presse Communiqué Paris, jeudi 28 octobre 2010 De la recherche à l’action L’Onema et le Cemagref présentent quatre avancées majeures pour atteindre le bon état des cours d’eau d’ici 2015 Patrick Lavarde, directeur général de l’Onema et Roger Genet, directeur général du Cemagref, présentent le premier bilan de trois années de coopération en faveur de l’amélioration de la qualité des eaux. Ensemble, les deux organismes produisent une expertise de haut niveau en vue de soutenir les politiques de l’eau et relever le défi de la gestion durable des eaux et des milieux aquatiques. La question de la qualité de l’eau est aujourd’hui au cœur des préoccupations de nos sociétés. Les atteintes à la qualité de la ressource en eau sont nombreuses et depuis longtemps rivières, fleuves, lacs, nappes souterraines et milieux aquatiques subissent les impacts des activités humaines : pollutions diverses, influence du changement climatique et de l’urbanisation, pertes de biodiversité, réduction des zones humides, conflits entre les usages… Des enjeux socio-économiques, scientifiques et environnementaux importants À travers ces impacts, la santé de l’eau, des milieux aquatiques et celle des hommes, est en jeu. Les choix et les orientations à prendre doivent également tenir compte des contraintes et des moyens importants requis pour restaurer la qualité de la ressource, préserver les espèces et améliorer les traitements de l’eau. Face à ces constats, l’Union européenne a réagi dès 2000 en adoptant la Directive cadre européenne sur l’eau (DCE) qui prône le retour au bon état écologique des masses d’eau d’ici 2015. En fixant un cadre commun aux pays européens, elle a imposé un objectif ambitieux et entraîné la modification des règles et des méthodes scientifiques d’approche de la qualité des eaux. Or, la gestion durable de la ressource en eau et des milieux aquatiques soulève des questions scientifiques majeures, à la croisée de nombreuses disciplines : Comment déterminer le bon état des eaux et l’état de référence ? Comment évaluer l’état des masses d’eau ou gérer les conflits d’usage de la ressource en eau ? Comment détecter et évaluer les effets des polluants émergents à très faibles doses ? Comment s’adapter au changement climatique ?… Contacts presse n Cemagref www.cemagref.fr Marie Signoret Service Presse Tél. +33 (0)1 40 96 61 30 +33 (0)6 77 22 35 62 [email protected] Onema Céline Piquier Tél. +33 (0)1 45 14 88 63 +33 (0)6 48 15 33 29 [email protected] De la recherche à l’action Pour relever le défi et apporter des éléments de réponse à ces questions, l’Onema, coordinateur et financeur de la recherche appliquée sur l’eau et les milieux aquatiques en France, et le Cemagref, premier opérateur national de recherche sur l’eau et acteur majeur de la recherche environnementale, se sont engagés ensemble en 2007 dans une collaboration dédiée aux eaux continentales. Ils agissent ainsi de concert pour produire les connaissances et les technologies innovantes nécessaires à la gestion durable des eaux et soutenir les politiques publiques. Aujourd’hui, les premiers résultats de cette collaboration préfigurent quatre voies possibles dans lesquelles des connaissances et des méthodes sont disponibles pour parvenir à atteindre le « bon état » écologique imposé par la DCE : 1. Des êtres vivants pour évaluer la santé des cours d’eau Pour évaluer l’état de santé des cours d’eau, un outil a été mis en place pour servir de thermomètre, le système d’évaluation de l’état des eaux (SEEE). Il utilise notamment des indicateurs biologiques, c’est-à-dire des organismes vivants que l’on trouve dans les eaux. 2. Prairies, bois, zones humides artificielles… des solutions simples pour piéger les pollutions et protéger les cours d’eau Le génie écologique permet d’apporter des solutions fiables et faciles à mettre en œuvre pour limiter l’impact des pollutions et améliorer ainsi la qualité de nos cours d’eau. Des zones tampons, bandes enherbées, bois ou autres, jouent ainsi un rôle protecteur en retenant les eaux de ruissellement et piégeant les molécules polluantes qu’elles contiennent. 3. L’anguille : chronique d’une disparition annoncée ? Les poissons migrateurs constituent un indicateur parmi d’autres de la qualité de nos rivières. Espèce protégée et en danger, l’anguille fait l’objet d’un plan de gestion (Plan de gestion anguille, conforme au règlement européen). Grâce aux recherches développées, des actions concrètes et opérationnelles sont aujourd’hui proposées pour tenter d’inverser la tendance. 4. Baisse de la ressource en eau l’été : le changement climatique peut-il être en cause ? L’évolution du régime des étiages peut être influencée par le changement climatique dans certaines zones parmi les plus sensibles. Elle ajoute une difficulté supplémentaire aux mesures de gestion à prendre pour atteindre le bon état de cours d’eau, tel que le prévoit la Directive cadre européenne sur l’eau (DCE). Cemagref Institut de recherche en sciences et technologies pour l’environnement www.cemagref.fr Onema Office national de l’eau et des milieux aquatiques www.onema.fr www.eaufrance.fr, le portail du système d’information sur l’eau