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1. Introduction
Dans cette étude, il sera régulièrement question de « psychologue ». Afin de ne
pas alourdir le texte, j’ai opté de toujours évoquer "la" psychologue car le plus
souvent c’est une femme psychologue qui est dans les services de cancers du sein.
Par ailleurs, il me semble important de souligner que cette psychologue doit avoir
une formation complémentaire en onco-psychologie. En effet, une formation
pointue et adéquate est nécessaire pour assurer un travail efficace auprès des
patientes atteintes de cancers.
Psychologue de formation (Master à l’Université Libre de Bruxelles) et
spécialisée en sexologie, j’ai été confrontée depuis une quinzaine d’année, à
maintes reprises aux effets secondaires de certains cancers et /ou de leur
traitement sur la sexualité.
Ma volonté d’aider plus adéquatement mes patient(e)s m’a poussée à me former
en onco-psychologie. Aucune formation n’existant en 2009 dans ce domaine en
Belgique, j’ai commencé par faire un stage à l’Institut Bordet (service du
Professeur D. Razavi), pour m’inscrire ensuite au Diplôme Universitaire de
Psycho-Oncologie de l’Université de Lille.
Afin de valider le D.U en Psycho-Oncologie, j’ai fait successivement 2 stages de 3
mois aux Cliniques Universitaires UCL de Mont-Godinne, au sein de l’EMSOSP
(Equipe Mobile de Soutien Oncologique et de Soins Palliatifs), et au sein du
CHIREC Cancer Institute (Centre Hospitalier Inter Régional Edith Cavell).
Les trois institutions dans lesquelles j’ai effectué un stage, ont chacune une
politique et une pratique médicale très différente.
Concernant l'onco-psychologie et plus particulièrement concernant le soutien
psychologique des patientes atteintes par le cancer du sein, chaque institution a
une pratique qui lui est propre :
- A l’Institut Bordet, dès l’annonce du diagnostic, les patientes ont la
possibilité de bénéficier d’un soutien psychologique. Certains gynécologues
s’adjoignent même une psychologue lors de la consultation d’annonce.
Par la suite, dès l’hospitalisation, chaque patiente est vue par une psychologue
avant l’intervention, et après, si elle le souhaite.
Cependant, certaines patientes arrivent de l’extérieur (sont suivies par un
gynécologue externe à l’institution) et dans ce cas, elles n’ont pu bénéficier
préalablement à l’hospitalisation du soutien psychologique qu’offre l’institut.