Note sur Le changement de nom de l’UFR Sciences Humaines Cliniques Le changement de nom de l’UFR Sciences Humaines Cliniques, en UFR d’Études psychanalytiques (Psychoanalytic studies) a été approuvé par les 2/3 des enseignants-chercheurs de l’UFR, lors de l’assemblée générale qui a eu lieu le 5 octobre 2011 (Cf. PV. Ci-joint). Il a été également approuvé le 12 décembre 2001 par la Conseil Scientifique de l’Université à l’unanimité, moins deux abstentions. Ce changement correspond à une décision motivée par des raisons de lisibilité et de positionnement disciplinaire dans le contexte universitaire français (plus spécifiquement e PRES Sorbonne Paris Cité) et international. Le nom actuel « Sciences Humaines Cliniques » est le fruit d’un compromis de circonstance, proposé par le Ministère de l’Enseignement supérieur, lors de la création de l’UFR en 1971. Il a permis de réunir des acteurs venant de la psychologie clinique, de la psychologie sociale et de la psychanalyse, qui se sont séparés des orientations de la psychologie de la Sorbonne (L’Institut de psychologie créé en 1929), pour des raisons de politique scientifique, comprenant à la fois la dimension épistémologique et la dimension professionnelle relative au métier de psychologue. Très vite, c’est la recherche et l’enseignement de la psychanalyse qui a dominé l’orientation de l’UFR sous l’impulsion notamment, de Juliette FavezBoutonnier, de Jean Laplanche et de Pierre Fédida. L’UFR est devenue le lieu de la première fondation de « la psychanalyse à l’université » (nom de la revue) en France et en Europe. Cette orientation s’est accentuée depuis 40 ans, pour devenir exclusive et la marque spécifique de l’UFR. Les diplômes délivrés par l’UFR et ses équipes de recherche appartiennent, du point de vue disciplinaire, à la psychologie (16e section du CNU), où « la psychanalyse » est reconnue, en tant que telle, comme l’une des orientations disciplinaires de la psychologie d’une manière générale. Au cours des dernières années, une nomenclature européenne des différentes orientations de la psychologie a été établie ; elle en comporte 7, dont « Psychoanalytic studies ». C’est cette mention qui figure désormais lors de la publication des fiches de poste mis en concours dans le cadre de notre UFR. « Études psychanalytiques » est donc la traduction française de la dénomination européenne, laquelle rejoint la dénomination internationale de la discipline. En effet, les Psychoanalytic studies existent dans plusieurs grandes universités dans le monde, par exemple à University of London et University of Essex, à Colombia university, Emory university, New Jersey university, Boston collège, aux Universités de Mexico, Bogota, Rio, Lisboa, etc. Même si les Psychoanalytic studies ne comportent pas toujours l’enseignement et la formation cliniques et la délivrance du titre professionnel de psychologue (surtout aux USA), la lisibilité internationale de cette dénomination s’est imposée. En revanche, la traduction de « Sciences Humaines Cliniques » donne lieu à du non-sens à l’international, ce qui est d’ailleurs le cas aussi en français, seul l’usage et la réputation de l’UFR l’ont rendue familière. Notons que le mot « psychanalyse » figure dans tous les diplômes de la mention « psychologie » préparé dans le cadre l’UFR SHC, au titre de « la spécialité ». L’École doctorale (260 doctorants) porte également le nom « Recherches en psychanalyse ». C’est ce qui a amené l’AERES à porter cette appréciation globale dans son dernier rapport (2008) : « une formation à la psychologie et psychopathologie clinique avec la psychanalyse comme principale trame théorique. C’est la seule université parisienne disposant d’une telle spécificité et une telle unité quel que soit le secteur d’application (du somatique au travail). » La revue publiée par l’UFR, et désormais entièrement traduite en anglais, référencée dans les bases de données internationales, s’intitule : « Recherches en psychanalyse ». Dans le cadre du PRES «Sorbonne Paris Cité », l’enseignement et la recherche en psychanalyse existent à Paris 5 et à Paris 13, mais ne disposent ni de la visibilité diplômante, ni du nombre d’EC, ni du volume de travaux de recherche qu’à Paris 7. Dans l’éventuel développement à venir du PRES, l’UFR « Études psychanalytiques » (Psychoanalytic studies) de notre université a vocation à représenter un pôle de regroupement cohérent et lisible sur le plan régional et international, par rapport aux autres orientations de la psychologie. Ainsi le changement de nom que j’ai proposé correspond : 1) à une adéquation avec la réalité disciplinaire, 2) à une mise en cohérence entre les contenants en termes de formation (F) et de recherche (R), avec l’enveloppe qui les regroupe en une unité (U), 3) à une visibilité internationale accrue et mieux comprise de nos partenaires et des étudiants étrangers (1/3 de nos doctorants). Paris, le 5 octobre 2011 Fethi Benslama