tés. La lumière n’est pas de ce monde-là cependant, même si on l’y aperçoit. Et
c’est là que réside toute la diculté de saisir la nature de la lumière dès que
nous sommes confrontés aux observations de son comportement en laboratoire.
Certes, la modélisation théorique de la lumière est élégante et le formalisme,
bien qu’abstrait, se prête même à l’intuition. Cependant, l’interprétation des
observations dans la matrice classique de notre entendement semble encore
incapable d’échapper aux paradoxes. Pour appréhender ceux-ci, il convient de
présenter la nature d’objets modèles étudiés en physique classique, à savoir les
particules et les ondes, et d’expliquer la révision complète de ces concepts que
la physique quantique a imposée au e siècle.
Classiquement, les phénomènes de transport d’énergie et de quantité de
mouvement s’expliquent par le déplacement de particules ou la propagation
d’ondes. Les premières sont localisées en un point de l’espace et se conçoivent
telles des boules de billard, éventuellement inniment petites, dont nous pou-
vons suivre la trajectoire et étudier toutes les propriétés simultanément. Les
secondes sont associées à des oscillations, telles les vagues à la surface de l’eau
ou les vibrations d’une corde, qui présentent une certaine extension spatiale et
temporelle, mais qui évoluent néanmoins localement de proche en proche.
Notons la distinction usuelle entre les ondes progressives, typiques des phéno-
mènes de propagation ondulatoire libre, et les ondes stationnaires, qui oscillent
sans se déplacer, caractéristiques des ondes piégées dans une cavité.
Le critère d’identication d’un phénomène ondulatoire est l’observation
de la diraction et d’interférences []. La diraction d’une onde est sa déviation
à proximité d’obstacles, alors qu’à grande distance de ceux-ci la propagation
des fronts d’onde est rectiligne. En particulier, si une onde plane se propageant
en ligne droite passe au travers d’une fente étroite, à sa sortie, les fronts d’onde
se courbent et l’onde poursuit sa propagation dans toutes les directions en
adoptant une forme circulaire. Les interférences se produisent lorsque plusieurs
ondes de même nature se rencontrent et se superposent. Les oscillations locales
peuvent alors se renforcer mutuellement, formant une interférence constructive,
ou, au contraire, se compenser, dénissant une interférence destructive.
Les particules et les ondes sont des concepts féconds en physique classique.
Avantageusement, il en existe des exemples observables à l’œil nu, facilitant
. L’optique géométrique étudie la propagation rectiligne de la lumière, décrite par des
rayons.