L'objectif d'une telle démarche est de faciliter les échanges économiques. Cependant,
l'économie de El Salvador dépend à présent de celle des Etats-Unis. En d'autres termes,
l'émission de monnaies dépend des Etats-Unis, la banque nationale de El Salvador a
perdu de son essence. L'économie de ce pays est sous tutelle étrangère. La dollarisation
a permis la création de zone franche (zone libre de tout impôt) pour faciliter le commerce.
Elle devait permettre, par conséquent, une amélioration de l'économie nationale et du
bien-être de la population. Or, les salaires se sont vus arrondis vers le bas alors que le
coût de la vie à augmenter, dû à un arrondi vers le haut.
De plus, la dollarisation a permis d'injecter des fonds dans les banques. Bien entendu, on
a privatisé ces dernières afin de sauvegarder l'économie nationale. En bref, on a établi les
bases financières nécessaires à une intégration dans une zone de libre échange.
Le maïs ou le commerce inéquitable
Le maïs en Amérique Centrale est à la base de l'alimentation quotidienne voire culturelle.
Les Etats-Unis produisent du maïs, principalement d'origine OGM, qui tue la culture du
maïs dans la région centre-américaine. Le maïs OGM est très compétitif et moins cher que
le maïs local. Un petit producteur ne produira plus de maïs car c'est moins cher d'acheter
celui provenant des Etats-Unis.
Il est question de l'impact social et culturel. En cessant de produire, les petits producteurs
migrent vers les villes, vers les centres où ils pourront trouver du travail. Certains finiront
par travailler dans une maquila. Cette migration joue beaucoup dans le lien social, voire
familial. Beaucoup de paysans migrent vers les Etats-Unis afin de trouver du travail là-bas
et envoyer ainsi de l'argent à la famille rester aux pays. L'effet est indéniablement la
désagrégation du noyau familial qui se voit priver d'un membre de la famille pendant un an
en moyenne.
L'impact culturel se rattache au maïs lui-même qui est une plante importante dans la
cosmovision maya et par conséquent de la plupart de l'Amérique Centrale. Sans compter
que la souveraineté alimentaire est un enjeu principal. Les peuples ont droit non
seulement à l'alimentation mais aussi aux choix alimentaires qui correspondent à leur
contexte et à leur croyance et qui sont généralement issus de pratiques ancestrales.
L'entrée du maïs transgénique sur les marchés centre-américains a permis de constater