Symptômes en fin de vie
Martine Gabolde, pédiatre,
Unité de soins palliatifs, Paul Brousse, APHP, Villejuif
Module de Soins palliatifs pédiatriques
22 novembre 2012
Symptômes en fin de vie


Des spécificités? Quelles spécificités?
Une prise en charge complexe
–
–
–
–
–
–
identification et évaluation parfois difficiles
changement de référentiel
approche interdisciplinaire, place d’un tiers
thérapeutiques peu standardisées
symptômes réfractaires
continuum avec la phase agonique
Spécificités des symptômes en fin de vie
Ce qu’ils suscitent…

En fin de vie, un caractère tout particulièrement
intolérable
– pour l’enfant
– pour ses proches
– (pour les soignants)

Sur le moment: signification inquiétante
– annonciateurs de l’évolution de la maladie, non liés aux effets
secondaires d’un traitement à visée curative, soulignant leur
échec
– « insensés »

Enjeux au long terme
– importance des symptômes non contrôlés pour le travail de deuil
– équilibre psychique ultérieur des parents

Injonction d’efficacité, obligation de résultats
– mythe de la douleur ou du symptôme « zéro »
– difficulté du renoncement à une toute puissance palliative

Objectif:
apaisement maximal des symptômes,
pour la meilleure vie relationnelle possible,
le plus longtemps possible
Symptômes en fin de vie
Identification
?
Quels symptômes ?



Douleur
Asthénie
Troubles digestifs:
– anorexie, nausées, vomissements, constipation, sécheresse buccale,
hoquet, troubles de la déglutition, occlusion, dénutrition …

Troubles respiratoires:
– dyspnée, toux, encombrement bronchique, hémoptysie …

Troubles neurologiques
– mouvements anormaux, myoclonies, dyskinésies, contractures, état
de mal convulsif


Rétention urinaire, incontinence
Troubles neuropsychiques: anxiété, dépression (confusion,
agitation?)
Données de
la littérature
Symptômes en fin de vie en
oncohématologie
(Wolfe et al., NEJM 2000, JCO 2008)



études rétrospectives (1990-97 et 97-2004)
interviews parents, 3 ans après décès, et revue des dossiers cliniques
89% des enfants ont beaucoup souffert d’un des 3 symptômes suivants:
– fatigue (57%)
– douleur (56%)
– dyspnée (50%)


51% avaient plus de 3 symptômes
traitement jugé efficace sur
– douleur: 27%
– dyspnée: 16%
– nausées, vomissements, constipation: 10%
Symptômes fréquents dans le
dernier mois de vie
Symptômes des enfants cancéreux
en fin de vie
(Wolfe et al., NEJM; 342:326-33)

Les derniers mois, selon les parents:
–
–
–
–

53% des enfants ne jouaient plus
61% étaient tristes
63% présentaient des moments d’inquiétude
21% étaient souvent inquiets
Facteurs aggravant la souffrance
– la non prise en charge par l’équipe médicale de la fin de vie
– les informations discordantes
Evolution entre 1ère et 2nde étude




DNR discuté plus précocément
Moins de décès en USI
Douleur et dyspnée mieux contrôlés
Parents se sentant mieux préparés
Discordance médecin -parent
Symptômes durant le dernier mois de
vie, enfants cancéreux
Jalmsell et al., Pediatrics 2006; 117:1314-20)




Suède, étude rétrospective, période de 6 ans
Parents, questionnaire anonyme
561 parents, 80% réponses
Symptômes:
–
–
–
–

asthénie 86%
réduction mobilité 76%
douleur 73%
anorexie 71%
9-15 ans davantage symptomatiques (cf étude AJA en
USP)
Symptômes préoccupants en fin de vie
pour les parents d’un enfant cancéreux
(Pritchard et al., Pediatrics, 2008;121:1301-9)



Enquête rétrospective, 65 parents, 52 enfants
Interviews téléphoniques
18 symptômes:
–
–
–
–
–

modification de comportement
changement d’apparence
douleur
asthénie, faiblesse
modifications respiratoires
Stratégies les plus aidantes:
– traitement médicamenteux de la douleur et de l’anxiété
– accompagnement (disponibilité, conseils, prendre soin)
Symptômes en fin de vie dans les
pathologies non onco-hémato



Pathologies neurologiques, cardiaques, respiratoires,
congénitales, génétiques …
Symptômes (beaucoup) moins bien connus
Prévalence élevée de la douleur:
– Sida
– mucoviscidose
– IMC

Enquête Sainte Justine: suivi à domicile
– douleur 100%
– nausées, vomissements, dyspnée : 40%
– convulsions : 14-25% des enfants
Complexité de l’évaluation
des symptômes



Symptôme au premier plan: souvent seul mentionné
Intrication des différents symptômes
Limites de l’auto-évaluation:
– âge, altération cognitive, « ras-le-bol »
– risque de minimisation par l’enfant

Hétéro-évaluation, pratiquée par:
– les parents (place toute particulière)
– les soignants
Subjectivité et son corollaire, l’implication émotionnelle
 utilité des échelles d’hétéro-évaluation)
Prise en charge des symptômes de fin de vie
«

Changement de référentiel »
Ce qui est spécifique, c’est la façon dont on aborde le symptôme:
– en termes d’exploration
– en termes de traitement:
• possibilité, pertinence des investigations ?
• possibilité, pertinence des traitements étiologiques ?

Clarification du projet de soins
– Valeur de l’intervention d’un tiers: EMSPP, équipe ressource pédiatrique, …:
regard extérieur et « neuf » sur situation parfois très ancienne
– Prise en charge interdisciplinaire

Stratégie de soins:
– potentiellement incomprise et source de souffrance
– à expliquer
soins pour qui ?
dans quel but ?
quelles priorités ?
démédicalisation?
Traitement des symptômes



« Transposition » des pratiques de soins palliatifs adultes
Limites de cette transposition
Cumul de difficultés techniques
– propres aux soins palliatifs
– propres à la pédiatrie:
• problèmes de galénique, peu d’AMM, peu d’études validées, peu ou
pas d’essais contrôlés
• Revue générale des données scientifiquement validés, M. Duval

Travaux récents ou en cours
GT sédation SFAP enfant
Asthénie



« Naturelle » à l’approche de la mort
Peut répondre à certains traitements
A respecter parfois?

symptôme le plus fréquent : 70- 90 %
diagnostic différentiel (iatrogénie, dépression)
le plus souvent source de souffrance : 50 %
impact sur le bien-être : 90 %
oubliée des médecins : 50 %
rarement soulagée : 3 %

Impact sous-estimé sur la qualité de vie quotidienne





L’asthénie, souvent
multifactorielle








Anémie
Douleur
Dénutrition, cachexie, amyotrophie
Dyspnée, hypoxie
Infection
Anomalies métaboliques et endocriniennes (hypothyroidie,
insuffisance surrénalienne)
Facteurs tumoraux protéolytiques et lipolytiques
Troubles psychiques (dépression, anxiété, tb du sommeil)
Evaluation de l’asthénie
Pas d’outil francophone validé
Childhood fatigue scale (CFS)
Parents fatigue scale (PFS)
Staff fatigue scale (SFS)
Validées chez
7-12 ans
anglophones
MSAS 7-12
MSAS 10-18
Echelles QdV
anglophones
intégrant l’asthénie
Traitements de l’asthénie

En cas d’anémie:
– la correction du taux d’Hb améliore la QDV
– moindre rigueur des règles visant à minimiser le risque
transfusionnel (seuil >), mais…
– attention risque surcharge pulmonaire
– quels objectifs?

Non validés:
– Correction de la dénutrition:
• mais faisabilité?
– Approche multimodale (exercice physique, approche
psychosociale, intervention sur sommeil)
– Corticostéroïdes en cures courtes
– Acétate de megestrol
Les symptômes respiratoires




Dyspnée
Encombrement bronchique
Toux
Hémoptysie
Dyspnée

Sensation subjective désagréable, inconfortable et anxiogène, de manque d'air,
de « souffle »
– Appréciation différente selon l'entourage : 28% médecin, 35% infirmière, 43%
famille
– Composante émotionnelle majeure

Valeur symbolique considérable: le souffle est toujours lié à l'expression de la
vie
– Expressions populaires: « rendre le dernier souffle », « perdre son souffle », « avoir
le souffle court », …


Fréquente: 1 enfant sur 3 dans les 3 derniers mois de vie; 80% des enfants
cancéreux dans le dernier mois de vie
Facteur de mauvais pronostic chez l’adulte: survie corrélée à l’intensité de la
dyspnée à l’entrée en USP
Concept de dyspnée totale ou globale
Étiologie des dyspnées dans le cancer

Obstruction mécanique VAS Trachée - Bronches souches
– Bourgeons tumoraux
– Infiltrations
– Compression


Épanchement ou engainement pleural

Péricardite

Paralysie phrénique ou récurrentielle

Atteinte sous diaphragmatique
– Ascite
– Hépatomégalie
Complication intercurrente
– Infection
– Anémie
– Embolique …
Nécrose
– Abcédation
– Fistule trachéo-oesophagienne

Métastases pulmonaires
– Macro nodules
– Miliaire
– Lymphangite

Compression médiastinale
– Syndrome cave supérieur

Recherche étiologique:
étape importante mais dont les moyens seront réfléchis
Evaluation de la dyspnée


Auto-évaluation # échelle numérique
Echelle semi-quantitative de Heyse-Moore (OMS) :
–
–
–
–

0 = absence de dyspnée
1 = dyspnée légère, mais modérée et supportable
2 = dyspnée modérée et gênante
3 = dyspnée sévère et/ou insupportable
Évaluation comportementale
–
–
–
–
1- autonomie extérieure possible = gêne à l'effort (nombre de marches ou escaliers)
2- autonomie extérieure limitée à l'utilitaire = vie quotidienne à l'extérieur minimale
3- autonomie seulement intérieure = par rapport aux gestes de la vie quotidienne
4- confinement au lit = dyspnée à la simple mobilisation ou parole
Axes de la prise en charge

Traitements spécifiques
– À discuter en fonction de
• l’état général du patient
• l’évolutivité de la maladie
– Doivent être évalués:
• Bénéfice / inconfort / risques / avis du patient

Traitements non spécifiques = symptomatiques
– Dans tous les cas
•
•
•
•
Environnement, confort
+/- O2
Lutte contre l’encombrement bronchique
Traitement médicamenteux :
– morphine, anxiolytiques (corticoïdes, aérosols)

Réévaluation

Accompagnement, réassurance, anticipation avec parents et enfant
Traitements spécifiques

Pneumopathie

Péricardite
– ATBthérapie, éventuellement
corticothérapie

Anémie:
– Transfusion globulaire


– Corticoïdes forte dose

Syndrome cave supérieur
–
–
–
–

Epanchement pleural
– ponction pleurale, talcage
– pose de catheter pleural tunnellisé

Lymphangite carcinomateuse
Obstructions
– corticothérapie, chimiothérapie,
radiothérapie, curiethérapie
endobronchique
– chirurgie, trachéotomie
– endoscopie : pose de prothèse
endobronchique, laser YAG,
cryothérapie

– ponction péricardique,
péricardectomie
– radio-chimio-hormonothérapie

Corticoïdes +/- anticoagulants
radiothérapie, chimiothérapie
Pose endoprothèse
Traitement par diurétiques
discutable
Bronchospasme
– bronchodilatateurs
etc.
Embolie pulmonaire
– O2 et anticoagulants
Possible ?
Pertinent ?
Prise en charge symptomatique
Confort et environnement

Installation :
– Position demi assise
– Souffle d’air frais sur le visage +++

Environnement calme, réassurance :
–
–
–
–
Limiter le nombre de personnes dans la chambre
Proposer une semi obscurité
Eviter les comportements agités et les phrases anxiogènes
Explications à l’enfant, aux parents et soutien
Traitements symptomatiques:
MORPHINE

Pharmacodynamie
–
–
–
–
–

effet central
ralentit la polypnée
diminue la réponse ventilatoire aux stimulis (hypercapnie)
diminue la consommation d'oxygène et le travail respiratoire
diminue l'activité du centre de la toux
Posologie
0,5 – 1 mg/kg/j per os
0,1 mg/kg/4 h IV chez un enfant précédemment non traité par les opioïdes
ou augmentation de 10-20 % de la posologie antérieure de morphinique
possibilité de bolus (comme dans prise en charge antalgique) si accès
dyspnéique paroxystique
– intérêt des INTER-DOSES IV ou per os
–
–
–
–
Traitements symptomatiques:
ANXIOLYTIQUES

Préférer les molécules de demi-vie courte:
– XANAX®, en sub-lingual,
– ou Rivotril en sub-lingual

HYPNOVEL® :
– à visée anxiolytique:
• bolus initial de 0,01 à 0.03mg/kg à répéter si besoin
• suivi d’une perfusion continue
– à visée sédative: cf chapitre « Sédation »
• à anticiper +++
• explication et discussion nécessaires : importance de la décision
partagée
• ne doit pas faire abandonner les autres traitements
• surveillance clinique étroite et régulière
Traitements symptomatiques :
LES CORTICOÏDES

Mécanismes d’action :
– réduction œdème péritumoral
– effet bronchodilatateur

Principales indications
–
–
–
–
compression médiastinale (sd cave sup)
lymphangite carcinomateuse
tumeur trachéale
pneumopathie post-radique
Posologie:
• traitement d'attaque : Solumedrol IV, 2 à 4 mg/kg/j, pendant 5 à 10jours
• recherche plus petite dose efficace per os: 0,5 à 1 mg/kg/j
• arrêter rapidement, en l'absence d'effet bénéfique
Attention aux effets secondaires neuropsychiques des corticoïdes
Traitements symptomatiques
OXYGENE
Traitement du symptôme,
pas de la saturation ou de nos angoisses!


Oxygène = symbolique importante
Différents modes d’administration
– Masque ?
– Lunettes ?

à adapter à l’appréciation et au confort de l’enfant
Débit
– adapté aux besoins et au ressenti de l’enfant (et pas à la saturation…)
– Réajustement pluriquotidien
– apprendre à l’enfant à gérer le débit

Soins de confort: bains de bouche, sprays, humidificateurs
Encombrement bronchique
traitement symptomatique

Extrêmement fréquent

Restriction des apports hydriques
Scopolamine® :

– amp 0,5 mg pour administration SC
– 5 mcg/kg/4h en IV ou SC ou
20 mcg/kg/j en IVC
– débuter dose faible
– effets IIaires neuropsychiques

Scopoderm® patch:
– 1 mg/72 h pour enfant > 10 ans

Scoburen®:
– moins d’effets secondaires neuropsychiques


Aspirations très discutées
(Kinésithérapie), relaxation, exercices respiratoires, drainage postural,
positionnement
Symptômes digestifs
en fin de vie

Fréquents +++, voire quasi constants ?
Affectent grandement la qualité de la vie
Peu de consensus sur le traitement de ces symptômes

« Difficultés à s’alimenter »


–
–
–
–


Anorexie
Nausées, vomissements
Troubles de la déglutition
Sécheresse buccale
Hoquet
Occlusion
Anorexie


Par définition non douloureuse = diminution de l’appétit
s’accompagne parfois de dégoût alimentaire
Génère :
–
–
–

Source de souffrance pour les proches et interprétée comme souffrance pour l’enfant, car:
–
–

Valeur symbolique forte de l’alimentation
Modifications corporelles liées à la cachexie
Physiopathologie: caractère multifactoriel de l’anorexie:
–
–
–
–

asthénie, fonte musculaire
perte d’autonomie
risque théorique d’escarres
Dénutrition
Réduction des apports alimentaires
Hypercatabolisme
Cytokines IL6 et TNF-a
Fréquente (80% des enfants atteints de cancer dans leur dernier mois de vie) mais sousestimée par les médecins
Collusion de sens: « mourir de faim »
Premières étapes de la prise en
charge de l’anorexie
Questions préalables

Qui traite-t-on?
Importance de la clarification des enjeux


Anorexie = conséquence et non cause de l’aggravation clinique
Quels objectifs?
– Améliorer l’aspect physique (cachexie), traiter l’asthénie induite?
– Diminuer la souffrance (?) liée à l’anorexie?
– Augmenter la survie en améliorant l’état nutritionnel ?
Axes de la prise en charge

Mesures générales
–
–
–
–
–

Alimentation plaisir
Compléments caloriques
Fractionnement et diversification
des repas
Respect des goûts de l’enfant
Soins de bouche +++
Médicaments: efficacité sur appétit
et prise de poids
–
En cures courtes de 2-3 semaines
Megestrol (Megace ®):
•
•
–
Nutrition artificielle ???
–
–
–
–
Chez l’adulte atteint de cancer: pas de
preuve de son efficacité en termes de
survie qd espérance de vie <3 mois
Chez l’enfant, pas d’étude en phase
palliative
Lourdeur technique (NPT ou NEDC)
Tolérance – effets secondaires
•
Corticostéroïdes:
•
–

10 mg/kg/j en 1 prise orale
Attention diabète et insuffisance
surrénale
Cannabis et dérivés ?
–
Mictions nocturnes, risque de globe
vésical, encombrement respiratoire
2 questions:
•
•
Instaurer une nutrition artificielle ?
Poursuivre ou arrêter une nutrition
artificielle ?
La bouche
manger - parler – embrasser

Importance +++ de soins de bouche vigilants
90 % environ des malades sont capables de boire et de manger 48 heures avant leur mort
Données personnelles, Pr Charles-Henri RAPIN
•
•
•
•
•
•
mycoses
ulcérations - aphtes : Pyralvex, Smecta
sécheresse : petits moyens, corps gras, salive artificielle (Artisial), sécrétagogues
inefficaces
hypersialorrhée : Scopolamine
hémorragies : eau oxygénée, alginate de calcium (Coalgan)
halitose : Flagyl
Hypertension intra-crânienne



Anti-émétiques classiques
Antalgiques (opioïdes, Acupan)
Quelle place pour les anti-oedémateux ?
– Corticothérapie
– Mannitol 20%
Difficulté de l’intrication entre efficacité symptomatique et
« curative » de ces traitements
Et quand tous ces traitements
ne sont pas efficaces …
Symptômes réfractaires
 Réflexions autour de la sédation

En phase agonique

Reconnaître la phase agonique:
– Manifestations cliniques en rapport avec la décérébration (atteinte
mésencéphalique) =
• coma aréactif, hypotonique
• disparition du réflexe cornéen
• mydriase aréactive (disparition myosis parfois difficile à observer du fait de
l’imprégnation morphinique; possible mydriase secondaire à la Scopolamine)
• anomalies de régulation neurovégétative (hyperthermie fréquente)
– Signes respiratoires:
• irrégularité FR, de moindre amplitude, Cheyne Stokes
• hypersécrétion bronchique, apparition râles agoniques, puis gasps
• accentuation cyanose, hypersécrétion lacrymale
– Signes CV
• irrégularité et ralentissement du pouls
• (baisse TA)

Disparition de la capacité d’intégration des stimuli nociceptifs
Prise en charge de l’enfant
en phase agonique

En phase agonique, râles agoniques, gasps ou autres signes (éventuels

mouvements myocloniques, sécrétion lacrymale) : non perçus par le patient,
mais pénibles +++ pour l’entourage
 accompagnement renforcé (décodage, explications, réassurance)
En termes de prise en charge:
–
–
–
–
–
Scopolamine: à augmenter si besoin
Diminution apports H2O
Morphiniques et BZD poursuivis
O2 non augmenté, voire diminué ou arrêté
Inutilité de l’ensemble des autres traitements
 minimisation des interventions techniques
À la recherche d’une juste place
disponibilité, attention - discrétion, respect de l’intimité
Symptômes en fin de vie

Un soulagement aux enjeux essentiels, dans l’immédiat et
au long terme
– pour l’enfant: restaurer sa qualité de vie, préserver ses possibilités
de vie relationnelle
– pour ses parents/proches: restaurer leur confiance en leur capacité
parentale; vécu du deuil
– pour les soignants: pérennité d’une culture de soins, de l’équipe

Une prise en charge complexe
–
–
–
–
–
identification et évaluation parfois difficiles
changement de référentiel, définition du nouveau projet de soins
place d’un tiers, approche interdisciplinaire
thérapeutiques peu standardisées
nécessité de travaux de recherche
Merci de
votre attention
Références bibliographiques
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