On a là la vaste question de la formation du psychothérapeute .Actuellement
l'Université
n'a
pas le monopole de cette formation .La réglementation de la
profession,depuis le fameux amendement
Acoyer,a
posé le problème et ouvert
un débat déterminant .L'Université est sollicitée pour assurer la garantie des
compétences.Exigence légitime,mais
à
double tranchant :d'un côté,l'Université
voit s'ouvrir un champ de compétences nouveau de portée sociale qui devrait
augmenter encore la résonance de l'UFR ;de l'autre,cela est susceptible
d'infléchir
ses tâches de formation
.Il
n'est pas question que les départements
de psychopathologie deviennent des instituts de formation ou ,pour le dire de
façon provocatrice ,des IUT de psychologues cliniciens .D'où l'importance de la
dimension de la recherche.
D'autre part on assiste à la montée de types de thérapies d'inspiration
cognitiviste et comportementaliste qui non seulement entrent en concurrence
avec les thérapies d'inspiration analytique,mais tendent à en contester la
légitimité.
Enfin l'évolution de la formation psychiatrique,de plus en plus coupée de la
psychopathologie fondamentale, laisse à l'Université ,notamment à notre
formation, la tâche
d'en
assurer la continuité.
BIL' autre question est celle de l'Ecole doctorale et son avenir.
Celle-ci,avec son centre
«
psychanalyse et psychopathologie »(J.André) et
ses deux
«ailes»
,l'une en rapport avec la médecine scientifique
(A.Vanier),I'autre avec les sciences sociales (M.Zafiropoulos)
,
a vocation à
s'insérer dans une dynamique scientifique ouverte.
La présence du CNRS
ajoué
un rôle important ,au moment de l'habilitation de
l'ED, pour renforcer cette dimension transdisciplinaire dans cette exigence de
qualité de recherche et d'ouverture interdisciplinaire ,avec l'arrivée
à
Paris
7
de
l'UMR
«
Psychanalyse et pratiques sociales» (M.Zafiropoulos,P .-L.Assoun)
4 .LES PRES :ENJEUX INSTITUTIONNELS ET SCIENTIFIQUES
Là
intervient
la
conjoncture
des
«
pôles de
recherche et
d'enseignement supérieur»
(PRES) .lIs sont présentés comme
«
un
outil de
mutualisation d'activités et de moyens d'établissements et organismes de recherche
ou d'enseignement supérieur et de recherche, publics ou privés, relativement
proches géographiquement, visant, dans une logique de site,
à
renforcer l'efficacité,
la
visibilité et l'attractivité du système d'enseignement supérieur et de recherche
français
»,
Le raisonnement est
le
suivant:
«
dans un contexte de forte compétition
internationale, une meilleure visibilité, et donc une plus grande attractivité des
établissements français d'enseignement supérieur, passe par l'acquisition d'une
certaine taille critique. Les PRES permettront aux établissements de fédérer
localement les principales activités d'enseignement supérieur et de recherche pour
ainsi
renforcer leur
attractivité».