Place des antiaromatases dans le cancer du sein

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Place des antiaromatases
(AA)
dans le cancer du sein
Corinne Veyret
centre Henri Becquerel
17 novembre 2004
Historique de
l’hormonodépendance du cancer
du sein
• 1889 Schinzinger : castration adjuvante
• 1896 Beatson :castration métastatique
• 1922 De Courmelles : castration
radiothérapique
• 1970 : découverte des RH
• 1975 : tamoxifène
Oestrogenes et incidence dans le
cancer du sein
Des études ont retrouvé une relation entre le
taux d’oestrogene circulant et le risque de
développer un cancer du sein.
Une méta analyse de 7 études prospectives
de cohorte a montré un taux d’œstrogène
plasmatique plus élevé de 15 % chez les
femmes atteintes d’ un cancer du sein
Métabolisme des œstrogènes
(1)
• Avant la ménopause : origine ovarienne
• Après la ménopause : aromatisation des
androgènes au niveau des surrénales, du
foie, des muscles, du tissus adipeux, et du
tissus mammaire.
Métabolisme des œstrogènes
(2)
androstènedione
testostérone
aromatase
aromatase
estrone
Estrone sulfatase
17bHSD type 2
17bHSD type 1
Estrone
sulfate
estradiol
Historique des antiaromatases(AA)
(1)
• 1980 : l’aminoglutéthimide (AG)
Premiere antiaromatase non spécifique elle
inhibe les 17, 21, 11 ,hydroxylases et
impose une corticothérapie associée.
Utilsée en 2eme et 3eme ligne
d’hormonothérapie dans le cancer du sein
métastatique.
Historique des antiaromatases (AA)
(2)
• Deuxième génération : fadrozole (type 2)
formestane (type 1)
• 1990 : 3eme génération : létrozole (type 2)
anastrozole (type 2)
exemestane (type 1)
Historique des antiaromatases (AA)
(3)
• Les antiaromatases de 3eme génération
sont plus puissants et plus spécifiques que
l’AG. Ils bloquent la conversion des
androgènes en œstrogène au niveau
périphérique mais aussi au niveau
tissulaire intra tumoral.
• Ils sont réservés aux femmes
ménopausées
cholestérol
AG
pregnénolone
progestérone
AG
aldosterone
17 OH pregnénolone
17 OH progestérone
déhydroépiandrosterone
androstenedione
AG
cortisol
estrone
AG
ANA
LET
testosterone
estradiol
Mécanisme d’action des AA de
3eme génération
• Type 1 : les inhibiteurs stéroïdiens se
fixent de façon irréversible sur le site
récepteur de l’androstenedione. Ce sont
des inactivateurs de l’aromatase.
( exémestane)
• Type 2 : les inhibiteurs non stéroïdiens se
fixent par compétition sur le site hème du
cytochrome P450 de façon réversible
(anastrozole et létrozole)
AA dans le cancer du sein
métastatique
• En 2eme ligne, en comparaison à l’acétate
de mégestrole
• En 2eme ligne, en comparaison à l’AG
• En 1ere ligne en comparaison au
tamoxifène.
• Ils ont l’AMM en 1ere ligne dans le
cancer du sein chez la femme
ménopausée RH +
*
N= 7600
ATAC
N= 9000
N= 9000
EIS
n=4700
Exemestane
N= 11800
*En attente
*
*
Synthèse des trois grands essais
adjuvants population
IES
ATAC
MA 17
Tam -> Exe vs Tam
Anastrozole vs Tam
Tam -> Letrozole vs Placebo
N pat
4742
6241
5187
Suivi médian
30,6 mois (après rando)
47 mois
28mois
recul ≅ 59 mois
Evènements(N)
449
885
207
% Inclusions par
statut RH
81 % RE+
17 % inconnus
84 % RE+
8,8 inconnus
98 % RE+
2 % inconnus
Age moyen
64ans
64 ans
62ans
N+
44%
33%
46%
50%
Mastectomie
(%)
52%
•
47%
Chimio
adjuvante
32%
•
21%
46 %
AA dans le cancer du sein en
adjuvant
Pour la survie sans rechute, pour le sein
controlatéral et pour la tolérance sauf au niveau
osseux .
•
•
•
•
ATAC :anastrozole > tamoxifene
MA 17 : tam + let > tam
EIS : tam+exe > tam
ITA (Boccardo) : tam+ ana > tam
Anastrozole a l’AMM en adjuvant chez les
femmes ménopausées RH + depuis 1 an.
Questions
•
•
•
•
•
Impact sur l’os ?
Tolérance à long terme ?
Durée optimale du traitement adjuvant ?
Équivalence des AA entre elles ?
Traitement séquentiel versus 5 ans de
AA?
AA en néoadjuvant
• Des études comparants les AA au tam ont
montrés un bénéfice supérieur pour les AA
avec un taux de conservation mammaire
plus important.
• Une étude en cours compare exémestane
versus exémestane + célébrex*
AA et prévention du cancer du sein
• Les résultats des études en adjuvant justifient
des essais de prévention :
• IBIS II prévention : comparant anastrozole à
placebo pendant 5 ans chez des femmes à
risque élevé (6000 femmes).
• IBIS II DCIS ; comparant anastrozole à
tamoxiféne pendant 5 ans chez des femmes
menopausées après traitement conservateur
avec marges saines (4000 femmes ).
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