CFEYBANSURI - 20.03.2011 - Lucie Pfefferlé Page 1
Souffle et respiration, l’importance du Prâna.
Lorsque l’on manifeste le désir de faire du yoga, nous sommes souvent motivés
par un problème de santé ou une insatisfaction existentielle… On se demande
parfois « pourquoi suis-je là ? » ou « pourquoi ne suis-je pas heureuse ? »
Le texte philosophique du Samkhya nous l’explique, nous sommes faits de
matière. Comme tout ce qui nous entoure, nous sommes faits de terre, d’eau, de
feu, d’air et d’espace, avec un agencement différent selon les espèces. Dans
chaque espèce, nous avons également des différences qui nous rendent unique.
Un problème de santé par exemple peut découler d’un déséquilibre de cet
arrangement dans ses divers éléments. Alors nous pratiquons les postures pour
retrouver l’harmonie.
Nous imitons, avec les Asana, chaque chose du vivant qui nous entoure,
animaux, végétaux, minéraux… mais aussi de grands maîtres yogis dont les
postures portent leurs noms, cherchant à comprendre, ressentir puis imiter la
qualité première de chacun d’eux. Par exemple, la faculté de ployer sans se
casser de l’arbre, la stabilité immuable de la montagne, la détermination du
guerrier, la concentration, tous sens de perception en alerte, du cobra, etc…
Avec les postures, nous pouvons travailler les différents aspects qui nous
composent : l’anatomie, la physiologie, le mental, l’émotionnel, le spirituel, à
divers degrés.
Dans la pratique du yoga, nous pouvons également agir sur ces diverses facettes,
anatomique, physiologique, mentale, émotionnelle, spirituelle grâce à la
respiration.
Avec la respiration, nous influons sur l’énergie qui traverse notre corps. On
appelle cette énergie Prâna.
Patanjali, dans les Yoga-Sutra, nous explique l’importance de Prâna et de
Prânâyâma dans le Yoga.
Avec cet outil, nous pouvons agir de deux manières :
a) soit en imitant ce qui nous entoure
b) soit en agissant sur notre attention mentale.
Pour le premier outil, (a), grâce aux postures, notre respiration se calque sur
celle de chaque espèce, chaque élément du vivant ayant son propre rythme.
Nous avons, selon les divers règnes : animal, végétal, minéral ou humain, un
quota de respirations reçu à la naissance. Une fois ce quota épuisé, nous
mourrons. Alliées aux Asana, les techniques de Prânâyâma nous aident à
maîtriser notre souffle, à en ralentir le rythme et ainsi à rallonger notre vie.
Pour le second outil, (b), lorsque nous prenons conscience de notre souffle, notre
attention mentale se dirige vers le bruit fait par la respiration. Par effet de
chaîne, nos idées tournant dans la tête ralentissent leur tourbillon, calmant à leur