Le pouvoir antibactérien
des liquides biologiques
Par Marie-Ève Lavoie et Émilie Perron
Résumé : Les liquides biologiques possèdent-ils des propriétés
antibactériennes ? M.-E. Lavoie. & E. Perron.2015. Rapport interne. Sciences,
Cégep St-Félicien. 4 volontaires ont fournis les liquides biologiques suivants soit
l’urine, le sang, la salive et le lait maternel. Le lait maternel ainsi que la salive
ont repoussé une certaine quantide bactéries, alors que l’urine et le sang non.
Le lait maternel a une efficacité antiseptique d’environ 30 % et la salive
d’environ 20 % par rapport à l’efficacité de l’antibiotique pénicilline.
Abstract : Do biological fluids have antibacterial properties ? M.-E.Lavoie. &
E.Perron.2015. Internal report. Sciences, Cégep St-Félicien. 4 voluntaries
provided biological fluids. Here they are : urine, blood, breast milk and saliva.
The breast milk and the saliva repulse an important quantity of bacteria while the
urine and the blood don’t. Breast milk has an antiseptic effectiveness around
30% of the efficiency of peniciline and the saliva has around 20%.
Mots clés : salive, lait maternel, antibactérien, antibiotiques, bactéries,
Escherichia coli, Micrococus luteus, Bacillus subtilis.
Introduction : Avant la deuxième Guerre Mondiale, les gens ne pouvaient avoir recours aux
antibiotiques pour se soigner contre les épidémies et les maladies. Comment faisaient-ils
pour se soigner ? Plusieurs récits suggèrent que les liquides biologiques peuvent être utilisés
pour se soigner. Tels que l’urine qui était utilisée autrefois pour stériliser les instruments
médicaux et les femmes africaines qui utilisent encore aujourd’hui leur lait maternel pour
soigner les otites de leurs nouveau-nés.
Théorie : Les liquides biologiques (sang, urine, salive et lait maternel) possèdent
d’intéressantes propriétés et caractéristiques. Voir ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE. Michael
P.McKinley, Valérie Dean O’loughlin, Theresa Stouter Bidle. Chapitre 22
BUT : Trouver une alternative aux antibiotiques.
Hypothèse : Le sang, l’urine, la salive ainsi que le lait maternel possèdent des propriétés
antibactériennes.
Méthode :
Expérience #1 : Comparaison des liquides biologique avec différents antibiotiques.
Avant de commencer les expérimentations, les liquides biologiques ont été déposés sur un
milieu de culture bactérienne. Après analyse, le sang, l’urine, la salive et le lait maternel
contenaient préalablement des bactéries. L’expérience a débuté avec l’ensemencement par
méthode classique de la bactérie Escheria coli k-12 Strain de type 1. Quatre disques
d’antibiotiques (Ampicilline 10 u.g, Bacitracine 10 u.i , Pénicilline 10 u.i , Clindamycine 2u.g)
étaient déposés sur le contour de la gélose ainsi qu’un papier buvard, imbibé d’un des
liquides biologiques au centre. Les géloses ont été laissées à incuber 48 heures à des
températures précises. Après deux essais, le sang, l’urine, la salive et lait maternel n’ont pas
repoussés la bactérie Escheria Coli.
Suite à ces résultats, la bactérie Bacillus subtilis et Micrococus luteus ont été ensemencées
par méthode classique sur les milieux de culture bactérienne. Ces bactéries se retrouvent
principalement sur le sol et sont parfois la cause d’intoxications alimentaires. La méthode fut
la même que celle employée pour l’ensemencement de la bactérie Escheria Coli. Étant donné
que les antibiotiques avaient de fortes zones d’inhibition, les zones d’inhibition des liquides
biologiques s’avéraient partiellement faussées. Une zone d’inhibition est le diamètre les
bactéries. Cette région demeure transparente, alors que la culture bactérienne est d’une
certaine couleur (jaunâtre et crème).
C’est alors que des milieux de culture bactérienne étaient ensemencés une seconde fois avec
les bactéries Bacillus subtilis et Micrococus luteus. Afin d’obtenir de plus fiables résultats, un
seul papier imbid’un liquide biologique était déposé au milieu de la gélose ensemencée.
Le diamètre d’inhibition était mesuré à l’aide d’une règle. Après avoir effectué l’expérience à
maintes reprises (entre 6 et 12 essais), le lait maternel ainsi que la salive furent concluants.
Il était possible d’observer un cercle les bactéries n’avaient pas poussé, il y avait une
zone transparente. Le sang et l’urine ne montraient aucune zone d’inhibition. Les résultats
sont présentés dans les tableaux ci-dessous :
Source : Photo personnelle Lab.Bio.Hivers 2015
Zone d’inhibition d’un disque
d’antibiotiques (Pénicilline)
TABLEAU 1 : EFFET DE DIFFÉRENTES
SUBTANCES SUR MICROCOCUS LUTEUS
SUBSTANCES
MOYENNE
INHIBITION ( mm)
VARIABILITÉ
Rang d’efficacité
(%) par rapport à la
pénicilline
PHOTOS DE
PREUVE
Antibiotiques (pénicilline, bacitracine etc.)
Pénicilline
10 ui
40
1
( 100%)
Bacitracine
10ui
28
0,5mm
4
(70%)
Ampicilline
10ug
34
0,5mm
3
(85%)
Clindamycine
2ug
38
0,5mm
2
(95%)
Liquides biologiques ( lait , sang , salive , urine)
Lait
11,8
1,0 mm
5
(29,5%)
Salive
7,3
2,0mm
6
(18%)
Sang
0
0 mm
7
(0%)
Urine
Source : Mesures prises
au laboratoire de biologie,
cégep de Saint-Félicien,
hiver 2015
0
0mm
7
TABLEAU 2 : EFFET DE DIFFÉRENTES SUBTANCES SUR
BACILLUS SUBTILIS
SUBSTANCES
MOYENNE
INHIBITION ( mm)
VARIABILITÉ
Rang d’efficacité
(%) par rapport à la
pénicilline
PHOTOS DE
PREUVE
Antibiotiques ( pénicilline, bacitracine etc.)
Pénicilline
10 ui
35
1
(100%)
Bacitracine
10ui
25
0,5mm
2
(71%)
Ampicilline
10ug
35
0,5mm
1
(100%)
Clindamycine
2ui
35
0,5mm
1
(100%)
Liquides biologiques ( lait , sang , salive , urine)
Lait
13,7
1,0 mm
3
(34%)
Salive
8,0
2,0 mm
4
(20%)
Sang
0
0
5
(0%)
Urine
Source : Mesures prises
au laboratoire de biologie,
cégep de Saint-Félicien,
hiver 2015
0
0
5
(0%)
L’hypothèse du départ a été partiellement confirmée. L’urine et le sang n’ont pas donné de
zone d’inhibition. Les zones d’inhibition ont été comparées avec la zone d’inhibition de la
Pénicilline, un antibiotique connu. Comme on peut le voir ci-dessus, le lait maternel de
femme a une efficacité antibactérienne variant de 29,5 à 34% par rapport à la Pénicilline. Le
pourcentage pour la salive est de 18 à 20% par rapport à la Pénicilline. Ces conclusions sont
impressionnantes étant donné que la Pénicilline est un antibiotique très fort. Les résultats
sont fiables, il s’agit d’une moyenne d’environ 12 essais. Par contre, refaire l’expérience avec
d’autres bactéries renforcirait encore plus la recherche.
Graphique1 :
La barre d’erreur pour la salive est très grande. La salive provenait toujours de la même
personne. Par contre, elle était recueillie à différents jours. De ce fait, d’une journée à l’autre,
le sujet devait combattre différentes bactéries ou ne pas en combattre du tout. Les zones
d’inhibition variaient donc de 0 cm à 2,5 cm. Pour le lait maternel, les données ne variaient
pratiquement pas. Deux laits différents de la même femme ont été expérimentés.
Pénicilline
Clindanycine
Ampicilline
Bacitracine
Lait maternel
Salive
Sang Urine
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
Zones d'inhibition (mm)
Diamètres d'inhibition des antibiotiques et
des liquides biologiques
Source: Mesures au laboratoire biologie cégep Saint-Félicien Hiver
2015
Bacillus subtilis
Micrococus
Luteus
1 / 7 100%
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