Partie 03 – La procréation Chapitre 03 : La fonction de reproduction chez la femme I/Le déroulement du cycle sexuel chez la femme Chez la femme, le fonctionnement cyclique de l’appareil génital débute à la puberté, et s’achève à la ménopause. Le début de chaque cycle correspond au premier jour des règles. 1. Le cycle ovarien A chaque cycle, l’un des deux ovaires libère un gamète appelé l’ovocyte. Au début du cycle, plusieurs jeunes follicules cavitaires (apparus suite à l’évolution de follicules primaires, durant les 3 mois précédents) grossissent puis un follicule cavitaire dominant va se développer rapidement tandis que les autres dégénèrent. La phase folliculaire a une durée variable (de 12 à 18 jours). Elle correspond au développement folliculaire. Elle se termine par l’ovulation qui correspond à « l’éclatement » du follicule mûr (appelé follicule de De Graff) avec expulsion de l’ovocyte dans le pavillon la trompe de Fallope. La deuxième phase du cycle est appelée phase lutéale. Sa durée est constante (14 jours). Le follicule rompu se referme et se transforme en corps jaune qui régresse au bout de 14 jours s’il n’y a pas eu fécondation. 2. Le cycle utérin. Pendant la phase folliculaire, l’endomètre (= muqueuse utérine) subit une phase proliférative. Suite à sa destruction presque entière au cours menstruations (=règles), il se reconstitue et s’épaissit lorsque l’endomètre a atteint son maximum quelques jours après l’ovulation et que les glandes se ramifient et que les vaisseaux sanguins deviennent nombreux, il s’agit de la phase sécrétoire. La muqueuse présente alors un aspect en dentelle : elle peut accueillir un embryon. La contractilité du myomètre utérin (=muscle de la paroi utérine) évolue selon un cycle : elle est toujours inhibée sauf juste avant l’ovulation. Le col de l’utérus produit un mucus appelé la glaire cervicale qui présente aussi une évolution cyclique. En phase folliculaire, le maillage de la glaire est très serré tandis qu’il est lâche en période ovulatoire pour faciliter le passage des spermatozoïdes. 3. La sécrétion cyclique des hormones ovariennes et le contrôle du cycle utérin par les ovaires En phase lutéale, seuls les œstrogènes sont produits par les cellules folliculaires (de la granulosa) dont le nombre augmente, ainsi que par les cellules de la thèque. Les œstrogènes permettent alors la prolifération de l’endomètre utérin. En fin de phase folliculaire, le follicule de De graaf sécrète une quantité importante d’œstrogènes. Ce pic d’œstrogènes augmente la fluidité de la glaire cervicale et la contractilité du myomètre. En phase lutéale, le corps jaune produit des œstrogènes et de la progestérone en grande quantité. La progestérone entraine le développement et la spiralisation des glandes utérines et des vaisseaux sanguins de l’endomètre inhibe les contractions du myomètre. La glaire cervicale devient dense (augmentation). En fin de cycle, sans fécondation, le corps jaune régresse, entrainant une forte diminution des hormones dans le sang (progestérone). Ceci provoque les règles, 14 jours après l’ovulation. Conclusion : Donc l’évolution cyclique des follicules ovariens entraine la sécrétion également cyclique des hormones ovariennes (œstrogènes et progestérone). Les organes cibles de ces hormones, l’utérus en particulier, évoluent donc aussi de façon cyclique (que ce soit au niveau du myomètre, l’endomètre u de l’activité du col de l’utérus. II/ Le complexe Hypotalamo Hypophysaire contrôle l’activité des ovaires. Le système de régulation est composé de : - Un paramètre réglé : la concentration plasmatique des hormones ovariennes (œstrogènes, progestérone) ; - Une fonction réglée : la fonction de reproduction ; - Un système réglant : capteurs et centres intégrateurs : le complexe Hypotalamo – hypophysaire, les messagers : GnRH, LH et FSH et les effecteurs : ovaires. 1. La sécrétion cyclique d’hormones hypophysaires et hypothalamiques. Le taux de FSH augmente durant la phase folliculaire, permettant la stimulation du développement folliculaire et ainsi la production d’œstrogènes. Le taux de LH est quasi-constant tout au long du cycle, sauf 24h avant l’ovulation ou il présente un pic de sécrétion qui déclenche l’ovulation (ce pic s’appelle la décharge ovulante). Durant la phase lutéale, la LH permet le maintien du corps jaune donc la LH stimule la sécrétion de progestérone. Le rythme de la sécrétion de la GnRH par l’hypothalamus est maximal dans la période pré ovulatoire. 2. Un jeu complexe de rétrocontrôle exercé par les hormones ovariennes. Le complexe Hypotalamo hypophysaire détermine et règle de façon cyclique, de la puberté à la ménopause, la sécrétion des hormones ovariennes, ce qui a pour conséquence le fonctionnement cyclique des organes cibles de ces hormones (Utérus). La sécrétion pulsatile de GnRH augmente la sécrétion des hormones hypophysaires LH et FSH. Ces hormones contrôlent les ovaires. La sécrétion de GnRH se trouve sous l’influence de stimuli d’origine interne et externe. Les hormones sécrétées au cours du cycle ovarien exercent différents contrôles sur le complexe Hypotalamo hypophysaire : - Une rétroaction négative est exercée au cours de la phase folliculaire par les œstrogènes à faible dose et au cours de la phase lutéale par la progestérone ; - Une rétroaction positive en fin de phase folliculaire (période pré ovulatoire) exercée par une forte dose d’œstradiol produite par le follicule de De Graaf. Cerveau mécanisme : pilotage de la variation du sens de la régulation qui, de négative devient positive. Un rétrocontrôle négatif : … signifie que l’activité des ovaires diminue l’activité du complexe Hypotalamo hypophysaire qui contrôle les ovaires. Un rétrocontrôle positif : … signifie que l’activité des ovaires augmente l’activité du complexe Hypotalamo hypophysaire qui contrôle les ovaires.