UE1 – Cours n°3 – Pr Rochette – 24/01/13 Typ: Junélie et Maxime / Cor: Alexandre
II. Loi de Hardy-Weinberg
C’est la base de la génétique des populations (mais fausse car basée sur des populations à l'équilibre). Elle
étudie la transmission des caractères au niveau d’un groupe d’individus, permettant de calculer des
fréquences géniques. Cette loi montre que lorsqu’une population est à l’équilibre, la fréquence d’un allèle
ne varie pas d’une génération à l’autre. Cependant, aujourd’hui les populations ont tendance à être de
moins en moins à l’équilibre avec les mouvements de populations qui créent des mixités de groupes
ethniques.
Une population à l’équilibre est une population dans laquelle n’apparait pas de nouvelle mutation, où il
n’y a pas de mixité avec une autre population. De plus il faut supposer que tous les individus de cette
population sont également fertiles. Or, de nombreuses maladies génétiques comportent dans leurs
symptômes l’infertilité (ex : la mucoviscidose).
La loi de Hardy-Weinberg décrit une relation simple pouvant exister entre la fréquence du gène et celle du
génotype correspondant. Un individu peut posséder 2 allèles d’un même gène mais il peut exister un
nombre d’allèles > 2 dans la population.
La démonstration de cette loi est la suivante :
- Soit un locus A où deux allèles peuvent être présents (A et a).
- La lignée AA x aa engendre une génération F1 à 100% Aa. Ainsi la fréquence des allèles est p(A)= 0,5
et q(a) = 0,5.
- Si l’on croise les individus F1 on obtient Aa x Aa, on retrouve alors ¼ AA, ½ Aa et ¼ aa. La fréquence
des allèles n’a pas changé.
- Cette ségrégation est retrouvée dans les coefficients du binôme : (p + q)² sachant que p = 0,5 et
q = 0,5.
Ainsi (½ A + ½ a)² = ¼ AA + ½ Aa + ¼ aa.
Si chacun des individus de la F2 est également fertile on démontre que p(A) et q(a) ne changent pas
dans la population.
On dispose d’un pool d’allèles au locus A (A1/A1, A2/A2, A1/A2). On tire les allèles au hasard et on désigne
la probabilité d’avoir A1 ou p et la probabilité d’avoir A2 ou q.
La probabilité que les deux allèles soient .
La probabilité que les deux allèles soient .
La probabilité d’avoir A1/A2 correspond à .
On retrouve une relation entre la fréquence du gène et la fréquence du génotype, ainsi pour deux allèles
(1) ou pour quatre allèles (2):
Calcul d’une fréquence allélique en cas de trois phénotypes distincts et donc trois génotypes distincts
(= codominance). La fréquence d’un allèle est:
Règles 1 et 1’
- Règle 1 = (fréquence des homozygotes pour cet allèle + ½ fréquence des hétérozygotes pour cet
allèle)/nombre de chromosomes examinés (allèles).
- Règle 1’ = fréquence des homozygotes = fréquences des génotypes homozygotes.