NI infectieuse 2014

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Pyélonéphrites,
Néphropathies interstitielles
d’origine infectieuse
Pr L Frimat-Service de Néphrologie
([email protected])
Pyélonéphrites
1
Distinguer 2 mécanismes physiopathologiques
• Inflammation
consécutive à une
invasion directe du
parenchyme rénal
par l’agent
infectieux
Pyélonéphrite aiguë
• Inflammation à
médiation
immunologique sans
invasion directe par
l’agent infectieux
Néphropathie
interstitielle aiguë
Pierre Rayer (1841), « Traité des Maladies du Rein »
« J’ai désigné sous le nom de pyélo-néphrite, la
réunion de l’inflammation du bassinet et des calices
avec l’inflammation des deux substances rénales
[…]. Dans la pyélo-néphrite, l’inflammation débute
presque toujours par le bassinet et les calices. […]
La pyélo-néphrite peut affecter une marche aiguë
ou chronique […]. Dans toutes les pyélo-néphrites, il
y a une altération de la sécrétion urinaire […]. Dans
la grande majorité des cas, il faut combattre avant
tout l’inflammation du rein, beaucoup plus grave que
celle de leurs conduits excréteurs. »
Cité par A Meyrier, Revue du Praticien 1993
2
Pierre Rayer (1841), « Traité des Maladies du Rein »
« J’ai désigné sous le nom de pyélo-néphrite, la réunion de
l’inflammation du bassinet et des calices avec l’inflammation
des deux substances rénales […]. Dans la pyélo-néphrite,
l’inflammation débute presque toujours par le bassinet et les
calices. […] Dans toutes les pyélo-néphrites, il y a une
l’altération de la sécrétion urinaire […] Dans la grande
majorité des cas, il faut combattre avant tout l’inflammation
du rein, beaucoup plus grave que celle de leurs conduits
excréteurs. »
Cité par A Meyrier, Revue du Praticien 1993
Le coupable…
3
Adhérence d’E. coli dans le rein
Cytokines
Chimiotactisme
Réponse immune
Ischémie rénale
Obstruction capillaire
Activation des Pg
Phagocytose
+
Destruction
bactérienne
Libération
de lysosime
-
Reperfusion
Inflammation
Cicatrice
Destruction
cellulaire
rénale
Micro-abcès
Mécanismes de défense de l’urothélium contre les bactéries
1. Blocage de l’adhésion => protéine Tamm-Horsfall
2. Destruction enzymatique => lactoferrine, lipocaline, cathelicidine
- protéines : faible concentration, action locale
3. Altération membranaire => protéine ribonucléase 7 (RNase 7)
- charge cationique comme les bactéries,
- concentration très élevée, stimulée par la présence bactérienne
Zasloff M. KI 2013
4
Cas Clinique 1
Jeune femme - 18 ans
39° depuis 5 jours, AEG
Abdomen souple
Fosses lombaires indolores
BU : leuco + nitrites
Créatininémie : 230 µmol/l
Leucocytose : 36 000
Écho abdo : rein unique
Scanner
Pyélonéphrite aiguë sur rein unique
5
++++++
Attention à la qualité de l’imagerie
(encoches…)
6
Cas Clinique 2
Femme - 72 ans
Adressée aux urgences pour infection urinaire,
AEG, déshydratation
créatininémie : 196 µmol/l
Après 72h, « malgré » une hydratation intensive,
oligoanurie et créatininémie : 450 µmol/l
Hémodialyse
Scanner
Pyélonéphrite aiguë bilatérale
chez l’éthylique
7
Signes de gravité
• Choc septique
• Septicémie
• Rétention d’urines sur obstacle
• Abcès rénal
• Sujet diabétique
• Sujet immunodéprimé
• Âge inférieur à 18 mois
• Uropathie ou rein unique
Hospitalisation
•Signe de gravité
•Forme hyperalgique
• Doute diagnostique
•Impossibilité de réaliser les examens en ambulatoire
•Vomissements rendant impossible la voie orale
•Conditions socio-économiques défavorables
•Doutes concernant l’adhésion au traitement
Recommandations AFSSAPS 2008
Pyélonéphrite aiguë emphysémateuse
8
Cas Clinique 3
Femme - 75 ans
Prothèse de hanche (créat : 128 µmol/l)
1 mois ½ plus tard, AEG, douleur abdominale,
Perception d’une masse à la palpation
créat : 421 µmol/l
Scanner
Pyélonéphrite xanthogranulomateuse
9
Pyélonéphrite xanthogranulomateuse
• 90% de femme au-delà de 50 ans
• Atteinte unilatérale ou bilatérale
• BG négatif
• Tissu jaunâtre friable, bordant les cavités pyélo-calicielles contenant
des débris lithiasiques ou nécrotiques
• Disparition des papilles
• Extension progressive vers cortex, médullaire => atrophie
• Microscopie : destruction parenchymateuse inflammatoire par des
macrophages et des histiocytes
• Diagnostic différentiel en imagerie : carcinome à cellules claires
• Néphrectomie
10
Cas Clinique 4
Femme - 49 ans
Éthylique chronique
Gastroentérite & IRA (créat : 228 µmol/l)
Écho : 2 gros reins sans obstacle
ECBU & hémocultures : E coli
C3G + quinolones
Aggravation de la fonction rénale => HD
?
11
Corps de Michaelis-Gutmann
corps rond cerné par un halo clair
dans le cytoplasme des histiocytes
Atlas de pathologie rénale
Atlas de pathologie rénale
12
Malacoplakie
• 75% de femme au-delà de 50 ans
• contexte d’immunosuppression
• infection urinaire : 90% des cas
• fièvre au long cours, douleurs rénales
• nodules à l’examen macroscopique +/- abcédation
• microscopie : nappes de cellules macrophagiques au cytoplasme
éosinophile, granuleux, fibrose interstitielle
• corps de Michaelis-Gutmann : 4 à 10µm, intracytoplasmique, zone
centrale calcifiée avec lamelles concentriques, PAS +
• antibiotiques : quinolones ou Bactrim 3 mois
Daroux M. Néphrologie & Thérapeutique 2011
• les recommandations 2008 de l’AFSSAPS (Agence française de
sécurité sanitaire des produits de santé) : DIAGNOSTIC ET
ANTHIBIOTHERAPIE DES INFECTIONS BACTERIENNES
COMMUNAUTAIRES DE L’ADULTE :
– Cystite aiguë simple
– Cystite aiguë compliquée
– Cystite récidivante
– Pyélonéphrite aiguë simple
– Pyélonéphrite aiguë compliquée
– Prostatite aiguë
– Infections urinaires de la femme enceinte
• les recommandations 2002 de la SPILF (Société de Pathologie
Infectieuse de Langue Française) : INFECTIONS URINAIRES
NOSOCOMIALES DE L’ADULTE.
13
Infection urinaire – Définition (1)
• Les qualificatifs : basse ou haute, primitive ou secondaire sont à éviter.
• Utiliser les qualificatifs : simple ou compliquée.
Par exemple, cystite aiguë compliquée, pyélonéphrite aiguë simple,…
• Infection urinaire simple
Seules peuvent être qualifiées de simples les infections urinaires de la femme
n’ayant aucun terrain particulier, aucune maladie associée et aucune
anomalie organique ou fonctionnelle de l’arbre urinaire.
• Infection urinaire compliquée
Il s’agit d’une infection urinaire survenant chez un patient ayant au moins un
facteur de risque pouvant rendre l’infection plus grave et le traitement plus
complexe.
Infection urinaire – Définition (2)
• Facteur de risque
– Grossesse, sujet de plus de 65 ans avec maladie associée,
– Anomalie organique ou fonctionnelle de l’arbre urinaire (résidu vésical,
reflux, lithiase, tumeur, acte vésical invasif récent,…),
– Pathologie : diabète, immunodépression, insuffisance rénale,…
• Remarque N°1 :
Par définition, les hommes ne peuvent pas avoir d’infection urinaire simple ;
car, chez l’homme, l’infection urinaire s’accompagne toujours d’une
anomalie organique ou fonctionnelle de l’arbre urinaire.
• Remarque N°2 :
Qu’elle soit simple ou compliquée, une infection urinaire peut s’accompagner
d’un sepsis grave.
14
Infection urinaire – Définition (3)
• Cystite récidivante
Une cystite est qualifiée de récidivante, s’il y a eu au moins 4 épisodes en
12 mois.
• Colonisation urinaire / Bactériurie asymptomatique
Elle correspond à la présence d’un micro-organisme dans les urines sans
manifestation clinique associée. L’abstention thérapeutique est la règle,
sauf en cas de contexte clinique à risque :
– grossesse,
– neutropénie,
– immunodépression,
– manœuvres urologiques.
Épidémiologie
Les infections des voies urinaires sont une pathologie très
fréquente, notamment chez la femme, puisque l’on estime
que près de 50 % des femmes auront au moins une infection
urinaire dans leur vie.
15
Micro-organismes
Épidémiologie
Particularités
Escherichia Coli
75 à 90 % des cas en ville
50 % des cas hospitaliers
40 % de résistances aux amino-pénicillines
20 % de résistance au Cotrimoxazole
10% de résistance aux fluoroquinolones
Proteus Mirabilis
10 % des cas en ville
Germes Uréase +, favorise les lithiases
Staphylocoque à
coagulase négative
3 à 7 % en ville
Femme jeune après rapport sexuel
Entérocoques
Résistance naturelle aux C3G
Klebsielles
Pseudomonas
Serratia
Infections hospitalières
Germes souvent résistants
Sonde à demeure
Staphylocoque doré
Infections hospitalières
Septicémie
Tuberculose
Population migrante
Leucocyturie sans germe
Candida Albicans
Candida Tropicalis
Infections hospitalières
Sonde à demeure
Sujet diabétiques
Après antibiothérapie à large spectre
Infection urinaire – Diagnostic (1)
Bandelette urinaire
16
• La BU permet d'éviter un grand nombre d'ECBU avec un niveau de
sécurité important.
Interprétation des résultats
• Correctement réalisée, la BU permet d’exclure une IU avec une
excellente probabilité (sensibilité = 90 %, spécificité = 70 %).
• Il existe un risque très faible (≈ 3%) de faux négatif pour le test des
nitrites en cas de :
– bactériurie faible
– régime restreint en nitrates
– pH urinaire acide
– traitement diurétique
– bactéries non productives de nitrites : streptocoques, entérocoques, Acinetobacter
spp, Staphylocoque saprophyticus
Indication
• 1°) suspicion de cystite simple : seule la BU est indiquée.
Si BU est négative, un autre diagnostic (vaginite, cystalgie à urines
claires,…) doit être envisagé.
Si BU est positive, un traitement probabiliste sera débuté.
• 2°) autres infections urinaires :
La bandelette ne peut pas être considérée comme une méthode pertinente
de diagnostic.
Un ECBU est nécessaire pour l’identification et la connaissance de la
sensibilité aux antibiotiques de la bactérie en cause.
17
Infection urinaire – Diagnostic (2)
ECBU
En dehors du cas particulier de la cystite aiguë simple,
l’ECBU doit être prescrit devant toute suspicion clinique d’infection urinaire.
ECBU : seuil de significativité
Leucocyturie
≥ 104 éléments/ml (ou 10/mm3)
Hématurie (inconstante)
104 éléments/ml (ou 10/mm3)
Bactériurie associée
à une leucocyturie
≥ 103 UFC /ml pour cystite aiguë à E coli
et autres entérobactéries,
notamment Proteus spp et Klebsielle spp, et S. saprophyticus
≥ 105 UFC /ml pour cystite aiguë à autres germes,
notamment entérocoque
≥ 104 UFC /ml pour les pyélonéphrites et prostatites
≥ 103 UFC /ml pour IU nosocomiales
≥ 105 UFC /ml pour le diagnostic de bactériurie asymptomatique
au cours d’une grossesse
Attention ! Un seuil de significativité ne peut être opposé à un tableau clinique évident.
Etiologies des leucocyturies sans germe
Avec infection
• 1°) Infection décapitée
par une antibiothérapie
préalable
• 2°) Germes particuliers
(Tuberculose,
Chlamydia,
Mycoplasme…)
• 3°) Prostatite aiguë
Sans infection
• 1°) Contamination par
des leucocytes
vaginaux
• 2°) Néphropathies
interstitielles
chroniques
• 3°) Tumeurs
urothéliales
• 4°) Lithiase vésicale
18
En l’absence de traitement, une guérison est possible dans 50 % des cas.
Toutefois, un traitement antibiotique systématique est justifié.
Traitement court de l’IU basse = dose unique ou sur 3 jours.
Son intérêt s’appuie sur des raisons cliniques (acceptabilité et tolérance), et
économiques. Il est de plus en plus utilisé.
Le traitement long = 7 à 10 jours. Aujourd’hui, il n’est plus indiqué.
Cystite aiguë simple récidivante
• Favorisée par :
– l’activité sexuelle
– l’utilisation de spermicides
– un épisode d’infection urinaire avant l’âge de
15 ans
– un antécédent maternel de cystite
– chez la femme ménopausée
• un prolapsus vésical
• une incontinence urinaire
• un résidu post-mictionnel.
19
• Examens complémentaires :
– ECBU systématique
– les autres examens ne sont pas systématiques, mais discutés selon
l’orientation clinique.
• Eliminer une anomalie urétro-vaginale par une consultation gynécologique.
• Traitement préventif non-antibiotique :
– mesures hygiéno-diététiques :
• boissons abondantes (au moins 1,5 litre par jour),
• régularisation du transit intestinal, toilette périnéale quotidienne,
• mictions non retenues, mictions post-coïtales ;
– traitement prophylactique non antibiotique : canneberge ;
– traitement hormonal substitutif chez les femmes ménopausées ou
traitement local.
Cystite aiguë compliquée
•
Un tableau de cystite aiguë chez un homme doit être considérée comme une prostatite
aiguë.
•
La grossesse
•
Les sujets âgés
Présentation peut être paucisymptomatique : épisode d’incontinence urinaire aiguë inexpliquée,
des chutes, des troubles de l’appétit, une augmentation de la dépendance.
Une rétention d’urine doit être recherchée par mesure simplifiée du résidu vésical par ultrason
ou, à défaut, par échographie.
Distinguer la cystite de la bactériurie asymptomatique. Celle-ci est fréquente : ≈ 10 % des
femmes, ≈ 5 % des hommes de plus de 70 ans. Elle ne justifie pas de traitement antibiotique.
•
Infection urinaire nosocomiale
acquise dans une structure de soins ou, plus généralement, reliée à la prise en charge du patient
(sonde urinaire, cystoscopie, lithotritie,…).
incidence journalière sur sonde urinaire = 3 à 10 %. L’infection urinaire est la plus fréquente des
infections nosocomiales (≈ 40 %).
plus grande diversité des germes (staphylocoque, levures…),
fréquence de résistance bactérienne plus élevée.
En cas d’infection sur sonde, il convient d’ôter la sonde ou de la changer dans un délai laissé à
l’appréciation du clinicien.
20
Cas Clinique
Femme - 35 ans - Aucun antécédent
39°, douleurs en fosse lombaire gauche
Cystite depuis 24h avec urines troubles
En urgence, vous prescrivez :
ECBU + hémocultures + UIV
ECBU + hémocultures + écho
ECBU + écho + TDM
ECBU + écho + ASP
21
Pyélonéphrite aigüe (Généralités 1)
Forme simple :
Début brutal
Fièvre supérieure à 38°5 + Frissons
Douleurs lombaires (le plus souvent unilatérales)
Signes inconstants de cystite
Forme compliquée : le plus souvent identique, mais :
en cas de diabète, d’éthylisme chronique, de dénutrition, de
transplantation rénale :
Forme qui peut être indolore avec retard diagnostique
mais évolution très sévère avec choc septique
Sujet âgé :
Fièvre absente 30 % des cas
Douleurs souvent abdominales
AEG, confusion
Pyélonéphrite aigüe (Généralités 2)
• ECBU avant tout traitement
• NFS, CRP, créatininémie (normale dans PNA non compliquée)
• Echographie abdomino-pelvienne
– Lithiase ? Dilatation pyélo-calicielle ? Abcès ?
• ASP n’est plus indiqué. Calcul : faible rendement
• TDM en 2ème intention, si persistance de la fièvre audelà de 3 jours ou de doute sur le diagnostic ou la
gravité de l’infection
• Scintigraphie rénale – inaccessible en pratique courante
• UIV non indiquée
• Uréthro-cystographie rétrograde : petit garçon, après stérilisation des
urines
22
Pyélonéphrite aigüe (Généralités 3)
Signes de gravité
• Choc septique
• Septicémie
• Rétention d’urines sur obstacle
• Abcès rénal
• Sujet diabétique
• Sujet immunodéprimé
• Âge inférieur à 18 mois
• Uropathie ou rein unique
Hospitalisation
•Signe de gravité
•Forme hyperalgique
• Doute diagnostique
•Impossibilité de réaliser les examens en ambulatoire
•Vomissements rendant impossible la voie orale
•Conditions socio-économiques défavorables
•Doutes concernant l’adhésion au traitement
Pyélonéphrite aigüe (Généralités 4)
En cas d’évolution favorable sous traitement, le suivi est essentiellement clinique.
Un ECBU de contrôle est inutile sous et après traitement.
Une évolution défavorable sous traitement,
notamment persistance de la fièvre après 72 h, fait poser l’indication :
1°) d’un ECBU de contrôle avec antibiogramme sous traitement,
2°) d’un scanner.
23
Pyélonéphrite aigüe (Généralités 5)
Pyélonéphrite aiguë du greffon
24
Particularités de la pyélonéphrite aiguë
après transplantation rénale
1.
Définition : Fièvre & ECBU +/ douleurs du greffon
2. Pas d’association significative
avec les complications urologiques post-greffe
3. Pas d’indication
à la recherche d’un reflux vésico-urétéral
4. Risque de récidive : 1/3
5. Récidive plus fréquente
en cas d’IU consécutive à autre germe qu’ Escherichia coli
6. Indication d’une antibioprophylaxie
25
Acute graft pyelonephritis and
long-term kidney allograft outcome
Kaplan Meier analysis of graft survival
according to the presence of at least
one AGPN episode (dashed line;N = 180) or no AGPN
(solid line;N = 1207).
Giral M. Kidney Int 2002
• Diminution DFG au moment de la PNA =
dégradation habituellement observée au cours
d’une année
• PNA = facteur indépendant de dégradation de
la fonction rénale
Pelle G. AJT 2007
26
Craig JC. NEJM 2009
Traitement préventif antibiotique (Recommandations AFSSAPS 2008)
• Un traitement prescrit et auto-administré peut être proposé au cas par cas,
après sélection et éducation des patientes, sous réserve d’une évaluation
périodique de la procédure au moins 1 à 2 fois par an.
• La prise d’une antibioprophylaxie permet une diminution des récidives
cliniques et microbiologiques par rapport au placebo au prix d’une fréquence
élevée d’effets indésirables (≈ 10 à 20 %) : nausées, allergie, candidose
vaginale.
• Lorsque les rapports sexuels sont à l’évidence à l’origine des cystites, une
dose prophylactique d’antibiotique dans les 2 heures suivant le rapport
sexuel est aussi efficace qu’un traitement quotidien tout en permettant de
réduire de 2/3 la consommation d’antibiotique.
• Parmi les antibiotiques comparés entre eux (céphalosporines de 1ère
génération, sulfaméthoxazole-triméthoprime (SMX-TMP), nitrofurantoïne,
fluoroquinolones), aucun n’a montré de supériorité en prophylaxie. Les
molécules recommandées sont la nitrofurantoïne (50 mg, 1 fois par jour le
soir) ou SMX-TMP 400 mg/80mg : 1 fois par jour le soir. Les autres
molécules ne sont pas recommandées en raison du risque d’émergence de
résistance. La durée du traitement est controversée. Elle doit être d’au
moins 6 mois et les patientes doivent être informées que l’effet
prophylactique disparait à l’arrêt du traitement.
27
Néphropathies
interstitielles
d’origine infectieuse
Maladies chroniques
Taux de mortalité
Maladies infectieuses
Transition épidémiologique
28
Top 10 Causes of Death: 1900 vs. 2010
Jones DS et al. N Engl J Med 2012;366:2333-2338.
29
Espérance de vie à la naissance 1950 - 2050
14 ans
35 ans
Néphropathie Interstitielle : les coupables…
Virus
Bactérie
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Brucellose
Campylobacter
Diphtérie
Leptospirose
Tuberculose
Salmonellose
Staphylococcie
Streptococcie
Yersiniose
Chlamydiose
Mycoplasme
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Adénovirus
CMV
EBV
HSV
Hantaan
virus
Hépatite A
Hépatite B
HIV
Rougeole
Polyomavirus
Rickettsie
Parasite
• Toxoplasmose
• Leishmaniose
Souligné : présence possible de granulomes
30
Néphropathie interstitielle chronique
• Mécanismes :
– Activation TGFß. Stimulation par l’Ag2 → production
locale de collagène par les cellules de l'interstitium
– Transdifférenciation épithélio-mésenchymateuse :
les cellules tubulaires retrouvent leur phénotype
initial de cellules mésenchymateuses → production
de collagène et de glycoprotéines de structure
→fibrose interstitielle
• Lésions histologiques :
– Fibrose,
– Atrophie,
– Infiltrat interstitiel inflammatoire.
Néphropathie interstitielle & Tuberculose
Granulome caséeux
Cellules de Langhans
Champagain A. Kidney int 2011
31
Néphropathie interstitielle & Tuberculose
Londres : n = 50
Champagain A. Kidney int 2011
Néphropathie interstitielle & Tuberculose
Champagain A. Kidney int 2011
32
Néphropathie interstitielle & Tuberculose
Wilkinson RJ. Lancet 2000
Néphropathie
interstitielle
& Lèpre
Nakayama EE. AJKD 2001
33
Cas Clinique
Femme
62 ans
Transplantation rénale d’évolution favorable
depuis 7 ans
Au retour d’un séjour prolongée en Algérie
Fièvre
Altération de l’état général
Toux
Augmentation de la créatininémie
Protéinurie importante
Radiographie thoracique
34
Cas Clinique
Tuberculose aiguë généralisée
avec
atteinte granulomateuse du greffon
Néphropathie interstitielle & HIV
Clinique
Créatininémie moyenne
249µmol/l
HTA
25%
Hématurie
40%
Leucocyturie
33%
Etiologie
Anti-rétroviraux
26,7%
Infection (Mycobactérie,
tuberculose, Hantavirus)
16,7%
Infiltration lymphocytaire
16,7%
NIA non étiquetée
16,7%
NTIC non étiquetée
20%
Zaidan M. Kidney Int 2013
35
Tubulopathie
au tenofovir
Zaidan M. Kidney Int 2013
Zaidan M. Kidney Int 2013
36
Cas Clinique 1
9 décembre 2009
Homme - 39 ans
Syndrome grippal depuis 1 semaine
avec douleurs lombaires bilatérales
Oligurie
BU = Prot +++ hématurie +
Créatinémie 750 µmol/l – urée 40 mmol/l
Cas Clinique
Hémodialyse
Biopsie rénale
40 glomérules normaux
Infiltrat inflammatoire interstitiel < 10 %
Très discrète tubulite
Vaisseaux normaux
37
Le coupable…
Hantavirus
• virus à ARN enveloppé
• famille des Bunyaviridae, > 16 sérotypes
• Depuis 1982, environ 1000 cas
• Epidémie tous les 2, 3 ans
• Le plus souvent en été
38
Cas Clinique 2
Homme - 59 ans
Transplantation rénale Donneur vivant
(rein de son épouse)
Evolution favorable sous IS standart
M4 : dégradation de la fonction
rénale
PBG : infiltrat interstitiel
→ Renforcement de l’IS
Cas Clinique
M7 : altération persistante
de la fonction rénale
PBG n°2
39
Le coupable…
Accumulation de BK polyoma virus
dans le système réticulo-endocytaire
Drachenberg CB. AJT 2003
Microscopie optique
Drachenberg CB. AJT 2004
40
BK virus
• Primo-infection aérienne asymptomatique lors de la
petite enfance
• Séroprévalence chez l’adulte de 60 à 80 %
• Latence
–
–
–
–
cellules tubulaires rénales
urothélium
lymphocytes B
cellules cérébrales
Prévalence de la virurie asymptomatique
60
50
40
30
20
10
0
Pop Général
Fenceinte
HIV
greffe moëlle
T rénal
1
Néphropathie à BK virus
2 à 8 % des transplantés rénaux
Randhawa, NEJM, 2000. Babel, Transplantation 2009
41
Néphropathie Interstitielle : les coupables…
Virus
Bactérie
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Brucellose
Campylobacter
Diphtérie
Leptospirose
Tuberculose
Salmonellose
Staphylococcie
Streptococcie
Yersiniose
Chlamydiose
Mycoplasme
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Adénovirus
CMV
EBV
HSV
Hantaan
virus
Hépatite A
Hépatite B
HIV
Rougeole
Polyomavirus
Rickettsie
Parasite
• Toxoplasmose
• Leishmaniose
Souligné : présence possible de granulomes
Wald R. JAMA 2009
42
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