Estelle Coclet
Psychologue,
Spécialisée en psycho-oncologie
et en sexologie
Etude qualitative :
La place du soutien psychologique
entre le diagnostic et la chirurgie
du cancer du sein
2009-2010
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Table des matières:
1. Introduction p.3
2. Objet du mémoire p.5
3. Le Plan National Cancer p.6
4. L’annonce d’un cancer et ses conséquences p.9
5. Le soutien psychologique p.12
6. Hypothèses de travail p.14
7. Méthodologie p.15
8. Résultats p.18
9. Discussion p.22
10. Importance de la relation d’aide p.23
11. Conclusions p.25
12. Annexes : Réponses au questionnaire p.26
13. Bibliographie p.33
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1. Introduction
Dans cette étude, il sera régulièrement question de « psychologue ». Afin de ne
pas alourdir le texte, j’ai opté de toujours évoquer "la" psychologue car le plus
souvent c’est une femme psychologue qui est dans les services de cancers du sein.
Par ailleurs, il me semble important de souligner que cette psychologue doit avoir
une formation complémentaire en onco-psychologie. En effet, une formation
pointue et adéquate est nécessaire pour assurer un travail efficace auprès des
patientes atteintes de cancers.
Psychologue de formation (Master à l’Université Libre de Bruxelles) et
spécialisée en sexologie, j’ai été confrontée depuis une quinzaine d’année, à
maintes reprises aux effets secondaires de certains cancers et /ou de leur
traitement sur la sexualité.
Ma volonté d’aider plus adéquatement mes patient(e)s m’a poussée à me former
en onco-psychologie. Aucune formation n’existant en 2009 dans ce domaine en
Belgique, j’ai commencé par faire un stage à l’Institut Bordet (service du
Professeur D. Razavi), pour m’inscrire ensuite au Diplôme Universitaire de
Psycho-Oncologie de l’Université de Lille.
Afin de valider le D.U en Psycho-Oncologie, j’ai fait successivement 2 stages de 3
mois aux Cliniques Universitaires UCL de Mont-Godinne, au sein de l’EMSOSP
(Equipe Mobile de Soutien Oncologique et de Soins Palliatifs), et au sein du
CHIREC Cancer Institute (Centre Hospitalier Inter Régional Edith Cavell).
Les trois institutions dans lesquelles j’ai effectué un stage, ont chacune une
politique et une pratique médicale très différente.
Concernant l'onco-psychologie et plus particulièrement concernant le soutien
psychologique des patientes atteintes par le cancer du sein, chaque institution a
une pratique qui lui est propre :
- A l’Institut Bordet, dès l’annonce du diagnostic, les patientes ont la
possibilité de bénéficier d’un soutien psychologique. Certains gynécologues
s’adjoignent même une psychologue lors de la consultation d’annonce.
Par la suite, dès l’hospitalisation, chaque patiente est vue par une psychologue
avant l’intervention, et après, si elle le souhaite.
Cependant, certaines patientes arrivent de l’extérieur (sont suivies par un
gynécologue externe à l’institution) et dans ce cas, elles n’ont pu bénéficier
préalablement à l’hospitalisation du soutien psychologique qu’offre l’institut.
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- A la Clinique Universitaire UCL de Mont-Godinne, chaque patiente est
vue par une psychologue au moment de son hospitalisation et non lors de
l’annonce du diagnostic; une entrevue est prévue avant l’intervention, mais ce
n’est pas toujours réalisable car celle-ci est parfois programmée le lundi matin à
la 1ère heure. Les patientes ont également la possibilité d’être suivie par la suite,
si elles le souhaitent.
- Au CHIREC (Centre Hospitalier Inter Régional Edith Cavell), les
patientes ne sont vues qu’à la demande, soit du médecin, soit de l’infirmier(e), soit
de la patiente elle-même.
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2. Objet du mémoire
Suite à mes différents stages, j’ai souhaité analyser par l’intermédiaire du présent
mémoire l’adéquation de l’offre du soutien psychologique, et apprécier sa place
dans le parcours du traitement du cancer du sein.
Il m’apparaît important de répondre au mieux aux besoins des patientes afin de
prévenir autant que possible les troubles que peuvent engendrer l'annonce
d'un cancer, et plus particulièrement l'annonce d'un cancer du sein, étant donné
son impact majeur à différents niveaux : il ébranle la conviction d’immortalité, il
attaque la féminité et déstabilise la sexualité.
Dans certains hôpitaux les patientes sont vues et dans d’autres, elles ne sont vues
qu’à la demande ; ainsi certaines patientes sont « soutenues psychologiquement »
dès l’annonce, d’autres ne le sont jamais.
Or, lors de la première rencontre avec une psychologue, la patiente exprime
souvent qu’elle n’a pas eu la possibilité d’être soutenue au moment où elle en
avait le plus besoin, à savoir, au cours de la période qui s’étend entre l’annonce
du diagnostic et l’hospitalisation.
Ainsi, évaluer à partir de quel moment le soutien psychologique est idéal
permettra à l’avenir d’ouvrir une consultation de soutien psychologique située
idéalement chronologiquement dans la prise en charge des patientes atteintes de
cancer du sein.
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