Présentation de la Direction de l`Action Scientifique et Technique

publicité
Présentation de la Direction de l’Action
Scientifique et Technique (DAST) :
R&D, Expertise, Formation
Contacts CM DAST (nom.pré[email protected])
Ecotoxicologie : Olivier Perceval
Ingénierie écologique : Véronique Nicolas
Economie : Sarah Hernandez
Biodiversité & Changement climatique : Nirmala Séon-Massin
Sociologie : Carine Gendrot
Pollutions diffuses : Nicolas Domange
Chimie : Pierre-François Staub
Hydrologie quantitative : Pascal Maugis
Hydromorphologie : Jean-Marc Baudoin
Formation : Romuald Berrebi
Valorisation : Véronique Barre
Europe : Frédérique Martini
Epuration : Stéphane Garnaud
Migrateurs amphihalins : Laurent Beaulaton
Espèces invasives et patrimoniales : Nicolas Poulet
Bioindication et fonctionnement des écosystèmes : Yorick Reyjol
Objectifs 2009-2012
1. Orienter et animer la recherche finalisée sur l’eau
2. Piloter des projets de R&D
3. Renforcer les capacités collectives d’expertise
4. Mettre les savoirs à disposition des acteurs de l’eau
6 thèmes de structuration scientifique et technique :
Gestion de la ressource en eau
Dynamique physique des milieux aquatiques
Dynamique des biocénoses aquatiques
Contaminants chimiques et risques écotoxicologiques
Techniques pour la réduction des pollutions
Socio-économie
Objectif 1 : Orienter et animer la recherche finalisée sur
l’eau
Définir les stratégies de R&D au niveau national
Faire émerger les besoins opérationnels
Influencer les orientations de la recherche sur l’eau en
France et en Europe (« SPI activity » : copilotage DGRecherche / Onema)
Objectif 2 : Conduire des projets R&D pour soutenir les
politiques de l’eau et des milieux aquatiques
- Programmation coordonnée avec les Agences de l’Eau
- Accords pluriannuels avec organismes de recherche
-
Equipes conjointes avec des unités de recherche (pôles
Onema-Cemagref de Lyon, Aix et pôle OnemaCemagref-IMFT Toulouse)
Les programmes de recherche (crédits incitatifs)
Programmes dédiés
aux équipes
françaises
EUROPE
ANR
Agence Nationale de la
Recherche
MEDDTL
Objectifs
Estimation du volume
financier moyen annuel
sur l’eau et des milieux aquatiques
PCRD (projets finalisés) et LIFE
(développement)
produire de nouvelles connaissances
(recherche amont)
Recherche finalisée (politiques publiques)
6,5 M€
(dédiés aux équipes françaises)
12 M€
2 M€
Ministère en charge de
l’Ecologie
ONEMA/Agences
(DAST : 12 M€)
R&D finalisée et opérationnelle
Régions
Infrastructures et bourses thèses
16 M€
Objectif 3 : Renforcer les capacités collectives d’expertise
Coordinations et participations à des groupes techniques
Expertises scientifiques collectives, synthèses
Démonstrations et opérations pilotes
7 synthèses élaborées et diffusées en 2009 :
médicaments, mésocosmes, économie, changement climatique, « science policy
interfacing », « eel stock and fishery in France 2008-2009 », méthodes d’analyse
chimique des contaminants aquatiques
9 synthèses élaborées et diffusées en 2010 :
Changement climatique, impacts sur les milieux aquatiques et conséquences pour
la gestion, mésocosmes : des outils pour les gestionnaires de la qualité des milieux
aquatiques, le bon état des milieux aquatiques à la lumière des concepts
scientifiques de l’ingénierie écologique, éléments d'hydromorphologie fluviale, les
filières vertes "eau et assainissement‘, prospective AQUA 2030…
Objectif 4 : Mettre les savoirs à la disposition des
acteurs de l’eau
- Diffuser
l’information technique : séminaires, portail,
documents techniques
- Coordination de l’offre de formation continue
professionnelle avec offre Onema ciblée sur les
praticiens
-
Portail d’information technique http://www.documentation.eaufrance.fr
Fin 2009 : 31097 références (dont 6084 documents plein texte)
Fin 2010 : 45483 références
http://www.onema.fr/-Publications-
L’Onema : un acteur central pour la
mise en œuvre de la Directive Cadre
Européenne sur l’Eau
La DCE : quelques notions de base
La directive-cadre sur l'eau (DCE) 2000/60/CE, adoptée le 23 octobre 2000 au
niveau européen, impose aux différents états membres de maintenir ou
restaurer le bon état des écosystèmes aquatiques superficiels et
souterrains d’ici 2015 (dérogations possibles mais ultime limite = 2027)
- Le bon état des eaux superficielles (cours d’eau, plans d’eau, eaux de
transition, eaux littorales) est défini en fonction d’un état chimique d’une part et
d’un état écologique d’autre part.
- Le bon état des eaux souterraines (nappes) est défini en fonction d’un état
chimique d’une part, et d’un état quantitatif d’autre part (pas de considération
directe de l’état écologique).
La DCE : quelques notions de base
La directive-cadre sur l'eau (DCE) 2000/60/CE, adoptée le 23 octobre 2000
au niveau européen, préconise de travailler à l'échelle de « districts
hydrographiques » (incluant les DOM !!).
La DCE : quelques notions de base
La mise en œuvre de la Directive Cadre sur l'Eau (DCE) a donné lieu en
2004 à une première caractérisation de « masses d'eau » dans chaque
district hydrographique. La masse d'eau est le découpage territorial
élémentaire des milieux aquatiques, destinée à être l'unité de gestion de la
DCE. Cette caractérisation a été affinée et selon la dernière mise à jour
publiée en novembre 2011 on compte 10 971 masses d'eau en France
métropolitaine et 1 179 dans les DOM, tous milieux aquatiques
confondus.
DCE - Les programmes de mesures (PDM)
Établi pour la période 2010-2015 par district hydrographique, le programme de
mesures (PDM) constitue l’ensemble des mesures réglementaires, financières
ou contractuelles à mettre en œuvre pour atteindre les différents objectifs fixés
par le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE)
2010/2015, en application de la directive-cadre sur l’eau (DCE).
Les objectifs des PDM se rapportent notamment (mais pas seulement) à
l’obtention des niveaux de qualité souhaités pour les masses d’eau
superficielles, continentales et littorales, et les masses d’eau souterraine.
Ces programmes de mesure sont établis pour une durée de 6 ans (2010-2015,
2016-2021, 2022-2027).
Estimation du coût total des PdM pour la période 2010-2015 = 26 milliards
d’euros.
Le bon état des eaux superficielles
Bon état
État écologique
Très bon
Bon
Moyen
Médiocre
Mauvais
État chimique
☺ et ☺
Bon
Pas bon
Le bon état chimique :
Bon
Mauvais
Défini à partir de normes concernant 41 substances prioritaires (liste
révisée tous les 4 ans).
Support à prélever : eau ou sédiments selon les substances.
Principe de l’élément déclassant : si un seul paramètre dépasse
les valeurs-seuils, il y a non-respect du bon état chimique.
stop !
Le bon état écologique : un principe plus complexe
1. Suppose la définition de conditions de référence (c’est-à-dire des
conditions en absence de perturbations humaines, ou en présence de très
faibles perturbations)
2. Se base sur différents éléments de qualité biologique (algues,
macrophytes, invertébrés, poissons), pour les différentes catégories de
masses d’eau (cours d’eau, plans d’eau, eaux de transition, eaux littorales).
3. Se base aussi sur la physico-chimie et l’hydromorphologie, dans la
mesure où ces paramètres soutiennent la biologie.
Conditions de référence
Très bon
Bon
Moyen
Principe de l’élément déclassant
stop !
Médiocre
Mauvais
Zone de tolérance
(Ecart à la référence)
Les bioindicateurs : définition
Un bioindicateur (au sens de la DCE) est une combinaison de différents
paramètres de la communauté biologique présente (occurence, abondance,
biomasse), prenant en compte soit les espèces en elles-mêmes, soit leurs
caractéristiques en termes de traits biologiques, et qui renseigne sur l’état
écologique du milieu.
Un outil de bioindication DCE-compatible permet d’appréhender l‘effet de
pressions anthropiques de différentes natures (chimique, hydromorphologique)
et différentes intensités sur la structure des communautés.
Vers une approche holistique de « l’état de santé »
des milieux aquatiques
Invertébrés
benthiques
Diatomées
Poissons
Macrophytes
Check-up de l’état de santé
du milieu
Intérêts de la prise en compte de la biologie pour
la gestion des milieux aquatiques
Un bioindicateur opère une triple intégration :
Intégration dans le temps de la variabilité du milieu
Ex : la structure en classes de taille de populations de poissons peut refléter un
dysfonctionnement du système se traduisant par des problèmes démographiques.
Intégration dans l’espace (continuum AM-AV) de la variabilité du milieu
Ex : la présence de certaines guildes trophiques d’invertébrés ou de cortèges algaux peuvent
refléter un dysfonctionnement du milieu dans des zones localisées bien en amont.
Intégration de différentes pressions anthropiques touchant le milieu
Ex : les poissons sont susceptibles de refléter des dysfonctionnements tant sur le plan
chimique (enrichissement en matière organique) que hydromorphologique.
Permet de faire des liens avec le fonctionnement des systèmes
Ex : indicateurs basés sur des métriques en lien avec des grandes fonctions biologiques
(alimentation, reproduction).
Permet de faire des liens avec la gestion de la Biodiversité
Ex : liens Bon état / Biodiversité / Services
Eléments de Qualité Biologique (EQB-DCE)
Cours d’eau
Plans d’eau
Eaux de transition
Phytoplancton
Phytoplancton
Phytoplancton
Phytoplancton
Macrophytes et
phytobenthos
Macrophytes et
phytobenthos
Algues
macroscopiques
Algues
macroscopiques
Faune benthique
invertébrée
Faune benthique
invertébrée
Angiospermes
Angiospermes
Faune benthique
invertébrée
Faune benthique
invertébrée
Ichtyofaune
Ichtyofaune
Ichtyofaune
Eaux côtières
Une obligation de la DCE : le respect des
conditions normatives (Annexe V)
Ex : Macro-invertébrés en rivières
La composition et l'abondance taxinomiques
correspondent totalement ou presque totalement aux
conditions non perturbées.
Légères modifications dans la composition et
l'abondance des taxa d'invertébrés par rapport aux
communautés caractéristiques.
La composition et l'abondance des taxa d'invertébrés
diffèrent modérément de celles des communautés
caractéristiques.
Très bon état
Bon état
Etat moyen
Ces conditions
normatives
existent pour
chacun des
EQB de
chacune des
catégories
d’eau
Détail des conditions normatives pour les EQB « Rivières »
Principales étapes de développement d’un
bioindicateur DCE-compatible
Diatomées
Macrophytes
Invertébrés
benthiques
Poissons
Principales étapes de développement d’un bioindicateur
1 – Mise en place d’un réseau d’échantillonnage
Réseau de Contrôle et de
Surveillance (RCS) –
Cours d’eau
Principales étapes de développement d’un bioindicateur
2 – Identification de sites de référence à l’échelle nationale
Sites non perturbés ou très faiblement perturbés
Réseau de sites de référence – Cours d’eau
Pôle Onema/Cemagref de Lyon
Principales étapes de développement d’un bioindicateur
3 – Collecte des données / Tri / Détermination
Principales étapes de développement d’un bioindicateur
4 – Bancarisation des données
Sites
Profondeur, turbidité, substrat…
Habitat
Espèce 1, Espèce 2, Espèce 3…
Faune/Flore
Chenalisation, nutriments…
Pressions
Principales étapes de développement d’un bioindicateur
5 – Etude des relations pressions/impacts
Habitat
Faune / Flore
Pressions
C’est l’étude du lien spécifique entre pressions
anthropiques et communautés biologiques
qui permet le développement d’outils de
bioindication
Nécessité incontournable de disposer de
données « pressions »
Principales étapes de développement d’un bioindicateur
5 – Etude des relations pressions/impacts (suite)
Métrique A
Métrique B
Test de sensibilité des métriques aux pressions (par rapport à un
état de référence), en lien avec les conditions normatives de la DCE :
Pression 1
OUI
P1
ENV
P2
Pression 2
NON
Sélection des métriques les plus sensibles aux différents types de
pressions, ou à des « cocktails » de pressions (ex : tous types de
pressions hydromorphologiques confondues)
Principales étapes de développement d’un bioindicateur
+
Pression 1
Métrique A
Métrique A
6 – Finalisation de l’indice
Pression 2
Agrégation des métriques en un indice (Métrique 1 + Métrique
2…+ Métrique N)
Test et validation de l’indice.
Limite : un EQB donné ne répond pas à tous les types de pressions
2 niveaux de complémentarité :
• Entre métriques (ex : métrique lithophiles / métrique omnivores dans IPR)
• Entre différents EQB (ex : poisson - hydromorphologie ; diatomées - chimie)
Quelques exemples de relations
pressions-impacts connues
Ex 1 : Chl-A en lac
Lien entre densité de population et Chl-A (plans d’eau)
Lien entre Phosphore total et Chl A (plans d’eau)
Force motrice
Pression
Quelques exemples de relations
pressions-impacts connues
Ex 2 : Poissons en estuaire
Cadre conceptuel sous-jacent
PDM
DPSIR : Drivers – Pressures – States – Impacts – Responses
Millenium Ecosystem Assessment
Jusqu’ici les choses sont assez simples, mais…
Les travaux d’intercalibration européenne
Les objectifs des travaux d’intercalibration sont de :
- S’assurer du respect des conditions normatives de la DCE pour les outils
de bioindication, pour tous les EQB et toutes les catégories de masses d’eau :
- Conditions de référence comparables (sites non ou peu perturbés)
- Existence d’une réponse de l’indicateur aux pressions
- Vérifier la comparabilité de ces limites entre les états-membres.
Niveau d’exigence similaire à travers l’Europe.
Très bon
Bon
Moyen
Médiocre
Mauvais
Limite Bon/Très bon
Limite Bon/Moyen
Réseaux de sites d’intercalibration
Ex : EQ Poisson / Rivières
Métrique
commune
E
C
Moyenne
ou
Médiane
(G/M)
+ 1/4
D
-1/4
A
B
F
G
Etats
Membres
La règle est que les méthodes nationales doivent être au minimum juste
au dessus de la moyenne/médiane calculée sur la métrique commune.
Les méthodes B et G doivent modifier leurs bornes.
Incertitude de l’évaluation de l’état
La Directive Cadre Européenne sur l’Eau mentionne deux aspects
concernant le volet « Confiance et Précision » :
1 – L’attribution d’un niveau de confiance de l’état écologique. Celui-ci
doit se faire par masse d’eau.
2 - L’attribution d’un niveau de confiance de la surveillance. Celui-ci doit
se faire par élément de qualité biologique
Variabilité temporelle
Variabilité spatiale
Variabilité humaine
Robustesse données milieux
Variabiité humaine (biais inter-opérateurs)
Echantillonnage sur le terrain (application des protocoles)
– Préparation des échantillons, tri, détermination –
Développement de normes, de guides de bonnes pratiques, mise en
place de formation, d’essais inter-laboratoires, etc.
Exemples d’actions R&D mises en œuvre jusqu’à présent
Indice phytoplancton eaux littorales
Une façon de limiter les biais interopérateurs : la normalisation
Normaliser, pour quoi faire ?
•
•
•
Disposer de documents de référence validés au niveau FR
Renforcer formellement les outils nationaux face aux textes EU
Préciser les bases de la démarche qualité
Plusieurs niveaux :
•
•
•
International : ISO (Organisation internationale de normalisation)
Européen : CEN (Comité Européen de Normalisation)
Français : AFNOR (Association Française de NORmalisation)
Téléchargement