Quand une décision n`est pas facile à prendre Atelier de

Quand une décision nest pas facile à prendre
Atelier de Formation
Manuel du participant et de la participante
France Légaré, MD, MSc, (F) CCMF, Département de médecine familiale, Université
Laval
Luc , PhD, Centre de développement pédagogique, Facul de decine,
Universi Laval
Francine Borduas, Centre de formation continue, Faculté de decine, Universi
Laval
Annette O’Connor, PhD, Chaire de recherche du Canada sur la prise de décision en
santé, Université d’Ottawa
Danielle Saucier, MD, MSc, (F) CCMF, Département de médecine familiale,
Universi Laval
ATELIER / DOCUMENT DU PARTICIPANT
2
Quand une décision nest pas facile à prendre
1.0 Objectifs
À la fin de cet atelier, le participant devrait être en mesure de :
- Reconntre les situations cliniques propices à l’exrience d’une cision
difficile par le patient;
- Identifier un patient qui fait face à une décision difficile;
- Identifier les facteurs modifiables qui contribuent à cette décision;
- Reconntre les barrres et facteurs favorisant l’intégration de ces nouvelles
connaissances dans la pratique dedecine familiale
2.0 Contexte et pertinence
La société s’attend des professionnels de la santé qu’ils puissent transmettre de
linformation pertinente d’une façon qui respecte l’autonomie des individus et qui favorise la
prise en charge par les individus de leur santé (1). Statistique Canada indique que 87,7%
des Canadiens et Canadiennes ont un decin de famille (2). Lors d’une enquête portant
sur la responsabilité peue en matière de prise de cisions importantes liées à la santé,
plus de la moit des participants (52,1%) croient quils en sont les premiers responsables
tandis que 35,6% croient que cette responsabilité est partagée avec leur dispensateur de
soins de santé (3). Seulement 11,5% croient que cette responsabilité est celle du
dispensateur de soins seul. Moins de la moit (40%) est d’accord ou fortement d’accord
avec le fait d’accepter sans interrogation les décisions prises par leur médecin au sujet
d’un traitement. Face à une cision portant sur le traitement ou les soins, ce sont 43%
des répondants qui expriment vouloir partager la responsabilité de cette décision avec leur
decin. De plus, lors d’une autre enqte portant sur les besoins des canadiens face aux
cisions en matière de san, le counselling effect par un médecin était la thode
préférée afin de recevoir des informations (4). En su, les Canadiens et Canadiennes
s’attendent à ce que leur decin puisse les soutenir lorsqu’ils font face à des décisions
difficiles ou du moins qu’il puisse les référer à des ressources compétentes dans ce
domaine.
La discipline de decine familiale repose sur quatre grands principes parmi lesquels celui
de « la relation médecin-patient » (5). Au ur de ce principe, le concept « trouver un
terrain d’entente » constitue un élément important qui doit être acquis par les futurs
decins lors de leur formation et privilégpar les decins en exercice. « Trouver un
terrain d’entente » se rapporte aux trois aspects suivants : 1-la finition des problèmes qui
font l’objet de la consultation, 2-les buts du plan de traitement ou de prise en charge, et 3-
les rôles du médecin et du patient dans la prise de cision (6).
Les dernières anes ont vu exploser un intérêt pour le « shared decision making » ou la
prise de décision partae (7-9). Plusieurs recherches se sont donc intéressées à
ATELIER / DOCUMENT DU PARTICIPANT
3
documenter les compétences cessaires et les pratiques actuelles des médecins à ce
chapitre. De façon générale, les résultats de ces travaux suggèrent que les decins ne
font pas un usage optimal du processus de prise de décision partagée. Dans une UMF de
Québec, les sultats de travaux exploratoires ont permis d’observer que les résidents
avaient de la « difficulté » à identifier un patient qui fait face à une décision difficile (10).
3.0 Plan de latelier
Introduction
Psentation
Objectifs et plan
Contexte
15 mtes
La prise de cision
jugée difficile par les
patients
Identification de situations cliniques propices à
lexrience d’une cision difficile par les patients
Mise en commun
Premier vidéo
Discussion en grand groupe
15 mtes
15 mtes
Modèle d’aide à la
cision d’Ottawa
(MADÉO) et Échelle
de Confort cisionnel
Prise de décision partagée et évidences
MADÉO orienté vers la pratique
ECD
15 mtes
Second vidéo
5 mtes Implantation
Mise en commun des barrres et des facteurs
favorisant lintégration de ces nouvelles
connaissances dans la pratique médicale
20 mtes
Conclusion et
évaluation
Listes des ressources
Évaluations de l’atelier à compter 5 mtes
Total : 90 mtes
ATELIER / DOCUMENT DU PARTICIPANT
4
4.0 Mise en commun des situations cliniques propices à lexrience dune
décision difficile par les patients
Notes personnelles :
ATELIER / DOCUMENT DU PARTICIPANT
5
5.0 Évidences
5.1 Situations cliniques propices à lexpérience dune décision difficile
Une liste non exhaustive des situations cliniques dans lesquelles les individus sont plus à
risque de faire l’exrience d’une cision difficile est présentée au Tableau 1 (11). Le
tableau 2 présente la nouvelle classification du Groupe de l’Examen Médical riodique
Canadien d’at 2003. Le tableau 3 présente les situations identifiées lors de l’enquête
populationnelle portant sur les besoins des canadiens face aux cisions en matière de
santé (4).
5.2 Impact des processus de prise de décision partagée
O’Connor et ses collègues dirigent une revue systématique de la littérature enregistrée
auprès de la Collaboration Cochrane qui synttise 34 essais cliniques randomis. Cette
revue systématique porte sur limpact des aides à la décision, aussi nommés « programmes
de prise de cision partagée » (12).
À ce jour, les résultats de plusieurs essais cliniques randomis sugrent que, comparés à
des soins usuels ou des pliants d’information, les programmes de prise de cision
partagée (i.e. aides à la cision) sont supérieurs parce qu’ils:
Chez les patients:
a) améliorent les connaissances au niveau des bénéfices, risques et incertitude scientifique
b) rendent les attentes plus réalistes
c) aliorent le niveau de confort décisionnel
d) augmentent le % de patients qui participent à la cision
e) augmentent le % de patients qui prennent une décision
f) aliorent la congruence entre les valeurs des patients et la décision prise
g) duisent les taux de procédures chirurgicales électives invasives (hysrectomie,
mastectomie, prostatectomie, etc.) en faveur de procédures plus conservatrices ou
dicales chez le sous-groupe de patients qui ne les valorisent pas.
Chez les médecins :
h) améliorent la qualité de la rencontre clinique sans en augmenter la durée
i) améliorent l’identification par le médecin de la décision à prendre par le patient ainsi que
du stade il se situe dans le processus de décision
j) améliorent l’accord entre le niveau de confort décisionnel du médecin et celui de son
patient ainsi que les besoins identifiés en matière de connaissance et de clarification des
valeurs
k) améliorent la satisfaction quont le decin et le patient au sujet de la préparation à la
prise de décision.
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