décident-ils du produit qui sera développé, mais ils participent également à la planification des
opérations de design, de production et de mise en marché. Les trois élèves mentionnent que le stage
était « le fun », qu'il s’est déroulé dans une bonne ambiance (musique, entre autres) et que l'expérience
était enrichissante. D'après ceux-ci, la qualité de la relation avec le compagnon joue pour beaucoup
dans leur perception positive du stage. Enfin, selon les dires de leurs collègues au sujet des autres
stages (accompagnement plus distant, davantage d'observation que de tâches concrètes, moins
d'autonomie), ils affirment percevoir celui-ci comme étant le plus intéressant de tous les milieux
offerts.
Organisation de l'espace et du temps
Le fait que le stage se déroule dans l’école est perçu comme un avantage par les élèves puisque ceux-ci
sont déjà familiers avec les lieux et que cela implique moins de déplacement. Toutefois, ce contexte
s'éloigne de l'intention originale du modèle « élèves dans l'entreprise » à la base projet FAST, c'est-à-
dire l'idée de vivre une expérience dans un milieu de travail authentique. Afin de mitiger cette situation,
peut-être que ce type de stage pourrait avoir lieu dans un Fab lab à l'extérieur de l'école, si un tel
partenariat pouvait en venir à exister dans les prochaines années.
Avec l'accord des techniciens de laboratoire et de l'administration de l'école, le stage se déroule à même
l’atelier de technologie, à l'exception de la première demi-journée (petit local de conférence) et de la
première période de la deuxième journée (l'atelier étant utilisé par un groupe-classe). La disponibilité
sur place de machines-outils, de tables munies de prises électriques et de matériel divers (tapis de
coupe, sarraus, lunettes de sécurité, lavabo, savon, papier essuie-tout, etc.) élargit le champ des
possibilités, tout en favorisant l'efficacité des activités de production et de gestion matérielle. Enfin, il
est également important de pouvoir y laisser du matériel dans un endroit sécurisé, par exemple dans
une armoire barrée.
En ce qui concerne les aspects temporels du stage, la durée totale semble suffisante : en 4½ journées,
l'équipe est parvenue à produire un prototype d'étui intelligent muni d'un premier module de lentille
« macro » pour la caméra, à élaborer et tester un standard pour le système de rails, à expérimenter avec
un composé de silicone de même qu'à mettre en ligne l'ébauche d'un site web pouvant héberger la
communauté de développement ainsi que la boutique électronique. Il est à noter qu'aucune préparation
préalable de la part de l'étudiant-chercheur n'avait eu lieu avant le début du stage en termes de matériel
pédagogique (tutoriels de modélisation 3D, guides pour le développement web, etc.). Dans ce contexte
d'accompagnement « juste à temps », bien que la fréquence d'une journée de stage par semaine
convienne au bon déroulement des activités, celle-ci laisse peu de temps au compagnon pour la
préparation et le développement de certains aspects plus complexes (commander du matériel manquant
par Internet, imprimer et perfectionner les modèles 3D, etc.) et limite de surcroît le temps pouvant être
accordé à chaque stagiaire. Bien entendu, la mise en place d'un répertoire partagé de ressources
accumulées atténuerait ce problème si le projet en venait à se poursuivre d'une année à l'autre. Enfin, la
structure du stage invite à une réflexion quant à la valeur pédagogique du travail sur un même projet
pendant une journée complète (voire d'année en année), en le comparant au passage d’une matière à
l’autre à chaque 75 minutes dans l’horaire habituel de l'école : en quoi cela pourrait-il affecter la