cardiologie IC réfractaire: transplantation cardiaque et dispositif d’assistance ventriculaire mécanique à long terme Walter Droogne Médecine interne, Cardiologie, UZ Leuven, KUL Keywords: refractory heart failure – ventricular assist device V1227F_2009 Introduction De nombreux patients présentant une insuffisance cardiaque chronique deviennent réfractaires à un traitement médical optimal. Ils restent fortement symptomatiques et sont souvent hospitalisés fréquemment et pour de longues périodes du fait de problèmes dus à leur insuffisance cardiaque. Leur pronostic est extrêmement mauvais (Figure 1). Pour des patients sélectionnés, la transplantation cardiaque constitue encore la meilleure solution en cas d’insuffisance cardiaque terminale, avec une survie à 10 ans de 76% (chiffres du programme de transplantation de l’UZ-Leuven). L’assistance ventriculaire mécanique à long terme est devenue une véritable option thérapeutique, faisant pour l’instant principalement office de traitement de transition pour les candidats à la transplantation dont la vie est immédiatement mise en danger du fait de leur insuffisance cardiaque. La nouvelle génération d’assistance ventriculaire mécanique non pulsatile à long terme permet peu à peu d’adopter également cette technologie en guise de traitement définitif pour certains patients qui n’entrent plus en ligne de compte pour une transplantation. On cherche également à mettre au point une assistance ventriculaire mécanique à long terme plus simple et moins invasive pour traiter les patients présentant une insuffisance cardiaque très invalidante avant qu’ils atteignent le stade terminal. Un des résultats de ces recherches est le développement d’une pompe placée sous la clavicule et qui apporte une assistance partielle en pompant de l’oreillette gauche vers l’artère sous-clavière (Figure 4). De nombreux patients présentant une insuffisance cardiaque chronique deviennent réfractaires à un traitement médical optimal. Ils restent fortement symptomatiques et sont souvent hospitalisés fréquemment et pour de longues périodes du fait de problèmes dus à leur insuffisance cardiaque. Pour des patients sélectionnés, la transplantation cardiaque constitue encore la meilleure solution en cas d’insuffisance cardiaque terminale. L’assistance ventriculaire mécanique à long terme est devenue une véritable option thérapeutique, faisant pour l’instant principalement office de traitement de transition pour les candidats à la transplantation dont la vie est immédiatement mise en danger du fait de leur insuffisance cardiaque. La nouvelle génération d’assistance ventriculaire mécanique non pulsatile à long terme permet peu à peu d’adopter également cette technologie en guise de traitement définitif pour certains patients qui n’entrent plus en ligne de compte pour une transplantation. On réalise chaque année environ 5.000 transplantations cardiaques dans le monde, alors que l’on chiffre à 50.000 le nombre annuel de patients pour lesquels cette intervention serait indiquée. Indication pour la transplantation cardiaque On réalise chaque année environ 5.000 transplantations cardiaques dans le monde, alors que l’on chiffre à 50.000 le nombre annuel de patients pour lesquels cette intervention serait indiquée. En cas d’insuffisance cardiaque réfractaire au traitement, invalidante et mettant la vie du patient en danger et en l’absence de problèmes non cardiaques limitant significativement l’espérance ou la qualité de vie, la transplantation cardiaque est et reste le premier choix. La survie et la 27 Vaisseaux, Coeur, Poumons n Numéro Spécial n 2009 qualité de vie sont bonnes après une transplantation cardiaque (Figure 2). Lorsque l’on se pose la question de savoir si une transplantation cardiaque est indiquée, la première chose à faire est de vérifier s’il n’est pas possible d’améliorer le traitement de l’insuffisance cardiaque en soi. Le patient suit-il un traitement médicamenteux maximal, les possibilités de TRC (resynchronisation) ont-elles été exploitées au maximum, l’accompagnement et le suivi du patient sont-ils optimaux, le patient suit-il son traitement et comprend-il bien sa maladie (éducation à l’insuffisance cardiaque, revalidation cardiaque), des traitements invasifs (revascularisation, chirurgie valvulaire, etc.) peuvent-ils être utiles? Cette investigation cardiaque doit s’accompagner de la détection et de l’évaluation des problèmes médicaux non cardiaques et non médicaux. On s’intéresse alors aux éléments qui peuvent avoir un impact significatif tant sur le pronostic de cardiologie Figuur 2: Survie du patient après transplantation cardiaque. Expérience louvaniste. 100 80 Reported VAD mortality 60 40 Projected VAD mortality 20 % COP ERN x to Dr y III Rale s IIIB -IV IV st ill IV ‘Hig h r is k’ IV, A Hom CE into l e In otro p es REM ATC HM ed 0 IV R Mortality in first year Figure 1: Comparison of estimated 1-y mortality of different heart failure populations in relationship to reported mortality with LVAD’s. 92 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Le manque relatif de cœurs de donneurs nous oblige à sélectionner les candidats qui ont les meilleures chances de réussite après la transplantation (survie la plus longue avec une bonne qualité de vie). L’évolution dans l’offre des cœurs de donneurs, les listes d’attente, le nombre et le profil des candidats à la transplantation cardiaque influencent la décision sur l’indication d’une transplantation. Les contre-indications sont les suivantes: patient de 70 ans ou plus, hypertension pulmonaire fixée, insuffisance rénale structurelle grave, BPCO grave, obésité morbide, malignité dans les cinq dernières années, AVC avec séquelles significatives, pathologie non cardiaque limitant fortement l’espérance ou la qualité de vie, tabagisme. Les contre-indications «relatives» sont les suivantes: patient de 65 ans ou plus, diabète insulinodépendant, rétinopathie et/ou néphropathie diabétique, insuffisance rénale définie sur le plan hémodynamique (cardio-rénale), maladie vasculaire artérielle grave avec indication pour une intervention vasculaire, obésité, cachexie cardiaque, infections virales chroniques (hépatite, VIH, etc.). Pour évaluer correctement l’importance d’une comorbidité, il faudra toujours se concerter 76 54 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 Years Patient populations l’insuffisance cardiaque que sur les chances de réussite d’une éventuelle transplantation cardiaque: insuffisance rénale, diabète, BPCO, affections vasculaires cérébrales et/ou artérielles périphériques, tabagisme, énergie et attitude du patient et de son entourage. 87 avec un spécialiste en la matière pour vérifier s’il existe en effet des arguments pour retenir la pathologie concernée comme une véritable contre-indication formelle. En cas d’insuffisance rénale, il est toujours possible, en concertation avec les néphrologues et pour des patients sélectionnés, d’opter pour une transplantation combinée cœur-rein. Malgré l’existence de nombreux indicateurs et scores cliniques validés, évaluer correctement le pronostic de l’insuffisance cardiaque pour un patient donné reste une entreprise très complexe. Décider quand placer quelqu’un sur la liste d’attente est et reste une décision difficile à prendre. Pour l’indication de la transplantation cardiaque, la VO2max reste un des paramètres les plus importants, même si elle demeure un test présentant des limitations, dont l’interprétation correcte demande de l’expertise et une connaissance approfondie des paramètres du patient testé (âge, surpoids, traitement aux bêtabloquants, etc.). La transplantation cardiaque est justifiée si la valeur est inférieure à 14ml/kg/min, a fortiori si elle est inférieure à 12ml/kg/min. Nous pouvons également utiliser des scores (Heart Failure Survival Score - Seattle Heart Failure Model). Mais ces indicateurs restent des outils. La décision finale doit être prise par l’équipe qui se consacre à l’insuffisance cardiaque et à la transplantation et se fondera sur l’ensemble du dossier du patient donné. Cette décision reste une décision médi- 28 Vaisseaux, Coeur, Poumons n Numéro Spécial n 2009 cale pour laquelle il faut peser aussi précisément que possible le pour et le contre. Candidats au DAVG En Belgique, les DAVG (dispositif d’assistance circulatoire mécanique à long terme pour l’insuffisance ventriculaire gauche) à long terme sont remboursés uniquement en tant que traitement de transition pour les candidats à la transplantation. Cette option est pour l’instant utilisée en Belgique quasiment exclusivement pour les patients transplantables présentant une instabilité hémodynamique potentiellement mortelle et réfractaire au traitement: besoin continu d’inotropes et/ou d’une assistance hémodynamique (p. ex. IABP). Ce sont les patients présentant une infarctisation massive ou une myocardite fulminante aiguë avec décompensation réfractaire à la thérapie. Ce sont très souvent des patients qui présentent une insuffisance cardiaque pour la première fois et pour qui l’indication de la transplantation est décidée sur la base de l’âge et de la comorbidité. Etant donné l’état aigu et la nécessité d’une intervention agressive (la pose d’un DAVG), cette option peut être envisagée uniquement pour les candidats à la transplantation vraiment bons (de préférence pas plus âgés que 60 ans, n’ayant pas de comorbidités importantes et présentant un bon état général avant l’événement aigu). Le patient qui se trouve déjà sur la liste et qui entre en décompensation potentiellement mortelle réfractaire à la thérapie est également bien entendu candidat pour cette stratégie thérapeutique. Un autre groupe-cible potentiel comprend les patients qui sont déjà sur la liste pour une transplantation et dont l’état se détériore progressivement pendant le délai d’attente: développement d’une hypertension pulmonaire grave et progressive, détérioration grave de l’état général (NYHA IV), insuffisance rénale progressive due à l’insuffisance cardiaque (problématique cardio-rénale). Il est souvent difficile d’évaluer l’opportunité d’un DAVG dans ce groupe de patients. Le DAVG reste un traitement agressif et onéreux, tout de même encore associé à une morbidité et à une mortalité très importantes. Les facteurs déterminants pour la prise de décision sont la vitesse et la gravité de la détérioration de l’état du candidat à la transplantation, le délai d’attente et le profil de risques pour les complications du DAVG. En Belgique, les DAVG à long terme sont remboursés uniquement en tant que traitement de transition pour les candidats à la transplantation. L’étude de Miller (1, 2) a démontré l’utilité d’une stratégie qui consiste à utiliser le DAVG dans l’attente d’une transplantation. Cette étude concernait 133 patients sur liste d’attente pour une transplantation cardiaque, âgés de 50 ans en moyenne et présentant une insuffisance cardiaque terminale avec dépendance aux inotropes. La survie à 6 mois après la pose d’un DAVG était de 75%, soit après transplantation soit encore en traitement DAVG (le dispositif utilisé était le HeartMate II, un DAVG non pulsatile à long terme). Les principales complications relevées pendant le traitement DAVG étaient les suivantes: 31% des patients ont eu besoin d’une nouvelle intervention chirurgicale du fait d’une hémorragie postopératoire, 20% ont connu un état septique, 8% ont fait un AVC et 14% ont développé une infection au niveau de la «transmission». La durée médiane du traitement DAVG dans cette étude était de 120 jours. Pour les patients motivés présentant une insuffisance cardiaque fortement invalidante et réfractaire à la thérapie et qui ne sont pas transplantables du fait de leur âge et d’une comorbidité telle qu’une insuffisance rénale ou une BPCO, l’actuelle génération de DAVG semble devenir une option envisageable en guise de «thérapie de destination». On peut attendre une survie raisonnable avec une qualité de vie relativement bonne pour des patients bien sélectionnés. Le gain en survie reste toutefois relativement limité par les complications: dans la première phase (postopératoire), la défaillance du ventricule droit et les hémorragies postopératoires, dans la phase ultérieure, les infections pour lesquelles ressort l’incidence élevée, à plus long terme également, d’un état septique, les infections au niveau de la transmission ainsi que, dans une moindre mesure toutefois, les complications emboliques vasculaires cérébrales et les complications mécaniques avec le DAVG ou les piles. Les chiffres sur la survie et les complications avec un DAVG en thérapie de destination proviennent principalement de la génération des DAVG pulsatiles (3, 4). Aux Etats-Unis, seul le DAVG pulsatile (HeartMate XVE) est approuvé pour une utilisation en guise de thérapie de destination. La survie à 1 et 2 ans avec ce type de DAVG dans l’indication destination serait respectivement de seulement 56 et 32%. Si ces chiffres ne sont pas bons, ils sont bien meilleurs que ceux de la thérapie de soutien maximale sans DAVG. On peut attendre de la génération actuelle de DAVG non pulsatiles qu’elle donnera de meilleurs résultats (appareil plus petit, moins de complications mécaniques). Toutefois, les résultats de l’étude de Miller indiquent que ce nouveau type de DAVG entraîne également un nombre relativement important de complications. Dans cette étude qui concernait au bout du compte des patients jeunes sans comorbidité notable, on a constaté sur 6 mois 25 décès sur un total de 133 implantations de DAVG, compte tenu du fait que 56 patients avaient entre-temps pu être transplantés. Le groupe-cible pour l’indication de thérapie de destination comprendra des patients nettement plus âgés et présentant une comorbidité. Ces patients ne sont de ce fait plus candidats pour une transplantation, mais leur âge et leur comorbidité impliquent un risque nettement plus élevé de complications associées au DAVG. Bien entendu, tout ceci doit être replacé dans le contexte de la situation sans issue à laquelle le candidat au DAVG doit faire face. En cas d’insuffisance cardiaque terminale réfractaire à la thérapie, l’espérance de vie n’est plus que de quelques mois et la qualité de vie est inexistante (patients invalidés et dépendants qui 29 Vaisseaux, Coeur, Poumons n Numéro Spécial n 2009 sont souvent devenus dépendants de l’hôpital et auxquels, en dehors de l’option du DAVG, on ne peut plus proposer qu’une approche palliative). La génération actuelle de DAVG permet d’espérer peut-être prolonger la survie de quelques mois à quelques années, mais elle offre surtout une nouvelle chance au patient de se remettre sur pied pour améliorer quelque peu sa qualité de vie pendant un certain temps. Enfin, cette stratégie est également appliquée et communément acceptée pour d’autres affections terminales telles qu’une chimiothérapie complexe et onéreuse dans le traitement d’un cancer colorectal métastasé. Cette thérapie étant complexe et onéreuse, le grand défi est de sélectionner les bons patients et de veiller au développement de l’expertise (pour la sélection, l’implantation et le suivi post-implantation). Il est à cet égard essentiel que les expériences acquises soient rapportées correctement par le biais d’une base de données centralisée. La France rembourse le HeartMate II en thérapie de destination dans certains cas. En Allemagne, l’utilisation du DAVG en thérapie de destination est également possible. En Belgique, les pouvoirs publics n’interviennent pour l’instant pas dans cette indication, en dépit de l’existence de bons arguments en faveur de cette option, à condition qu’elle soit mise en œuvre dans un cadre bien strict (centres sélectionnés jouissant d’une expertise en transplantation et en technologie des DAVG, éventuel quota annuel). L’expérience acquise nous permet de mettre en avant les éléments suivants en matière de sélection (5). Il doit tout d’abord être question d’une insuffisance cardiaque réellement terminale ne répondant plus au traitement, où le patient demande une solution alternative et où le patient et son entourage montrent qu’ils comprennent bien les possibilités et les limitations qu’offre la vie avec un DAVG. Dans les conditions ci-dessous, le DAVG n’est plus une bonne option même chez les patients motivés. - Un risque chirurgical élevé pour l’implantation, du fait par exemple de thoracotomies antérieures. - Un patient âgé de plus de 70 ans, sauf s’il ne présente aucune comorbidité significative et cardiologie Figure 3: HeartMate II. Figure 4: Concept d’«assistance partielle». des implantations électives en thérapie de destination). - Une contre-indication pour l’anticoagulation. Conclusion La transplantation cardiaque et l’assistance ventriculaire mécanique non pulsatile à long terme utilisée actuellement constituent, du fait de leur complexité, une solution réellement bonne seulement pour un nombre limité de patients présentant une insuffisance cardiaque terminale. Figure 5: Survie après l’implantation d’un DAVG (HeartMate XVE) pour une insuffisance cardiaque terminale (N Engl J Med 2001;345:1435-1443. Rematch-trial). 100 Survival (%) 80 60 LV assist device 40 20 Medical therapy 0 0 6 12 18 24 30 5 3 1 0 Months LV assist device 68 Medical therapy 61 38 27 22 11 11 4 Take home messages - - - - Pour les patients sélectionnés, la transplantation cardiaque constitue encore la meilleure solution pour les insuffisances cardiaques terminales. L’assistance ventriculaire mécanique à long terme est devenue une réelle option thérapeutique. En Belgique, les LVAD à long terme sont remboursés uniquement en tant que traitement de transition pour les candidats à la transplantation. Un examen approfondi et une correction suffisent souvent pour retrouver le contrôle de nombreuses insuffisances cardiaques réfractaires. que son état général est encore vraiment bon. - Une dysfonction pulmonaire grave avec un VEMS < 1l/min. - Une insuffisance rénale structurelle grave (eGFR < 30ml/min). - Une insuffisance hépatique grave. - Une hypertension pulmonaire fixée avec une RVP > 4 WE. - Une comorbidité ayant un impact significatif sur l’espérance et/ou la qualité de vie - - - - (malignité, affection systémique, problèmes neurologiques). Une insuffisance biventriculaire grave. Un mauvais état général (cachexie, IMC < 21 pour les hommes et < 19 pour les femmes). pUne obésité morbide. Une valve aortique artificielle. L’implantation du DAVG en situation de choc, d’infection systémique ou de défaillance multiviscérale (on ne réalise en principe que 30 Vaisseaux, Coeur, Poumons n Numéro Spécial n 2009 Il convient de prêter attention à temps aux véritables soins palliatifs et surtout de toujours veiller à ce que le traitement standard soit maximal. Un examen approfondi et une correction suffisent souvent pour retrouver le contrôle de nombreuses insuffisances cardiaques réfractaires. La poursuite de la recherche et du développement nous aidera à l’avenir à mieux aborder cette affection invalidante fatale. Il faut tendre à la prévention de la détérioration du cœur (prise en charge plus efficace de l’hypertension et de l’insuffisance cardiaque ischémique) et au développement de nouveaux médicaments et d’une nouvelle technologie comprenant par exemple des dispositifs qui assistent le cœur défaillant de manière moins agressive. Une étude sur un DAVG partiel est en cours à l’UZ Leuven (Figure 4). Il s’agit d’une pompe qui assiste le cœur défaillant, contrairement à un DAVG classique où l’appareil reprend toute la fonction de pompe du ventricule gauche. Son implantation est beaucoup moins invasive (pas de thoracotomie, intervention sans cœur artificiel d’une durée de 30 minutes), ce qui devrait diminuer le nombre de complications liées au dispositif, et il apporte une réelle amélioration hémodynamique et symptomatique (6). Références 1. Miller LW, FD, Russell SD, et al. Use of a continuous-flow device in patients awaiting heart transplantation. N Engl J Med 2007;357:885. 2. Baughman, KL, Jarcho, JA. Bridge to life - cardiac mechanical support. N Engl J Med 2007;357:846. 3. Rose EA, Gelijns AC, Moskowitz AJ, et al. Long-term use of a left ventricular assist device for end-stage heart failure. N Engl J Med 2001;345:1435. 4. Stevenson LW, Miller LW, Desvigne-Nickens P, et al. Left ventricular assist device as destination for patients undergoing intravenous inotropic therapy: a subset analysis from REMATCH (Randomized Evaluation of Mechanical Assistance in Treatment of Chronic Heart Failure). Circulation 2004;110:975. 5. Wilson RS, Hudge GH, Stewart GC, et al. Evaluation for a Ventricular Assist Device: Selecting the Appropriate Candidate. Circulation 2009;119:2225-32. 6. Meyns B, Klotz S, Simon A, et al. Hemodynamic Response to Long-Term Partial Ventricular Support With the Synergy Pocket Micro-Pump. JACC 2009;55:79-86.