
Questions et réponses : Les professionnels réglementés 4/6
En général, l’analyse comportementale appliquée 
(ACA) est souvent utilisée pour apprendre aux enfants, 
aux adolescents et aux adultes autistes à développer 
de nouvelles habiletés et à réduire la fréquence du 
comportement à dé qui perturbe l’apprentissage. 
La formation des psychologues est habituellement 
axée sur la thérapie par la parole ou la thérapie 
cognitivo-comportementale qui englobe la thérapie 
du comportement. Certains psychologues connaissent 
bien les principes du conditionnement opérant (le 
fondement de l’ACA) et sont, par conséquent, en 
mesure d’offrir ou de superviser des programmes 
de réduction des problèmes de comportement ou 
d’acquisition d’habiletés particulières, comme ceux 
proposés dans bon nombre de services d’ACA.
L’analyse comportementale appliquée mise 
énormément sur les principes comportementaux pour 
aider les gens à réaliser leur plein potentiel. En fait, 
les psychologues peuvent recourir à cette thérapie 
à tout âge. Donc, si l’enfant a beaucoup de peurs, la 
thérapie par exposition avec prévention de la réponse 
(une thérapie comportementale) peut être un bon 
choix. Ce genre de thérapie aide les personnes à 
affronter leurs peurs en procédant par petites étapes 
de façon à qu’elles puissent gérer leur anxiété et ainsi 
apprendre qu’elles sont capables d’y faire face et que 
ces peurs sont loin d’être aussi épouvantables qu’elles 
ne l’avaient d’abord imaginé.
Mais parfois, leur anxiété résulte de la difculté de 
fonctionnement dans un monde social qui ne leur 
semble pas tout à fait logique. L’anxiété est générée 
par l’impression d’être déphasées par rapport aux 
autres ou de ne pas comprendre ce qu’elles doivent 
faire. Dans ce cas, la meilleure façon de procéder 
consiste à leur enseigner les habiletés sociales 
pratiques qui vont les aider à s’ajuster à leur milieu.
Pour les enfants plus vieux, les adolescents et les 
adultes qui possèdent des capacités langagières 
sufsantes, la « thérapie par la parole », sous la forme 
de thérapie cognitivo-comportementale (TCC), peut 
se révéler fort utile. La recherche sur les bénéces 
de la TCC pour les personnes TSA en est à ses tout 
débuts, mais la TCC existe depuis une quarantaine 
d’années et des études ont montré son efcacité 
auprès des personnes qui souffrent de dépression 
et d’anxiété. Nous ne savons pas encore dans quelle 
mesure elle peut être utile pour les personnes TSA, 
mais celles qui sont verbales et ont besoin de parler 
de leurs inquiétudes ont sans doute tout intérêt à 
commencer par ce type de thérapie.
Il existe de nombreux types de thérapies pour les 
enfants et les adolescents qui vivent avec un TSA. À 
l’exception de celles mentionnées ci-dessus, aucune 
autre thérapie n’a fait l’objet d’études en lien avec le 
TSA. Certains arguments militent en faveur d’une 
forme ou d’une autre de thérapie, mais cela ne 
signie pas qu’il s’agit d’une approche « basée sur 
des preuves ». La plupart des thérapies dont on fait la 
promotion n’ont pas encore atteint ce stade. 
Comme chacun le sait, lorsque l’autisme a été 
découvert, on pensait qu’il y avait peu de choses à 
faire pour une personne autiste. Grâce à la recherche, 
cette façon de penser s’est modiée au cours des 25 
dernières années.
Méez-vous de ceux et celles qui parlent de 
traitements qui sont efcaces pour tous. Nous avons 
encore beaucoup à apprendre sur les façons d’aider les 
personnes qui vivent avec l’autisme. Votre praticien 
doit être sufsamment bien informé pour vous fournir 
des réponses factuelles et impartiales.
11. Comment procèdent les psychologues pour 
déterminer le type et la durée de l’intervention 
nécessaire?
C’est une très bonne question à laquelle il est très 
difcile de répondre. Il est malaisé de prévoir qui 
réagira bien et qui réagira mal à une thérapie. Des 
données probantes suggèrent qu’une intervention 
précoce favorise le développement de tous les enfants 
autistes et que la détection en bas âge est cruciale.
Pour les personnes verbales, selon leur âge, et pour 
celles pour qui une thérapie basée sur la discussion 
est envisagée, la motivation et la participation de la 
famille jouent un rôle de premier plan. Je ne saurais 
trop insister sur l’importance de la motivation, de la 
volonté de changer. 
Sans motivation, il est difcile d’agir. L’implication de 
la famille est indispensable pour que le travail effectué 
avec l’enfant se poursuive en dehors des séances de