Les régimes climatiques des provinces des Prairies sont classés comme tempérés
froids ou sub-arctiques et vont de conditions de type continental sec dans le sud-ouest
à des conditions sub-arctiques dans le nord-est le long de la côte de la baie d’Hudson.
Les chaînes de montagnes à l’ouest ont un effet marqué sur les configurations de pré-
cipitations dans la région et sur les températures en hiver. C’est l’une des raisons qui
font que la plupart des régions des provinces des Prairies reçoivent leurs plus fortes
précipitations de tempêtes qui sont alimentées par de l’air humide circulant vers le
nord depuis le Midwest américain. En l’absence de chaîne de montagnes orientée est-
ouest pour bloquer le passage des masses d’air, comme le font les Alpes en Europe,
l’air arctique froid et sec rencontre ici régulièrement l’air chaud et humide du sud-
ouest américain.
Les Rocheuses, cependant, forment une barrière efficace contre l’influence mar-
itime de l’océan Pacifique et l’air est grandement modifié quand il parvient en
Alberta. L’air frais du nord du Pacifique perd beaucoup de son humidité en passant
par-dessus les montagnes et se réchauffe ensuite en redescendant les pentes est des
Rocheuses avant d’arriver dans la zone « d’ombre pluviométrique » des Prairies.
Toutefois, cet air est encore associé à du temps plutôt nuageux, doux et venteux en
Alberta. Les précipitations peuvent être assez fortes sur les contreforts et dans le
secteur de Peace River, où l’altitude diminue et où les masses d’air qui apportent les
précipitations pénètrent plus librement dans la province par l’ouest. Nulle part,
cependant, le total annuel des précipitations est-il excessif. En fait, le total annuel
moyen de 1070 mm à Montréal dépasse celui de n’importe quelle station en Alberta.
(a) Été
Les étés en Alberta sont plutôt courts, chauds et habituellement assez secs. Les pré-
cipitations sont en majeure partie le résultat de certaines configurations particulières.
Les dépressions froides apportent des périodes prolongées de précipitations et de
mauvaises conditions de vol; d’autre part, l’activité orageuse généralisée durant les
jours chauds et humides est source de temps violent. En général, on considère que
l’été en Alberta va de tard en avril ou tôt en mai jusqu’à la fin d’août et parfois en sep-
tembre. À cette époque de l’année, le temps est habituellement agréable, car il faut un
système météorologique bien développé avec beaucoup d’humidité et un bon support
dynamique en altitude pour produire de grandes étendues de plafonds bas et de mau-
vaises visibilités.
La principale situation qui peut occasionner une période prolongée de mauvaises
conditions de vol (deux jours ou plus) est le passage d’une dépression froide. Ces sys-
tèmes marquent l’arrivée d’air humide très instable et, typiquement, se déplacent
lentement quand ils ne sont pas stationnaires. Le mauvais temps se produit
habituellement au nord du centre de la dépression, là où une circulation persistante de
l’est ou du nord-est, qui suit une pente ascendante en Alberta, a tout le temps de for-
mer une vaste région d’humidité dans les bas niveaux. Les plus faibles plafonds et vis-
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