2e
CHAPITRE
TRAITER
voilà, aujourd’hui, face aux reriions budgétaires,
les annonceurs sont de plus en plus ouverts à ache-
ter de la donnée d’occasion, de seconde main, dite
« secondaire », tant qu’elle répond à leur queion et
permet de décider. Si elle vous amène à bon port,
peu importe qu’une voiture d’occasion soit moins
able qu’une voiture neuve !
adapter l'offre
aux besoins des annonceurs
Avec l’avènement de la Big Data, qu’il s’agisse de
ocker la donnée dans l’entreprise ou de la chercher
sur Internet, le marché de la donnée secondaire e en
train de croître, sans les inituts d’études. L’entrée des
inituts sur ce marché e d’autant plus compliquée
que les interlocuteurs et les budgets associés ne sont
pas gérés par les mêmes services chez l’annonceur : la
donnée primaire e achetée par la Direion Etudes
Marketing, tandis que la donnée secondaire dépend
le plus souvent de la Direion de la Stratégie.
C’e pourquoi, alors que les annonceurs utilisent
de plus en plus de données pour répondre à leurs
queions et prendre des décisions, le marché des
études marketing e en crise : les inituts d’études
vendent d’abord de la collee de données puis des
réponses, alors que leurs clients veulent d’abord des
réponses et éventuellement des données. Les ins-
tituts doivent donc adapter leur ore aux besoins
des annonceurs, en capitalisant sur leur intelligence
marketing et leur expertise seorielle, au-delà de
leur savoir-faire technique.
trois stratégies
Trois ratégies peuvent être choisies, de la plus dé-
fensive à la plus oensive. Elles correspondent aux
diérentes étapes à franchir pour assurer leur crois-
sance à plus long terme sur un marché en mutation.
stratégie data n°1 :
la spécialisation
La spécialisation consie à renforcer et à dévelop-
per des expertises études sur des problématiques
annonceurs faisant appel à un besoin de données ad
hoc, pour lequel la donnée secondaire n’exie pas (et
n’exiera jamais ?). Par exemple, les tes d’innova-
tion de nouveaux produits. Par essence, il n’y a pas de
données d’occasion contenant de l’information sur
un produit qui n’a jamais exié.
Cette ratégie, purement défensive, consie à se
réfugier sur une niche présumée moins attaquable.
Mais dans un marché en mutation, toutes les
niches sont vulnérables. Et les barrières à l’entrée,
comme par exemple l’inveissement en capital,
peuvent vite devenir inopérantes. Par ailleurs, cette
ratégie revient à se protéger de la menace venant
du nouveau marché de la donnée sans tenter d’en
saisir les opportunités. Cette option correspond
mal à un aeur majeur sur le domaine des études
qui ne peut se contenter de ce premier niveau de
réponse à l’ouverture du marché de la donnée. Elle
serait plus l’apanage de petits inituts spécialisés,
à capacité de développement limitée.
stratégie data n°2 : l’évolution
Elle consie à intégrer, en initut ou par un par-
tenariat, la capacité à utiliser la donnée secondaire
pour vendre des réponses aux queions avant de
vendre de la collee de données. Par exemple, uti-
liser la masse d’informations disponibles sur les
ars de cinéma (sondages passés, commentaires
d’internautes, lmographie, box-oce…) pour
aider une marque à choisir son égérie. Sans avoir
besoin d’eeuer un sondage spécique.
Cette ratégie nécessite d’intégrer des prols de
Data Miner, à l’aise avec les problématiques mar-
keting et le management des données internes
(CRM…) et externes (INSEE…) à l’entreprise,
face aux restrictions
budgétaires, les annonceurs
sont de plus en plus ouverts à
acheter de la donnée d’occasion