Le système français de Surveillance sanitaire des urgences et des

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Mai 2011
Maladies chroniques
et traumatismes
Surveillance
sanitaire
des urgences
et des décès
Le système français de Surveillance sanitaire
des urgences et des décès (SurSaUD®)
Nelly Fournet, Nadège Caillère, Anne Fouillet, Céline Caserio-Schönemann, Loïc Josseran
Département de coordination des alertes et des régions, Institut de veille sanitaire
Introduction
Le système de surveillance syndromique SurSaUD ®
(Surveillance sanitaire des urgences et des décès) a été créé
en 2004 par l’Institut de veille sanitaire (InVS) suite à la
canicule de l’été 2003. Cet évènement exceptionnel, lourd
de conséquences – services d’urgence surchargés, surmortalité
de plus de 15 000 décès – a montré l’inefficacité et l’incapacité
des systèmes de surveillance existants pour détecter
et évaluer rapidement un tel phénomène et son impact sur
la population.
Le ministère chargé de la Santé et l’InVS ont alors décidé
de mettre en place un système de surveillance à la fois non
spécifique et réactif, avec une remontée des données en
temps réel.
SurSaUD ® a ainsi été développé afin de détecter de
nouvelles menaces pour la santé publique d’origines aussi
diverses que des phénomènes environnementaux (canicule,
tempête…), des pathologies infectieuses émergentes, des
accidents industriels… mais également pour mesurer l’impact
d‘évènements connus sur la santé de la population, telles
que les pathologies saisonnières. Le système repose sur une
collaboration étroite entre les professionnels de santé sur le
terrain et les épidémiologistes de l’InVS.
Trois sources d’information pertinentes, réactives et capables
de fournir au jour le jour des informations sur l’état de santé
de la population, et non plus uniquement sur des pathologies
identifiées a priori, ont été identifiées et retenues pour constituer
le système SurSaUD® :
- les services des urgences hospitalières (SU) ;
- les associations d’urgentistes de ville SOS Médecins ;
- la mortalité à travers les données d’état civil.
Ces trois sources permettent de couvrir l’ensemble du territoire
français, y compris les Départements d’outre-mer (Martinique,
Guyane, Guadeloupe, La Réunion, Mayotte).
L’informatisation pré-existante de certains SU a permis
une mise en œuvre rapide, dès 2004, du réseau OSCOUR ®
(Organisation de la surveillance coordonnée des urgences).
Les données de mortalité issues des services informatisés
d’état civil des communes françaises et transmises par
l’Institut national de la statistique et des études économiques
(Insee) ont été intégrées au système la même année.
Les données de médecine de ville constituent un axe majeur
pour la surveillance de l’état de santé de la population mais
trouver des sources de données disponibles en routine,
structurées et informatives à une échelle nationale s’avérait
difficile. Les associations d’urgentistes de ville SOS Médecins,
disposant d’un service informatisé et enregistrant en
routine tous les actes pratiqués, ont ainsi été identifiées
pour participer au réseau. Elles ont rejoint SurSaUD® en
mai 2006.
Le recueil des données individuelles de ces trois sources
d’information et leur transfert à l’InVS est effectué
quotidiennement, sans que cela n’entraîne une surcharge
de travail pour les professionnels de santé (extraction des
données à partir des logiciels métiers).
Un Comité de pilotage a été mis en place pour chacun des
deux réseaux de morbidité. Ils apportent une dynamique dans
le travail de surveillance de l’InVS grâce à une collaboration
étroite et des contacts réguliers entre les urgentistes
hospitaliers, les médecins SOS et les épidémiologistes
de l’InVS. L’articulation et la complémentarité des approches
clinique et épidémiologique dans le champ de la santé
publique permettent une utilisation et une interprétation
plus pertinentes des données. Cette collaboration permet
également de développer la culture du signalement. Ainsi,
les partenaires contactent les épidémiologistes de l’InVS
dès lors qu’ils observent un phénomène particulier dans
leur service ou association, ce qui permet la mise en place
d’une surveillance ciblée plus réactive.
Le système français de Surveillance sanitaire des urgences et des décès (SurSaUD®) — Institut de veille sanitaire / p. 1
1. Données collectées et architecture du système SurSaUD®
1.1 Les données des SU (réseau OSCOUR®)
Les services d’urgence des hôpitaux accueillent les patients
dont l’état de santé nécessite une prise en charge immédiate.
Les données des services participant au réseau OSCOUR ®
sont enregistrées en routine à partir du dossier médical du
patient (tableau 1) : variables démographiques (sexe, âge),
administratives et médicales (diagnostic principal, diagnostics
associés, degré de gravité, mode de transport…). Les diagnostics
médicaux sont codés selon la CIM101 et le degré de gravité
est mesuré selon la classification CCMU2, constituée de scores
allant de 1 (faible gravité) à 5 (gravité forte) et de deux codes
particuliers : D (décès) et P (patient présentant un problème
psychiatrique).
Chaque matin, ces données sont envoyées du SU à l’InVS,
directement ou par le biais de serveurs régionaux (figure 1).
1.2 Les données des associations SOS
Médecins (réseau SOS Médecins/InVS)
Les associations SOS Médecins assurent une permanence
des soins 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Des permanenciers
réceptionnent les appels des patients. Ils enregistrent des
variables démographiques ainsi que le(s) motif(s) d’appel
du patient (tableau 1). Ils transmettent les informations à un
médecin qui se rend au domicile du patient pour la consultation.
Le diagnostic médical est ensuite posé par le médecin.
Les consultations peuvent également être effectuées dans
des centres de consultations dédiés SOS Médecins qui sont
présents dans certaines associations. Les motifs d’appel et
les diagnostics sont codés selon trois thesaurus spécifiques
utilisés par chacune des associations.
Chaque matin, les données SOS Médecins des associations
participantes sont envoyées sur la plateforme nationale
SOS Médecins France, qui rassemble l’ensemble des éléments
reçus dans un seul fichier et le transmet chaque jour avant 6h
à l’InVS (figure 1).
1.3 Les données de mortalité
Dans les communes disposant d’un bureau d’état civil
informatisé, les données démographiques relatives aux
personnes décédées sont collectées à partir du volet administratif
du certificat de décès et envoyées à l’Insee (tableau 1).
50 % des décès sont enregistrés dans un délai de 3 jours,
90 % sous 7 jours et 95 % dans les 10 jours qui suivent la
date de survenue du décès. Chaque matin, l’Insee transmet
l’ensemble des données enregistrées la veille dans un seul
fichier, à l’InVS (figure 1).
Pour ces trois sources d’information, les données sont envoyées
cryptées à l’InVS dans un format XML ou texte et tous les
transferts se font via Internet en FTP (File Transfert Protocol).
Les données sont ensuite décryptées et extraites de façon
automatique par l’InVS pour être intégrées dans une base
Oracle.
Un contrôle qualité est effectué, notamment pour éliminer les
doublons. L’âge des patients est également calculé à partir
des données.
Afin que ces données puissent être partagées et analysées par
les épidémiologistes de l’InVS, une application informatique a
été développée en 2010. Cette application permet à tous les
épidémiologistes de l’InVS, y compris ceux qui sont basés en
région, d’automatiser des traitements et d’analyser rapidement
les données.
Tableau 1
Liste des principales variables enregistrées et transmises à l’InVS par les trois sources de données
participant à SurSaUD®, InVS
1
2
Variables OSCOUR®
Variables SOS Médecins
Numéro FINESS de l’établissement
Date et heure d’entrée
Date et heure de sortie
Sexe
Date de naissance
Code postal de résidence
Nom de la commune de résidence
Diagnostic principal
Diagnostics associés
Gravité
Motif du recours aux urgences
Orientation (hospitalisation, décès, retour domicile…)
Code de l’association recevant l’appel
Date et heure de la prise d’appel
Sexe
Âge
Code postal de la commune d’appel
Nom de la commune d’appel
Code et libellé du 1er, 2e et 3e motif d‘appel
Code et libellé du 1er, 2e et 3e diagnostic
Variables Insee
Date du décès
Date de transmission de la donnée
Sexe
Date de naissance
Nom de la commune de décès
Demande d’hospitalisation
CIM10 : classification internationale des maladies, 10e révision.
CCMU : classification clinique des malades aux urgences.
p. 2 / Institut de veille sanitaire — Le système français de Surveillance sanitaire des urgences et des décès (SurSaUD®)
Figure 1
Architecture de la transmission d’informations du système de surveillance SurSaUD®, InVS
InVS
Saint-Maurice
Cire
Serveur
InVS
Serveur
national
Serveur
régional
Insee
Centre
d’appel
Centre
d’appel
Centre
d’appel
Urgences
Urgences
Urgences
Ville
Ville
Ville
Ville
Ville
P
P
P
P
P
P
Dc
Dc
Dc
Dc
Dc
SOS Médecins
Mortalité
OSCOUR®
Transmission des données FTP
P Patient
Dc Décès
2. Méthodologie de l’analyse des données OSCOUR® et SOS Médecins
Des regroupements syndromiques (indicateurs regroupant
plusieurs codes CIM10 (diagnostics principal et associés) pour le
réseau OSCOUR® et motif(s) d’appel ou diagnostic(s) pour SOS
Médecins3), ayant un sens pour la surveillance sanitaire, ont été
créés pour l’analyse des données. Ils sont suivis en routine de manière
quotidienne ou hebdomadaire dans le but de détecter des variations
inattendues. Les données sont exploitées au niveau national et au
niveau régional par les Cire, représentantes de l’InVS en région.
L’activité globale des services d’urgence et des associations
SOS Médecins est suivie pour différentes classes d’âge et
selon plusieurs niveaux géographiques pouvant aller de
l’établissement au niveau national.
Les regroupements syndromiques suivis varient selon la saison
et certaines conditions météorologiques identifiées (canicule,
période de grand froid) (tableau 2). En cas de survenue
d’évènement particulier (catastrophe naturelle, accident
industriel, grand rassemblement…), une surveillance spécifique
est immédiatement mise en place sur des regroupements
syndromiques pertinents (tableau 2).
Pour chacune des trois sources de données, des tableaux de
bord quotidiens et des bulletins de surveillance hebdomadaires
nationaux et régionaux sont réalisés à partir d’indicateurs
syndromiques définis en Comité de pilotage.
Tableau 2
Pathologies suivies en routine et lors d’évènements exceptionnels, SurSaUD®, InVS
Syndromes suivis en routine
Décès
Suivi de la mortalité
Maladies infectieuses
Grippe, syndromes grippaux, bronchiolite, méningite virale
Gastro-entérite, rougeole
Autres pathologies
Asthme, malaises, fièvres, allergies
Suivi de différentes pathologies cardiologiques, neurologiques, infectieuses,
gastro-entérologiques, traumatologiques, urologiques, psychiatriques et pneumologique
Évènements sanitaires
Impact des grands froids
Impact des canicules
Intoxication au monoxyde de carbone
Impact d’évènements exceptionnelles (tempête, inondations…)
Autres événements spécifiques
Impact d’un accident industriel (suivi des pathologies respiratoires…)
Grands rassemblements de personnes
3
Périodicité
Toute l‘année
Octobre-mars
Toute l‘année
Été-printemps-automne
Toute l’année
Octobre-mars
Juin-août
Toute l‘année
Dès la survenue de l’évènement, durée variable
en fonction de l’importance de l’évènement
Dès la survenue de l’évènement, durée variable
en fonction de l’importance de l’évènement
Pour les données SOS Médecins, le codage des diagnostics n’étant pas exhaustif (<60 %), les indicateurs sont suivis à partir des motifs d’appels et des
diagnostics.
Le système français de Surveillance sanitaire des urgences et des décès (SurSaUD®) — Institut de veille sanitaire / p. 3
3. Organisation du réseau OSCOUR®
Grace au soutien de la Direction générale de l’offre de soins
(DGOS, ex-Dhos), à une collaboration étroite avec la Société
française de médecine d’urgence (SFMU), à certaines Agences
régionales de santé (ARS) et au dynamisme des établissements,
le réseau OSCOUR® a pu voir le jour en juillet 2004. À cette
date, 23 établissements adhéraient au réseau.
Le réseau s’est développé progressivement : 90 établissements
au printemps 2007, 193 à l’été 2009 et 231 en janvier 2010.
Au 15 mars 2011, 311 services d’accueil sur les 600 existants
participent au réseau de surveillance, couvrant ainsi la moitié
des passages aux urgences en France. On compte au moins
un service d’urgence dans le réseau OSCOUR® pour 25 des
26 régions françaises. La couverture varie de 10 % en Auvergne
à 100 % dans les régions Franche-Comté, Limousin, LanguedocRoussillon et La Réunion (carte). En Ile-de-France, 100 % des
services d’urgence informatisés participent au réseau OSCOUR®,
ce qui permet d’assurer la surveillance de 63 % des recours aux
urgences de la région.
Fin février 2011, plus de la moitié des passages aux urgences
en France étaient enregistrés dans la base, soit en moyenne
19 000 passages de patients adultes et 4 400 passages d’enfants
par jour. Depuis 2004, plus de 21 millions de passages ont
ainsi été recueillis.
L’intégration progressive des services entraîne une hausse du
nombre de passages aux urgences collectés dans le système
de surveillance et rend difficile l’interprétation des variations
observées dans les données brutes (figure 2a). Une analyse
limitée aux établissements participant au réseau depuis
juillet 2007 permet de s’affranchir de cet effet ("analyse à
établissements constants") (figure 2b).
La fréquentation des urgences est marquée par les vacances
scolaires et les jours fériés ainsi que par l’impact des épidémies
saisonnières. Les hospitalisations évoluent parallèlement
à la fréquentation des services d’urgence, elles sont moins
importantes au cours des périodes estivales.
L’approche par classe d’âge met en évidence un impact différent
de certains évènements sur la santé de la population. Ainsi,
les personnes âgées ont été particulièrement touchées par
les épidémies saisonnières infectieuses (grippe et syndromes
respiratoires infectieux au cours des hivers 2004-2005,
2007-2008 et 2008-2009) ou environnementaux (canicule de
juillet 2006).
En 2010, les enfants de moins de 15 ans représentent 24 % de
l’activité hospitalière et 14 % sont hospitalisés. Inversement, 12 %
des passages aux urgences concernent des personnes de
plus de 75 ans, mais 31 % d’entre eux sont hospitalisés
(figure 2b).
Figure 2
Nombre quotidien de passages et d’hospitalisations enregistrés dans les services d’urgence
participant à OSCOUR®, SurSaUD®, InVS
a) Période du 01/07/2004 au 15/03/2011 (nombre de SU croissant)
4 500
16 000
4 000
21 000
6 000
14 000
3 500
12 000
3 000
10 000
2 500
8 000
2 000
6 000
1 500
4 000
1 000
2 000
500
4 000
12 000
3 000
9 000
6 000
2 000
3 000
1 000
0
Ju
il.
0
M 4
ar
s
No 05
v.
0
Ju 5
il.
M 06
ar
s0
No 7
v.
0
Ju 7
il.
M 08
ar
s0
No 9
v.
0
Ju 9
il.
M 10
ar
s1
1
0
Date
Axe 1 − passages (nombre)
Axe 2 − hospitalisations (nombre)
Axe 1 − passages (moy. mob. 7j)
Axe 2 − hospitalisations (moy. mob. 7j)
0
0
Ju
il.
Se 09
pt
.
No 09
v.
Ja 09
nv
.
M 10
ar
s1
M 0
ai
1
Ju 0
il.
Se 10
pt
.
No 10
v.
Ja 10
nv
.
M 11
ar
s1
1
5 000
15 000
Date
Description des patients en 2010
Âge
Passages Hospitalisation
<5 ans
13 %
9%
5-14 ans
11 %
5%
15-74 ans
65 %
56 %
>75 ans
12 %
31 %
Sources : InVS-Dcar/OSCOUR®.
p. 4 / Institut de veille sanitaire — Le système français de Surveillance sanitaire des urgences et des décès (SurSaUD®)
Hospitalisations
18 000
7 000
Passages
8 000
24 000
Hospitalisations
27 000
18 000
Passages
b) Période du 01/07/2009 au 15/03/2011 (194 SU constants)
4. Organisation du réseau SOS Médecins/InVS
Grace à une collaboration étroite avec la fédération
SOS Médecins France (SMF) et au dynamisme des associations,
la mise en route de ce réseau a été initiée en mai 2006 avec
24 associations. Le nombre d’associations participantes a
progressivement augmenté : 28 associations fin 2006, puis
10 associations supplémentaires en 2007, 11 en 2008 pour
atteindre 54 associations au 1er janvier 2010. Début mars 2011,
58 associations sur les 62 existantes (carte) participaient à ce
réseau de surveillance, avec envoi quotidien de leurs données
à l’InVS. Ces 58 associations couvrent un bassin de population
d’environ 29 millions de personnes, soit près de 45 % de la
population française.
Avec l’augmentation du nombre d’associations participantes,
le volume total d’activité enregistré a progressé entre
2006 et 2011 (figure 3a). En 2007, plus de 1 500 000 actes
médicaux ont été pratiqués par les associations SOS Médecins
participant au réseau, soit plus de 4 000 par jour. Ce nombre
a atteint en moyenne 5 000 actes par jour en 2008, et plus
de 6 200 en 2009 et 2010. Le pic maximal d’activité a été
observé le dimanche 2 janvier 2011 avec 12 500 consultations
enregistrées sur toute la France.
L’activité de SOS Médecins est très cyclique avec une forte
augmentation lors des vacances scolaires, des week-ends,
des jours fériés et des pics très marqués lors des épidémies
hivernales (figure 3a). L’activité est plus élevée les samedis et
dimanches toutes périodes confondus (vacances ou scolaires) :
plus d’un tiers de l’activité est réalisé les week-ends (7 800 actes
en moyenne par jour le week-end contre 5 500 la semaine,
au cours de l’année 2010).
La majorité des actes SOS Médecins (figure 3b) concerne des
personnes de 15 à 74 ans (56 % des actes). Pour les plus jeunes
et les personnes de plus de 75 ans, le pourcentage d’activité
varie selon les périodes de l’année. Des pics ponctuels sont
observés qui ne correspondent pas systématiquement
aux périodes épidémiques. Ainsi, le pourcentage d’activité chez
les plus de 75 ans se situe à son niveau le plus élevé durant les
mois de juillet et août et le 31 décembre. Ce niveau d’activité
plus soutenu est observé pour chacune des années suivies,
périodes où l’offre de soins est moins effective.
A contrario, chez les enfants, le pourcentage d’activité diminue
durant les vacances estivales. C’est au cours des mois d’hiver
que le pourcentage des actes chez les enfants est à son niveau
le plus haut.
Figure 3
Activité quotidienne des associations SOS Médecins participant à SurSaUD® du 01/09/2006
au 15/03/2011, InVS
b) Par classes d’âges (moy. mob. 7j.)
6 000
13 000
12 000
11 000
10 000
9 000
8 000
7 000
6 000
5 000
4 000
3 000
2 000
1 000
0
Nombre d’actes
5 000
4 000
3 000
2 000
1 000
Date
Vacances scolaires
58 associations (moy. mob. 7j)
Se
p
Dé t. 06
M c. 06
ar
Ju s 07
i
Se n 07
pt
Dé . 07
M c. 07
ar
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Se n 08
pt
Dé . 08
M c. 08
ar
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i
Se n 09
pt
Dé . 09
M c. 09
ar
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i
Se n 10
pt
Dé . 10
M c. 10
ar
s1
1
0
Se
p
Dé t. 06
M c. 06
ar
Ju s 07
i
Se n 07
pt
Dé . 07
M c. 07
ar
Ju s 08
i
Se n 08
pt
Dé . 08
M c. 08
ar
Ju s 09
i
Se n 09
pt
Dé . 09
M c. 09
ar
Ju s 10
i
Se n 10
pt
Dé . 10
M c. 10
ar
s1
1
Nombre d’actes
a) Tous âges confondus
Date
58 associations (nombre)
23 associations (moy. mob. 7j)
Vacances scolaires
<2 ans
2-14 ans
15-74 ans
>75 ans
Sources : InVS-Dcar/SOS Médecins.
Le système français de Surveillance sanitaire des urgences et des décès (SurSaUD®) — Institut de veille sanitaire / p. 5
5. Description de la population ayant recours
aux urgences hospitalières
et ambulatoires en 2010 (réseaux OSCOUR® et SOS Médecins/InVS)
La répartition par classe d’âge des patients vus aux urgences
et par SOS Médecins montre une différence chez les enfants
entre les deux sources de données. En effet, les enfants
de moins de 15 ans représentent près d’un tiers des actes
SOS Médecins contre 24 % pour les services d’urgence. La classe
d’âge la plus représentée pour les deux sources de données est
celle des enfants de moins de 5 ans avec 13 % pour les services
d’urgence contre 19 % chez SOS Médecins.
Les adultes entre 15 et 75 ans comptent pour 64 % des passages
aux urgences et 56 % des actes SOS Médecins. Les recours aux
urgences, tout comme les actes SOS Médecins, concernent pour
12 % les personnes âgées de plus de 75 ans.
Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à avoir recours
à SOS Médecins : 55 % versus 40 % (pour 5 % des actes, le sexe
est inconnu). Pour les passages aux urgences, 53 % des passages
concernent des hommes contre 47 % pour les femmes.
Figure 4a
Répartition des patients par classe d’âge en 2010, SurSaUD®, InVS
54 associations SOS Médecins au 1er janvier 2010
Figure 4b
54 associations SOS Médecins au 1er janvier 2010
04
510 9
15-14
20-19
25-24
30-29
35-34
40-39
45-44
50-49
55-54
60-59
65-64
70-69
75-74
80-79
85-84
95 90-89
et 94
Inc plus
on
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16
14
12
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8
6
204
182
160
14
12
10
8
6
4
2
0
Classes d’âge (ans)
54 associations SOS Médecins au 1er janvier 2010
Inconnu
5%
04
510 9
15-14
20-19
25-24
30-29
35-34
40-39
45-44
50-49
55-54
60-59
65-64
70-69
75-74
80-79
85-84
95 90-89
et 94
Inc plus
on
nu
04
5
10 -9
15-14
20-19
25-24
30-29
35-34
40-39
45-44
50-49
55-54
60-59
65-64
70-69
75-74
80-79
85-84
95 90-89
et 94
Inc plus
on
nu
12
10
8
Classes d’âge (ans)
6
4
® ®
Sources
Médecins/OSCOUR
. au 1er janvier 2010
2 : InVS-Dcar/SOS
311 SU participant
à OSCOUR
0
% de l’activité
311 SU participant à OSCOUR® au 1er janvier 2010
% de l’activité
20
18
16
14
12
10
8
206
184
162
140
04
5
10 -9
15-14
20-19
25-24
30-29
35-34
40-39
45-44
50-49
55-54
60-59
65-64
70-69
75-74
80-79
85-84
95 90-89
et 94
Inc plus
on
nu
% de l’activité
% de l’activité
311 SU participant à OSCOUR® au 1er janvier 2010
Classespar
d’âgesexe
(ans) en 2010, SurSaUD®, InVS
Répartition des patients
Classes d’âge (ans)
311 SU participant à OSCOUR® au 1er janvier 2010
Femmes
Hommes
47 %
53 %
Hommes
54 associations SOS Médecins au 1er janvier Femmes
2010
55 %
40 %
Inconnu
5%
Femmes
47 %
Hommes
40 %
Hommes
53 %
Sources : InVS-Dcar/SOS Médecins/OSCOUR®.
p. 6 / Institut de veille sanitaire — Le système français de Surveillance sanitaire des urgences et des décès (SurSaUD®)
Femmes
55 %
6. Suivi de différents indicateurs de recours® aux urgences hospitalières
et ambulatoires en 2010 (réseaux OSCOUR et SOS Médecins/InVS)
6.1 Les 10 diagnostics les plus fréquents
En 2010, la traumatologie (traumatisme, lésion, accident,
chute…) est, de loin, la 1re cause de recours aux urgences
avec plus de 32 % des diagnostics recueillis pour les adultes
et près de 38 % chez les enfants (figure 5).
Chez les adultes, les douleurs abdominales spécifiques et
non spécifiques comptent pour 7 % des diagnostics, suivies
par les malaises (3,6 %). Les passages pour alcool (syndrome
de sevrage, ivresse…) représentent 2 % de l’ensemble des
diagnostics et 1,6 % concernent des troubles anxieux.
Chez les enfants de moins de 15 ans, le second diagnostic le plus
fréquent rencontré aux urgences correspond aux infections ORL
qui représentent 11 % de l’ensemble des diagnostics codés, suivi
par les fièvres isolées (4,4 %). Les gastro-entérites, les douleurs
abdominales spécifiques et non spécifiques représentent entre
3 et 4 % des diagnostics. Les autres pathologies les plus courantes
chez les enfants sont les bronchiolites (2,5 %), l’asthme (2,3 %)
et les allergies (1,1 %).
Figure 5
Les 10 diagnostics les plus fréquents dans les SU participants à OSCOUR® en 2010, 231 établissements,
SurSaUD®, InVS
Chez les enfants de moins de 15 ans
Traumatisme
Infections ORL
Fièvre isolée
Gastro-entérite
Douleurs abdominales spécifiques
Douleurs abdominales non spécifiques
Bronchiolite
Asthme
Allergie
Pneumopathies
4,4
4,3
3,3
2,8
2,5
2,3
1,1
1,1
0
Chez les adultes de plus de 15 ans
37,8
10,5
5 10 15 20 25 30 35 40
Traumatisme
Douleurs abdominales non spécifiques
Malaise
Douleurs abdominales spécifiques
Neurologies autre
Douleur thoracique
Alcool
Troubles anxieux
Demande de certificat
Infection cutanée et sous-cutanée
32,3
3,6
3,6
3,4
3,2
2,7
2,0
1,6
1,5
1,5
0
% d’activité
5
10 15 20 25 30 35
% d’activité
Sources : InVS-Dcar/OSCOUR®.
En 2010, le diagnostic le plus fréquemment posé par
SOS Médecins chez les adultes est une gastro-entérite avec
9 % des diagnostics renseignés (figure 6). Cinq pour cent des
actes où un diagnostic est codé correspondent à des demandes de
certificat (décès…), des conseils ou des demandes administratives
(renouvellement de traitement…). Les diagnostics de douleur
sciatique, d’angine et de rhinopharyngite représentent chacun
entre 4 et 5 % des diagnostics établis. Les autres diagnostics les
plus rencontrés sont les bronchites, les douleurs abdominales
aiguës, les traumatismes, les infections urinaires et les angoisses
avec 3 à 4 % des diagnostics posés.
Chez les enfants, les rhinopharyngites sont codées dans plus
de 16 % des diagnostics, c’est le diagnostic le plus fréquent,
suivi par les otites à plus de 14 %. Les angines et les gastroentérites représentent 1 diagnostic sur 10. Entre 4 et 6 % des
diagnostics codés, on trouve les laryngites/trachéites, les fièvres
isolées et les bronchites.
Figure 6
Les 10 diagnostics les plus fréquents dans les associations SOS Médecins en 2010, 54 associations,
SurSaUD®, InVS
Chez les adultes de plus de 15 ans
Chez les enfants de moins de 15 ans
Rhinopharyngite
Otite
Angine
Gastro-entérite
Laryngite/trachéite
Fièvre isolée
Bronchite
Vomissements
Syndrome viral
Douleur abdominale aiguë
10,9
10,8
14,1
16,4
5,3
5,2
4,9
3,1
2,6
2,5
0
2
4
6
8
10
% d’activité
12
14
16 18
Gastro-entérite
Certificat + admin. + conseil
Douleur sciatique
Angine
Rhinopharyngite
Bronchite
Douleur abdominale aiguë
Traumatologie divers
Infection urinaire
Angoisse
8,7
5,0
4,9
4,6
4,4
3,9
3,8
3,6
3,6
3,4
0
2
4
6
8
10
% d’activité
Sources : InVS-Dcar/SOS Médecins.
Le système français de Surveillance sanitaire des urgences et des décès (SurSaUD®) — Institut de veille sanitaire / p. 7
Les résultats suivants illustrent quelques indicateurs syndromiques suivis en routine par les réseaux OSCOUR® et SOS Médecins/InVS.
6.2 Suivi des traumatismes par le réseau OSCOUR® du 1er janvier 2010
au 15 mars 2011
Figure 7
Les traumatismes constituent le 1 er recours aux
urgences.
5 000
4 500
4 000
3 500
3 000
2 500
2 000
1 500
1 000
500
0
Ja
n
v.
Fé 10
vr.
M 10
ar
s
Av 10
r. 1
M 0
ai
Ju 10
in
Ju 10
il
Ao . 10
ût
Se 10
pt
.
Oc 10
t.
No 10
v.
Dé 10
c.
Ja 10
nv
.
Fé 11
vr.
M 11
ar
s1
1
Nombre de passages
Nombre quotidien de passages
pour des diagnostics liés à la traumatologie
par classe d’âge dans les services d’urgence
participant à OSCOUR® du 01/01/10 au 15/03/11,
231 établissements, SurSaUD®, InVS
Le recours aux urgences pour traumatisme est marqué
par le rythme scolaire. Chez les enfants, on observe une
nette baisse de ces recours pendant les vacances d’été,
de Toussaint et de Noël principalement. Chez les adultes,
la diminution est moins marquée et est surtout visible en
été et pendant les vacances de Noël.
Un pic est observé le 2 février 2011 chez les adultes
de 15 à 75 ans. Il correspond à un phénomène
météorologique de pluies verglaçantes observé sur la
moitié Nord de la France. De nombreux accidents de
la circulation et des chutes sur la voie publique ont eu
lieu, entraînant un fort encombrement dans les services
d’urgence et un important recours aux soins pour
traumatisme.
Date
Vacances scolaires
15-74 ans
<15 ans
>75 ans
Sources : InVS-Dcar/OSCOUR®.
6.3 Suivi des diagnostics d’asthme par le réseau OSCOUR® du 1er janvier 2006
au 15 mars 2011
Figure 8
Nombre quotidien de passages
pour des diagnostics liés à l’asthme, tous
âges confondus, dans les services d’urgence
participant à OSCOUR® du 01/01/06 au 15/03/11,
37 établissements, SurSaUD®, InVS
Nombre de passages
200
150
100
50
Ja
nv
Av . 06
Ju r. 06
i
Oc l. 06
Ja t. 0
nv 6
Av . 07
Ju r. 07
i
O l. 07
Ja ct. 0
nv 7
Av . 08
Ju r. 08
i
Oc l. 08
Ja t. 0
nv 8
Av . 09
Ju r. 09
i
Oc l. 09
Ja t. 0
n 9
Avv. 10
r
Ju . 10
i
Oc l. 10
Ja t. 1
nv 0
.1
1
0
Date
Vacances scolaires
L’asthme est marqué par une forte saisonnalité avec
une augmentation pendant l’automne et le printemps.
Chaque année, les recours aux urgences pour de l’asthme
augmentent au cours de l’automne, après la rentrée
des classes de septembre. Ces augmentations sont
principalement observées chez les enfants et peuvent
être expliquées, pour une part par une recrudescence des
infections virales à cette période (phénomène connu) et,
pour une autre part, par un codage de bronchiolites en
asthme, ces deux pathologies ayant une clinique proche
chez les jeunes enfants.
Plusieurs pics sont observés en juin et juillet 2006 et
en avril 2009 et concernent l’Ile-de-France. Au cours de
ces journées, des pluies violentes associées à une forte
pollution ont entraîné un choc osmotique : les grains de
pollen ont explosé libérant une substance allergisante,
d’où un important recours aux urgences pour cette
pathologie.
Nombre
Sources : InVS-Dcar/OSCOUR®.
p. 8 / Institut de veille sanitaire — Le système français de Surveillance sanitaire des urgences et des décès (SurSaUD®)
6.4 Suivi des motifs d’appel pour gastro-entérites par les associations
SOS Médecins du 1er septembre 2006 au 15 mars 2011
Figure 9
2 200
2 000
1 800
1 600
1 400
1 200
1 000
800
600
400
200
0
Sur les cinq années de suivi, le pic épidémique se situe
entre le 31 décembre et le 10 janvier de l’année suivante.
Le pourcentage de l’activité consacrée aux consultations
pour des motifs d’appel de gastro-entérite varie entre
20 et 30 % en période épidémique, alors qu’il est en
moyenne de 15 % sur l’année entière.
Les épidémies de gastro-entérite des hivers 2008-2009
et 2009-2010 ont été plus fortes que lors des autres hivers :
+20 % de cas enregistrés lors du pic de l’épidémie.
Se
p
Dé t. 06
M c. 0
ar 6
Ju s 07
Se in 0
pt 7
Dé . 07
M c. 0
ar 7
s
Ju 08
Se in 0
pt 8
Dé . 08
M c. 0
ar 8
Ju s 09
i
Se n 09
pt
Dé . 09
M c. 0
ar 9
Ju s 10
i
Se n 10
pt
Dé . 10
M c. 1
ar 0
s1
1
Nombre d’actes
Activité quotidienne (moyenne mobile sur 7 jours)
des associations SOS Médecins participant
à SurSaUD® dont le motif d’appel évoquait
une gastro-entérite, tous âges confondus,
du 01/09/06 au 15/03/11, SurSaUD®, InVS
Le regroupement syndromique gastro-entérite regroupe
les motifs d’appels pour gastro-entérite, diarrhée et/ou
vomissement.
Date
58 associations
23 associations transmettant
les données depuis septembre 2006
Sources : InVS-Dcar/SOS Médecins.
6.5 Suivi des diagnostics de rougeole par les associations SOS Médecins
du 1er janvier 2010 au 28 mars 2011
Figure 10
Activité hebdomadaire (nombre) des associations
SOS Médecins participant à SurSaUD®
pour des diagnostics de rougeoles, par classe
d’âge, du 01/01/10 au 28/03/11, 55 associations,
SurSaUD®, InVS
80
Nombre d’actes
70
60
50
40
Depuis 2008, une épidémie de rougeole sévit en France.
La circulation du virus s’est intensifiée en début d’année
2010, et dès le mois d’octobre 2010, une 3e vague est
observée qui se poursuit sur les premiers mois de l’année
20114.
Cette 3e vague est visible sur les données SOS Médecins
où le nombre de cas de rougeole ne cesse d’augmenter
depuis début décembre 2010. Fin mars 2011, le pic
de l’épidémie n’est pas encore atteint. D’après SOS
Médecins, ces cas de rougeole seraient principalement
observés chez des adultes non vaccinés.
Les données SOS Médecins sur cette pathologie sont
concordantes avec celles du réseau OSCOUR®.
30
20
10
S01-10
S04-10
S07-10
S10-10
S13-10
S16-10
S19-10
S22-10
S25-10
S28-10
S31-10
S34-10
S37-10
S40-10
S43-10
S46-10
S49-10
S52-10
S03-11
S06-11
S09-11
S12-11
0
<15 ans
>15 ans
Sources : InVS-Dcar/SOS Médecins.
4
Épidémie de rougeole en France – données de déclaration obligatoire en 2010 et données provisoires pour début 2011, téléchargeable sur le site de l’InVS :
http://www.invs.sante.fr.
Le système français de Surveillance sanitaire des urgences et des décès (SurSaUD®) — Institut de veille sanitaire / p. 9
7. Surveillance de la mortalité
Figure 11
Effectif quotidien de décès du 1er juin 2004
au 31 décembre 2010 – France, SurSaUD®, InVS
1 600
1 200
1 000
800
600
400
200
0
Ju
in
Oc 04
t
Fe . 04
v.
J 0
Oc uin 5
t. 05
2
Fe 005
v
Ju . 06
in
Oc 06
t
Fe . 06
v
Ju . 07
in
Oc 07
Fe t. 07
v
Ju . 08
i
Ocn 08
t
Fe . 08
v.
Ju 09
i
Ocn 09
t.
Fe 09
v.
Ju 10
in
Oc 10
t.
10
Nombre de décès
1 400
147 communes
1 042 communes
La surveillance de la mortalité a débuté en 2004 avec
147 communes informatisées qui transmettaient leurs
données à l’Insee en temps réel, dès l’enregistrement
du décès. Un tiers des décès étaient répertoriés avec
ce premier échantillon de communes. Fin 2005,
le nombre de communes informatisées est passé
à 1 042, dont des communes des départements
d’outre-mer. Le nombre de décès transmis représentait alors
deux tiers de la mortalité, soit environ 1 000 décès par jours.
En juin 2010, avec plus de 3 000 communes informatisées,
SurSaUD® reçoit chaque jour 80 % de la mortalité totale.
Le taux d’informations manquantes par décès est proche
de 0 %. Les pics de mortalité ont lieu durant les périodes
hivernales alors qu’une baisse du nombre de décès est
habituellement observée pendant les mois d’été.
3 000 communes
Sources : InVS-Dcar/Insee.
Figure 12
Nombre de décès
pour 100 000 habitants
Nombre hebdomadaire de décès pour 100 000
habitants de 2003 à 2010 – France, SurSaUD®, InVS
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
S01 S05 S09 S13 S17 S21 S25 S29 S33 S37 S41 S45 S49
Semaine
2003
2004
2005
2006
2007
2008
Depuis le début de la surveillance en routine de la
mortalité, deux augmentations majeures de la mortalité
ont été observées au cours des hivers 2005 et 2009.
Sur les deux premiers mois de l’année 2009, un excès
de 6 000 décès a été enregistré et une alerte a été
déclenchée dès la 1re semaine. Cette surmortalité est
concomitante à une période de grand froid et aux
épidémies saisonnières de grippe, maladies infectieuses
respiratoires et de gastro-entérites mises en évidence
par les autres sources de données. Les mêmes conditions
ont été identifiées pour la surmortalité observée durant
l’hiver 2004-2005.
Les données de l’année 2003 récupérées rétrospectivement
mettent en évidence l’excès de mortalité liée à l’été
caniculaire de cette même année.
2009
2010
Sources : InVS-Dcar/Insee.
p. 10 / Institut de veille sanitaire — Le système français de Surveillance sanitaire des urgences et des décès (SurSaUD®)
Par le système de surveillance de la mortalité, les données
enregistrées à partir de 13 communes informatisées de
l’île de La Réunion et représentant 87 % de la mortalité
de l’île, ont permis la surveillance de la mortalité au
cours de l’épidémie de chikunguyna de 2005 à 2006.
De janvier à avril 2006, un excès de 230 décès a été observé,
correspondant à une augmentation de la mortalité de 18,4 %.
Cet excédent de mortalité concorde avec l’épidémie de
chikungunya où une estimation de la létalité de 1 décès pour
1 000 cas a été calculée.
Figure 13
25
40 000
20
30 000
15
20 000
10
10 000
5
Nombre de cas de chikungunya
50 000
30
0
0
S1
S3
S5
S7
S9
S11
S13
S15
S17
S19
S21
S23
S25
S27
S29
S31
S33
S35
S37
S39
S41
S43
S45
S47
S49
S51
S1
S3
S5
S7
S9
S11
S13
S15
S17
S19
S21
S23
S25
S27
S29
S31
S33
S35
Nombre de décès pour 100 000 habitants
Nombre de décès observé et attendu pour 100 000 habitants et nombre de cas de chikungunya
à l’île de La Réunion, de janvier 2005 à août 2006
2006
2005
Décès observés
Nombre de cas
Décès attendus
Limite supérieure de l’intervalle de fluctuation
Sources : InVS-Dcar/Insee.
Conclusion
SurSaUD® s’est révélé être un outil incontournable, réactif
et pertinent pour la surveillance sanitaire lors des épidémies
saisonnières ou lors d’évènements inattendus comme des
accidents industriels ou de phénomènes environnementaux.
La force de SurSaUD® réside dans sa réactivité, en temps
réel, mais également dans l’éventail de pathologies, non
disponibles en routine et à une échelle nationale dans les
autres systèmes, pouvant faire l’objet d’une surveillance
spécifique. La collaboration qui s’est instaurée entre les
épidémiologistes de l’InVS et les cliniciens au travers de la
construction de ce dispositif permet de progresser ensemble
dans l’analyse et l’interprétation des informations.
SurSaUD® prend de l’ampleur chaque année, et l’exhaustivité
du nombre d’établissements SU et d’associations SOS Médecins
participants constitue un des objectifs du système. En effet,
une large couverture du territoire facilitera la surveillance à un
niveau local, plus pertinente, notamment en cas d’évènements
exceptionnels très localisés.
Le système français de Surveillance sanitaire des urgences et des décès (SurSaUD®) — Institut de veille sanitaire / p. 11
Carte
Répartition géographique des établissements (OSCOUR®) et des associations SOS Médecins
participant à SurSaUD®, InVS
Guyane
Association SOS Médecins
Gaudeloupe
La Réunion
Martinique
Représentativité du réseau OSCOUR® :
0%
]0-25 %]
]25-50 %]
]50-75 %]
]75-100 %]
Sources : InVS-Dcar/SOS Médecins/OSCOUR®.
Remerciements :
Toute l’équipe SurSaUD® remercie vivement les cliniciens des services d’urgence, les associations SOS Médecins
et les partenaires Insee pour leur participation active au système de surveillance SurSaUD®.
Mots clés : réseau surveillance, surveillance syndromique, SOS Médecins, OSCOUR®, SurSaUD®, services d’urgence, France, décès,
mortalité
Citation suggérée :
Fournet N, Caillère N, Fouillet A, Caserio-Schönemann C, Josseran L. Le système français de Surveillance sanitaire des urgences et des décès
(SurSaUD®). Saint-Maurice: Institut de veille sanitaire; 2011. 12 p. Disponible à partir de l’URL : http://www.invs.sante.fr
Institut de veille sanitaire, 12 rue du Val d’Osne 94 415 Saint-Maurice Cedex France – Tél. : 33 (0)1 41 79 67 00 – Fax : 33 (0)1 41 79 67 67
www.invs.sante.fr – ISSN : en cours – ISBN : 978-2-11-099490-5 – ISBN-NET : 978-2-11-128256-8 – Réalisation : Diadeis-Paris – Imprimé par :
France-Repro – Maisons-Alfort – Tirage : 1 300 exemplaires – Dépôt légal : mai 2011
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