PCSI CHAPITRE 3 : PROBLEMES A UN DEGRE DE LIBERTE 3/13
(la constante étant choisie nulle pour une longueur de ressort égale à sa longueur au repos). La force de
rappel élastique est donc conservative et le profil d’énergie potentielle correspondant est parabolique
(figure 3.2.b.).
III. ENERGIE MECANIQUE
1) Définition
Appliquons le théorème de l’énergie cinétique au mouvement d’un point matériel soumis à une
force conservative :
)
cpcp
0dWd d
δ
==−⇒ +=EEEE
Il apparaît donc naturellement une nouvelle fonction appelée énergie mécanique, notée M
E, égale à
la somme de l’énergie cinétique et de l’énergie potentielle :
Mc p
+E E E
Ceci justifie à posteriori notre choix conventionnel du signe moins dans la définition de l’énergie
potentielle. Lorsqu’un point matériel est soumis à des forces conservatives, son énergie mécanique
est donc conservée 2 :
M0d=E ou M0
=E après intégration
où nous comprenons l’origine de l’appellation de force conservative.
Exemple :
Dans le référentiel terrestre supposé galiléen, on lâche à l’altitude 0
z, sans vitesse initiale, un objet
de masse m et on néglige les frottements de l’air. On assimile l’objet à un point matériel.
Appliquons la conservation de l’énergie mécanique au point matériel pendant sa chute libre, alors
qu’il est à l’altitude 10
zz< (la verticale est orientée comme sur la figure 3.1.) :
() () () () () ()
()
110MM1 M0 c1 c0 P0 P1
0 2 vgzzzz zzzz∆= − =⇔ − = − ⇒= −EE E E E EE
où, dans la dernière égalité, nous avons utilisé la définition de l’énergie cinétique, la valeur nulle de
la vitesse initiale, l’expression de l’énergie potentielle de pesanteur et où nous avons simplifié la
masse qui apparaissait aux deux membres de l’équation. Nous retrouvons sans surprise
l’indépendance d’un mouvement de chute libre vis à vis de la masse.
A la surface de la Terre, l’intensité de la pesanteur (mesurée algébriquement dans le sens des z
croissants) est g = –10m.s–2. Le point matériel a donc, après 5 mètres de chute libre, acquis une
vitesse -1
110m.sv.
2) Forces non-conservatives
Avant de revenir à un cas plus général, il nous faut nous faire une idée plus précise de ce que
peuvent être des forces non-conservatives sur un exemple. Nous en avons déjà rencontré : il s’agit
des forces de frottements, en tout point opposées à la vitesse et exerçant donc un travail résistant :
0
AB
WW
δα
ΓΓ
=− ⋅ < ∀Γ
∫∫
vdr
Il est clair que le travail qu’elles exercent sur le point matériel entre deux points A et B dépend du
chemin emprunté pour joindre ces deux points : à vitesse constante, le travail sera plus important si
le trajet est plus long et, pour un trajet de longueur donnée, le travail sera plus important si la vitesse
est plus grande.
2 En physique, actuellement, la conservation de l’énergie totale est un principe (1er principe de la thermodynamique). A
chaque fois qu’il est mis en défaut, on introduit de l’énergie sous une nouvelle forme (travail, chaleur, énergie de masse
…) de manière à ce que l’énergie totale soit conservée.