34t."*/¡
- Un ECG complet sera réalisé
régulièrement pendant toute la durée
de l’effort. Les électrodes seront
positionnées de façon à ne pas gêner
l’examen échocardiographique.
- Tension artérielle: la TA pourra
être prise initialement de façon auto-
matique mais devra être mesurée
manuellement dès que l’effort
devient important du fait du manque
de fiabilité de la plupart des tensio-
mètres automatiques à l’effort.
- Une échocardiographie de
repos complète sera réalisée idéale-
ment en décubitus. Le patient sera
ensuite installé le plus confortable-
ment possible sur un cyclo-ergo-
mètre en position semi-couchée,
incliné vers la gauche pour permettre
un examen plus aisé en échocardio-
graphie pendant l’effort. L’écho-
cardiographiste se placera en géné-
ral à gauche du patient et travaillera
donc de la main gauche.
- L’analyse de la fonction VG
pourra faire appel à un logiciel de
stress. Les autres paramètres étu-
diés pourront être capturés en sor-
tant transitoirement du programme
de stress.
- L’effort sera débuté à une
charge modérée (30-50 W) pendant
3 minutes avec une incrémentation
moyenne de 10 W par minute ensuite
chez la plupart des patients (paliers
de 10 W/min ou 20 W/2 min par
exemple). Une incrémentation plus
rapide pourra être proposée chez
certains patients.
- L’effort sera arrêté lorsque le
patient est épuisé, ou en cas de
douleur thoracique, de malaise, ou
encore de trouble du rythme ventri-
culaire.
Paramètres étudiés
par l’échocardiographie
d’effort. (Tableau)
- Evolution de la tension artérielle
(TA) à l’effort. Une augmentation de
la TA < 20 mm Hg entre le début et
le pic de l‘effort, ou une diminution
de la TA ≥ 20 mmHg entre la valeur-
FICHE PRATIQUE FICHE PRATIQUE FICHE PR
maximale de TA en cours d’effort et
la fin de l’effort est un facteur pro-
nostic péjoratif2.
- Fréquence et rythme car-
diaque. La fréquence cardiaque est
souvent limitée par le traitement
béta-bloquant. La survenue de
troubles du rythme supra-ventricu-
laire ou ventriculaire (TV) est rare au
cours de l’échocardiographie d’effort.
Parmi 263 patients porteurs de CMH
ayant réalisé un test d’effort 3% des
patients ont présenté un trouble du
rythme supra-ventriculaire en cours
d’effort, 4,2% des patients une TV
non soutenue, et seulement 0,4% (1
patient) une TV soutenue3.
- L’analyse de la repolarisation et
en particulier la recherche d’un sous-
décalage du segment ST est d’intérêt
discuté. Il pourrait être associé à un
profil péjoratif des patients porteurs
de CMH. Par contre la constatation
d’un sous-décalage de ST est claire-
ment pathologique et aura une
grande valeur diagnostic dans un
contexte d’hypertrophie chez un
sportif.
- La capacité fonctionnelle du
patient sera appréciée par la puis-
sance maximale atteinte (en Watts).
Cette puissance maximale est généra-
lement inférieure de 10 à 20 W à celle
observée en position debout ou assise.
Elle permet de juger du retentisse-
ment fonctionnel de la cardiopathie.
- Les symptômes au pic de l’ef-
fort, et en particulier le motif d’arrêt
de l’effort déterminé par le patient,
sont importants à considérer. La rai-
son d’arrêt de l’effort sera au mieux
cotée sur une échelle de 1 à 10 par le
patient lui-même en évaluant séparé-
ment la dyspnée et la fatigue des
membres inférieurs.
- L’adaptation du ventricule
gauche (VG) à l’effort sera évaluée
comme dans toute cardiopathie, à la
recherche d’anomalies de cinétique
segmentaire pouvant signer une
atteinte des gros troncs coronaires ou
une atteinte microvasculaire. Une
altération globale de la cinétique VG à
l’effort témoigne d’un défaut de
réserve contractile liée soit à l’altéra-
tion intrinsèque de la contractilité
myocardique soit à l’existence d’une
obstruction sous aortique.
- En l’absence d’obstruction de
repos, la survenue d’une obstruction sous
aortique et/ou médio-VG sera systémati-
quement recherchée à l’effort chez tout
patient porteur de CMH. Le diagnostic
d’obstruction repose sur l’enregistrement
d’un gradient maximal ≥ 30 mmHg1 avec
un aspect de pic tardif. L’existence d’un
mouvement systolique antérieur incom-
plet de la valve mitrale (SAM) prédit le
développement d’une obstruction d’effort
(Fig. 2)4.
ECG:
-Fréquence cardiaque
-Rythme
-Sous décalage de ST
Profil TA d’effort
VG
-Cinétique segmentaire
-FE VG
Obstruction
-Siège
-Gradient max
-Moment de survenue (effort, récupération)
-Evolution de l’obstruction
Insuffisance Mitrale
-Mécanisme
-Grade
Pression pulmonaire systolique
Capacité fonctionnelle
Symptômes, Cause d’arrêt de l’effort
Figure 2
L’existence d’un SAM
valvulaire ou sous-
valvulaire incomplet au
repos (flèche) prédit le
développement d’une
obstruction significative
à l’effort. Une obstruc-
tion significative d’effort
peut cependant appa-
raître en l’absence de
tout SAM ou anomalie
mitrale au repos.