Une grande partie des travaux a été effectuée en étroite collaboration avec le professeur
Pierre Vanderhaeghen - ULB, IRIBHM - WELBIO, dont le laboratoire avait auparavant mis
au point une nouvelle technologie permettant de différencier en neurones les cellules
souches pluripotentes dans un environnement in vitro, puis de les greffer dans un cerveau
de souris, créant une chimère humain/souris.
Professeur Bart De Strooper (VIB-KU Leuven, Dementia Research Institute-UK): « Les
idées et l'expertise de Pierre Vanderhaeghen et de son laboratoire nous ont été très
précieuses pour la création de ce nouveau processus d’étude de la maladie d’Alzheimer.
Grâce à cette nouvelle technique d'expérimentation, nous pouvons observer la manière dont
les différents types de cellules du cerveau humain réagissent face à la maladie et peut-être
découvrir un lien entre les pathologies liées aux plaques amyloïdes et aux protéines tau, cer
dernières provocant la mort des neurones et représentant le Saint Graal de la recherche sur
la maladie d'Alzheimer. »
Professeur Pierre Vanderhaeghen (ULB-WELBIO et VIB): « Bien que de nombreuses
caractéristiques du cerveau soient identiques entre différentes espèces comme les humains
et les souris, le cerveau humain présente un certain nombre de caractéristiques propres qui
nous distinguent à la fois en tant qu'espèce et en tant qu'individus. L'étude de cette part
spécifique à l'humain demeure l'un des enjeux les plus important des neurosciences. Ces
recherches sont particulièrement passionnantes, parce qu'elles apportent une première
preuve du principe selon lequel les les neurones issues de cellules souches peuvent être
greffés en vue d'étudier une maladie neurologique importante. »
Identification de la composante génétique
Le professeur De Strooper et son équipe sont d'ores et déjà en train de mettre au point un
test permettant de repérer les gènes humains qui protègent contre la mort des cellules liée à
la maladie d'Alzheimer.
Professeur Bart De Strooper (VIB-KU Leuven): « Maintenant que nous sommes en
mesure d'identifier la maladie en observant directement des cellules humaines, nous
pouvons avancer bien plus vite dans ce domaine de recherche. L'objectif final de ces tests
est de déterminer de nouvelles cibles médicamenteuses au sein des cellules humaines elles-
mêmes, ce qui était auparavant impossible. »
Hallmarks of Alzheimer’s disease in stem cell-derived human neurons transplanted into
mouse brain. Neuron. 2017.
Contact scientifique :
Pierre Vanderhaeghen, Université libre de Bruxelles, IRIBHM, UNI
+ 32 (0)2 555 41 85 ou 86
E mail : pvdhaegh@ulb.ac.be
http://dev.ulb.ac.be/pvdhlab/