
de la croissance dans plusieurs des pays industrialisés d’Asie (en parti-
culier en Corée), alors que l’Amérique latine reste plongée dans la réces-
sion. Les PECO traversent une phase transitoire de résorption des
déséquilibres issus d’une croissance rapide tandis que la Russie connaît
un certain rebond et semble bénéficier de la dépréciation du rouble. La
reprise de la croissance mondiale ainsi que l’accord retrouvé des pro-
ducteurs a déjà provoqué la remontée du prix du pétrole qui, parti de
10dollars le baril pour le Brent en début d’année, culminait fin sep-
tembre à plus de 23dollars. Toutefois, ce niveau ne correspond pas à un
équilibre durable. Aussi notre prévision incorpore-t-elle un prix de 18
dollars à la fin de l’année 2000.
Le ciseau de croissance attendu entre les États-Unis et l’Europe ne
s’est pas encore produit au premier semestre 1999, où les États-Unis ont
continué à jouir d’une croissance de plein-emploi, sans inflation tandis
que l’Europe connaissait un passage à vide de la mi-1998 à la mi-1999,
en particulier en Allemagne et en Italie. Cette disparité a fortement pesé
sur le cours de l’euro. Toutefois, les enquêtes de conjoncture en Europe
annoncent une forte reprise industrielle au second semestre 1999, où le
rythme de croissance du PIB atteindrait 4% en taux annuel. Favorisée
par des taux d’intérêt relativement bas et une politique budgétaire
neutre, impulsée par le développement des nouvelles techniques de l’in-
formation et de la communication, la croissance pourrait être de 3%
en 2000 dans la zone euro. Le ralentissement de la croissance a été de
faible durée au Royaume-Uni, dont l’économie repart malgré une livre
surévaluée et des taux d’intérêt élevés. En sens inverse, si les enquêtes
indiquent que la croissance restera forte aux États-Unis au second
semestre 1999, l’économie américaine devrait connaître un certain ralen-
tissement en 2000. La Bourse devrait reculeret le taux d’épargne des
ménages devrait remonter. Toutefois, la politique économique empêche-
rait que ce ralentissement débouche sur une franche récession. Celui-ci
éviterait aux tensions sur le marché du travail de devenir excessives et
permettrait un certain rétablissement du solde extérieur. Le ciseau de
croissance entre les États-Unis et l’Europe devrait permettre une cer-
taine remontée de l’euro.
La croissance japonaise a fortement bénéficié au premier semestre
1999 du plan de relance budgétaire. L’amélioration des perspectives de
croissance, couplée avec une prise de conscience des risques attachés
aux placements aux États-Unis, a suffi à provoquer de fortes hausses
de la Bourse et du yen. La hausse du yen introduit un élément sup-
plémentaire de fragilité dans la reprise japonaise, qui, en sens inverse,
sera soutenue par le rebond enregistré en Asie. Aussi, la croissance du
Japon devrait rester modérée et le yen devrait revenir à un niveau plus
raisonnable.
Plus que jamais, les problèmes structurels détermineront les évolu-
tions conjoncturelles:
10Division économie internationale