L`industrie laitière dans une Union européenne en pleine expansion

Lesoutilsd’analyse
Outil d’analyse de réformesde politique laitre
Lanalysedescénariosde politique laitrereposesur un outil d’analyse
veloppé dansle cadre d’un projetde recherche européen (EDIM).1
Ilsagitd’un modèle d’équilibre partiel de lafilière laitre européenne
(UE 25) quireposesur une modélisation fine de l’ensemble de lafilière
(production laitre,transformation dulaiten 14 produits finaux,
demande de produits transfors) pour chacun despays européens
(14 pays de l’UE 15,les 3 principaux producteurs de laitde l’UE 10et
unagrégatdes 7 autrespays de l’UE 10.LOcéanie en tantque princi-
palconcurrentde l’UE sur le marché mondial desproduits laitiers est
égalementprise en compte. La demande du reste dumonde provientde
4 difrenteszonesd’importation (Asie, Afrique etMoyen Orient,
Arique,reste dumonde). Une originalité dumodèle est de tenir
compte précisémentdeséquilibresdesdeux principaux composants du
laitquesontlamatregrasse etlamatre protéique. Enfin,le modèle
reposesur lamodélisation de l’ensemble desinstruments de politique
économiqueutilisésdanscesecteur :politique intérieure (prixd’inter-
vention,quotaslaitiers, aidesdirectes,soutien àla consommation) ou
politiquecommerciale (subventionsaux exportations,taxesaux importa-
tions,quotas tarifaires).
Modélisation de l’offre de lait
Lesfonctionsd’offre de laitontété dérivéesd’un modèle dynamique d’of-
fre de viande bovine etde laitveloppé àl’Université de Wageningen
(voirnotamment, Burell and Jongeneel (2001)). Ce modèle permetde
prendre en compte les substituabilitésetlescomplémentaritésentre la
production de viande etde laitetde distinguerentre desajustements de
laproduction à court terme (i.e. àcheptel constant) etlesajustements à
moyen terme prenanten compte lavariation ducheptel.
Simulation de réformes
Fonctionnementethypotses
Le modèle est utilisécomme un outil de simulation de lafilière laitresur
lariode 2003/2004à2014/2015. Dune année sur l’autre,uncertain
nombre de changements sontprisen compte:
Variation duniveaudesinstruments (réforme graduelle).
Prise en compte de l’évolution de lademande dansle temps.
Ajustementde l’offre de laiten raison d’une part duprogrès technique
etd’autre part d’un effetdynamique (ajustementdu troupeaude vaches,
prise en compte duprixde l’année précédente).
N°2-3-Septembre2007
RECHERCHES EN ECONOMIE ET SOCIOLOGIE RURALES
L’industrie laitre dans une Union européenne
en pleine expansion :politiqueset stratégies
Lesecteur laitiereuropéen faitfaceàune période de changements significatifs.Outre l’élargissementde l’Union européenne
(UE)aux nouveaux pays adhérents,laréforme de Luxembourg en juin 2003 etlesnégociationsinternationalesàl’OMC,de
plus en plus de pays se prononcenten faveur d’une sortie du système desquotaslaitiers misen place en 1984. L’objectif
de nosrecherchesest d’explorerl’impactde réformespossiblesde lapolitique laitre européenne dansce nouveau
contexte. On étudie plus particulièrementl’effetde scénariosd’augmentation graduelle et significative desquotaslaitiers
européens sur lesmarcsdulaitetdesproduits laitiers ainsi quesur le revenudesproducteurs et sur le bien-être
économique de l’UE.
Edité parle DépartementSciences sociales,agriculture etalimentation,espace etenvironnementde l’Institut National de la
Recherche Agronomique
Mission Publications:65Bd de Brandebourg - 94205Ivry-sur-Seine Cedex-Tél. 01 49 59 6900
Directeur de lapublication :Bertrand Schmitt Rédaction :DidierAubert (Rédacteur en chef),Suzanne Jumel
Reproduction partielle autorisée avecmention de l’origine
1Le développementde cetoutil d’analysen’auraitpasété possible sans une collaboration de longue durée avecle CNIEL (CentreNationalInterprofessionnel de
l’Economie Laitre). Les résultats présentésicin’engagentcependantque lesauteurs de cette note.
Les résultats de simulation reposentnotamment sur une hypotse
d’ajustementinstantané desmarcsaux changements de politique éco-
nomique. Parailleurs,on suppose égalementque les subventionsdans
l’UE (aussibien lesaidesàla consommation que lesaidesaux exporta-
tions)sontajustéesde telle sorte que lesprixde marché dubeurre etde
lapoudre de laitécrémé (PLE)soientlesplus prochespossible desprix
d’intervention àl’équilibre. En d’autres termes,lorsque le prixde lapoudre
(dubeurre) est surieur auprixd’intervention,les soutiensparlesprixà
cesproduits sontdiminués.Le processus sarrête lorsque les soutiens sont
nuls.Ainsi,lorsque le prixde lapoudre (dubeurre) est surieur auprix
d’intervention, cecisignifie quece produitne reçoitplus de soutien parles
prix(c’est d’ailleurs ce que l’on constateactuellement sur le marché de la
poudre).
Description des scénariosétudiés
Les scénarios sontdéfinis sur lariode 2003/2004-2014/2015. Lescéna-
rio de référencecorrespond àlapolitique laitretelle qu’elle aété définie
parlaréforme de Luxembourg (baisse desprixd’intervention dubeurre
de 25%etde la PLE de 15 %, augmentation graduelle desquotaslaitiers,
introduction desaidesdirectescouplées). De plus,danslaperspective
d’un nouvel accordOMC, le scénario intègre deshypotsesde politique
commerciale. Cetéventuel accord,misen œuvre progressivement sur une
riode de 5 ansàpartirde 2008/2009,prévoiti) une suppression des sub-
ventionsaux exportationsetii) une baisse desdroits de douane basée sur
laproposition Mandelson de novembre2005.
Nous simulonsdeux scénariosd’augmentation graduelle desquotaslai-
tiers.Le premier scénario (dénotéQ1) supposeune augmentation des
quotasde chaque pays de l’UE de 1%paransur lariode 2008/2009à
2014/2015. Alafin de lariode,l’augmentation potentielle de laproduc-
tion est doncde 7%. Lesecond scénario (dénotéQ2)supposeune aug-
mentation desquotasde 2% paransur lamême période conduisanten
fin de période àune augmentation potentielle de laproduction de 14 %.
Réforme de Luxembourg etaccordOMC :
principaux résultats
Impact sur le prixdulait
La réforme de Luxembourgaun effet significatif sur le prixdulaiteuropéen
(figure 1). En début de période,le prixdulaitbaisse jusqu’en 2006-2007.
Puisil restestable jusqu’en 2008-2009. Enfin,il augmentesur ladernière
riode. La baisse duprixdulaitpendantlapremière période est dueàla
baissegraduelle desprixd’intervention prévue parlaréforme de
Luxembourg. Après 2006-2007,laréforme amoinsd’effetcarl’effetposi-
tif sur le prixdulaitde l’augmentation de lademande pendantcette
riode compense l’effetnégatif de l’augmentation desquotaslaitiers.
Enfin,sur ladernière période,le prixdulaitàlaferme augmentesous
l’effetde l’évolution positive de lademande (globalementlademande
agrégée de matregrasse etde matre protéiqueaugmente dansl’UE de
0,2% et 0,5%paranrespectivement). De plus,l’accord de l’OMC simu
iciaurait un légereffetpositif sur lesprixdulaitdansl’UE.Cetaccorda
troiseffets principaux :
La réduction desdroits de douane dansleszonesimportatricesdu reste
dumonde aun impactpositif sur le prixdulaitdansl’UE carelle apour
effetd’augmenterlademande de produits laitiers dansle reste du
monde.
La réduction desdroits de douane dansl’UE a un effetnégatif ounulsur
lesprixintérieurs.
La suppression des subventionsàl’exportation aun effetnégatif sur les
prixintérieurs.
Daprèsnos résultats,lasomme de ces troiseffets est positivecard’une
part l’augmentation desimportationsde l’UE après un nouvel accordOMC
est marginale etd’autre part l’impactd’une suppression des subventionsà
l’exportation est faible car,suiteàlaréforme de Luxembourg,trèspeude
subventionsàl’exportation sontcessairespour équilibrerlesmarcs.
En effet,ne l’oublionspas,laproduction de laitest plafonnée parlesquo-
tasquin’augmententquasimentpasalors que lademande intérieuresuit
untrend positif. Ilyadoncde moinsen moinsde produits destinésà
l’exportation. Enfin,sur uncertain nombre de produits (lesproduits riches
en matre protéique),l’UE devientcompétitivesur lesmarcsmondiaux
(c’est d’ailleurs déjàle cas sur lesmarcsde lapoudre).
Impact sur lesmarcsdesproduits laitiers
La réforme de Luxembourgconjuguée avecun nouvel accordàl’OMC
entraîne une baisse desprixde presquetous lesproduits laitiers à
l’exception de lapoudre de laitécrémé etdesfromagesàpâte demi-dure.
Lesproductions sontaffectéesde manière difrente. Comme laproduc-
tion de laitest peumodifiée,l’augmentation de laproduction d’un produit
laitierne peut se fairesansladiminution de laproduction d’unautre pro-
duitlaitier.Dansl’ensemble,laproduction européenne de produits laitiers
est de plus en plus orientée vers laproduction de fromage etde produits
fraisautrimentdesproduits industriels(tableau1).
-INRA SciencesSociales-N°2-3-Septembre2007
2
Figure1:Pr ixdula itàlafer me
0 ,1
0 ,1
0 ,1
0 ,2
0 ,2
0 ,2
0 ,2
0 ,2
0 ,3
2003-2004- 2005- 2006-2007-2008- 2009- 201 0 -2011- 201 2 -201 3 -2014-
/
kg
Pr ixUE2 5Pr ixOcé a nie
Tableau1-Impactde laréforme de Luxembourg
sur lesmarcslaitiers àl’horizon 2014-15.
Résultats en indice,indice 100 =valeur en 2003-04
PrixProduction Exportations
Laitàlaferme 93,5102,3
Beurre76,588,77,2
Poudre de Laitécrémée 105,979,563,5
Poudresgrasses94,095,084,0
Fromage 101,0114,5147,9
Dansle casdesfromages,l’indice de prixindiqué est celui desfromagesàpâte
demi-dure.
La modélisation de l’offre de lait
La modélisation de l’offre de laitpasse notammentparl’estima-
tion descoûts marginaux de production (c’est-à-dire lescoûts de
ladernièreunité de laitproduite). Comptetenude l’existence des
quotaslaitiers,cecoût marginaln’est paségalauprixde vente
dulait(en l’absence de quota, un producteur rationnel égalise
son coût marginalauprixdumarché). La difrence entre le prix
etle coût marginal est appelée rente de quota .
Dansle cadre de cetravail,différents coûts marginaux ontété
estimés.Ilsdifrententre eux parlespostesde dépense qu’ils
intègrent(cf. Moro etal. (2005) etCathagne etal. (2005) ). Les
coûts marginaux àmoyen terme intègrent tous lesinputs varia-
bles,le coût du troupeaulaitierainsi que desinvestissements en
machinesettiments etle coût de lamain d’œuvresalariée.Les
coûts marginaux àlong terme incluenten plus le coût de laterre.
Lescoûts marginaux estimés variententre0,16/kg et 0,24/kg à
moyen terme (50à70 % duprixdulait) et0,17à0,29/kg àlong
terme selon lespays.
Parailleurs,l’élasticité prixde l’offre de lait varie entre0,17et
0,29selon lespays.
Alafin de lariode de simulation,lesprincipaux effets àretenir sont
lessuivants :
Le prixdulaitàlaferme baissede7% parrapport à2003.
Le prixdubeurrebaissesignificativement(il est auniveauduprixd’in-
tervention) alors que le prixde la PLE est surieur àson niveauinitial
etest doncsurieur auprixd’intervention. Cette divergence dans
l’évolution desprixest liée àune évolution de lademande de protéines
beaucoup plus forte quecelle de matregrasse. LUE n’est pascompé-
titivesur le marché international dubeurre.
Dansl’ensemble,lesexportationsde l’UE diminuent(àl’exception de
cellesde fromage). La diminution globale desexportationsest la consé-
quence d’une hausse de lademande de produits laitiers dansl’Union
européenne alors que laproduction,en raison desquotaslaitiers,n’aug-
mente que marginalement.
La production s’orientevers lesproduits de grande consommation des-
tinésaumarché domestique etlaproduction desproduits dits industriels
diminue.
Lesprixde l’UE «convergent»vers lesprixmondiaux.
Augmentation desquotas:
principaux résultats
Nous présentonsdanscettesection les résultats desdeux scénarios
d’augmentation desquotas(Q1 etQ2). Il faut noterque,dansle scénario
Q2, à lafin de lariode de simulation,les rentesde quotas sontquasi-
mentnulles(lesquotasne limitentdoncpaslaproduction). A cette date,
l’équilibre desmarcsdanscescénario est donctrèsproche de celui que
l’on observeraiten absence de quota.
Impact sur lesmarcsdulaitetdesproduits laitiers
Letableau 2 présente les résultats en fin de période de simulation. Ils sont
exprimésen indice parrapport àlasituation observée àlamême date
dansle scénario de référence. On mesure donc bien le changementlié à
lamise en place de l’augmentation desquotas.
Sur le marché dulait,l’augmentation desquotasconduità:
Une baissesignificative duprixdulait.Globalement1%de production
effective en plus setraduitpar une baisse duprixdulaitde 3%.
Une augmentation de laproduction de laitinférieureàl’augmentation
potentielle permise parlesquotas.
Même dansle scénario Q1,dansde nombreux pays,lesquotasne sont
plus contraignants.
La production en Q2n’est surieureà celle de Q1 que de 1,4%(alors
que potentiellementelle pourraitêtre de 7%).
Sur le marché desproduits transfors,l’augmentation desquotaslaitiers
conduità:
Une baisse duprixdubeurre plus importante quecelle de la PLE.En
effet,lademande de beurre est moinsélastique quecelle de PLE
comptetenudespossibilitésd’exportation de la PLE.
Une augmentation de laproduction de l’ensemble desproduits ainsi
quune augmentation significative desexportationspour l’ensemble des
produits.En effet,lademande intérieure est somme touterelativement
peuélastiqueauprixalors que lademande mondiale l’est plus.
Dansle scénario Q1,lesexportationsde beurren’augmententpas(elles
augmententdansQ2pour resteràdesniveaux absolus trèsfaibles). La
cessité d’utiliserlamatregrasse produitesur le marché intérieur
explique labaisse de prixplus forte.
La production de produits fraisaugmente moinsque laproduction des
autresproduits.
Analyse de sensibilité des résultats
Desétudesantérieuresmettenten avantl’importance de l’hypotse de
l’évolution de lademande sur le prixdulaitetdesproduits laitiers.Une
augmentation de 1%de lademande conduiraitàune hausse de 3% du
prixdulait,touteschoseségalesparailleurs.Il est doncimportant
d’analyserlasensibilité des résultats présentésci-dessus àune variation
des trendsde demande. Pour testerlasensibilité de nos résultats aux
trendsde demande,en plus de l’hypotsecentrale,on considère deux
hypotses:
une hypotse de demande basse quiconsisteà considérerqu’il n’ ya
aucune évolution de lademande pour l’ensemble desproduits laitiers
dansl’UE 15 àl’exception dubeurre quiaune évolution négative (on
conserve leshypotsesde croissance de lademande dansl’UE 10et
dansleszonesimportatrices),
une hypotse haute quiconsisteàdoublerles tendancesd’évolution de
l’ensemble desproduits laitiers (dansl’UE 15) àl’exception dubeurre.
De lamême manière,on teste larobustesse de nos résultats aux hypo-
tsesde coûts de production. Outre l’hypotsestandard (quireposait
sur lamesure descoûts marginaux de production àmoyen terme),nous
INRA SciencesSociales-N°2-3-Septembre2007 -3
Tableau2-Impactd’une augmentation desquotaslaitiers àl’horizon 2014-15. Résultats en indice,
indice 100 =valeur en 2014-15 dansle scénario de référence
PrixProduction Exportation
Q1Q2Q1Q2Q1Q2
Laitàlaferme 85,581,7104,7106,1
Beurre80,776,5106,0108,5100 300,5
Poudre de laitecrémée 92,689,9110,0115,6129,9150,1
Poudresgrasses92,389,9136,2143,1168,5181,2
Fromage (pâte demi-dure) 91,989,6104,7107,2126,9143,0
Tableau3-Scénario d’augmentation desquotas(Q1) :sensibilité des résultats àdeshypotsesalternatives
sur l’évolution de lademande etlescoûts marginaux de production. Valeur en 2014-15
Demande Prixdulait( /kg) Rente de quota(/kg) Production (Mt)
Coût st Coût +Coût st Coût +Coût st Coût +
Standard0,222 0,249 0,020 0,004139,2134,7
Basse0,206 0,2350,011 0,001137,0132,2
Haute0,2400,2640,032 0,007 141,0137,0
Coût St:Hypotsestandard de coûts de production,Coût +:Hypotse haute de coûts de production,20 à30 %surieurs aux coûts standards.
considérons une hypotse haute pour lescoûts de production. Pour cela
nous retenonslesestimationsde coûts marginaux de production àlong
terme quisont,selon lespays,20 à30 %surieurs aux précédents.
Aniveaude demande donnée,l’augmentation ducoût de production
conduitàune baissesignificative de laproduction etàune augmentation
duprixd’équilibre dulait(tableau 3). Laugmentation ducoût implique éga-
lement une baisse de larente moyenne desquotas,qui dans tous lescas
est faible. Aniveaude coût donné,une diminution de lademande conduit
àla baisse duprixdulait,de larente de quotaetde laproduction. Ce der-
nierajustementpermettantde «limiter» la baisse de prix.
Globalementprixetproduction sont sensiblesaux hypotses sur les
coûts et sur lademande. Le prixest plus sensible que laproduction.
Impact sur les surplus et sur le bien-être
Laugmentation desquotaslaitiers apour effetd’augmenterlaproduction
et,de ce fait,de diminuerle prixdulaitàlaferme. Cettebaisse de prix
est bénéfique pour lesconsommateurs mais se faitautrimentdu
revenudesproducteurs quisontlargementaffectésetperdentplus de
3milliardsd’euros(Q1) en fin de période parrapport àune situation de
statu quo (tableau4). Au total,laréforme aun effetpositif sur le bien-
être,mesurécomme lasomme de lavariation des surplus desdifrents
agents.
Quelquesconclusions
Sans reprendre l’ensemble des résultats présentésici,il nous semble
importantd’insister sur leséléments suivants :
Après une période de baisse duprixdulaitliée àlaréforme de
Luxembourg,l’effetde l’augmentation graduelle de lademande conduit
àune augmentation progressive desprixdulaitàpartirde 2007/2008.
Laugmentation progressive desquotasaun effetpriximportant.Elle
conduitassezrapidementàune situation proche de celle qui prévaudrait
en absence de quota.
On peut estimerqu’en absence de quota, laproduction européenne
serait surieureàlaproduction actuelle (de l’ordre de 5%environ).
Une augmentation de laproduction affecte plus le prixde lamatre
grasse que le prixde lamatre protéique. Le prixdulaitàlaferme
dépend fortementde l’évolution de lademande.
Laugmentation de laproduction aun effetnégatif important sur le
revenudesproducteurs carl’effetprixest importantetl’effetvolume
(augmentation de laproduction) ne le compense pas.
Il faut garderàl’espritleslimitesde l’outil quirepose notamment sur
l’hypotse d’ajustementinstantané desprix,desquantitésetdescapaci-
tésde transformation. Les résultats traduisentdoncplus une tendance. Par
ailleurs,le modèle ne tientpascompte de l’équilibre plus général entre
activité laitre etautresactivitésagricoles.
Diffusion :Martine Champion,INRA SAE2-Mission Publications,65Bd de Brandebourg - 94205Ivry Cedex
Egalementdisponible (auformatpdf) sur le site:http://www.inra.fr/Internet/Departements/ESR/publications/iss/
Téléphone :0149596934 - Télécopie :01 467041 13
Dépôtlégal:3 etrimestre2007 -ISSN :0988-3266 -Commission Paritaire n° 0108B06817
Réalisation etImpression :Bialec- 54001NancyCedex
Tableau4-Impact sur les surplus etle bien-être
d’une augmentation desquotas.Année 2014-15.
Variation parrapport àlasituation du scénario
de référence. M
Q1Q2
Producteurs33534417
Consommateurs44095594
Contribuables4–4
Bien-être10521173
Pour en savoirplus
Bouamra Z.etV.Réquillart (2005). EDIM reports(Report on Dairy Policy(Report D05.02)and Report on dairy policy
simulations(Report D08.05). EU projectSSPE-CT-2004-502111. (http://edim.vitamib.com).
Burrell,A.etR.Jongeneel (2001). Amodel of the EUsdairy and beef producing sector.Policy simulations:Agenda2000
and beyond. Impactof milk quota abolition on milk and beef production. Wageningen University,Finalreport forFAIR5-
CT97-3481.
Cathagne A.,H.Guyomard etF.Levert (2006). Milk quotasin the Europeanunion :Distribution of marginalcosts and
quotarents.EDIM Working paper 01/2006.(http://edim.vitamib.com).
INRA-Wageningen Consortium (V.Réquillart coordinator) (2002). Studyon the impactof future optionsfor the milk quota
system and the common marketorganisation formilk and milk products.EuropeanCommission,DG Agri.
(http://europa.eu.int/comm/agriculture/publi/reports/milkquota/index_en.htm).
MoroD.,M.NardellaetP.Sckokai (2005). Regional distribution of short-run,medium-runand long-run quotarents across
EU-15 milk producers.EDIM Working papers 03-2005. (http://edim.vitamib.com).
Zohra Bouamra-Mechemache etVincentRéquillart
ToulouseSchool of Economics(UMR 1291 GREMAQ (INRA))
Zohra.Bouamra@toulouse.inra.frVincent.Requillart@toulouse.inra.fr
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