10 concours aide-soignant, basse

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쎲 ÉPREUVE DE CULTURE GÉNÉRALE
10⎪ CONCOURS AIDE-SOIGNANT,
BASSE-NORMANDIE, MARS 2006
SUJET
Analyse et commentaire de texte
« Secouer un bébé peut le tuer ou l’handicaper à vie
Le syndrome du bébé secoué (SBS) désigne des blessures spécifiques dans le cerveau d’un
enfant, liées au fait qu’il a été secoué. Chaque année, depuis 1996, on recense l’hospitalisation
d’environ 50 bébés dans le service de neurochirurgie pédiatrique de l’hôpital Necker (AP-HP,
Paris). Par extrapolation, on peut alors estimer l’existence d’au moins 300 cas dans toute la
France. Méconnue, cette pathologie est source de handicaps majeurs (retard mental à 90 %,
trouble de la vue à 75 %) et peut même entraîner le décès de l’enfant (dans 10 % des cas.)
Les lésions proviennent de fortes secousses dues à des mouvements brutaux et rapides de va-etvient de la tête du nourrisson, induisant une déchirure par cisaillement de veines unissant la
surface du cerveau (dure-mère) aux méninges, à l’origine d’hématomes sous duraux.
Les victimes, le plus souvent âgées de 6 mois, sont de sexe masculin. Les auteurs de ces gestes
sont, le plus souvent, des personnes fatiguées qui ne supportent plus les pleurs du bébé et qui,
perdant tout contrôle, le secouent pour le faire taire.
Le diagnostic du bébé secoué est difficile à poser. Les signes cliniques initiaux sont très variables
suivant la gravité des lésions (vomissements, malaises allant de la somnolence au coma, tension
de la fontanelle, crises convulsives, troubles respiratoires…). Il faut alors pratiquer un scanner cérébral pour déceler l’hématome sous-dural, ainsi qu’un fond d’œil à la recherche d’hémorragies rétiniennes, et des radiographies du squelette du corps entier, pour voir si l’enfant n’a pas été victime
de maltraitance, voire de fractures.
Le syndrome du bébé secoué est encore trop peu connu : 39 % des femmes parturientes n’en ont
jamais entendu parler ; 30 % en ont entendu parler, mais ne savent pas ce que les mots recouvrent. C’est pourquoi une campagne de prévention a été initiée, en octobre dernier, par le Centre
ressources francilien du traumatisme (CRFTC) afin de sensibiliser les parents et les professionnels
de santé sur le fait que secouer un bébé brutalement peut le tuer. »
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Soins aides-soignantes, n° 7, décembre 2005
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CONCOURS AIDE-SOIGNANT 쎲
1. Dégagez les idées principales du texte ci-joint sous forme d’un résumé de 15 lignes maximum
(4 points).
2. Quels sont les facteurs qui seraient susceptibles de pousser les personnes à commettre cet acte
(4 points) ?
3. Quels conseils donneriez-vous à des adultes pour prévenir le risque du syndrome du bébé
secoué (4 points) ?
CORRIGÉ
1. Dégagez les idées principales du texte ci-joint sous forme d’un résumé de 15 lignes maximum
(4 points).
Les idées essentielles et mots-clés ont été soulignés.
« Secouer un bébé peut le tuer ou l’handicaper à vie
Le syndrome du bébé secoué (SBS) désigne des blessures spécifiques dans le cerveau d’un
enfant, liées au fait qu’il a été secoué. Chaque année, depuis 1996, on recense l’hospitalisation
d’environ 50 bébés dans le service de neurochirurgie pédiatrique de l’hôpital Necker (AP-HP,
Paris). Par extrapolation, on peut alors estimer l’existence d’au moins 300 cas dans toute la
France. Méconnue, cette pathologie est source de handicaps majeurs (retard mental à 90 %,
trouble de la vue à 75 %) et peut même entraîner le décès de l’enfant (dans 10 % des cas.)
Les lésions proviennent de fortes secousses dues à des mouvements brutaux et rapides de va-etvient de la tête du nourrisson, induisant une déchirure par cisaillement de veines unissant la
surface du cerveau (dure-mère) aux méninges, à l’origine d’hématomes sous duraux.
Les victimes, le plus souvent âgées de 6 mois, sont de sexe masculin. Les auteurs de ces gestes
sont, le plus souvent, des personnes fatiguées qui ne supportent plus les pleurs du bébé et qui,
perdant tout contrôle, le secouent pour le faire taire.
Le diagnostic du bébé secoué est difficile à poser. Les signes cliniques initiaux sont très variables
suivant la gravité des lésions (vomissements, malaises allant de la somnolence au coma, tension
de la fontanelle, crises convulsives, troubles respiratoires…). Il faut alors pratiquer un scanner
cérébral pour déceler l’hématome sous-dural, ainsi qu’un fond d’œil à la recherche d’hémorragies
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