Objectifs operationnels 1.doc 1 /6
Les objectifs opérationnels
Nous admettons que, pour chacun, l’acquisition de savoirs et de compétences s’effectue sur plusieurs
années dont la vie scolaire occupe une part non négligeable. Nous admettons aussi qu’elle reste le fruit
d’une succession d’évènements et que l’enseignant se doit de respecter cette évolution au plus proche des
préoccupations momentanées de l’enfant : c’est sa principale mission mais il se doit aussi de proposer à
l’enfant des expériences à vivre qui lui permettront en retour de se positionner dans son environnement et
qui vont, peu à peu, enrichir celui-ci.
Comment respecter cette proximité des intérêts ?
En prenant la peine de faire le point, d’évaluer pour savoir où il en est, de corriger ce qui doit l’être, de
réévaluer l’acquis et de poursuivre en alimentant au quotidien sa quête de l’autonomie.
Comment évaluer ?
Quel est le comportement, le critère observable qui puisse me permettre de prendre du recul, d’objectiver
mon jugement ? Voilà tout l’intérêt de l’objectif opérationnel qui va affiner mon regard en précisant les
paramètres qui servent l’observation. O – PE – RA – TION – NEL entend bien qu’il y a production de la
part de l’enfant, un acte traduit dans un verbe d’action, une action concrète. Une seule chose à évaluer !
Transcrire
A propos de la chanson traditionnelle « Mon âne », prenons comme exemple des objectifs exprimés
littéralement, dégageons l’action concrète à réaliser et précisons cette action en y adjoignant un paramètre.
« L’élève sera capable de découvrir une chanson, d’identifier les éléments cités et de les dessiner sur le
dessin d’un âne. »
Les actions sont de découvrir, identifier, dessiner. Tout d’abord, il est audacieux de vouloir vérifier trois
choses en même temps. Ensuite, des questions surgissent :
- Qu’est-ce qui me permet de valider la capacité que possède l’enfant à découvrir, identifier, dessiner ?
- Qu’est-ce qui m’autorise à juger que l’enfant ait réussi ce que je lui proposais ? Quels sont les critères à
rencontrer pour valider cette réussite ? Puisque l’action de dessiner ne pose pas problème (le dessin est une
trace observable), comment rendre concrète l’action de « découvrir » ou «d’identifier » ?
- On découvre un texte écrit, une mélodie et/ou des paroles entendues ; l’action est « lire » ou
« écouter ». Reposons la question : comment vérifier que l’enfant est capable de lire ou d’écouter ?
Plusieurs modalités sont possibles : en complétant un texte lacunaire, en répondant avec un mot
précis puisé dans le texte à une question posée, en reliant une image à une phrase, en positionnant
quelques représentations dans l’ordre chronologique, en construisant une phrase correcte avec des
mots mélangés, en choisissant des synonymes pour exprimer une même idée, en reproduisant
graphiquement une scène du texte avec des éléments mélangés, … toutes actions dont le résultat est
objectivement observable.
- On identifie des éléments dans un contexte pour autant qu’il faille les utiliser ; l’action est
« transposer » ces éléments dans le contexte où ils sont utilisés. Reposons la question : comment
vérifier que l’enfant est capable de transposer une information ? Plusieurs modalités sont possibles :
en complétant une info incomplète, en biffant les options inutiles, en cochant les options correctes,
en regroupant quelques éléments, en reproduisant graphiquement une info, …
- On dessine sur un support en maîtrisant une technique graphique, l’action est « appliquer ».
Reposons la question : comment vérifier que l’enfant est capable d’appliquer telle technique ?
Plusieurs modalités sont possibles : en réunissant les éléments nécessaires et suffisants à cette
application ; il y a correspondance avec une liste établie, en produisant le même résultat sur des
supports variés ; il y a correspondance avec un modèle, …
Les objectifs exprimés en terme opérationnel prennent concision : « L’enfant sera capable de… »
¾ Compléter le texte lacunaire