Chapitre 5 Effets de Revenu et de Substitution Nicholson and Snyder, Copyright ©2008 by Thomson South-Western. All rights reserved. Fonctions de Demande • Les niveaux optimaux de x1,x2,…,xn peuvent être exprimées comme des fonctions de tous les prix et du revenu • On peut les exprimer comme n fonctions de demande de la forme : x1* = d1(p1,p2,…,pn,I) x2* = d2(p1,p2,…,pn,I) • • • xn* = dn(p1,p2,…,pn,I) Fonctions de Demande • S’il n’existe que deux biens (x et y), nous pouvons simplifier la notation en x* = x(px,py,I) y* = y(px,py,I) • Les prix et le Revenu sont exogènes – l’agent n’a pas de contrôle sur ces paramètres (ils lui sont donnés) L’Homogénéité • Si tous les prix ainsi que le revenu sont doublés, les quantités optimales demandées ne changeront pas – la contrainte budgétaire est inchangée xi* = xi(p1,p2,…,pn,I) = xi(tp1,tp2,…,tpn,tI) • Les fonctions de demande individuelles sont homogènes de degré zero en prix et en revenu L’Homogénéité • Avec une fonction Cobb-Douglas utilité = U(x,y) = x0.3y0.7 les fonctions de demande sont • Un doublement à la fois des prix et du revenu ne devrait pas affecter x* et y* L’Homogénéité • Avec une fonction d’utilité CES utilité = U(x,y) = x0.5 + y0.5 les fonctions de demande sont • Un doublement à la fois des prix et du revenu ne devrait pas affecter x* et y* Variations du Revenu • Un accroissement du revenu va déplacer la contrainte budgétaire parallèlement à elle-même et vers le haut • Comme le ratio px/py ne change pas, le TMS reste constant au fur et à mesure que l’individu se déplace sur des CI plus élevées Biens Normaux et Inférieurs • Un bien xi pour lequel ∂xi/∂I ≥ 0 dans une fourchette de revenu est un bien normal dans cette fourchette • Un bien xi pour lequel ∂xi/∂I < 0 dans une fourchette de revenu est un bien inférieur dans cette fourchette Accroissement du Revenu • Si à la fois x et y s’accroissent alors que le revenu augmente, on peut dire x et y sont des biens normaux Quantité de y Comme son revenu augmente, l’individu choisit de consommer plus de x et de y B C A U3 U1 U2 Quantité de x Accroissement du Revnu • Si x décroît alors que le revenu de l’agent augmente, x est un bien inférieur Comme son revenu croît, l’agent choisit de consommer moins de x et plus de y Quantité de y Remarquez que les CI n’ont pas de forme “zarbi”! L’hypothèse de décroissance du TMS est respectée C B U3 U2 A U1 Quantité de x Variations du Prix d’un Bien • Une variation dans le prix d’un bien modifie la pente de la contrainte budgétaire – cela va modifier également le TMS • Lorsque les prix changent, deux effets vont entrer en jeu – l’effet de substitution – l’effet revenu Variations du Prix d’un Bien • Même si l’agent reste sur la même courbe d'indifférence, son choix optimal va changer parce que le TMS doit être égal au nouveau rapport des prix – effet de substitution • Le revenu “réel” de l’indivu a changé et il doit se déplacer vers une nouvelle CI – effet revenu Variations du Prix d’un Bien Quantité de y Supposons que l’agent maximise son utilité au point A. Si le prix de x baisse, l’agent va maximiser son utilité au point B. B A U2 U1 Quantité de x Accroissement total du bien x Variations du Prix d’un Bien Quantité de y Pour isoler l’effet de substituion, on maintien le revenu “réel” constant mais on permet la variation du prix relatif du bien x L’effet de substitution est le mouvement du point A vers le point C A C U1 L’individu substitut x à y car x est devenu relativement moins cher Quantité de x Effet de Substitution Variations du Prix d’un Bien L’effet revenu apparaît car le revenu “réel” change lorsque le prix du bien x change Quantité de y B A L’effet revenu est le mouvement du point C vers le point B C U2 U1 Si x est un bien normal, l’agent en achètera plus car son revenu “réel” s’accroît Quantité de x Effet Revenu Variations du Prix d’un Bien Quantité de y Une augmentation du prix du bien x implique que le contrainte pivote vers le bas C A L’effet de susbstitution : mouvement du point A au point C B U1 U2 L’effet revenu : mouvement du point C au point B Quantité de x Effet de substitution Effet revenu Variation du Prix– Biens Normaux • Si un bien est normal, les effets de substitution et de revenu se renforcent l’un autre – lorsque p ↓: • Effet de substitution ⇒ quantitée demandée ↑ • Effet revenu ⇒ quantité demandée ↑ – lorsque p ↑: • Effet de substitution ⇒ quantité demandée ↓ • Effet de revenu ⇒ quantité demandée ↓ Variations du prix– Biens Inférieurs • Si un bien est inférieur, les effets de substitution et de revenu se déplacent dans des directions opposées – lorsque p ↓: • Effet de substituion ⇒ quantité demandée ↑ • Effet revenu ⇒ quantité demandée ↓ – lorsque p ↑: • Effet de substitution ⇒ quantité demandée ↓ • Effet revenu ⇒ quantité demandée ↑ Paradoxe de Giffen • Si l'effet de revenu d'une variation du prix est assez fort, il pourrait y avoir une relation positive entre le prix et la quantité demandée – une augmentation des prix entraîne une baisse du revenu réel – comme le bien est inférieur, un baisse du revenu entraîne une hausse des quantités demandées. En Résumé • Pour les biens normaux, une baisse des prix conduit à une augmentation de la quantité demandée – l'effet de substitution implique l’achat de plus de biens au fur et à mesure que l’agent se déplace le long de sa courbe d'indifférence – l’effet revenu implique l’achat de plus de biens car l’augmentation de pouvoir d’achat permet à l’individu de se déplacer sur un CI plus haute En Résumé • Pour les biens normaux, une hausse du prix entraîne un baisse de la quantité demandée – l’effet de subsitution implique moins de biens à l’achat au fur et à mesure que l’individu se déplace le long de sa CI – l’effet revenu implique moins de bien à l’achat car la baisse dans son pouvoir d’achat déplace l’individu sur une CI plus basse En résumé • Pour les biens inférieurs, aucune conclusion ne peut être faite lors d’un changement du prix – l’effet de substitution et l’effet de revenu vont dans des directions opposées – si l'effet de revenu l'emporte sur l'effet de substitution, nous sommes dans le cas du paradoxe de Giffen La Courbe de Demande Individuelle • La demande d’un agent pour le bien x dépend de ses préférences, de tous les prix, et de son revenu : x* = x(px,py,I) • Il est commode de représenter la demande de l’individu pour le bien x en supposant le revenu I et le prix du bien y (py) constants La Courbe de Demande Individuelle Quantité de y Comme le prix de x baisse... px …la quantité de x demandée augmente px’ px’’ px’’’ U1 x1 I = px’ + py x2 U2 x3 I = px’’ + py U3 Quantité de x I = px’’’ + py x x’ x’’ x’’’ Quantité de x La Courbe de Demande Individuelle • Une courbe de demande individuelle représente la relation entre le prix d'un bien et la quantité de ce bien achetée par un individu en supposant que tous les autres déterminants de la demande sont constants Déplacements de la Courbe de Demande • Trois facteurs sont maintenus constants lorsque la courbe de demande est déterminée – le revenu – les prix des autres biens (py) – les préferences de l’agent • Si l'un de ces facteurs varie, la courbe de la demande va se déplacer vers une nouvelle position Déplacements de la Courbe de Demande • Un mouvement le long d’une courbe de demande donnée est causé par une variation dans le prix du bien – une variation dans la quantité demandée • Un déplacement de la courbe de demande est causé par des changements dans le revenu, les prix des autres biens, dans les préférences – une variation dans la demande Courbes et Fonctions de Demande • Nous avons vu précédemment • Si le revenu de l’individu est de 100€, ces fonctions de demande deviennent Courbes et Fonctions de Demande • Toute variation du revenu fera se déplacer ces courbes de demande Courbes de Demande Compensées • Le niveau réel de l’utilité varie le long de la courbe de demande • A mesure que le prix de x chute, l’agent se déplace vers des CI plus élevées – on suppose que le revenu nominal est constant lorsqu’on décrit la courbe de demande – ceci indique que le revenu “réel” s’accroît lorsque les prix chutes Courbes de Demande Compensées • Autre approche : Maintenir le revenu réel (ou l’utilité) constant et ensuite examiner les réactions aux variations de px – les effets de variation des prix sont "compensées" afin de forcer la personne à rester sur la même courbe d'indifférence – les réactions aux changements de prix ne comprennent que les effets de substitution Courbes de Demande Compensées • Une Courbe de Demande Compensée (Hicksienne) représente la relation entre le prix d’un bien et la quantité achetée de ce bien en supposant que les prix des autres biens ainsi que l’utilité sont constants • La courbe de demande compensée est une représentation en deux dimensions de la fonction de demande compensée x* = xc(px,py,U) Courbes de Demande Compensées Quantité de y Maintien de l’utilité constante, à mesure que le prix baisse... pente = − € px px′ py pente = − …quantité demandée augmente. px′′ py px’ px’’ € pente = − px′′′ py px’’’ xc € x’ x’’ U2 x’’’ Quantité de x x’ x’’ x’’’ Quantité de x Demande Compensée et Noncompensée px En px’’, les courbes s’intersectent car le revenu de l’agent est juste suffisant pour atteindre le niveau d’utilité U2 px’’ x xc x’’ Quantité de x Demande Compensée et Noncompensée px A des prix px’, la compensation du revenu est positive car l’agent a besoin d’aide pour se maintenir sur U2 px’ px’’ x xc x’ x* Quantité de x Demande Compensée et Noncompensée px En px’”, la compensation du revenu est négative afin de prévenir une hausse d’utilité venant d’un prix plus bas px’’ px’’’ x xc x*** x’’’ Quantity of x Demande Compensée et Non compensée • Pour un bien normal, la courbe de demande compensée est moins réactive aux variations des prix que la courbe de demande non compensée – La courbe de demande non compensée reflète à la fois les effets revenu et de substitution – La courbe de demande compensée ne reflète que les effets de substitution Fonctions de demande compensée • Supposons que l’utilité est donnée par utilité = U(x,y) = x0.5y0.5 • Les fonctions de demande Marshallienne sont x = I/2px y = I/2py • La fonction d’utilité indirecte est utilité = V(I,px ,py ) = I 2px0.5 py0.5 Fonctions de demande compensée • Afin d’obtenir les fonctions de demande compensée, nous devons résoudre la fonction d’utilité indirecte pour I et substituer le résultat dans les fonctions de demande Marshallienne Fonctions de demande compensée • La demande dépend maintenant de l’utilité (V) et non plus de revenu (I) • Un accroissement de px réduit la quantité de bien x demandée – Il n’y a qu’un effet de substitution La réponse à une variation du prix • Que se passe-t-il sur le bien x lorsque px change ? ∂x/∂px • On pourrait différencier les CPO sur la maximisation de l’utilité – cette approche est lourde et offre peu d'intuition La réponse à une variation du prix • Nous allons utiliser une approche indirecte en utilisant la fonction de dépense Dépense minimale = E(px,py,U) • Alors, par définition xc (px,py,U) = x [px,py,E(px,py,U)] – la quantité demandée est égale pour les deux fonctions de demande lorsque le revenu correspond exactement au niveau d'utilité requis La réponse à une variation du prix xc (px,py,U) = x[px,py,E(px,py,U)] • Nous pouvons alors différencier la fonction de demande compensée et obtenir La réponse à une variation du prix • Le premier terme correspond à la pente de la courbe de la demande compensée – c’est la représentation mathématique de l’effet de substitution La réponse à une variation du prix • Le deuxième terme mesure la manière dont les changements dans px influent sur la demande de x par le biais de changements dans le pouvoir d'achat – c’est la représentation mathématique de l’effet revenu L’Equation de Slutsky • L’effet de susbstitution peut être écrit ∂x c ∂x effet de substitution = = ∂px ∂px U=constante • L’effet revenu peut être écrit € € effet revenu = ∂x ∂E − ⋅ ∂E ∂px = ∂x ∂E − ⋅ ∂I ∂px L’équation de Slutsky • Notez que ∂E/∂px = x(px,py,I) – Une hausse de 1€ de px augmente nécessairement les dépenses de x euros – 1€ supplémentaire doit être déboursé pour chaque unité de x achetée L’Equation de Slutsky • L’hypothèse de maximisation de l’utilité montre que les effets de substitution et de revenu provenant d’une variation de prix peuvent être représentés par ∂x = effet substituion + effet revenu ∂px i.e. ∂x ∂x = ∂px ∂px −x U=constante ∂x ∂I L’Equation de Slutsky ∂x ∂x = ∂px ∂px ∂x −x ∂I U=constante • Le premier terme représente l’effet de substitution € – toujours négatif aussi ongtemps que le TMS est décroissant – la pente de la courbe de demande compensée doit être négative The Slutsky Equation ∂x ∂x = ∂px ∂px ∂x −x ∂I U=constante • Le second terme représente l’effet revenu – si x est un bien normal alors ∂x/∂I > 0 € • l’effet revenu total est négatif – si x est un bien inférieur alors ∂x/∂I < 0 • l’effet revenu total est positif Une Décomposition de Slutsky • Nous pouvons démontrer la décomposition d'un effet-prix en utilisant la Cobb-Douglas étudiée précédemment • La fonction de demande Marshalienne pour le bien x était égale à Une Décomposition de Slutsky • La fonction de demande (compensée) Hicksienne pour le bien x était égale à • L’effet glogal d’une variation de prix sur la demande de bien x est alors Une Décomposition de Slutsky • Cet effet total est la somme de deux effets que Slutsky identifia • On détermine l’effet de substitution en différentiant la fonction de demande compensée c ∂x effet substitution = = ∂px −0.5Vpy0.5 p1.5 x Une Décomposition de Slutsky • On peut substituer dans la fonction d’utilité indirecte (V) effet substitution = −0.5 x 1.5 x −0.5(0.5Ip p p −0.5 y )p 0.5 y −0.25I = px2 Une Décomposition de Slutsky • Le calcul pour l’effet revenu est plus facile 0.5I 0.5 ∂x 0.25I effet revenu = − x = − =− ⋅ 2 ∂I p p px x x € • Les deux effets sont exactlement de la même taille Elasticités de la Demande Marshallienne • Les élasticités les plus communément utilisées sont obtenues à partir de la fonction de demande Marshallienne x(px,py,I) • L’élasticité prix de la demande (ex,px) ex,p x Δx / x ∂x px = = ⋅ Δpx / px ∂px x Elasticités de la Demande Marshallienne • L’élasticité revenu de la demande (ex,I) ex,I Δx / x ∂x I = = ⋅ ΔI / I ∂I x • L’élasticité prix-croisé de la demande (ex,py) € ex,p y Δx / x ∂x py = = ⋅ Δpy / py ∂py x Elasticité Prix de la Demande • L’élasticité prix de la demande est toujours négative – l’unique exception est l’effet Giffen • La valeur de l’élasticité est importante – si ex,px < -1, demande est élastique – si ex,px > -1, demande est inélastique – if ex,px = -1, demande est élastique unitaire Elasticité Prix et Dépense Totale • La dépense totale de bien x est égale à dépense totale = pxx • En utilisant l’élasticité, nous pouvons déterminer comment la dépense totale change lorsque le prix de x change ∂(px x) ∂x = px ⋅ + x = x[ex,p x + 1] ∂px ∂px Elasticité Prix et Dépense Totale • Si ex,px > -1, demande inélastique – prix et dépense totale “bougent” dans la même direction • Si ex,px < -1, demande élastique – prix et dépense totale “bougent” dans des directions opposées Elasticités Prix Compensées • Il est parfois utile de définir les élasticités par rapport à la fonction de demande compensée Elasticités Prix Compensées • Si la fonction de demande compensée est xc = xc(px,py,U) alors on peut calculer – l’élasticté prix compensée de la demande (exc,px) – l’élasticité prix-croisé compensée de la demande (exc,py) Elasticités Prix Compensées • L’élasticité prix compensée de la demande (exc,px) est égale à e c x,p x Δx c / x c ∂x c px = = ⋅ c Δpx / px ∂px x • L’élasticité prix-croisé compensée de la demande (exc,py) est égale à € e c x,p y Δx / x ∂x py = = ⋅ c Δpy / py ∂py x c c c Elasticités Prix Compensées • La relation entre l’élasticité prix Marshallienne et l’élasticité prix compensée peut être montrée en utilisant l’équation de Slutsky px ∂x px ∂x c px ∂x ⋅ = ex,p x = c ⋅ − ⋅x⋅ x ∂px ∂I x ∂px x • Si sx = pxx/I, alors € Elasticités Prix Compensées • L’équation de Slutsky montre que les élasticités prix compensées et noncompensées seront similaires si – la part du revenu sur x est faible – l’élasticité revenu de x est faible Homogénéité • Les fonctions de demande sont homogènes de degré zéro en prix et en revenu • Le théorème des fonctions homogènes d’Euler montre que ∂x ∂x ∂x 0 = px ⋅ + py ⋅ +I⋅ ∂px ∂py ∂I € Homogénéité • En divisant par x, nous obtenons • Toute varaition proportionnelle dans les prix et le revenu laissera la quantité demandée de bien x inchangée L’Agrégation de Engel • La loi d’Engel précise que l’élasticité revenu de la demande pour les produits alimentaires est inférieure à un – ceci implique alors que l’élasticité revenu de la demande pour les biens non alimentaires doit être supérieure à un L’Agrégation de Engel • On peut observer cette loi en différentiant la contrainte budgétaire par rapport au revenu (et en traitant les prix comme contants) ∂x ∂y 1 = px ⋅ + py ⋅ ∂I ∂I ∂x xI ∂y yI 1 = px ⋅ ⋅ + py ⋅ ⋅ = sx ex,I + sy ey,I ∂I xI ∂I yI € L’Agrégation de Cournot • La valeur de l’effet prix-croisé d’une variation de px sur la quantité de bien y consumé est limité en raison de la contrainte budgétaire • Nous pouvons le montrer en dérivant la contrainte de budget par rapport à px L’Agrégation de Cournot ∂I ∂x ∂y = 0 = px ⋅ + x + py ⋅ ∂px ∂px ∂px € ∂x px x px ∂y px y 0 = px ⋅ ⋅ ⋅ + x⋅ + py ⋅ ⋅ ⋅ ∂px I x I ∂px I y 0 = sx ex,p x + sx + sy ey,p x € sx ex,p x + sy ey,p x = −sx € Elasticités de la Demande • Soit la fonction de Cobb-Douglas U(x,y) = xαyβ (α+β=1) • Les fonctions de demande pour x et y sont αI x= px € βI y= py € Elasticités de la Demande • Le calcul des élasticités donne, ex,p x ∂x px αI = ⋅ = − 2 ⋅ ∂px x px ex,p y € ex,I € ( px = −1 ∂I ∂px ) py py ∂x = ⋅ = 0⋅ =0 ∂py x x ∂x I α I = ⋅ = ⋅ =1 ∂I x px ∂I ∂px ( ) Elasticités de la Demande • Nous pouvons également en déduire – L’homogénéité – L’agrégation d’Engel – L’agrégation de Cournot Elasticités de la Demande • On peut également utiliser l’équation de Slutsky pour déterminer l’élasticité prix compensée • L’élasticité prix compensée dépend de l’importance des autres biens (y) dans la fonction d’utlité Surplus du Consommateur • Supposons que l’on souhaite examiner la variation de bien être d’un individu suite à une variation des prix des biens Bien Etre du Consommateur • Si le prix augmente, la personne aurait à augmenter ses dépenses pour rester au niveau initial d'utilité Dépense en px0 = E0 = E(px0,py,U0) Dépense en px1 = E1 = E(px1,py,U0) Bien Etre du Consommateur • Afin de compenser la hausse des prix, cette personne aurait besoin d'une variation de compensation (CV) CV = E(px1,py,U0) - E(px0,py,U0) Bien Etre du Consommateur Quantité de y Supposons que l’utilité du consommateur est maximisée en A. Si le prix du bien x augmente, le consommateur maximisera son utilité en B. A B U1 L’utilité du consommateur passe donc de U1 à U2 U2 Quantité de x Bien Etre du Consommateur Quantité de y Le consommateur pourrait être indemnisé (compensé) afin de lui permettre de rester sur U1 CV CV est le montant dont la personne aurait besoin pour être indemnisée (compensée) C A B U1 U2 Quantité de x Bien Etre du Consommateur • La dérivée de la fonction de dépense par rapport à px correspond à la fonction de demande compensée Bien Etre du Consommateur • Le montant de CV nécessaire peut être déterminé en intégrant sur une série de petites variations de prix allant px0 à px1 – cette intégrale correspond à l’aire entre px0 et px1 située à gauche de la courbe de demande compensée Bien Etre du Consommateur p x Lorsque le prix passe de px0 à px1, Le consommateur subit une perte de bien être Aire = perte de BE px1 px0 xc(px…U0) x1 x0 Quantité de x Bien Etre du Consommateur • Une variation de prix implique généralement à la fois un effet de substitution et un effet revenu – devrions-nous utiliser la courbe de demande compensée pour l'objectif initial d'utilité (U0) ou le nouveau niveau d'utilité après le changement de prix (U1) ? Le Concept du Surplus du Consommateur • Une façon différente d’analyser ce problème serait de dire – combien une personne serait prête à payer pour avoir le droit de consommer tout le bien x qu’elle désire au prix px0? Le Concept du Surplus du Consommateur • La zone en dessous de la courbe de demande compensée et au-dessus du prix de marché est appelée surplus du consommateur – le bénéfice supplémentaire que la personne reçoit en étant en mesure de procéder à des opérations de marché au prix du marché Bien Etre du Consommateur px px1 Lorsque le prix passe de px0 à px1, la réaction du marché sera de passer de A à C C L’utilité du consommateur passe de U0 à U1 A px0 x(px,…) xc(...,U0) xc(...,U1) x1 x0 Quantité de x Bien Etre du Consommateur px px1 Est-ce que la perte de BE est mieux décrite par l’aire px1BApx0 [sur xc(...,U0)] ou bien par l’aire px1CDpx0 [sur xc(...,U1)] ? C B A px0 D xc(...,U0) Est-ce que U0 ou U1 est l’objectif approprié ? xc(...,U1) x1 x0 Quantité de x Bien Etre du Consommateur px px1 C px0 Nous pouvons utiliser la courbe de demande Marshallienne comme compromis L’aire px1CApx0 se situe entre les B niveaux de pertes A D de BE définis par x(px,…) c(...,U ) et xc(...,U ) x 0 1 c x (...,U0) xc(...,U1) x1 x0 Quantity of x Surplus du Consommateur • Nous définirons le surplus du consommateur comme l’aire située sous la courbe de demande Marshallienne et au-dessus du prix – montre ce qu'une personne devrait payer pour avoir le droit de faire des transactions à ce prix Perte de BE suite à une Hausse de Prix • Supposons que la fonction de demande compensée pour le bien x est • Le coût en termes de BE d’une hausse de prix de px = 1€ à px = 4€ est donné par 4 p =4 CV = ∫ Vp 1 0.5 y p −0.5 x 0.5 y dpx = 2Vp p 0.5 x x p X =1 Perte de BE suite à une Hausse de Prix • Si on pose que V = 2 et py = 4, alors CV = 2⋅2⋅2⋅(4)0.5 – 2⋅2⋅2⋅(1)0.5 = 8 • Si l’on suppose que le niveau d’utilité (V) tombe à 1 suite à la hausse du prix (et qu’on utilise ce niveau pour calculer la perte de BE), CV = 1⋅2⋅2⋅(4)0.5 – 1⋅2⋅2⋅(1)0.5 = 4 Perte de BE suite à une Hausse de Prix • Supposons que l’on utilise à la place la fonction de demande Marshallienne • La perte de BE suite à une hausse du prix de px = 1€ à px = 4€ est donnée par 4 Perte = ∫ 0.5Ip 1 -1 x dpx = 0.5I ln px px=4 p x =1 Welfare Loss from a Price Increase • Si le revenu (I) est égal à 8, Perte = 4 ln(4) - 4 ln(1) = 4 ln(4) = 4(1.39) = 5.55 – cette perte issue de la fonction de demande Marshallienne est un compromis entre les deux montants calculés en utilisant les fonctions de demandes compensées. Revealed Preference and the Substitution Effect • The theory of revealed preference was proposed by Paul Samuelson in the late 1940s – defines a principle of rationality based on observed behavior – uses it to approximate an individual’s utility function Revealed Preference and the Substitution Effect • Consider two bundles of goods: A and B • If the individual can afford to purchase either bundle but chooses A, we say that A had been revealed preferred to B • Under any other price-income arrangement, B can never be revealed preferred to A Revealed Preference and the Substitution Effect Suppose that, when the budget constraint is given by I1, A is chosen Quantity of y A must still be preferred to B when income is I3 (because both A and B are available) A If B is chosen, the budget constraint must be similar to that given by I2 where A is not available B I3 I1 I2 Quantity of x Negativity of the Substitution Effect • Suppose that an individual is indifferent between two bundles: C and D • Let pxC,pyC be the prices at which bundle C is chosen • Let pxD,pyD be the prices at which bundle D is chosen Negativity of the Substitution Effect • Since the individual is indifferent between C and D – When C is chosen, D must cost at least as much as C pxCxC + pyCyC ≤ pxCxD + pyCyD – When D is chosen, C must cost at least as much as D pxDxD + pyDyD ≤ pxDxC + pyDyC Negativity of the Substitution Effect • Rearranging, we get pxC(xC - xD) + pyC(yC -yD) ≤ 0 pxD(xD - xC) + pyD(yD -yC) ≤ 0 • Adding these together, we get (pxC – pxD)(xC - xD) + (pyC – pyD)(yC - yD) ≤ 0 Negativity of the Substitution Effect • Suppose that only the price of x changes (pyC = pyD) (pxC – pxD)(xC - xD) ≤ 0 • This implies that price and quantity move in opposite direction when utility is held constant – the substitution effect is negative Mathematical Generalization • If, at prices pi0 bundle xi0 is chosen instead of bundle xi1 (and bundle xi1 is affordable), then • Bundle 0 has been “revealed preferred” to bundle 1 Mathematical Generalization • Consequently, at prices that prevail when bundle 1 is chosen (pi1), then • Bundle 0 must be more expensive than bundle 1 Strong Axiom of Revealed Preference • If commodity bundle 0 is revealed preferred to bundle 1, and if bundle 1 is revealed preferred to bundle 2, and if bundle 2 is revealed preferred to bundle 3,…, and if bundle K-1 is revealed preferred to bundle K, then bundle K cannot be revealed preferred to bundle 0 Important Points to Note: • Proportional changes in all prices and income do not shift the individual’s budget constraint and therefore do not alter the quantities of goods chosen – demand functions are homogeneous of degree zero in all prices and income Important Points to Note: • When purchasing power changes, budget constraints shift – for normal goods, an increase in income means that more is purchased – for inferior goods, an increase in income means that less is purchased Important Points to Note: • A fall in the price of a good causes substitution and income effects – for a normal good, both effects cause more of the good to be purchased – for inferior goods, substitution and income effects work in opposite directions • no unambiguous prediction is possible Important Points to Note: • A rise in the price of a good also causes income and substitution effects – for normal goods, less will be demanded – for inferior goods, the net result is ambiguous Important Points to Note: • The Marshallian demand curve summarizes the total quantity of a good demanded at each possible price – changes in price cause movements along the curve – changes in income, prices of other goods, or preferences may cause the demand curve to shift Important Points to Note: • Compensated demand curves illustrate movements along a given indifference curve for alternative prices – they are constructed by holding utility constant – they exhibit only the substitution effects from a price change – their slope is unambiguously negative (or zero) Important Points to Note: • Demand elasticities are often used in empirical work to summarize how individuals react to changes in prices and income – the most important is the price elasticity of demand • measures the proportionate change in quantity in response to a 1 percent change in price Important Points to Note: • There are many relationships among demand elasticities – own-price elasticities determine how a price change affects total spending on a good – substitution and income effects can be summarized by the Slutsky equation – various aggregation results hold among elasticities Important Points to Note: • Welfare effects of price changes can be measured by changing areas below either compensated or ordinary demand curves – such changes affect the size of the consumer surplus that individuals receive by being able to make market transactions Important Points to Note: • The negativity of the substitution effect is one of the most basic findings of demand theory – this result can be shown using revealed preference theory and does not necessarily require assuming the existence of a utility function Analyse de préférences révélées • Supposons que nous observions les choix de consommation de bien d’un ménage confronté à différentes configurations de prix et à différents niveaux de richesse. De telles observations peuvent nous permettre ... Analyse de préférences révélées – De tester l’hypothèse de rationalité du consommateur (Popper). – De découvrir les préférences du consommateur. Hypothèses de base • Les préférences: – ne changent pas entre les différentes périodes où les données sur les choix sont collectées. – Sont localement non-saturables. • Non-saturation locale implique que le consommateur dépense l’intégralité de sa richesse pour se procurer son panier préféré. Révélation directe faible de préférence • Supposons que le panier x* est choisi alors qu’un panier y aurait coûté, aux prix en vigueur, faiblement moins cher que x*. On dit alors que x* est directement faiblement révélé préféré à y Révélation directe stricte de préférence • Supposons que le panier x* est choisi alors qu’un panier y aurait coûté, aux prix en vigueur, strictement moins cher que x*. On dit alors que x* est strictement révélé directement préféré à y Révélation directe de préférence • La distinction entre préférence révélée directe stricte et faible n’a de sens que si l’on fait l’hypothèse de non-saturation locale (un panier non choisi qui coûte strictement moins cher qu’un panier choisi est strictement moins bien que le panier choisi) X2 Révélation directe de préférence Le panier x* est directement faiblement révélé préféré à y et à z et directement strictement révélé préféré à y * x z y x1 Révélation Directe de Préférence • De manière compacte, on écrira x y. • Pour dire que x est (directement) faiblement révélé préféré à y et x y pour dire que x est (directement) strictement révélé préféré à y Révélation indirecte de préférences • Supposons que x soit directement révélé préféré à y, et que y soit directement révélé préféré à z (dans les deux cas, faiblement). Alors, si la préférence utilisée par le ménage était transitive, on pourrait en déduire que x est indirectement révélé préféré à z. Ecrivons cela comme • x z x2 Révélation indirecte de préférence z n’est pas disponible lorsque x* est choisi. x* z x1 x2 Révélation indirecte de préférences x* n’est pas disponible lorsque y* est choisi. x* y* z x1 x2 Révélation Indirecte de préférence z n’est pas disponible lorsque x* est choisi, x* n’est pas disponible lorsque y* est choisi. x* y* z x1 x2 Révélation indirecte de préférence z n’est pas disponible lorsque x* est choisi et x* n’est pas disponible lorsque y* est choisi. Donc, x* et z ne peuvent pas être directement comparés. x* y* z x1 x2 Révélation indirecte de préférence z n’est pas disponible lorsque x* est choisi et x* n’est pas disponible lorsque y* est choisi. Donc, x* et z ne peuvent pas être directement comparés. x* y* z mais x* x1 y* x2 Révélation indirecte de préférence z n’est pas disponible lorsque x* est choisi et x* n’est pas disponible lorsque y* est choisi. Donc, x* et z ne peuvent pas être directement comparés. x* y* z x1 mais x* y* et y* z* x2 Révélation indirecte de préférence z n’est pas disponible lorsque x* est choisi et x* n’est pas disponible lorsque y* est choisi. Donc, x* et z ne peuvent pas être directement comparés. x* y* z mais x* y* et y* z* x1 donc x* z* Deux Axiomes de la préférence révélée • Pour apparaître comme rationnel au sens microéconomique, les préférences révélées par les choix doivent satisfaire deux axiomes- l’axiome faible et l’axiome généralisé de la préférence révélée L’Axiome Faible de la Préférence Révélée (AFPR) • Si le panier x est directement révélé faiblement préféré au panier y, alors on ne doit jamais observer que le panier y est directement et strictement révélé préféré à x; i.e. x y non (y x). L’axiome faible de la préférence révélée (AFPR) • Des observations sur les choix d’un consommateur qui violent l’AFPR sont incompatible avec la rationalité microéconomique. • L’AFPR est une condition nécessaire que doit satisfaire un comportement de choix pour pouvoir résulter de la poursuite d’un objectif de maximisation d’utilité sous contrainte budgétaire . Un comportement de choix qui viole AFPR x2 y x x1 Un comportement de choix qui viole AFPR x2 x est choisi lorsque y est disponible donc x y. y x x1 Un comportement de choix qui viole AFPR x2 x est choisi lorsque y est disponible donc x y. y est choisi lorsque x est disponible donc y x. y x x1 Un comportement de choix qui viole AFPR x2 x est choisi lorsque y est disponible donc x y. y est choisi lorsque x est disponible donc y x. y Ces énoncés contredisent AFPR x x1 Comment vérifier si des données violent l’AFPR ? • Un consommateur fait les choix suivants: – Aux prix (p1,p2)=(2€,2€) le panier choisi était (x1,x2) = (10,1). – Aux prix (p1,p2)=(2€,1€) le panier choisi était (x1,x2) = (5,5). – Aux prix (p1,p2)=(1€,2€) le panier choisi était (x1,x2) = (5,4). • Ce comportement de choix viole-t-il l’AFPR ? Vérifions si ce comportement viole l’AFPR Vérifions si ce comportement viole l’AFPR Les nombres en rouge représentent le coûts d’achat des paniers choisis. Vérifions si ce comportement viole l’AFPR Les nombres encerclés représentent les coûts D’acquisition des paniers non choisis. Vérifions si ce comportement viole l’AFPR Les nombres encerclés représentent les coûts d’acquisition des paniers non choisis. Vérifions si ce comportement viole l’AFPR Les nombres encerclés représentent les coûts d’acquisition des paniers non choisis. Vérifions si ce comportement viole l’AFPR Vérifions si ce comportement viole l’AFPR Vérifions si ce comportement viole l’AFPR (10,1) est directement révélé préféré à (5,4) et (5,4) est directement révélé préféré à (10,1) Donc ce comportement viole l’AFPR . Vérifions si ce comportement viole l’AFPR x2 (5,4) (10,1) (10,1) (5,4) 4 1 5 10 x1 L’axiome Généralisé de la préférence révélée (AGPR) • Si un panier x est faiblement révélé (directement ou indirectement) préféré à un panier y, alors y ne doit jamais être strictement et directement révélé préféré à x; i.e. x y ou x y non ( y x ). L’axiome Généralisé de la préférence révélée (AGPR) • Un comportement de choix qui vérifie l’AGPR vérifie l’AFPR mais la réciproque n’est pas vraie en général • Si il n’y a que deux biens, les deux axiomes sont équivalents Comment vérifier si un comportement satisfait l’AGPR? • Considérons les choix de consommation suivants (remarquons qu’il y a 3 biens): A: (p1,p2,p3) = (1,3,10) & (x1,x2,x3) = (3,1,4) B: (p1,p2,p3) = (4,3,6) & (x1,x2,x3) = (2,5,3) C: (p1,p2,p3) = (1,1,5) & (x1,x2,x3) = (4,4,3) Comment vérifier si un comportement satisfait l’AGPR ? A: (1€,3€,10€) (3,1,4). B: (€4,3€,€6) (2,5,3). C: (1€,1€,5€) (4,4,3). Comment vérifier si un comportement satisfait l’AGPR? Comment vérifier si un comportement satisfait l’AGPR? Dans la situation A, le panier A est directement faiblement révélé préféré au panier C; A C. Comment vérifier si un comportement satisfait l’AGPR? Dans la situation B, le panier B est directement Strictement révélé préféré au panier A; B A Comment vérifier si un comportement satisfait l’AGPR? Dans la situation C, le panier C est directement Strictement révélé préféré au panier B; C B Comment vérifier si un comportement satisfait l’AGPR ? Les données ne violent pas l’ AFPR. Comment vérifier si un comportement satisfait l’AGPR ? Nous avons que A C C, B A et B Et donc par définition de la préférence indirecte B C, A B et C A Les données ne violent pas l’AFPR mais ... Comment vérifier si un comportement satisfait l’AGPR ? Nous avons que A C, B A et C et donc par définition de la préférence indirecte B C, A B et C B A. Les données ne violent pas l’AFPR mais ... Comment vérifier si un comportement satisfait l’AGPR ? Les énoncés A B et B A sont incompatibles avec l’AGPR. Les données ne violent pas l’AFPR mais ... Comment vérifier si un comportement satisfait l’AGPR ? Les énoncés B C et C B sont incompatibles avec l’AGPR. Les données ne violent pas l’AFPR mais ... Comment vérifier si un comportement satisfait l’AGPR ? Les données ne violent pas l’AFPR mais violent à deux reprises L’AGPR!!!!! Un théorème important (Afriat, 1967). • Une liste finie de T observations sur des paniers de n biens et des listes de n prix {xt,pt} (avec xt ∈Rn+ et pt ∈ Rn+ (pour t = 1,..,T) satisfait l’AGPR si et seulement s’il existe une fonction (d’utilité) U: Rn+→ R continue, monotone croissante et concave telle que, pour tout t, U(xt) ≥ U(x) pour tout panier x ∈ Rn+ satisfaisant p1tx1+…+ pntxn ≤ p1tx1t +…+ pntxnt . Un théorème important (Afriat, 1967). • En mots, un comportement observé de consommation vérifie l’AGPR si et seulement si il résulte d’une maximisation d’utilité sous contrainte budgétaire. • L’AGPR représente l’ensemble de toutes les implications observables de l’hypothèse de rationalité du consommateur Recouvrer les préférences à partir des choix • Supposons que nous disposions de données sur les choix d’un individu et que ces données satisfassent l’AGPR. • D’après le théorème d’Afriat, nous pouvons trouver les préférences de cet individu (ou une fonction d’utilité qui les représente). • Comment? Recouvrer les préférences à partir des choix • Supposons que nous observions: A: (p1,p2) = (1€,1€) & (x1,x2) = (15,15) B: (p1,p2) = (2€,1€) & (x1,x2) = (10,20) C: (p1,p2) = (1€,2€) & (x1,x2) = (20,10) D: (p1,p2) = (2€,5€) & (x1,x2) = (30,12) E: (p1,p2) = (5€,2€) & (x1,x2) = (12,30). • Où se situe la courbe d’indifférence associée au panier A = (15,15)? Recouvrer les préférences à partir des choix • Le tableau montrant les relations de révélation directe de préférence est : Recouvrer les préférences à partir des choix Dans un monde à 2 biens, il y a équivalence entre AFPR et AGPR; l’AFPR n’est pas violé par les données. Recouvrer les préférences x2 A: (p1,p2)=(1,1); (x1,x2)=(15,15) B: (p1,p2)=(2,1); (x1,x2)=(10,20) C: (p1,p2)=(1,2); (x1,x2)=(20,10) E D: (p1,p2)=(2,5); (x1,x2)=(30,12) B A E: (p1,p2)=(5,2); (x1,x2)=(12,30) C D x1 Recouvrer les préférences x2 A: (p1,p2)=(1,1); (x1,x2)=(15,15) B: (p1,p2)=(2,1); (x1,x2)=(10,20) C: (p1,p2)=(1,2); (x1,x2)=(20,10) E D: (p1,p2)=(2,5); (x1,x2)=(30,12) B A E: (p1,p2)=(5,2); (x1,x2)=(12,30) C D x1 Commençons par les paniers qui sont révélés pires que A. Recouvrer les préférences x2 A: (p1,p2)=(1,1); (x1,x2)=(15,15) A x1 Recouvrer les préférences x2 A: (p1,p2)=(1,1); (x1,x2)=(15,15). A x1 Recouvrer les préférences x2 A: (p1,p2)=(1,1); (x1,x2)=(15,15). A est directement révélé préféré à tout panier dans cette zone A x1 Recouvrer les préférences x2 A: (p1,p2)=(1,1); (x1,x2)=(15,15) B: (p1,p2)=(2,1); (x1,x2)=(10,20) E B A C D x1 Recouvrer les préférences x2 A: (p1,p2)=(1,1); (x1,x2)=(15,15) B: (p1,p2)=(2,1); (x1,x2)=(10,20) B A x1 Recouvrer les préférences x2 A est directement révélé Préféré à B et … B A x1 Recouvrer les préférences x2 B est directement révélé préféré à tous les paniers dans cette zone B x1 Recouvrer les préférences x2 donc, A est indirectement révélé préféré à tous les Paniers dans cette zone B x1 x2 Recouvrer les préférences donc A est maintenant révélé Préféré à tous les paniers Dans l’union. B A x1 x2 Recouvrer les préférences A: (p1,p2)=(1,1); (x1,x2)=(15,15) C: (p1,p2)=(1,2); (x1,x2)=(20,10). E B A C D x1 x2 Recouvrer les préférences A: (p1,p2)=(1,1); (x1,x2)=(15,15) C: (p1,p2)=(1,2); (x1,x2)=(20,10). A C x1 x2 Recouvrer les préférences A est directement révélé préféré à C et ... A C x1 x2 Recouvrer les préférences C est directement révélé Préféré à tous les paniers dans La zone hachurée C x1 x2 Recouvrer les préférences Donc, A est indirectement révélé préféré à tous ces paniers C x1 x2 Recouvrer les préférences Donc A est révélé préféré à tous les paniers de la zone hachurée. B A C x1 x2 Recouvrer les préférences Donc A est révélé préféré à tous les paniers de la zone hachurée. L’ensemble FP de ces préférences doit être au Nord-Est de cette zone. B A C x1 Recouvrer les préférences • Maintenant, quid des paniers révélés faiblement préférés (directement ou indirectement) à A? Recouvrer les préférences x2 A: (p1,p2)=(1,1); (x1,x2)=(15,15) B: (p1,p2)=(2,1); (x1,x2)=(10,20) C: (p1,p2)=(1,2); (x1,x2)=(20,10) D: (p1,p2)=(2,5); (x1,x2)=(30,12) E: (p1,p2)=(5,2); (x1,x2)=(12,30). E B A C D x1 Recouvrer les préférences x2 A: (p1,p2)=(1,1); (x1,x2)=(15,15) D: (p1,p2)=(2,5); (x1,x2)=(30,12) A D x1 Recouvrer les préférences x2 D est directement révélé préféré à A. A D x1 Recouvrer les préférences x2 D est directement révélé préféré à A. Cherchons une préférence convexe et monotone qui rationalise ces choix A D x1 Recouvrer les préférences D est directement révélé préféré à A. Cherchons une préférence convexe et monotone qui rationalise ces choix x2 Tous les paniers sur la droite reliant A à D seront préférés à A A D x1 Recouvrer les préférences D est directement révélé Préféré à A. Cherchons une Préférence convexe et monotone qui rationalise ces choix x2 Tous les paniers sur la droite reliant A à D seront préférés à A A D Et… x1 Recouvrer les préférences x2 tous les paniers contenant la même quantité de bien 2 et plus de bien 1 que D sont préférés à D et sont donc également préférés à A A D x1 x2 Recouvrer les préférences paniers révélés Strictement préférés àA A D x1 Recouvrer les préférences x2 A: (p1,p2)=(1,1); (x1,x2)=(15,15) B: (p1,p2)=(2,1); (x1,x2)=(10,20) C: (p1,p2)=(1,2); (x1,x2)=(20,10) D: (p1,p2)=(2,5); (x1,x2)=(30,12) E: (p1,p2)=(5,2); (x1,x2)=(12,30). E B A A C D x1 Recouvrer les préférences x2 A: (p1,p2)=(1,1); (x1,x2)=(15,15) E E: (p1,p2)=(5,2); (x1,x2)=(12,30). A x1 Recouvrer les préférences x2 E est directement révélé préféré à A. E A x1 Recouvrer les préférences x2 E est directement révélé Préféré à A. Utilisons la convexité E A x1 Recouvrer les préférences x2 E E est directement révélé Préféré à A. Utilisons la Convexité pour conclure que Tous les paniers sur le segment reliant A et E sont préférés à A A x1 Recouvrer les préférences x2 E E est directement révélé Préféré à A. Utilisons la Convexité pour conclure que Tous les paniers sur le segment Reliant A et E sont préférés à A de même… A x1 Recouvrer les préférences x2 Tous les paniers contenant la même quantité de bien 1 et plus de bien 2 que E sont préférés à E et donc, à A. E A x1 Recouvrer les préférences x2 De nouveaux paniers sont donc révélés révélés préférés A E A x1 Recouvrer les préférences x2 paniers révélés antérieurement préférés àA E B A C D x1 Recouvrer les préférences x2 Ensemble des paniers révélés préférés à A E B A C D x1 Recouvrer les préférences • Nous venons donc de fixer des bornes supérieures et inférieures de la zone où doit se situer la courbe d’indifférence passant par le panier A. Recouvrer les préférences x2 Paniers révélés préférés à A A x1 paniers révélés pires que A Recouvrer les préférences x2 paniers révélés préférés à A A x1 paniers révélés pires que A Recouvrer les préférences x2 Région où doit se situer la courbe d’indifférence passant par A. A x1 Application: Les indices numériques • Au cours du temps, plusieurs prix changent. Peuton apprécier l’impact de ces changements de prix sur le bien être des consommateurs ? • Certains indices numériques peuvent nous fournir des réponses partielles à de telles questions. Nous partons des paniers de consommation d’un agent au cours de 2 périodes différentes. Nous désirons les comparer. • Nous utiliserons l’indice b pour la période de base et l’indice t pour l’autre période. • Comment comparer la consommation “moyenne” au cours de la période t à celle de la période b de base? • Supposons qu’à la période t, les prix soient (p1t,p2t) et que le consommateur choisisse (x1t,x2t). Au cours de la période de base, les prix sont (p1b,p2b) et le choix du consommateur est (x1b,x2b). • Nous désirons connaître le changement intervenu dans la consommation « moyenne »? Indices Numériques • Deux grands types d’indices – Indices de prix (inflation, INSEE) et – Indices de quantité (PIB, consommation agrégée) • Chaque indice compare les dépenses entre une période dite de base et une période courante en prenant un ratio de ces dépenses. Indices de quantité • Un indice de quantité est un ratio impliquant des moyennes (pondérées par les prix) des quantités consommées de biens à deux périodes; i.e. p1x1t + ... + pn xnt Iq = p1x1b + ... + pn xnb où les prix (p1,…,pn) utilisés pour pondérer les quantités peuvent être ceux de la période courante (p1t,…,pnt) ou ceux de la période de base (p1b,…,pnb) . • Si Iq>1, nous pouvons dire que la conso moyenne à € augmenté de la période b à la période t. • Mais il existe deux ensemble de prix : lequel faut-il utiliser ? Indices de quantité • Si (p1,…,pn) = (p1b,…,pnb) on obtient ce qu’on appelle un indice de quantité de Laspeyres; Indices de quantité • Si (p1,…,p2) = (p1t,…,p2t) on a un indice de quantité de Paashes; t 1 t 1 t 1 b 1 t n t n t n b n p x +...+ p x Pq = p x +...+ p x € Indices de quantité • Les macro-économistes aiment bien utiliser ces indices (une croissance du PIB réel par habitant est jugée, en général, une bonne chose) • Peut on justifier cet usage normatif des indices ? Indices de quantité • Si pb xt + ...+ pb xt n n <1 L = 1 1 q pb x b + ...+ pb x b 1 1 n n • Que pouvons nous dire de la satisfaction du consommateur au moment t par rapport à sa satisfaction au moment b ? • La réponse est fournie par les préférences révélées. € pb xt +...+ pb xt < pb x b +...+ pb x b 1 1 n n 1 1 n n donc, le consommateur révèle préférer le panier (x1b, x2b ) au panier (x1t, x2t ) et qu’il atteint un niveau de satisfaction plus élevé à la période b qu’à la période t € Indices de quantité pt xt + ... + pt xt n n >1 P = 1 1 q pt x b + ... + pt x b 1 1 n n • Si € alors t t t t t b t b p x +...+ p x > p x +...+ p x 11 n n 11 nn et donc, le consommateur moyen préfère le panier consommé à l’année € courante par rapport à l’année de base. Indices de quantité • Par contre, aucune conclusion ne peut être tirée si on a simultanément Pq < 1 et Lq > 1 • Par ailleurs, le fait d’avoir simultanément Pq > 1 et Lq < 1 serait révélateur d’une irrationalité du consommateur moyen Indices de prix • Un indice de prix est un ratio constitué de deux moyennes (pondérée par les quantités) des prix; i.e. t t p x + ...+ p x nn I = 11 p b p x + ...+ pb x 1 1 n n • où (x1,…,xn) peut être le panier de la période de référence (x1b,…,xnb) ou celui de la période courante (x€1t,…,xnt). Indices de prix • Si (x1,…,xn) = (x1b,…,xnb) nous avons l’indice de prix de Laspeyres (utilisé par l’INSEE); t 1 b 1 b 1 b 1 t n b n b n b n p x +...+ p x Lp = p x +...+ p x Indices de prix • Si (x1,…,xn) = (x1t,…,xnt) nous avons l’indice de prix de Paasche ; t 1 b 1 t 1 t 1 t n b n t n t n p x +...+ p x Pp = p x +...+ p x Indices de prix • On s’inquiète souvent de l’inflation (hausse du niveau moyen des prix) • A t-on raison de le faire? • Définissons le ratio de dépense p1t x1t + ...+ pnt xnt M= b b p1 x1 + ...+ pnb xnb Indices de prix • si p1t x1b + ... + p2t x2b Lp = b b p1 x1 + ... + p2b x2b alors € < p1t x1t + ...+ pnt xnt =M b b b b p1 x1 + ...+ pn xn p1t x1b€+...+ pnt xnb < p1t x1t +...+ pnt xnt et donc, le consommateur moyen préfère le panier qu’il consomme à la période courante à celui qu’il consommait à la période de base. € • Cela confirme l’intuition que le consommateur devrait atteindre un niveau de satisfaction plus élevé si les prix augmentent moins que le revenu. Indices de prix • Mais si alors p1t x1t + ...+ pnt xnt =M b b b b p1 x1 + ...+ pn xn p1t x1t + ... + pnt xnt > Pp = b t p1 x1 + ... + pnb xnt b t 1 1 b t n n p x +...+ p x < b b 1 1 b b n n p x +...+ p x € € • donc, le consommateur préfère le panier de la période de base à celui de l’année courante. • Si l’indice des prix de Paasche est supérieur à l’indice M des dépenses totales, le consommateur doit avoir un € niveau de satisfacion plus élevé à la période b qu’à la période t. • Si les prix augmentent davantage que les revenu de la période b à la période t, on peut s’attendre à une baisse du niveau de satisfaction du consommateur. L’analyse des préférences révélées confirme cette intuition. Pleine Indexation? • Des changements dans l’indice de prix sont parfois utilisés pour ajuster les salaires où le niveau des prestations sociales (ex. coup de pouce du SMIC). On appelle cela de l“indexation”. • Il y a « pleine indexation » lorsque le salaire ou la prestation est ajustée au même taux que celui qui gouverne l’évolution de l’indice des prix utilisé pour mesurer l’inflation. Pleine Indexation? • Puisque les prix n’augmentent pas tous au même taux, les prix relatifs tendent typiquement à se modifier lorsque « le niveau général des prix augmente ». • Par exemple, est-il approprié d’indicer le SMIC sur l’inflation avec l’intention de préserver le pouvoir d’achat des agents touchant le SMIC ? Pleine indexation? • Voyons ce qui se passe lorsqu’on utilise l’indice de prix de Laspeyres x2 Pleine Indexation? Contrainte budgétaire de la période de base Choix de la période de base x2 b x1 b x1 x2 Pleine Indexation? Contrainte budgétaire de base Choix de référence x2 b Contrainte budgétaire courante avant indexation x1 b x1 x2 Pleine Indexation? Contrainte budgétaire de référence Choix de référence x2 Contrainte budgétaire courante après pleine indexation b x1 b x1 x2 Pleine Indexation? Contrainte budgétaire de référence Choix de référence x2 Contrainte budgétaire courante après pleine indexation b Choix courant après indexation x1 b x1 x2 Pleine Indexation? Contrainte budgétaire de référence Choix de référence x2 x2 b Contrainte budgétaire courante après pleine indexation t Choix courant après indexation x1 b x1 t x1 Pleine Indexation? x2 t t b b (x1 ,x2 ) est révélé préféré à (x1 ,x2 ) et donc la pleine indexation améliore le bien être du consommateur au SMIC si les prix relatifs changent entre les deux périodes. x2 x2 b t x1 b x1 t x1 Comment tarifer la téléphonie ? • Supposons qu’une entreprise de téléphonie désire augmenter les tarifs du téléphone • Est-il préférable du point de vue du consommateur d’augmenter le tarif à la communication ou d’augmenter le forfait fixe (payé indépendamment du nombre de communications)? • On fait l’exercice en supposant donné le montant collecté Comment tarifer la téléphonie ? • Soient x1 et x2 les quantités de téléphone et d’argent disponibles à d’autres usage que le téléphone consommées avant le changement de tarif et soient p et F les montants respectifs du tarif à la communication et du forfait avant le changement (la richesse est R) px1 + x2 = R − F Comment tarifer la téléphonie ? • Soient y1 et y2 les quantités de téléphone et d’argent disponibles à d’autres usage que le téléphone choisies suite à une augmentation du forfait de ΔF py1 + y2 = (R − (F + ΔF)) € Comment tarifer la téléphonie ? • Soient z1 et z2 les quantités de téléphone et d’argent disponibles à d’autres usage que le téléphone choisies suite à une augmentation du prix de la communication de p à q qz1 + z2 = R − F € Comment tarifer la téléphonie ? • Nous savons que (q − p)z1 = ΔF € Comment tarifer la téléphonie ? • Et donc que py1 + y2 = R − F − ΔF = (R − F ) − (q − p)z1 = qz1 + z2 − (q − p)z1 = pz1 + z2 € Comment tarifer la téléphonie ? • Le panier choisi avec la tarification au forfait est donc révélé préféré au panier choisi avec tarification à la communication (à recettes données) • Tout consommateur préférera donc une tarification au forfait à une tarification à l’appel