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I
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LES BESOINS GENERAUX DES FEMMES
EN TERMES DE SANTE GENESIQUE
Ce suivi s’articule avant tout autour
d’une démarche de prévention, plus
particulièrement de dépistage, et doit
conduire si nécessaire à une consultation
spécialisée auprès d’un médecin
gynécologue.
Toutefois, en Île-de-France, 23,7 % des
femmes estiment être en mauvaise santé
et 27,6% dans les autres régions selon
l’Observatoire régional de Santé[1] et
jusqu’à 43,1% parmi la population des
chômeurs en France et 52,5% pour les
populations précaires[2,3]. Un étude menée
dans le milieu du travail entre 2007 et 2008
a montré que la prévalence de l’absence de
suivi gynécologique régulier variait entre
17% et 39,9% selon le statut professionnel
et que l’absence de contraception était
estimée à 54,7 % (orale, préservatif et
autre)[2]. L’absence du suivi gynécologique
augmente avec l’âge (43% après 60 ans)
et chez les femmes qui ne bénécient pas
d’une assurance complémentaire [4].
Le principal facteur de risque du cancer
du col est l’absence de dépistage. Cette
absence est estimée à 23,7% et 43,1% des
femmes ont bénécié d’un frottis depuis
plus de trois ans selon une étude réalisée
par la société française de colposcopie et
pathologie cervicovaginale [5]. Par ailleurs, il
a été mis en évidence par plusieurs enquêtes
« un manque d’information médicale précise
et compréhensible », lors de la réalisation
des dépistages par frottis, responsable
d’une potentialisation de l’anxiété chez les
patientes[6]. Une étude menée en France
et en Europe[6], a permis d’observer, dans
le cas d’un résultat anormal, une anxiété
pour 74% des cas, un stress pour 38,6% et
25% d’incompréhension. Ces valeurs sont
supérieures aux observations menées dans
les autres pays.
A - UNE DÉMARCHE DE PRÉVENTION : LE SUIVI GYNÉCOLOGIQUE
Le suivi gynécologique s’attache particulièrement à permettre :
• le dépistage des cancers (sein, col de l’utérus),
• les consultations de contraception,
• la prévention et le dépistage des infections sexuellement transmissibles,
des violences et des troubles de la sexualité,
• la prise en charge des interruptions volontaires de grossesses.