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2-1-2) Equilibre glycémique :
L'amélioration de l'équilibre du diabète peut améliorer considérablement l'équilibre lipidique.
2-1-3) Les statines ou inhibiteurs de l'HMG COA-réductase :
Leur efficacité dans la prévention secondaire des accidents coronaires dans le post-infarctus a été
démontrée dans la population générale, et avec encore plus d'ampleur chez les diabétiques.
Ces produits sont extrêmement efficaces sur le cholestérol ; leur impact sur les triglycérides est
beaucoup plus modéré et sera d'autant plus important que les triglycérides sont élevés. Ils peuvent
être utilisés chez les insuffisants rénaux. Les effets secondaires sont essentiellement musculaires :
crampes, augmentation des TGO, TGP, CPK, voire rhabdomyolyse.
Citons la simvastatine (Zocor, Lodales), la pravastatine (Elisor, Vasten), la fluvastatine
(Lescol, Fractal), l'atorvastatine (Tahor) et la rosivastatine (CRESTOR).
2-1-4 ) Les fibrates :
Du fait de leur action à la fois sur le cholestérol et sur les triglycérides, il sont séduisants en théorie
dans le diabète. Néanmoins ils n’ont pas réellement fait leurs preuves dans les essais cliniques, ne
réussissant pas à diminuer les évènements CV ou la mortalité CV. Ce sont donc des médicaments
de deuxième intention, réservées aux patients ne supportant aucune statine ou présentant un profil
lipidique particulier :
- Hypertriglycéridémie > 4 g/l
- Hypertriglycéridémie exclusive : TG > 2 g/l avec LDL < 1 g/l.
Ils sont contre-indiqués en cas d'insuffisance rénale. Citons le fénofibrate (Lipanthyl), le
bézofibrate (Béfizal), le liprofibrate (Lipanor), le gemfibrozil (Lipur). Ils peuvent, eux aussi, être
responsables de douleurs musculaires, voire de rhabdomyolyse.
2-1-5) L’Ezetimibe (Ezetrol :
Il inhibe sélectivement l’absorption intestinale du cholestérol et est particulièrement efficace
associé aux statines. Il n’a pas encore prouvé son efficacité en terme de réduction d’évènements, et
devra être prescrit en deuxième intention, en cas de non obtention de l’objectif en association avec
la statine ou si cette dernière n’est pas supportée. Il est habituellement bien supporté.
2-1-6) Les acides gras omega 3 (Omacor) :
Ils diminuent la triglycéridémie, et peuvent également améliorer la réactivité plaquettaire et la
viscosité sanguine. Peu d’études sont disponibles chez les diabétiques. Ils peuvent toutefois être
prescrits en prévention secondaire, après un infarctus du myocarde, si les TG restent élevés.
2-1-7) L’acide nicotinique :
Il augmente la concentration du HDL et fait baisser celles des TG et (peu) celle du LDL. Il n’a pas
encore fait sa preuve dans des études d’intervention et, sa prescription est limitée par ses effets
secondaires (flush) et le fait qu’il puisse favoriser un déséquilibre glycémique.
2-1-8)Autres classes thérapeutiques :
Les résines, efficaces sur le cholestérol, ont tendance à augmenter les triglycérides. Elles sont donc
en général contre-indiquées chez les diabétiques.
La place des anti-oxydants (vitamine E) dans le diabète est à l'étude, mais 2 travaux récents n'ont
pas montré que leur utilisation diminuait le risque cardiovasculaire.